En février de cette année j'évoquais Oblivious des Aztec Camera. Vendredi dernier à la recherche d'un cadeau pour une amie j'en ai profité pour regarder le bac 45 tours d'une enseigne de St Michel par acquis de conscience. Bien m'en a pris, dans le lot deux 45 tours Postcard: "just like gold" des Aztec, et "poor old soul" d' Orange Juice, pour la modique somme de 1€ pièce, dans un état de conservation convenable. Je précise car j'avais déjà un disque sur ce label mais voilé et dont la lecture est forcément frustrante, pas de problèmes de ce genre cette fois. Autant dire que cette petite découverte a suffit à mon bonheur pour la journée, car les singles Postcard sont loin d'être aisés à débusquer de nos jours, c'est bien dommage d'ailleurs, tant ce label écossais a joué un rôle essentiel dans l'émergence de la scène indie.
On ne peut pas dire que Postcard Records ait été des plus productifs, une 15aine de références si je ne m'abuse, et ce, en deux ans et des poussières d'activité, bref un vrai petit label indé. Mais au delà du nombre de sorties, et des artistes (Orange Juice, Aztec Camera, Go-Betweens, Josef K...) ce que je retiens se trouve dans la philosophie et l'état d'esprit. Nous sommes en 1981, le DIY est encore très récent et doucement les musiciens, passionnés, activistes s'en emparent et forment des groupes, des fanzines et des labels... Rough Trade joue un rôle de hub pour cette nouvelle scène. La localisation des labels s'en trouve profondément affecté, le rôle de distributeur permet à des types de Manchester (Factory) ou Liverpool de trouver un écho au delà de leur région, impensable quelques années plus tôt. Postcard est à l'avant poste de cette petite révolution, et l'affiche fièrement sur ses 45 tours: "the sound of young Scotland". On a plus honte de ne pas venir de Londres, au contraire on est fier, et on fait notre truc. Le son Postcard ne ressemble qu'à lui même, certes il est de son époque, à mi chemin entre indie pop naissante et post-punk établi, mais il y ajoute des ingrédients maisons, notamment des guitares claires presque jazzy chez Orange Juice ou nos Aztec Camera.
Just Like Gold est le premier single de ce groupe, il est touchant de par son amateurisme. La voix est un peu maniérée, la basse très post-punk avec ce son médium n'hésitant pas à sortir de son rôle de soutient rythmique pure . En filigrane, l'indie pop des 80s s'y dessine, celle documentée par la compilation C86 en particulier. C'est un peu maladroit, mais très élégant et raffiné. De ce morceau émane une sorte de beauté fragile sur le fil, comme si Aztec Camera assumait d'être sensible quitte à être considéré comme des mauviettes par des mécréants. Laissons les dans leur bêtise et saisissons nous de l'instant.
On ne peut pas dire que Postcard Records ait été des plus productifs, une 15aine de références si je ne m'abuse, et ce, en deux ans et des poussières d'activité, bref un vrai petit label indé. Mais au delà du nombre de sorties, et des artistes (Orange Juice, Aztec Camera, Go-Betweens, Josef K...) ce que je retiens se trouve dans la philosophie et l'état d'esprit. Nous sommes en 1981, le DIY est encore très récent et doucement les musiciens, passionnés, activistes s'en emparent et forment des groupes, des fanzines et des labels... Rough Trade joue un rôle de hub pour cette nouvelle scène. La localisation des labels s'en trouve profondément affecté, le rôle de distributeur permet à des types de Manchester (Factory) ou Liverpool de trouver un écho au delà de leur région, impensable quelques années plus tôt. Postcard est à l'avant poste de cette petite révolution, et l'affiche fièrement sur ses 45 tours: "the sound of young Scotland". On a plus honte de ne pas venir de Londres, au contraire on est fier, et on fait notre truc. Le son Postcard ne ressemble qu'à lui même, certes il est de son époque, à mi chemin entre indie pop naissante et post-punk établi, mais il y ajoute des ingrédients maisons, notamment des guitares claires presque jazzy chez Orange Juice ou nos Aztec Camera.
Just Like Gold est le premier single de ce groupe, il est touchant de par son amateurisme. La voix est un peu maniérée, la basse très post-punk avec ce son médium n'hésitant pas à sortir de son rôle de soutient rythmique pure . En filigrane, l'indie pop des 80s s'y dessine, celle documentée par la compilation C86 en particulier. C'est un peu maladroit, mais très élégant et raffiné. De ce morceau émane une sorte de beauté fragile sur le fil, comme si Aztec Camera assumait d'être sensible quitte à être considéré comme des mauviettes par des mécréants. Laissons les dans leur bêtise et saisissons nous de l'instant.
Just Like Gold is the first Aztec Camera single. It was released on the seminal label Postcard Records in 1981. It's a great tune, and in a way it's a good link between the post punk / new wave sound and the nascent indie pop.
Aztec Camera - just like gold
2 commentaires:
Aaaah St Michel et tous le saints ! t'en as bien eu de la chance de tomber là dessus.
Cool le 45t. L'intro à la guitare (douze cordes ?) me rappelle le "Pale shelter" des Tears for fears (1982 néanmoins !). J'adore.
Merci pour cette note et ton blog. Mais je crois que ça, je l'ai déjà écrit une fois.
Orange Juice est aussi hautement recommandable.
Excellents achats !
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