Bon balançons les détails bibliographiques: les Pandoras sont un groupe de filles plutôt moches (la clavier a l'air quand même pas si mal) américaines qui faisaient du garage rock revival et sont sur voxxx le label ultime du genre, celui de Greg Shaw. It's about time est leur premier album, sorti en 1984 et il contient une dizaine de morceaux dans une veine très back from the grave, Byrds (oui c'est possible de faire les deux dans un même disque) ou encore un instru typique, voilà maintenant on passe aux choses sérieuses et ouvrons la boite de Pandoras (ah ah).
Cry on my own est une ballade mélancolique ("moody" diraient les anglo-saxons) pas si éloignée que ça dans l'esprit de "remember when i loved her" des Zombies. Le premier truc qui marque à l'écoute de la chanson c'est cette bonne dose d'amateurisme qui parcourt le morceau. Au lieu de desservir cry on my own, ça la magnifie: à chaque fois on a l'impression que cela va s'écraser, ne pas tenir et puis non ça reste sur le fil... Cet équilibre précaire est charmant, il est fragile. C'est rempli d'une naïveté et d'une sincérité aussi maladroite qu'attachante et vivifiante.
Le plus génial dans ce morceau c'est peut être le "somptueux" solo d'orgue, avec la mythique technique dite du "one finger" extrêmement difficile à réaliser même pour de grands virtuoses. Ca consiste à jouer un riff (ou ici un solo) avec un doigt, bon je suppose que même les brêles intégrales en anglais avaient vu l'idée, mais par contre vous vous demandez sûrement pourquoi c'est hyper difficile à jouer.
Parce que pour la plupart des musiciens la tentation serait trop grande de rajouter des notes, et bam, on brise le magnifique équilibre de la chose, on détruit toute la magie de ces trois pauvres notes toutes simples. Et puis surtout on se cache, on se cache derrière un déluge de do-ré-mi-fa-sol-la-si-do pour montrer qu'on a un gros manche et ne surtout rien dévoiler et rien montrer, en essayant de cacher la mélodie derrière une couche de note pour la rendre à peine visible voir l'abandonner au milieu de la forêt.
Bref les Pandoras sont pas loin d'être incompétentes, mais elles, elles ne se cachent pas, elles assument tout à fait de faire du garage rock super connoté, elle se cache pas derrière des concepts aussi peu inventifs que fumeux malgré des beaux écrins, non elles vont à l'essentiel, et cherche pas l'esbroufe. C'est bancal mais malgré cela ou même à cause de cela, c'est super cool (même si l'album en entier n'est toujours aussi bien).
the Pandoras - cry on my own
réédité sur Voxxx, donc va chez ton marchands de journaux (pardon de disques) et achète le, fais attention ne confond pas avec les Shadows of Knight!!! Ensuite rentre chez toi (en courant ou si tu as les moyens en Jaguar Type E) et pose le bout de plastique dans le mange-disque et c'est parti mon kiki.
Cry on my own est une ballade mélancolique ("moody" diraient les anglo-saxons) pas si éloignée que ça dans l'esprit de "remember when i loved her" des Zombies. Le premier truc qui marque à l'écoute de la chanson c'est cette bonne dose d'amateurisme qui parcourt le morceau. Au lieu de desservir cry on my own, ça la magnifie: à chaque fois on a l'impression que cela va s'écraser, ne pas tenir et puis non ça reste sur le fil... Cet équilibre précaire est charmant, il est fragile. C'est rempli d'une naïveté et d'une sincérité aussi maladroite qu'attachante et vivifiante.
Le plus génial dans ce morceau c'est peut être le "somptueux" solo d'orgue, avec la mythique technique dite du "one finger" extrêmement difficile à réaliser même pour de grands virtuoses. Ca consiste à jouer un riff (ou ici un solo) avec un doigt, bon je suppose que même les brêles intégrales en anglais avaient vu l'idée, mais par contre vous vous demandez sûrement pourquoi c'est hyper difficile à jouer.
Parce que pour la plupart des musiciens la tentation serait trop grande de rajouter des notes, et bam, on brise le magnifique équilibre de la chose, on détruit toute la magie de ces trois pauvres notes toutes simples. Et puis surtout on se cache, on se cache derrière un déluge de do-ré-mi-fa-sol-la-si-do pour montrer qu'on a un gros manche et ne surtout rien dévoiler et rien montrer, en essayant de cacher la mélodie derrière une couche de note pour la rendre à peine visible voir l'abandonner au milieu de la forêt.
Bref les Pandoras sont pas loin d'être incompétentes, mais elles, elles ne se cachent pas, elles assument tout à fait de faire du garage rock super connoté, elle se cache pas derrière des concepts aussi peu inventifs que fumeux malgré des beaux écrins, non elles vont à l'essentiel, et cherche pas l'esbroufe. C'est bancal mais malgré cela ou même à cause de cela, c'est super cool (même si l'album en entier n'est toujours aussi bien).
the Pandoras - cry on my own
réédité sur Voxxx, donc va chez ton marchands de journaux (pardon de disques) et achète le, fais attention ne confond pas avec les Shadows of Knight!!! Ensuite rentre chez toi (en courant ou si tu as les moyens en Jaguar Type E) et pose le bout de plastique dans le mange-disque et c'est parti mon kiki.