vendredi 27 septembre 2013

Mystery Date - Dreaming in Black and White 7' (2013)

Mystery Date est une relative obscure formation de St Paul / Minneapolis que je suspecte d'avoir des membres en commun avec les excellents Real Numbers. Ils ont sorti cet excellent 45 tours sur le très bon label local Three Dimensional Records (Real Numbers, Boys Club, Tuff Bananas etc.).

Dreaming in Black and White serait sorti en 1979 de l'autre coté de l'Atlantique, la presse aurait qualifié le groupe de locomotive du Mod Revival pas loin des Purple Hearts ou des Chords. Cette chanson est un petit tube en puissance, une base bien nerveuse, une mélodie pop soyeuse et cette basse pour assurer le liant qui fait monter la mayo comme il se doit ! Une tuerie qui rappelle les collègues de label Real Numbers en moins marqué par les TVP et l'indie-pop DIY mais avec ce même sens de l'énergie et de la chanson ! En face B les américains proposent Endless Nights dont la courte durée (2 minutes 40 , le timing parfait ?) n'est pas proportionel au plaisir que vous pouriez prendre à l'écouter ! Dans la veine de la face A la chanson est au moins aussi accrocheuse, et donne envie de danser toute la nuit et de d’enquiller les pintes plus vites que les bouteilles de bordeaux quand Depardieu traine avec son pote Poutine.

Mystery Date ne propose pas une musique révolutionnaire (ils laissent ça à Fauve - rire) mais wahou ça fout une (tuff) banane de dingue à minuit un lundi soir ! Bref un super 45 que tout amateur de powerpop, de punk de poppeux, d'indie-pop pour punk etc. se doit d'acheter et chérir dans sa précieuse collection de disques, les plus téméraires pourraient même avoir envie de passer ce disque en soirée à des pauvres âmes innocentes pas encore atteintes par ce mal incurable qu'est la pure pop.




mercredi 25 septembre 2013

The Frowning Clouds - Gospel Sound From the Church of Scientology (2013)

Les médias grand public se sont épris d'amour pour un bien anodin groupe du nom de Strypes, pendant ce temps là les à-peine-plus-âgés australiens des Frowning Clouds remplissent les petites caves humides et rassasient un public de connaisseurs d'un Rhythm N Blues plus authentique qu'authentique qui renvoient inexorablement aux maitres du genre qu'ils soient de la glorieuses décennie ou postérieurs comme les non-moins fabuleux Crawdaddys ou les feux-Vicars.

Pendant que certains minots se pavanent dans des clips aussi risibles que tocs avec des guitares qui valent trois SMIC au bas mot, ces gars là parcourent l'Europe dans un van proche de la retraite. Aux irlandais de devenir les chouchous de papis croulants comme Elton John ou Pépé Weller (on t'a connu plus sagace dans tes choix mon coco) aux australiens les bières tièdes et les mauvais fish and chips (et les éventuelles touristas qui vont avec sans supplément de prix). 

Frowning Clouds, rassurez-vous, les vrais savent que vous sonner divinement bien, que vous maniez les 12 cordes comme des esthètes et non des singes savants. Vous écrivez des chansons rendant grâce à une tradition que nous voulons ici aussi perpétuer. Vous et nous savons ce que le garage, le British RnB, la beat, le rock n roll, le punk ou quelque soit son nom signifie, de la sueur, du sang, des larmes mais cette passion intacte pour une énergie et un esprit qui transcendent les décennies. Aux autres laissons les pâles imitations, à nous gardons ces formations capables de faire brûler une flemme d'un rouge aussi intense que les croupes joufflues des Strypes après la fessée qu'ils méritent.

PS: ça sort chez l'excellent label Saturno Records (Living Eyes, Cobwebbs etc.) comme les précédents disques du groupe qu'on vous recommande également chaudement (all night long, propellers etc.).


lundi 23 septembre 2013

Les Spadassins - EP3 (2013)

Lundi dernier sortait la 5ème référence des fiers bretteurs bretons les Spadassins. Après un EP chez Triptyc, un chez CroqMac et deux singles toujours à la maison, les fines lames de la soul s'associent à un troisième label francilien (après Paris 75 et Montrouge 92 voici Montreuil 93 héhé) Q-Sounds Recordings spécialisé dans la soul charnue et charnelle (mais aussi de fins producteurs de House Music comme on l'aime chez RPUT) pour éditer leur troisième EP. 

Cette nouvelle livraison propose 4 titres en anglais de premier choix. "Baby it's you" lance les hostilités en douceur, sur un mid-tempo porté par les percussions de M. Moustache, le groupe développe une soul douce-amer, faisant toujours une place de choix à de magnifiques envolées d'orgue (parfois soutenu par un très joli piano électrique, je vote pour un wurlitzer), Antoine à la guitare joue toujours à la perfection sa partition en retenu, amenant ce qu'il faut de rythme et de présence. "What goes on" complète à merveille la face A en augmentant un peu le tempo, le morceau risque de faire son petit effet en live.

"Two Times" démarre sur un splendide piano électrique que l'on croirait s'échapper d'un Ray Charles période Atlantic ("what'd i say"), le tempo est relevé et donne immédiatement envie de se déhancher en cadence (un twist ?), un morceau super cool parmi les plus belles réussites du groupe. La couleur très Rhyhtm n Blues du titre est un parfait complément au second titre "Captain Beat" qui évoque clairement les Zombies période She's not there. Il y a du "summertime" et du Rod Argent dans cette magnifique chanson voir aussi du Stranglers (le rythme me fait penser à "Golden Brown") On attendait pas forcément les Spadassins dans un registre aussi anglais et pop mais on est content qu'ils s'y soient essayer, le résultat est charmant et délicat.

Cet EP maintient le niveau de qualité des précédentes sorties du groupe, le mixage et la production sont très réussies et mettent en valeur les talents instrumentaux de cette dream team de musiciens bretons. On regrettera l'absence d'un titre en français registre dans lequel les Spadassins excelle mais on est plus que charmé par une face B fantastique et une face A de très bonne facture (mais peut-être moins surprenante que la B). On a hâte d'entendre ces nouvelles chansons (ainsi que celles des précédents EPs et singles) en live le 31 octobre à l'Espace B !

acheter l'EP sur le site du label


lundi 16 septembre 2013

Moscow Olympics - Reprise 7' (2013)

Beko après l'excellent 45 Tours de Love Dance propose un autre groupe scandinave les Moscow Olympics, que je suspecte d'être suédois ! 

Comme Love Dance les influences du groupe sont à chercher du coté de New Order, comme si un groupe de chez Creation ou Sarah reprenait Confusion. La face A Reprise est un excellent morceau vaporeux et mélancolique, les lignes de basses rappellent Peter Hook tandis que les guitares se noient dans une jolie réverbération aquatique, un très chouette morceau. En face B on trouve un remix intéressant mais pas tout à fait abouti, c'est pas mal mais relativement dispensable.

Beko continue de nous proposer d'excellents 45 Tours et se place comme un des labels français les plus intéressants du moment.


jeudi 12 septembre 2013

Mujeres - Soft Gems (2012)

Mujeres est une des meilleures formations de garage-rock espagnoles. S'ils ne sont pas très connus ici (malgré quelques dates à Lyon ou Paris récemment), ils ont publié deux albums et plusieurs 45 tours depuis 3-4 ans. Soft Gems leur second lp est sorti l'année dernière mais mérite largement que l'on y revienne.

Les espagnols pratiquent un garage dans les règles de l'art, on pense aux Black Lips, Dead Ghosts etc. Ils y injectent une bonne dose de guitares country. L'album alterne entre morceaux nerveux et mid-tempos poisseux empruntant quelques détours pop charmants. La production est sauvage sans être confuse. Il y a de la clarté pour mettre en valeur les mélodies (l'excellente vignette pastelle 50s "i'm over with you") mais la cohésion du groupe est respecté. Sur les morceaux les plus calmes et avenants ("soft gems part 2") la production a quelque chose d'un Spector garage. On regrette un peu que le groupe n'ait pas proposé d'avantage de chansons dans sa langue maternelle car la seule présente (le tube "salvaje") est terrible et aurait mérité d'être accompagnée ! 

Mujeres propose avec Soft Gems un disque solide et inspiré qui évite l'enchainement "à fond" et s'autorise quelques respirations bienvenues. Le groupe a un grand sens des mélodies et un super son de guitare, on espère aussi qu'ils creuseront à l'avenir un peu plus du coté de l'espagnol ça pourrait en faire un des groupes de garage les plus cool de la terre.



mardi 10 septembre 2013

Alba Lua - Inner Seasons (2013)

Le disque d'Alba Lua m'a pris par surprise. On avait vu et été plutôt séduit par le groupe lors d'une première partie de Beat Mark dans un rade vers Parmentiers / Ménilmontant, et puis le temps est passé. A la sortie de l'album on était un peu circonspect par l'absence de pressage vinyle (et je continue de trouver cela dommage, comment se priver d'un public complet pour qui les cds représentent un non-sens) mais on a laissé une chance au disque.

On ne s'y attendait pas, mais Inner Seasons est probablement un des meilleurs albums français de pop sorti cette année (avec le Aline ou le Jessica 93 par exemple). Une fois entrée dans ce disque il est difficile d'en ressortir, il est addictif et la saison (fin d'été) se prête parfaitement à cette musique teintée de nostalgie douce-amer. Il y a d'abord cet incroyable single "when i'm roaming free" dont l'écoute vous donne envie de réécouter le morceau, c'est généralement bon signe. Cette chanson respire les grands espaces désertiques, les feux qui crépitent, la ligne de guitare est incroyablement simple et joli, la construction délicate. Dans un monde parfait cette chanson serait un TUBE. On oscille entre mélancolie et volonté d'aller de l'avant, le morceau est épique mais sans jamais forcer le pathos, l'équilibre est parfait. Autre temps fort du disque "my sleeping season" est une odyssée de 7 minutes absolument magnifique, Alba Lua y maitrise sont sujet avec une élégance et une classe digne des plus belles formations pop nord américaine. 

Le disque évite le piège du pastiche ou de la convocation d'influences, il y a certes des cousinages (avec Real Estate époque premier album par exemple) mais la musique du groupe bien que classique semble intemporelle et personnelle. Le groupe y fait une place de choix à de magnifiques guitares mises en valeur par la production aérienne de Joakim (Tigersushi). Si tous les morceaux ne sont pas à la hauteur des sommets du disque, il y a matière à s'y perdre, entre "hermanos de la lluvia" ou "clandestines". On regrettera peut être le petit coup de mou qu'est "roots" d'une longueur un peu trop généreuse. Un disque parfois bancal mais dont les hauteurs ont de quoi affoler bien des cœurs sensibles de poppeux.


vendredi 6 septembre 2013

Interview: Travel Check

Après leur excellente prestation en juillet dernier à la première Psychotic Reaction on a pensé que ce serait cool d'interviewer un des meilleurs groupes de garage-rock de la capitale, on vous laisse en bonne compagnie avec Travel Check.

Présentez nous le groupe ?
Thibaut : On s'appel Travel Check, on est maintenant quatre dans le groupe, il y a un petit nouveau Mathieu à la basse. On a sorti un 45 tours début 2013 sur Howlin Banana Records.
David : Et on vient de Paris.

Depuis quand existe la formation ?
Thibaut : La formation existe depuis début 2012, ont a commencé a deux guitares, ont a enregistré des demo pop psyché chez nous, puis Kevin est venu jouer la batterie on a enregistré a ce moment un EP auto-produit dans un home studio. Puis le groupe a vraiment commencé quand on a sorti notre premier 45 tours "Wild Tropics" en Mars 2013.

Comment qualifieriez vous votre musique à quelqu'un qui ne vous a jamais entendu ?
David : flower Punk, garage Pop, garage Psyché, country déglingué , psychédélisme tropical. C'est dur de se qualifier, le plus simple est de nous écouter soit sur disque soit en concert et de se faire son propre avis.
Matthieu : Moi qui suis dans le groupe depuis peu j'ai surement un avis plus objectif. Lorsque j'ai vu le groupe pour la première fois a la Mécanique Ondulatoire, j'ai aimé leur énergie sur scène. Au delà de ça je trouve que la particularité de Travel Check, est de proposer un garage mélodique et je trouves que ça donne de la personnalité au groupe, et c'est ce qui m'a plu.

Penses-tu qu'il existe une scène garage en région parisienne ?
Thibaut : J'espère que oui, il commence a avoir pas mal de groupe et de labels motivés qui ne font pas parti de la scène Born Bad.  Du coup, je penses qu'une autre scène se forme, on joue souvent avec les Dusty Mush et Pain Dimension, même s'ils viennent de Melun on les aime bien. On va jouer avec les Guillotines bientôt aussi on est content.
Matthieu : Il y a plusieurs groupes qui proposent ce genre de musique sur Paris c'est évident. Jusqu'à présent c'était plutôt dispersé et chacun de son côté. Mais certains labels commence a faire du bon boulot en organisant des soirées et une scène commence a se structurer petit à petit. Reste a savoir si le public existe.

Et au niveau national ?
Thibaut : On va faire une tournée française en Novembre avec le duo Go!zilla, a ce moment la on pourra rencontré la scène nationale et se faire un avis autre qu'avec bandcamp. Mais on a joué à Rennes on garde bon souvenir de la scène rennaise avec Kaviar Spécial et Dragster. Il y aussi Los Dos Hermanos de Bordeaux qu'on aime beaucoup.

c'est quoi votre tribu indienne favorite ?
Thibaut : Pokayoké, on est un gang de 8 indiens civilisé et très motivé. On cherche des gens prêt a faire leur preuve pour rejoindre notre gang et pouvoir partagé des calumets de la paix.
Matthieu : La tribu qui était à coté du parking du Formule 1 de Muret ou on passé une nuit pendant la session d'enregistrement, ils avaient de belle caravane et de belle motocross.

Est-ce que vous pensez comme les indiens qu'une partie de votre âme s'envole à chaque photographie de vous ?
Thibaut : Je penses même que le fait de porter une casquette ou un bonnet sur une photo permet de retenir la partie d'âme qui cherche a s'envoler par le crâne.
David : Oui, on a projet de jouer avec des hologrammes à la rentrée.
Matthieu : Moi, j'aime pas les indiens.

Ce serait quoi vos noms indiens ?
David : Po
Matthieu : Ka
Thibaut : Yo
Kevin : Ké

Avez-vous le sentiment que les choses bougent ?
David : La scène garage parisienne se développe peu a peu avec pas mal de label, de sites internet ou encore de radio consacré exclusivement à ce genre de musique. On espère que ça va continuer.
Thibaut : Des soirées comme Psychotic Reaction apparaissent et c'est une bonne chose pour les groupes, ça permet d'être vu et écouter. Après j'ai l'impression que chaque groupe se bouge aussi dans son coin. Nous on sort un nouveau 45 tours, les Pain Dimension vont sortir un 45 tours aussi et les Dusty Mush viennent de sortir un vidéoclip très cool du morceau Space Cat.

Parlez nous de votre premier EP vinyle chez Howlin Banana, avez vous eu de bons retours dessus ?
David : Apres l’enregistrement on a rencontré Tom de Howlin banana Records et il a bien accroché. Il a decidé de faire sortir le vinyle sous howlin ce qui a été notre première satisfaction et par la suite il s'est retrouvé dans pas mal de disquaire parisien et à l'étranger. Il s'est bien écoulé, ils nous reste une trentaine je crois.
Thibaut : On a aussi eu un bon retour dans la presse, on était content qu'on parle de nous sur des webzine qu'on aime lire. Et aussi c'était cool d'être dans Rock n Folk à côté de Fuzz et The Growlers. 



Je crois savoir que vous allez enregistrer avec Lo'Spider bientôt ?
David : Oui, c’est bien pour nous quand on voit tout ce qu’il a sorti ces dernières années. Avec lui on a pu donner une autre dimension à notre son pour qu’il sonne plus authentique.
Thibaut : On a fait ça mi-aout, c'est allez vite et ça s'est bien passé. On est content du rendu, on a enregistré 4 morceaux qui caractérise bien le son qu'on a envie d'avoir définitivement.

A quoi vont ressembler les nouvelles chansons de cet ep ?
David : Ce sera un 45 tours de 4 chansons orienté garage flower punk mais avec des styles différents. On pourra y retrouver des influences surf, psyché et flower punk.
Thibaut : Les nouvelles chansons ressemble au son qu'on a envie d'avoir depuis longtemps, Lo Spider nous a permis de trouver notre son, ça sera plus lo-fi que l'ancien 45 tours. Mais on garde l'influence pop et psyché qui est présente depuis le début. 

Vous avez récemment joué à Bayonne, c'était cool ?
David : On a joué le dernier des jours des fêtes de Bayonne et ça s'est bien passé. On a eu un très bon public et les mecs de la pena dans laquelle on a joué ont été plus que généreux au niveau de la bière et de la sangria.
Matthieu : C'était important pour moi de jouer là bas car je viens de Bayonne… En plus je savais que notre musique correspondrait à l'esprit des fêtes. Au final ça c'est très bien passé, on jouait dans une des rues les plus fréquentés de Bayonne pendant les fêtes. Et puis ça m'a permis de faire découvrir les fêtes aux autres et je pense qu'ils ont apprécié.

Vous avez aussi joué pour la première Psychotic Reaction à l'Inter vous en gardez un bon souvenir ?
David : C’était vraiment sympa. Je m’attendais pas a jouer devant autant de monde. On a aussi pu rencontrer les Pain dimension qui jouait juste avant nous et avec qui on s’entend bien maintenant.
Thibaut : On était content de jouer pour Psychotic Reaction. En plus le public à répondu présent sur cette soirée pour les trois groupes, c'est à partir de cette soirée qu'on a commencé a pensé que les choses pouvaient bouger au niveau de la scène parisienne grâce au label, webzine et émission de radio.

Quels sont vos projets pour la rentrée ?
Thibaut : A la rentrée, Kevin va laissé sa place pendant 6 mois à Xavier l'ex batteur du groupe espagnol Time Machine. Puis, on joue pour la première soirée de Pont St Esprit au Gibus Café avec les Guillotine et Cheap Riot, le lendemain on va jouer avec Go!zilla dans un festival en Suisse. On jouera aussi avec Future Primitive au Bikini Test en Suisse le 5 octobre, et va suivre en Novembre normalement la sortie du prochain 45 tours avec quoi on espère avoir de bons retour comme "Wild Tropics". Et enfin la tournée fin Novembre en France avec les Go!zilla.
Matthieu : Après ça, on verra ce qu'il se passera pour nous et on commencera a bosser sur un LP.

NDR: également en concert le 22 septembre à la Méca avec Night Beats ! (event)

mercredi 4 septembre 2013

Mozes and the Firstborn - s/t (2013)

Mozes and the Firstborn est un groupe néerlandais, ils ont édité leur premier album en mars 2013 en vinyle et cassette (cette dernière chez Burger !).

Il y a chez ce groupe une touche classic rock qui pourrait me donner des boutons mais me plait étonnamment. Les types ont certainement des références comme les Stones post-Brian Jones (mais pré-Ron Wood), les Beatles, T Rex etc. mais parfois ils sonnent aussi comme leurs contemporains (Ty Segall période Goodbye Bread et Mikal Cronin en tête mais aussi le BJM). Bien sûr se confronter à des influences aussi fortes est casse-gueule mais nos bataves s'en sortent très bien, ils pondent un LP de rock de facture classique mais au songwritting inspiré et particulièrement accrocheur. Les chansons sont excellentes et collent au palais comme autant de bonbons achetés à la boulangerie pour quelques euros après la classe. La production est charnue et sans fioriture, elle donne du corps à autant de tubes potentiels que sont "I Got Skills" ou "Gimme some".

Ce premier album montre un groupe aussi à l'aise dans les charges tendues que les déclarations pop. Leurs influences évidentes ne doivent pourtant pas faire oublier un groupe maitrisant déjà fort bien l'art de la bonne chanson pop. Un petit plaisir recommandé que l'on peut se procurer sur leur site.




lundi 2 septembre 2013

Future - Abyss EP (2013)

Future est un duo formé de Brice (Dead) et Yann (Maria False et Venera 4), Abyss est leur second EP, un premier album est en préparation. 

Comme dans certaines de leurs autres formations on rattachera le son du groupe à la galaxie Shoegaze. Cependant ce projet a sa propre identité, un truc sombre et malsain. Les guitares tournent dans les amplis comme des scies à métaux s'attaquant à une barre rouillée éclaboussant d'étincelles le sol. La batterie (boite à rythme) est martiale et puissante, chaque coup évoque les oscillations d'une énorme presse. De cette crasse noirceur émerge des mélodies plus lumineuses qu'il n'y parait, le duo manie le chaud froid avec une dextérité ondoyante. 

Future maitrise les ambiances pesantes, maniant les guitares pour en tirer des textures abstraites, cependant le duo n'oublie jamais d'écrire des chansons. La production DIY (de très bonne facture) ajoute un charme certain à cet excellent EP à rapprocher par certains aspects du remarquable Mini-LP de Jessica 93