lundi 29 novembre 2010

Watch Out For Rockets - ghetto and rye (2010)

En avril dernier, j'évoquais le second album des Watch Out For Rockets, groupe que je venais de découvrir par l'intermédiaire de hype machine alors que je me faisais une session "écoute au hasard". J'avais eu la main heureuse, et ça ne m'est pas arrivé souvent. Depuis j'ai pu écouter le reste de leur discographie et j'aime beaucoup ce qu'ils font même si parfois ça part un peu dans tous les sens, la sortie d'un nouvel EP (en téléchargement gratuit sur leur bandcamp) était une excellente occasion d'à nouveau évoquer cette intéressante formation américaine.

Je ne sais pas grand chose d'eux. Sur leur précédent EP, ils ont fait une chanson nommée (c'est le cas de le dire) Alex Chilton, c'est super la classe, en plus c'est bien et non il ne s'agit pas une reprise des Replacements. On peut en conclure que les types ont d'excellents goûts mais ils n'en font pas étalage, c'est quand même à leur honneur, en tout cas ça change de l'époque myspace circa 06 où des groupes tout pétés mettaient des "the Kinks" "Velvet" et "Beatles" dans leurs influences et quand tu écoutais tu savais que c'était avant tout mauvais. Telepathic War Machine n'est pas du tout comme ça, c'est un EP attachant, avec de l'idée et quelque super chansons, un truc qui me confirme le bien que je pense de ce groupe. Je dirai même que les Watch out for Rockets ont fait un certain effort, c'est plus abouti, les morceaux sont d'avantage étoffés et menés à leurs termes, moins d'idées éparpillées de 30 secondes qui parfois rendaient l'écoute confuse. A coté de ça ils ont su gardé leur singularité et ce qui faisait le charme des précédentes sorties. J'arrive à ressentir des influences (à mon avis de la bonne pop, peut être bien les Beatles ou les Byrds ici et là), les intentions en matière de production (du lo-fi par nécessité mais avec un certain brio) mais je ne sais pas nécessairement quel style musical ils peuvent bien faire, je me contenterai d'un vague truc genre "indie-pop lo-fi". Au fond, on s'en fout un peu, mais c'est vrai que souvent ça permet de donner envi d'écouter, ce qui est quand même un peu l'intention de ce long pavé.

En tout cas ce nouvel EP est réussi, à part l'inachevé "bored skull" le reste oscille entre le pas mal (celui avec un sourire, pas avec une moue dubitative pour éviter un sanglant débat) et le carrément cool. Dans cette dernière catégorie j'ai particulièrement trouver bon "ghetto and rye". La chanson a un coté légèrement 60s, son refrain est vraiment bien foutu. J'ai aussi beaucoup aimé "animal dream", l'évolution de la chanson est inattendue, la structure semble tenir sur un fil mais le numéro d'équilibriste fonctionne bien. A l'inverse "Slave Ship" est une construction plus classique mais le groupe ne s'y perd pas en chemin et continue d'étonner. Watch out for Rockets conclue sur "no heaven" le plus indiqué des 7 titres dans ce rôle, il est assez mélancolique, et presque sombre. Dans l'ensemble même si il n'est pas parfait cet EP mérite qu'on se penche sérieusement sur ce groupe.

Watch Out For Rockets is US indie band. They released 2 Lps and 2 eps in digital. I've discovered them on Hypemachine a few month ago with a song from their second album. They release a new ep those days and as usual it's packed with some strong and great tunes. Watch out for Rockets is really a great discovery, they do some awesome songs. On Telepathic War Machine (you can get it for free on their bandcamp) i particulary enjoy "slave ships" "no heaven" "animal dream" and "ghetto and rye" those ones are really cool and the rest is fine too (maybe "bored skull" is a bit like half-a-song, it lacks something to get the "spark"). Anyway i can't tell exactly how they sound, but they sound good, it's kind of lo-fi production but with ideas and some creativity, it's pop music but with a twist, they seem to know their classic but they don't sound like them. Anyway i hope this little text help them to be discovered by a few other people.

Watch Out For Rockets - ghetto and rye



Telepathic War Machine on the Watch out for Rockets Bandcamp

samedi 27 novembre 2010

Beat Mark - Howls Of Joy (2010)


N'ayons pas peur des mots, il s'agît du meilleur album français de l'année tout simplement. Beat Mark est le projet « indie » de membres de Adam Kesher (Julien et Gaëtan respectivement chanteur et guitariste), Yussuf Jerusalem et This Is Pop, un bon pied à Bordeaux et un autre à Paris donc.
Je les avais découvert à l'occasion d'une interview dans Vice Mag où ils y dévoilaient leur passion pour Beat Happenning ou The Pastels, voilà le genre de marotte qui nous interpelle chez RPUT. Depuis cette interview, nous n'avions eu pas trop de nouvelles du groupe, en fait, ils ont sortis une cassette chez Burger Records (la classe !) et c'est la rencontre avec Didier de Final Taxi Records qui m'a dit qu'il sortait l'album du groupe, en vinyle 500 exemplaires avec download code, ils font les choses bien dans ce label !
Howls Of Joy s'inscrit donc dans un revival shoegaze, lorgnant légèrement vers le garage et avec une grosse connotation lo-fi, sous entendu tout ce qu'on aime. En gros, ça fait pas mal pensé aux Pains Of Being Pure At Heart (les voix de filles poussent à ce genre de comparaison), mais aussi un des rares groupes (enfin il y a d'autres, disons une dizaine en France) à avoir intégrer tout l'apport de la scène DIY américaine de ces dernières années, à savoir, une production un peu sale, pas mal d'effets de reverb et une écriture spontanée. Si vous êtes vous aussi amateur des labels Captured Tracks, Slumberland ou Woodsist, alors venez écouter notre meilleur représentant français.

Et parce que nous sommes sympas, nous mettons 2 morceaux : le tube évident du disque, l'hyper accrocheur Breeezing ! et la plus mélancolique People Of Your Kind, très indie, où l'harmonie fille – garçon fait merveille.

Let's use that words, this is just the best french rock album released this year. Beat Mark is the indie project of a kind of who's who of the french pop scene, it includes people from Adam Kesher (the core members Julien -singer- and Gaëtan -guitarist), Yussuf Jerusalem and This Is Pop, a foot in Bordeaux and an other in Paris. I discovered them thanks to an interview into french Vice mag last year. They were talking about their passion for indie bands like Beat Happening or The Pastels, which caught our attention here as you may guess. Since then, no really knews about them, before that moment earlier in the spring when I met Didier from Final Taxi Records that told me that he was about to release their album as a limited edition LP with Download Code (exactly what we like !).
Howls Of Joy is a kind of french answer to shoegaze revival bands like The Pains Of Being Pure At Heart (hard to avoid that comparaison when you have female vocals) but also a real lo-fi and garage twist. This is one of the rare band (one of the even rarer to had released an album) to have understood all the good things from the recent DIY scene from the USA. If you're into labels like Captured Tracks, Slumberland or Woodsist you should listen our best band around in that kind.

And as I am a nice guy, I'm putting two songs we love, the first is the anthem, the immediate single of the album : Breeezing ! and the other, People Of Your Kind is more indie, the female / male vocals work perfectly here and it's one of my fav song on the album.

Listen to Breezing






Acheter / Buy their album Howls Of Joy on Final Taxi Records / Handsandarms
Acheter / Buy their debut cassette on Burger Records
Amis parisiens, le disque est également dispo chez nos potes de Born Bad, Pop Culture et Gibert Joseph.

jeudi 25 novembre 2010

Math and Physics Club - Jimmy had a polaroid (2010)

Math and Physics Club est une chouette formation indie pop actuelle. Ce groupe de Seattle a sorti il n'y a pas très longtemps son second album. On y retrouve la chanson "Jimmy had a Polaroid", sorti également en 45 tours sur Matinée. C'est un super single, de la pop sucrée pure jus avec de jolies mélodies, des arpèges de guitares cristalline. Le tout plaira je pense aux amateurs d'Allo Darlin' et évidemment de pop 80s (twee / c86). Bref ici on aime beaucoup.

Math and Physics Club is a good choice a little after the Chesterfields tune. Jimmy Had a polaroid is a single from their (quite) new second album released this year. It's a great piece of subtle indie pop, with sweet melodies and nice arpegio of guitars. It's not without link with bands like Allo Darlin or even the C86 scene. A lovely single.

Math and Physics Club - Jimmy had a Polaroid



acheter le 45 tours chez Hands & Arms
/ Matinée

mardi 23 novembre 2010

Bad Dudes - Eat Drugs (2008)


L'album du même nom sorti en 2008 sur le génial label Kill Shaman fondé par mes chouchous de Bipolar Bear est un des disques que j'ai le plus écouté en 2009. Si vous aimez les So So Modern du premier album ou DD/MM/YYYY vous allez aimer Bad Dudes. Ils évoluent dans un son comparable, alliant énergie punk, claviers et mélodies virant souvent prog-rock (oui beurk mais en fait non). Au début, ça laisse pantois, puis on se laisse embarquer par ces mélodies hypnotiques, ces rythmiques binaires, d'autant que ce morceau finit vraiment en climax. Je vois laisse faire le head banging, je n'ai plus les cheveux assez long pour que ça fasse effet.

The same named album release in 2008 on the great Kill Shaman imprint (founded by some of my personal fav Bipolar Bear) is one of the record I listened the most last year. If you like synthetic math rock as was So So Modern on their first album or are crazy canadians DD/MM/YYYY you will like Bad Dudes. They do pretty much the same kind of music, mixing together punk energy, synth, and prog-rock influenced melodies and construction.

Listen / Download Bad Dudes - Eat Drugs



Acheter / Buy the BAD DUDES - Eat Drugs LP on KILL SHAMAN (USA) / DELETED ART (Sweden) / ALTIN VILLAGE (Germany).

dimanche 21 novembre 2010

the Chesterfields - ask Johnny Dee (1987)

L'autre jour j'ai essayé d'avoir sur eBay un 45 tours de Velvet Crush qui me manque. Comme d'habitude je fais un tour dans les objets en vente du mec, et j'ai placé quelques enchères ici et là, un peu au pif. Le Chesterfields m'a attiré à cause de la pochette, et il me semblait bien l'avoir vu dans la boutique Pop Culture Shop, j'ai mis un montant sans trop y croire en pensant que ça allait bouger. Résultat des courses j'ai pas eu le Velvet Crush, par contre je me suis retrouvé avec ce Chesterfields sans trop savoir à quoi m'attendre. Bon je me doutais un peu du genre bien entendu, donc j'ai ressorti la compilation CD86 (référence à la comp NME "C86") éditée il y a 4 ans par Sanctuary et là magie: le morceau était dessus... L'occasion était trop belle de se rafraichir la mémoire.

La première fois j'avais pas tellement accrocher que ça sur cette compilation, allez savoir pourquoi, en tout cas en la remettant, grosse surprise. C'est vachement très bien voyez vous, du coup ça me fait plein de pistes nouvelles à explorer même si certains groupes présents étaient déjà dans mes tablettes notamment Mighty Lemon Drops, Pop Will Eat Itself, Close Lobsters, Soup Dragons, Primal Scream, Wedding Present ou les Dentists...

J'avais un peu d'appréhension à l'approche du titre des Chesterfields. Le morceau démarre, c'est pas mal mais ça n'en dit pas forcément beaucoup sur la chanson. Je ne sais pas encore quoi en penser ça peut s'écrouler comme un soufflé raté, ou alors décoller dans les sphères... Le refrain arrive avec des "papapapa" en soutient, ça y est je suis dedans et la suite est encore meilleure en particulier quand la guitare s'énerve. Je peux maintenant l'affirmer: "Ask Johnny Dee" est cool, et du coup je suis bien content d'avoir choper ce 45 tours, tant pis pour le Velvet Crush!

the Chesterfields - ask Johnny Dee



en CD:
la compilation best-of sur Cherry Red (pas chère du tout) sur Hands & Arms
pour la CD86 je l'ai pas trouvé à moins de 15€ d'occasion, je cautionne pas donc pas de lien!

vendredi 19 novembre 2010

the Cave Weddings - bring your love (2009)

Aujourd'hui sur RPUT un petit 45 tours découvert il y a déjà pas mal de temps sur le blog Finest Kiss: les Cave Weddings. Ils ont déjà splitté et ont sorti seulement deux 45 tours et demis (un split-single: ah ah!) sur des labels comme Hozac ou Bachelor. Bring Your love To Me est une jolie ritournelle pop lo-fi avec des accents rock n roll. Le solo est très réussi dans le genre décharge compulsive d'énergie, c'est vraiment une super chanson. Pour ne rien gâcher la face B "let's drive" est pas loin d'être aussi bonne. En bref si vous le croisez, achetez le il est très cool ce disque, il n'est malheureusement plus dispo à l'instant où je vous parle sur le site d'Hozac.

The Cave Weddings are a current US band. They have already splitted so don't expect to find more than the two and half 7 inches singles (and a cd-ep i think). Bring your love is the A-side of the Hozac single, i discovered it on the Finest Kiss blog a few month ago and I really love it. It's a pop tune with a lo-fi production and a strong rock n roll feeling with a great little guitar solo. Sadly it's not anymore available but if you see it take it!

the Cave Weddings - bring your love

mercredi 17 novembre 2010

Aztec Camera - just like gold (1981)

En février de cette année j'évoquais Oblivious des Aztec Camera. Vendredi dernier à la recherche d'un cadeau pour une amie j'en ai profité pour regarder le bac 45 tours d'une enseigne de St Michel par acquis de conscience. Bien m'en a pris, dans le lot deux 45 tours Postcard: "just like gold" des Aztec, et "poor old soul" d' Orange Juice, pour la modique somme de 1€ pièce, dans un état de conservation convenable. Je précise car j'avais déjà un disque sur ce label mais voilé et dont la lecture est forcément frustrante, pas de problèmes de ce genre cette fois. Autant dire que cette petite découverte a suffit à mon bonheur pour la journée, car les singles Postcard sont loin d'être aisés à débusquer de nos jours, c'est bien dommage d'ailleurs, tant ce label écossais a joué un rôle essentiel dans l'émergence de la scène indie.

On ne peut pas dire que Postcard Records ait été des plus productifs, une 15aine de références si je ne m'abuse, et ce, en deux ans et des poussières d'activité, bref un vrai petit label indé. Mais au delà du nombre de sorties, et des artistes (Orange Juice, Aztec Camera, Go-Betweens, Josef K...) ce que je retiens se trouve dans la philosophie et l'état d'esprit. Nous sommes en 1981, le DIY est encore très récent et doucement les musiciens, passionnés, activistes s'en emparent et forment des groupes, des fanzines et des labels... Rough Trade joue un rôle de hub pour cette nouvelle scène. La localisation des labels s'en trouve profondément affecté, le rôle de distributeur permet à des types de Manchester (Factory) ou Liverpool de trouver un écho au delà de leur région, impensable quelques années plus tôt. Postcard est à l'avant poste de cette petite révolution, et l'affiche fièrement sur ses 45 tours: "the sound of young Scotland". On a plus honte de ne pas venir de Londres, au contraire on est fier, et on fait notre truc. Le son Postcard ne ressemble qu'à lui même, certes il est de son époque, à mi chemin entre indie pop naissante et post-punk établi, mais il y ajoute des ingrédients maisons, notamment des guitares claires presque jazzy chez Orange Juice ou nos Aztec Camera.

Just Like Gold est le premier single de ce groupe, il est touchant de par son amateurisme. La voix est un peu maniérée, la basse très post-punk avec ce son médium n'hésitant pas à sortir de son rôle de soutient rythmique pure . En filigrane, l'indie pop des 80s s'y dessine, celle documentée par la compilation C86 en particulier. C'est un peu maladroit, mais très élégant et raffiné. De ce morceau émane une sorte de beauté fragile sur le fil, comme si Aztec Camera assumait d'être sensible quitte à être considéré comme des mauviettes par des mécréants. Laissons les dans leur bêtise et saisissons nous de l'instant.

Just Like Gold is the first Aztec Camera single. It was released on the seminal label Postcard Records in 1981. It's a great tune, and in a way it's a good link between the post punk / new wave sound and the nascent indie pop.

Aztec Camera - just like gold

lundi 15 novembre 2010

the Merry-Go-Round - time will show the wiser (1967)

Ces derniers temps j'écoute beaucoup Emitt Rhodes, mon intérêt pour ce chanteur est passé par un parcours relativement inhabituel. En général on se met à écouter Emitt Rhodes quand on creuse un peu dans les 70s et que l'on fait une fixette sur Macca ou les singer-songwritters américains (arrêtez moi si je me plante).

Je suis d'abord passé par la case Merry-Go-Round son dernier groupe avant qu'il n'entame sa carrière solo, auteur d'un unique album en 1967, Emitt n'a alors que 17 ans! Compilé sur la nuggets (version long box), je n'avais jamais vraiment fait attention à "live", ce morceau passe relativement inaperçu face à des déflagrations de frustrations adolescentes d'un Count Five ou de la noirceur d'un Music Machine, mais ce n'est pas pour autant moins bien. En écoutant le premier Bangles et leur excellente reprise, la chanson a trouvé la voie de mes oreilles et de tout le reste. Du coup j'ai eu envi de me plonger dans ce groupe dont je ne connaissais pas grand chose, intérêt décuplé par ma redécouverte de tout un pan du rock US 60s, autour de combos comme les Byrds, Buffalo Springfield ou même Paul Revere and the Raiders. Bien m'en a pris, leur LP (réédité cette année par sundazed) est une très belle surprise.

You're a very lovely woman - Live n'est composés que de titres originaux, une petite originalité pour l'époque. Il faut dire que les Merry-Go-Round n'ont pas de problème pour fournir du bon matos, ils ont ont dans leur rang un songwritter très talentueux avec une voix douce rappelant celle de Macca: Emitt Rhodes. Il signe toutes les compositions à l'exception d'une (de son pote de lycée Gary Kato). L'autre particularité du disque c'est la variété de styles abordés sans que jamais cela ne sonne calculé ou forcé, tout coule de source. On passe sans difficulté du garage (live, fantastique) au folk-rock psychédélique (time will show the wise, sublime, ma chanson favorite), ou la pop baroque (you're a very lovely woman, du niveau de Left Banke). L'obsession de Rhodes pour les Beatles est déjà présente mais elle est contrebalancée par des influences folk et country.

L'album oscille entre l'acceptable et le super bien (au moins 4 morceaux), globalement c'est pas mal du tout. Je m'étonne que ce disque ne soit pas plus souvent mentionné , c'est unique Lp des Merry-Go-Round est un très bon disque avec quelques chansons franchement épatantes et de la personnalité, en tout cas c'est une de mes belles découvertes de 2010 (avec 43 ans de retard, mais j'ai une excuse).

the Merry Go-Round - time will show the wiser



lien achat réédition 33 tours sundazed (amazon fr)
dispo un peu partout sinon (vu au Gibert...)

samedi 13 novembre 2010

French Kissing - Beach Ball


Nos copains de French Kissing que nous avions interviwé il y a quelques mois viennent de nous envoyer leur nouveau morceau Beach Ball. Lors de leur concert parisien, il s'agissait de leur dernière chanson et elle avait bien fait danser le public. Faut dire que cette tentative surf, très sixties beat au final, fait son petit effet sur les fesses. Ceux qui avait aimé leur tube Oh Suzanne, devrait apprécié, on retrouve cette même légèreté estivale qui nous avait tant convaincu.
En plus, le morceau figure sur la compilation cassette Endless Bummer sur le super label monté par (encore des copains) Matthew de Fair Ohs, Suplex Cassettes !


Our friends from French Kissing we interviewed few month ago, just sent us our last song : Beach Ball. When They played live in Paris, it was their last song on the setlist and the crowd dance like crazy kids. We must admit that this surf try, which actually sounds really sixties beat, is great for moving your hips. Those who liked their summer anthem Oh Suzanne should love this one too.
By the way, it was released by an other friend of Matthew from Fair Ohs on his super label Suplex Cassettes.





jeudi 11 novembre 2010

Beulah - silverado days (1999)

Beulah est une formation américaine de Frisco de la fin des 90s début des 00s affiliée à la galaxie Elephant 6 (leur premier lp est sorti sur ce label). Suite à une recommandation de JB Nicot (alias Levallois Pierrot) , je me suis procuré deux de leurs albums, en cd pour une fois. Leur second fait aujourd'hui l'objet de ce petit billet: when your heartstring break, paru en 1999 (c'est loin hein?).

La période concernée est très peu connue de mes services car je dois avouer que c'est Franz Ferdinand en 2004 qui m'a vraiment donner l'envie de m'intéresser à la musique indie, avant il y avait bien eu les Hives tout ça, mais le déclic c'est les écossais. Depuis de l'eau est passée sous les ponts, les FF ont sorti un dernier album super moyen, et moi je suis devenu accroc à la pop, un parcours qui ne cesse d'évoluer en témoigne en partie les orientations de ce blog. En tout cas je suis content de pouvoir régulièrement découvrir des groupes de la fin des 90s et début des 00s, des Shins (que j'écoute beaucoup en ce moment), des Beachwood Sparks (l'été dernier) ou donc des Beulah.

Ces groupes me semblent avoir des points communs, déjà, ce sont toutes des formations américaines d'indie-pop. Le mot important dans ma phrase précédente c'est "américaines", car je trouve que chacun à leur manière ces groupes sonnent américains. Il y a comme une sorte de mise en perspective d' influences bien locales dans une musique qui n'est pas passéiste (BS étant peut être le groupe le plus connoté des trois mentionnés) mais délicate. En soit, le parallèle sera peut être un peu tordu mais ça me fait penser à la scène Paisley Underground dont je vente les mérites régulièrement. A leur façon ces groupes américains avaient aussi su faire une musique (plus ou moins) contemporaines en s'inspirant d'un patrimoine assumé et revendiqué. Chez Beulah la perception "américaine" est assez discrète , mais une section de cuivres mariachi par ici ou des idées d'arrangement par là nous ramènent presque toujours à l'Oncle Sam.

Avec tout cela je n'ai guère évoqué "when your heartstring break". Il est vraiment très bien et charmant. Il s'articule autour de "Emma blowgun's last stand", une épopée de plus de 5 minutes démarrant comme du krautrock ensoleillé avant de se transformer sous l'effet de la chaleur en une magnifique petite ritournelle douce et cajoleuse. Le reste du disque est dans l'esprit: une indie-pop baroque, bigarrée mais jamais prétentieuse. Les chansons se succèdent, pas de baisse de régime: certaines sont meilleures que d'autres mais l'ensemble est cohérent et ne lasse pas. En gros un super petit disque, pas de révolution à l'horizon, pas non plus un future classique indispensable, mais juste un album frais, inspiré et aéré.

Beulah - silverado days



il y a des copies cd à moins de 5€ (soit 7,5€ fdp inclus) neuves sur market place

mardi 9 novembre 2010

CoCoComa - lie to me (2009)

CoCoComa est une formation américaine ayant sorti 2 Lps (ainsi qu'une compilation de singles). Le dernier en date "Things are not all right" est sorti en 2009 sur Goner. Pour le style je dirai que l'on se situe dans le pop punk accrocheur et nerveux, pas très loin dans le genre des Jam, Real Kids, ou des Eddie and the Hot Rods période second LP. Il y a quelques clins d'oeil ici et là, par exemple le riff de guitare d'intro de "it's too hard" (une de mes préférées) rappelle "hey joe" tandis que le début de it wont be long fait penser au Spencer Davis Group (keep on running). La production est très sobre, ce n'est pas excessif mais pas non plus lo-fi, et honnêtement c'est très bien comme ça. Cela convient très bien au style musical et à l'esprit de ce disque: honnête, sans prise de tête, sincère et on balance la purée!
Pour autant ce disque si il ne révolutionne pas grand chose, a le mérite de proposer un jolie petit tir groupé de vraiment bonnes chansons qui se retiennent sans peine, et s'apprécient avec beaucoup de plaisir. Déjà entendu peut être, mais franchement chouette et cool cet album fait avec beaucoup d'entrain et de sincérité (et des compos qui suivent), c'est toujours mieux qu'un disque de poseurs qui misent tout sur la forme en oubliant ce qui compte (de bonne chansons et de la passion).
Bref moi j'aime ce disque, et je vous propose de vous en faire une idée en écoutant le charmant "lie to me" et son refrain des plus adorables.

CoCoComa is an Us pop-punk / garage band. They released two Lps. The last one to this day is called Thing are not all right and was released on Goner Records in 2009. It's a very honest and cool bunch of nice pop punk songs. I especially enjoy "lie to me" a very catchy pop tune, exactly the kind of stuff i enjoy at this moment, i hope you too!

CoCoComa - lie to me




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(et sûrement dispo dans vos crèmeries style Born Bad!)

dimanche 7 novembre 2010

Velvet Crush - hold me up (1994)

Velvet Crush a déjà eu l'occasion d'être cité ici il y a quelque temps pour un EP de 1992, intitulé Post-Greatness EP, sorti dans la foulée du premier album et produit si je ne m'abuse par leur pote Matthew Sweet (déjà mentionné ici aussi). Continuons notre exploration du groupe avec peut être leur meilleur single "hold me up".

Derrière les manettes on retrouve cette fois ci (si je ne m'abuse encore une fois) Mitch Easter qui est à la powerpop ce que Shel Talmy est au freakbeat, je crois que cette comparaison sera très parlante ... pour au moins 20 personnes. Bon en tout cas ce que l'on doit retenir de ce nom, c'est qu'il a bossé avec des gens comme REM, Let's Active (c'est son groupe en fait), Someloves et tout un tas d'autres noms. En tout cas ça fait un sacré changement par rapport au très bricolo premier album, et moi je trouve que le groupe y perd aussi un peu de son charme. Ceci dit ça n'empêche pas les Velvet Crush de nous balancer en pleine gueule un merveilleux "hold me up", morceau d'ouverture de leur second album (sur lequel je reviendrai un jour), mais aussi sorti sous la forme de single (45 tours) - EP (maxi).

Si l'on devait trouver des morceaux typiques de powerpop, ceux qui représenteraient parfaitement l'essence du genre, je crois que celui là serait un des premiers que je citerai avec "tonight" des Raspberries ou "looking for magic" du Dwight Twilley Band. Il y a un riff gros cul que l'on pourrait avoir du mal à assumer, sauf que derrière on est totalement emballé par un refrain ravageur. Le solo de guitare est gentiment too much mais contrebalancé par des yeah yeah de circonstance. Avec tout ça j'oublie quand même de dire l'essentiel: hold me up est une super chanson.

Velvet Crush - hold me up



vendredi 5 novembre 2010

the Pains of Being Pure at Heart - say no to love (2010)

Je n'avais jamais eu l'opportunité de mentionner ici les Pains of Being Pure at Heart. Il faut dire que j'ai découvert un peu après la guerre le premier et super album. Du coup la sortie de ce single l'été dernier, en prévision du prochain lp était une occasion idéale de les évoquer ici et de dire le bien que l'on pense d'eux.

On a tendance à se méfier des groupes qui reçoivent trop de louanges, ici elles sont tout à fait justifiées. Le premier album nous donnait à voir un groupe vraiment très doué pour les mélodies pop sucrées-salées légèrement acidulées. Niveau influence ils piochent allégrement dans l'indie pop 80s (shoegaze, twee, jangle pop...), mais au delà de ces références, les Pains savent surtout écrire de super chansons qui restent dans la tête et donnent le sourire, et ça pour moi c'est dix fois mieux que des concepts brumeux à la mord-moi-le-ce-que-tu-sais.

Du coup c'est avec beaucoup de plaisir et d'envie que nous attendions ce nouveau single, et il est tout à fait à la hauteur. Les américains n'ont pas décidé d'entamer une révolution de fond, mais pour autant, nous sommes loin de la redite balancée à la va-vite pour battre le fer tant qu'il est encore chaud. "Say no to love" est une très belle chanson de pop limpide. La production est aérée, elle est totalement au service de très beaux arpèges de guitares claires et carillonantes (ce que je nomme usuellement "jangly"). En background la voix de la fille assure les chœurs sur le refrain, très discrètement. Le rendu est très mignon et tout à fait dans l'esprit de la composition pleine de retenue et charmante. Il faut aussi mentionner ce roulement de batterie très malin utilisé occasionnellement, un gimmick qui fonctionne ici parfaitement et démontre un certain savoir faire pop.

Bref moi je suis convaincu, peut être trop pour vous en faire une description objective, mais en tout cas si vous aimez la vrai bonne pop, je crois que vous connaissez déjà ce groupe et que ce single tourne pas mal chez vous. En tout cas c'est de très bonne augure pour lancer un album tout ça! Ah sinon la face B est chouette mais elle me plait un peu moins que la A quand même.

the Pains of Being Pure at Heart - say no to love



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mercredi 3 novembre 2010

Liverpool Echo - girl in the train (1973)

Dans la série "beatles-like" après les Pleasers et les Poppees, je demande les Liverpool Echo! Ce projet de studio sorti sur le label spark voit le jour en 1973 et compte retrouver l'innocence du son merseybeat pré-psychédélisme, pas uniquement les Beatles d'ailleurs même si leur influence est assez évidente. Le résultat est cool, j'ai quand même du mal à considérer cela comme plus qu'un pastiche. Disons que parfois c'est un peu trop besogneux pour totalement m'emballer, cependant sur certains morceaux ça fonctionne très très bien. Par exemple le superbe "girl in the train" respire cette naïveté et de cette légèreté propre au milieu des années 60, très belle chanson que rien ne vient troubler (prod au poil, sonorités bien choisies, harmonies nickelles). Il y en a quelques unes de cette trempe encore sur ce disque (réédité sur rev-ola) donc je vous recommande somme toute d'y jeter une oreille, même si je continue de préférer les Poppees, ELO ou les Pleasers dans cet exercice de style.

Liverpool Echo - girl in the train