2012 avait été un excellent cru pour Captured Tracks grâce notamment à deux supers albums de Mac Demarco et Chris Cohen, ce dernier nous enthousiasmant particulièrement. On a eu le sentiment que 2013 fut plus calme pour les new yorkais, pour ma part j'ai surtout envie de retenir le second album de Minks, Tides End.
Si Factory Records est des modèles assumées du label américain, il est probable que New Order soit dans l'esprit de Minks au moment d'enregistrer le successeur de By The Hedge. Tides End est une ode à la synth-pop mâtinée d'indie-pop, on navigue quelque part entre 1983 et 1988 pour les influences sans pour autant s'y perdre, Minks est contemporain. L'équilibre entre guitares ligne claire, synthés analogiques et voix diaphane est aussi précaire que joli. Le disque a un tempo lent, presque langoureux, pas de démonstration de force pompière ici. Bien loin des standards d'un genre très souvent médiocre et putassier Minks signe un disque délicat oscillant entre contemplation (parfait pour accompagner un été naissant) et tubes en puissance sans forcer (le superbe single "Margot" ou "Painted Indian").
Tides End est une promesse, un album nonchalant mais très soigné et délicat. Minks y navigue avec aisance et langueur. Bien sûr l'intéressé n'est pas indemne de toutes références, loin de là. Comme le label qui l'héberge il est question d'héritage d'une certaine Angleterre (Factory, Creation etc.) mais à RPUT nous avons le sentiment que l'intéressé mérite mieux que des comparaisons et trace sa propre voie avec ce très réussi second album.
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