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samedi 19 août 2017

Achats Récents #13 groupes espagnols

L'été n'arrête certainement pas les achats de disques. Si vous suivez ce blog régulièrement vous savez l'intérêt que je porte aux groupes espagnols, notamment ceux des années soixante. Il est vrai que d'une manière générale j'ai un faible pour les groupes de beat ne s'exprimant pas en anglais, ayant l'occasion d'aller assez souvent de l'autre coté des Pyrénées, j'ai une collection sympathique de disques locaux. Coté disquaires, je vais régulièrement à Revolver du coté de la Carrer dels Tallers (à deux pas seulement des événements tragiques de cette semaine...). Les prix ont un peu augmenté, notamment les 33 tours de rock indé, mais cela reste très raisonnable dans l'ensemble. Un excellent spot pour farfouiller pendant des heures... Ainsi les 4 disques que je vais vous présenter aujourd'hui m'ont coûté la somme de 12 euros, en tout ! Après soyons honnête: la plus belle pièce, qui vaut à elle seule ce prix là, n'est pas dans un état Mint (je dirai qu'elle est VG). Étant toujours sur place, je suis preneur d'autres disquaires spécialisés dans la seconde main et ayant une offre en 45 Tours, si jamais...

La scène espagnole de l'époque est marquée par la richesse du nombre de formations, une certaine qualité générale, y compris de groupes très populaires ou encore l'usage quasi-exclusif du castillan. Bien entendu certains groupes ont surtout pratiqué les reprises de groupes anglo-saxons, par exemple los Mustangs avec les Beatles (un peu l'équivalent de nos Lionceaux); cependant les compositions originales sont non négligeables, ainsi quelques formations créèrent leur propre répertoire en grande majorité (Los Brincos, Los Pasos etc.). Les épicentres de la musique beat furent assez logiquement Madrid (Los Brincos, Los Relampagos, Los Pasos etc.) et Barcelone (Sirex, Mustangs, Salvajes, Cheyenes), Valence ou les îles tirèrent également leur épingle du jeu (Los Huracanes, Los Canarios etc.). Les groupes espagnols ne s'exportèrent pas franchement dans le milieu des années soixante à l'exception notable de Los Bravos y plus généralement des productions liées à Alain Milhaud (Los Pop Tops). A la fin de la décennie, l'underground prend le contrepied de ses aînés en utilisant majoritairement l'anglais (Maquinà, Smash, Evolution etc.). Détail amusant: dans d'autres pays, la Suède notamment, cela sera l'inverse, passant de groupes anglophiles (Tages, Hep Stars, Mascots) au Progg. 

Commençons notre petit tour par le joyau de la sélection: Es La Edad des Salvajes. Un des morceaux les plus fantastiques du rock ibérique... Un pur concentré de jeunesse avec une composition dynamique et explosive rappelant les Who que l'on peut aisément qualifier de freakbeat. La chanson est un des très grands moments des Salvajes au coté de Las Ovejitas, Soy Asi ou Al Capone ... La majorité du répertoire du groupe est composé de reprises, ici par exemple les Rolling Stones (Todo Negro est une reprise de Paint It Black), les Troggs (Una chica Igual que Tu) et Spencer Davis Group (Somebody Help Me devenant que alguien me ayude ). Vu la qualité des compositions originales de la formation, il est probable qu'il s'agissait des consignes du label... 


Sortons du registre Beat quelques instants. Los Modulos est une formation pop typique de la fin de la décennie. Todo Tiene Su Fin parue en 1969 sur le label Hispavox est certainement leur plus gros succès. La chanson est un très beau slow dans la veine de Nights in White Satin des Moody Blues ou de Rain & Tears des Aphrodite's Child (en bien meilleure que cette dernière que je trouve crispante). Elle m'évoque aussi les débuts de Martin Circus (Le Matin des Magiciens)... Arrangements raffinés, composition ambitieuse et lyrique (ce qui peut évidemment agacé), production soignée: un vrai classique de la pop espagnole ! A noter que la face B Nada Me Importa est également excellente...


Los Brincos est un, si ce n'est le, groupe majeur espagnol des années soixante. Il a la particularité de composer l'essentiel de son répertoire, rare pour l'époque, en Europe continentale comme ailleurs ! J'adore leurs premiers 45 tours comme Flamenco ou Baila La Pulga qui sont un parfait équilibre entre mélodies ibériques et énergie des premiers Beatles. Le compositeur en chef n'est autre que le batteur Fernando Arbex qui se fera connaître à l'international avec son classique proto-disco Woman des Barrabas. Je ne suis pas nécessairement un fan absolu de Lola la face A de ce 45 tours et je lui préfère par conséquent l'excellente The Train. Les deux morceaux sont extraits de leur album classique Contrabando que l'on peut considérer comme leur Sgt Pepper. L'album est enregistré en Angleterre par Larry Page, producteur des Kinks et des Troggs. La pratique était courante à l'époque, notamment en France (Polnareff, Eddy Mitchell, Johnny...). The Train frôle le pastiche de Substitute des Who mais ça reste un super morceau beat. D'autres 45 tours sont extraits de l'album, notamment El Pasaporte ou Nadie Te Quiere Ya deux des meilleurs morceaux de Contrabando.


Le duo Juan & Junior est un autre monument de la pop ibérique malgré une carrière discographique relativement courte étalée sur deux ans (entre 1967 et 1969) pour 6 simples et un album qui les compile. Cela à tient aussi au parcours des intéressés. Juan Pardo et Antonio Morales Junior (né aux Philippines à Manille pendant la seconde guerre mondiale, d'un père espagnol et d'une mère philippine) font en effet successivement parti de deux groupes majeurs des années soixantes: Los Pekenikes et Los Brincos. Dans les Pekenikes, l'un succède à l'autre au chant... En revanche ils font tous les deux partis du line up original des Brincos (qui inclut aussi le susnommé Fernando Arbex). Ils en partent en 1967 pour former leur propre duo qui obtiendra énormément de succès. Chacun des 45 tours du groupe présente au moins un très bon morceau. C'est le cas de ce simple de 1967 dont j'aime particulièrement la face B Bajo El Sol. Si la chanson démarre sur une fuzz au son menaçant, il s'agit avant tout d'une excellente composition pop psychédélique aux harmonies soignées.

jeudi 3 novembre 2016

Neil Christian

Neil Christian, malgré une douzaine de singles, fut l'un des nombreux One Hit Wonders des années soixante. En effet, en 1966, il casse la baraque avec That's Nice un single blue eyed soul assez anodin évoquant un Tom Jones sous benzodiazépines pastichant Yakety Yak des Coasters... Si les anglais ont eu une face B tout aussi dispensable (bâillement) nous autres petits français avons eu la chance d'avoir le fantastique I Like It et ce, en exclue mondiale ! Écrite par son producteur Miki Dallon et avec la possible (mais pas certaine) participation de Jimmy Page, la chanson a tout d'un classique freakbeat sauvage et nerveux. Elle évoque en effet d'autres salves écrites et produites par le futur fondateur du label Youngblood: Take a Heart et Let Me In des Sorrows ou You've Got What I want des Boys Blue (repris avec brio en France par Larry Greco). I like It a les mêmes qualités: une rythmique tribale et frénétique évoquant un train lancé à pleine vitesse, une performance vocale démente et ces guitares sous amphétamines totalement hors de contrôle !


mardi 21 juin 2016

Dans les griffes de Freddie Meyer

Freddie Meyer est un chanteur d'origine américaine. Originaire de l'Ohio, là bas il joua dans un combo garage qui ouvrait pour les stars américaines ou anglaises comme les Byrds. En 1968, il s'installa en France, à St Tropez, où il monta le groupe The Soul Company, futur Dynastie Crisis, à ce sujet son site internet est assez old school mais fascinant. Je ne sais pas si le groupe auteur du fantastique "Faust 72" (youtube) accompagna Freddie sur ce 45 tours néanmoins les deux chansons sont co-signées par Philippe Lhommet ex-Rotomagus (voir le blog) et donc futur Dynastie Crisis (blog). 

"Isn't it wonderful" est un slow de mémoire, je n'en garde en effet pas un souvenir impérissable, en revance... la face B "Love Me" est terrible ! Le tempo est relevé, l'orgue déchaîné, Freddie se donne à fond, ça balance sévère avant ce pont psychédélique et mystérieux pour mieux renvoyer la sauce derrière ! "Love Me" est une pastille temporelle de 1969, elle évoque d'autres faces B dont l'excellente "Magic Mirror" des Aphrodite's Child pour l'absence de guitare et l'usage de l'orgue au premier plan, elle tire cependant moins sur le hard rock et plus sur le groove mais sans néanmoins abandonné l'idée d'être sauvage et indomptable !

dimanche 19 juin 2016

The Honeycombs: plus que du miel pour les oreilles

Le 3 février 1967, Joe Meek tua sa propriétaire avant de se donner la mort. Ce suicide faisait écho à une autre mort, celle de Buddy Holly huit ans plus tôt dans un accident d'avion connu comme The Day The Music Died (wikipedia). Joe Meek était alors confronté à de sérieux problèmes financiers et ce, malgré de nombreux hits: les droits du plus important d'entre eux ("Telstar" des Tornados) étaient bloquées par une procédure judiciaire. Son homosexualité assumée fut aussi source de problèmes dans une époque beaucoup moins tolérante que la nôtre et dans laquelle, l'orientation pour le même sexe était vue comme criminelle.Ainsi Meek pensa être le principal suspect de policiers qui enquêtaient sur un meurtre sordide...Une impression qui précipita peut-être son pétage de plomb.

Joe Meek au delà d'être paranoïaque, légèrement fou (il pensait pouvoir enregistrer les morts en plaçant des enregistreurs dans les cimetières) fut surtout un véritable pionnier de la production. Il fut ainsi l'un des premiers producteurs indépendants britanniques (à ne pas être salarié d'une maison de disque) et obtint trois numéro 1 pendant sa carrière. Au delà de ces succès, le son Meek reste reconnaissable entre tous en 2016, il est unique à bien des égards: compression très importante, sons électroniques délirants, batterie se rapprochant de percussions primitives, extraits sonores, guitares agressives... Cette marque de fabrique se retrouve ainsi autant sur les classiques freakbeat (The Buzz "You're holding me down" ou "Crawdaddy Simone" des Syndicats) que les tubes pop produits par Meek comme "Telstar" (youtube) des Tornados, second numéro 1 britannique aux USA de l'histoire!  

Son dernier numéro un, il l'obtint en 1964 avec les Honeycombs et "Have I The Right?" écrite par  Ken Howard et Alan Blaikley qui démarrèrent là une prolifique carrière de songwritters... Le groupe originaire du nord de Londres, s'appelait à l'origine The Sheratons. Après avoir auditionné pour Meek, ils enregistrèrent donc cette composition d'Howard et Blaikley, un duo qui les avaient approchés à un de leurs concerts très peu de temps avant leur rencontre avec Meek. Le groupe devint ensuite Honeycombs grâce au patron de PYE (chez qui le disque fut publié) inspiré par la présence (rare pour l'époque) d'une batteuse dans la formation: Honey Lantree. Le morceau est un classique beat marqué par une rythmique martelé impressionnante (youtube), peut-être inspira-t-elle les Strangeloves et leur "I want candy" quelque temps plus tard ? 

"That's the way" , leur cinquième single est aussi leur dernière entrée dans le top anglais à une plus qu'honorable douzième place. Signée par Howard & Blaikley, la chanson est une honête composition mais constitue pourtant pas la surprise de ce 45 tours. En effet, Joe Meek prit soin de glisser en face B une de ses compositions, la redoutable "Can't get through to you". Si la chanson des Honeycombs ne boxe pas dans la même catégorie que "Crawdaddy Simone" elle n'en reste pas moins impressionnante et étonnante. Sur une rythmique frénétique et survoltée, une guitare vicieuse vous vrille le cerveau, le tout donne l'impression d'un rush intense de caféine à vous donner une crise cardiaque. Brillant !

jeudi 19 mai 2016

Johnny Hallyday ne prend pas de vacances

En rédigeant le dernier sujet de ce blog, j'ai cité "Noir c'est Noir" de Johnny Hallyday. Vous vous souvenez peut-être que j'avais évoqué il y a quelques années les morceaux instrumentaux du 45 Tours, interprétés par son groupe franco-anglais les Blackburds (archive). En fouillant les recoins de ce site fort bien fourni avec le temps (nous approcherions des 1000 articles murmure la régie), il n'a jamais été question de défendre directement le plus français des belges (ou le plus belge des suisses!). Il était temps de rendre hommage à ce monument du Rauque (fort) français qui malgré bien des défauts (vous les connaissez aussi bien que moi) impressionne par la longévité de sa carrière et son énergie sur scène. 

Vous l'avez remarqué, je n'ai pas insisté sur sa discographie, elle oscille entre peu attrayante pour l'esthète snob que je suis et franchement très cool. Cela peut surprendre, mais notre star nationale a enregistré d'excellentes choses ! Il y a bien sûr sa période twist/rock & roll , je ne la maîtrise pas assez pour vous dénichez ici les moments de bravoures d'Hallyday, mais il y en a sachez-le. En revanche j'ai eu un peu plus l'occasion de fouiller dans la seconde moitié des années 60 et je suis plutôt content de ce que j'y ai pêché. Là une très bonne reprise de "Hush" (francisé en "Mal"), meilleure probablement que la version de Deep Purple, ici d'honorables covers de soul de "Knock on wood" et bien sûr le rock chauffé à blanc, limiteurs dans le rouge, d' "À tout casser" (youtube). Autre temps fort de cette seconde moitié des années 60: "Psychedelic".

Resituons l'effort: 1966 marque l'arrivée en force d'une nouvelle génération de chanteurs, qui à l'inverse de leurs ainés, composent leurs propres morceaux. Antoine, Nino et Dutronc ringardisent ainsi les yéyés qui se contentaient souvent de reprendre les succès anglo-saxons en français. Antoine pousse le vice jusqu'à vouloir mettre Johnny en cage à Medrano (wikipedia), ce dernier lui répondra du tac au tac "Cheveux longs, idées courtes". Les déjà vétérans Johnny, Eddy et Dick doivent ainsi se réinventer: le rock & roll et le twist qui ont fait leur renommée appartient au passé et n'est pas encore assez ancien pour faire l'objet d'un revival (qui interviendra quelques années plus tard avec Sha Na Na mais aussi Au Bonheur des Dames en France). Si les intéressés sauront adaptés la soul music à la popularité grandissante, ils tentèrent, plus ou moins adroitement, de coller aux tendances. Il est ainsi rafraichissant de constater l'effort de Johnny en 1967 pour coller à la mode hippie fort éloigné du look blue jeans de ses premières années. Hallyday fait le même virage discographique en reprenant "San Francisco" du one-hit wonder Scott McKenzie (mais écrite par John Phillips des Mamas & Papas). Le résultat, sans être honteux, ne fait pas honneur aux qualités du rockeur français: le bagarreur devenu pacifique pour la (bonne) cause... de là à inspirer "Hippie Hippie Hourrah" de Dutronc ? Peut-être, néanmoins, vous le savez déjà, le temps fort de l'EP est ailleurs... 

"Psychedelic" est la bombe atomique du 45 Tours. Co-écrite par Johnny avec l'aide de Mick Jones, Tommy Brown (les lascars à l'origine du classique popsike/freakbeat "the Bird" - youtube) et du parolier Georges Aber et enregistré à Londres sous la supervision de Glyn Johns, la chanson est un monument de garage psychédélique francophone. C'est en partie grâce à Jimmy Page: l'infatigable session-man (la preuve) illumine la composition d'une fuzz fantastique ultra énervée. La prestation de Johnny est cependant impeccable. "Psychedelic" carbure plus aux amphets qu'à l'herbe: speed et violent comme une descente de trip, une grosse baffe sonique.

samedi 27 février 2016

Les Homards Violets: Homard m'a tuer

Un mini événement pour les amateurs de disques français sixties sérieux ! Caméléon réédite l'EP des Homards Violets ! La plupart des productions des années soixante français furent enregistrées dans les studios de gros labels comme Polydor, Barclay's, Vogue... Y compris une majorité des très rares et collectionnées ! Conséquence: les productions avec un son plus rugueux moins policées ne sont pas légion dans nos contrées. Parmi les rares exceptions les sorties de JBP de Lyon et DMF de Normandie, deux labels montés par des passionnés qui ont documenté leur région dans les années 60s et donc publié une quantité importante de groupes beat (les Fraises des Bois, les Bourgeois de Calais, Les Senders, Les Shattels pour en citer des vraiment bons/intéressants). La majorité des sorties n'est pas toujours d'un intérêt musical génial, beaucoup de groupes de reprises dans un anglais approximatif (et jouer avec tout autant d'aisance) mais elle donne aussi un excellent témoignage de l'impact qu'eut la British Invasion dans l'Hexagone...Certaines présentent même un charme proche des Shaggs dans leur innocence !

Le(s) Homard(s) Violet(s) est une autre histoire. Leur unique EP publié de leur vivant et paru en 1967 (après un premier single deux titres - pas mal - paru uniquement à 5ex et réédité depuis) comportent 4 titres originaux en français ! La pochette ambitieuse de Dieter Volroff (dont c'est à ma connaissance la seule réalisation ?) donne le ton: un surréalisme âpre et belliqueux. Les lyonnais ne sont pas là pour vous caresser dans le sens du poil mais vous provoquer ! Le contenu musical est à la hauteur de la pochette, deux morceaux se dégagent particulièrement "le sadique" et "le clodo". "Le Sadique" ferait très certainement le bonheur des scénaristes de séries criminelles actuelles... La musique évoque le R&B des Stones quand les textes ont un certain humour grinçant les rapprochant de "à dégager" des Fleurs de Pavot (dans leur provocation) en plus trash encore. "Le Clodo" est le chef d’œuvre de l'EP et une véritable pièce maîtresse du rock français. Un mur de feedback digne de "My Friend Jack" des Smoke, des paroles caustiques mais drôles, la chanson est d'une violence et une originalité rare dans le paysage français de l'époque. Si la production est un peu plus lo-fi que les contemporains britanniques, voilà un 45 tours qui se hisse sans problème au niveau des raretés freakbeat si vénérées (notamment de ce coté-ci de la manche). Bref on aime à dire pour se moquer des groupes français qu'ils sont comme le vin anglais (ou comme Rock & Roll de Lennon hihi), une bien belle preuve du contraire ! On ne saura probablement jamais le fin mot sur "Omar m'a tuer" mais les Homards Violets étaient en tout cas de sacrés tueurs (au sens figuré même s'ils avaient des haches et des crans d'arrêt sur scène !). 

mercredi 14 octobre 2009

Antoine - Le Marchand De Temps (1967)


Ah la French Beat et RPUT c'est une longue histoire d'amour, chez requiem, on aime déterrer et réévaluer des artistes parfois sous-estimés... On pense évidemment à Dutronc, bien trop souvent boudé ou sous-estimé pour nombre de nos congénères français, pensant que le rock héxagonal se résume vulgairement à Noir Desir et les Bérus... Nous pourrions donc aussi cité Antoine, pour la jeune génération dont je fais parti, on l'associe évidemment aux Élucubrations mais aussi aux publicités et pitreries optiques...de quoi gâcher une image ! Pourtant, le mec est responsable d'une grosse poignée de tueries sixties beat assez monumentale, on pense aux LP et EP réalisés en compagnie des Problèmes, au EP un élephant me regarde et d'autres. Sur ce EP facile à se procurer pour pas trop cher, on trouve le Marchand De Temps, morceaux incroyablement addictif, des paroles malines, un gros groove, un orgue sauvage, un riff de guitare fougueux soutenu par une caisse claire qui fleure bon le garage rock. Ça cartonne quoi !




French Beat & Requiem Pour Un Twister is like a long love story as you may already know. We love to re-evaluate some underrated frenchbeaters... We often think to Dutronc which is less famous that he should be in the french rock scene... An other example is definitly Antoine, for sure every sixties lover know his collab with the rocking Problèmes, or the famous psych beat anthem un élephant me regarde, but no one knows this fantastic song called Le Marchand De Temps, released on an quite easy to find EP. IMO, it's a must have, cheap original and twisting as hell, check that incredible organ and this violent snare drum. Enjoy !


Télécharger / Download Antoine - Le Marchand De Temps

jeudi 16 juillet 2009

L'idole de la galaxie c'est .... Perkins


Cet obscur Perkins sort un unique EP en 1967 sur la firme Barclay, sans doute à la recherche d'un chanteur capable de rivalisé avec les Ronnie Bird et compagnie. Son look ressemble est en effet assez ressemblant à celui de la vedette. Sur ce disque, 4 originaux signés Perkins allant du sympa au très bien. En particulier, C'est ça le monde est une excellente chantée en français, un poil cheesy mais qui groove assez pour faire secouer les fesses à la Mécanique Ondulatoire. Les autres morceaux sont plutôt sans intérêt, c'est pas étonnant que seul celui ci ait été compilé (worldbeaters notamment). Notons que le disque est plutôt très rare et plutôt cher mais moins indispensable que n'importe quel ep des 5 Gentlemen...

Ecouter Perkins – C'est ça le monde


This obscur singer called Perkins just released one EP in '67 under Barclay label. It could be described as a sort of Ronnie Bird, his look is very similar, and his british beat infused songs are quite in the same vain but not as wild as Ronnie could be. On this hard to find EP, 4 original songs sing in French, most of them are so so but C'est ça le monde is definitly a very song to make dance any 60s club around the world, a bit cheesy but catchy as hell. It's not surprisingly the only track from this EP to have been compiled (Worldbeaters).


Listen to Perkins – C'est ça le monde

vendredi 17 octobre 2008

Majority One - get back home (1970)

Majority One est un groupe anglais expatrié en France à la fin des années 60 début des 70s. Ils sont connus des amateurs de freakbeat pour avoir signé "one third" sous le nom de the Majority. Sous leur nouvelle appellation ils oeuvrent généralement dans une pop légèrement psychédélique. Ce disque est sorti en 1970 ici avec la pochette belge, est assez courant en France, notamment dans sa version "Antar", une collection de simples paru à la fin des années 60 début des 70s, je suppose que les disques étaient donnés en échange de points dans les stations services...Reste qu'une trentaine d'années plus tard, c'est une aubaine pour nous les "petits" amateurs de vinyls sans moyen, car en plus d'être assez "fréquent" à trouver, la série comporte pas mal de bonnes surprises (dont au moins deux disques évoqués ici même: "la terre brûlée" de Santa-Maria et le 45t de la BO de Candy). Pour en revenir à nos moutons, ce disque est victime du syndrome "Aphrodite's child": un slow cucu-la-praline en A et un bon morceau en face b, en l'occurence le dénomé "get back home" et sa profusion de fuzz bien agressive, une très bonne surprise.

Majority one was a britsh band relocated in France (other sources say Netherlands), they were previously known as the Majority, and did one of the best freakbeat tune under this name, the famous "one third". During its "majority one" period, the band were doing overall a kind of light psychedelic pop with some good moments. Get back home was the b-side of a cheesy slow in 1970, it's a rockin' psychedelic track with a lot of fuzz, an easy to find in France (at least the press on "Antar" collection).

écouter / listen to get back home

mardi 20 mai 2008

Golden Hands - what to say - part 1 - (1973)

En ce dimanche de printemps mi-figue mi-raisin, je fais un petit tour aux puces de Clignancourt à la recherche de quelques 45 tours , dans une des boutiques que je visite régulièrement, je me dirige comme à chaque fois vers le bac "à pas cher" généralement rempli de daubes, de disques cools mais courants, et parfois quelques bons disques mais pas en super état. Je commence ma recherche névrosée, c'est pas très fructueux, jusqu'à ce que je tombe sur CE disque, quelques temps auparavant repéré sur le forum du site 45toursderockfrancais (lien dans les favoris à droite) , alors là de suite mon coeur s'emballe et je sors le disque: OUI c'est le bon, et ouf il a l'air en assez bon état! Je cache mon trésor sous d'autres disques plus anodins, puis je passe à la caisse: 11 € ... pour une dizaine de disques, dont un excellent Carriage Company (feel right / in your room, en assez bon état), un pas mauvais du tout New Inspiration (lonesomeway face b du plus anodin judy) quelque disques de Philly chouettos et d'autres bricoles (un Doc & Prohibition par exemple). Une fois rentré à la maison je pose le diamant sur le sillon et là j'entend le fameux "what to say" même si il ne vaut pas à mon avis les 50$ auquel on le trouve parfois (une enchère repertoriée sur Popsike à ce prix là), c'est une bonne claque, ce trio marocain, fait une sorte de rock psychédélique avec un super jeux de guitare, si la prod n'est pas ouf de ouf, il y a incontestablement de l'originalité, de l'idée, bref ça def! Sur ces lascars fort doués je ne sais que peu de choses (toutes glanées sur le fameux forum), ils auraient sorti 3 simples dont un rarissime avec une reprise de Mirza, et ils auraient été produit par Vigon, en tout cas je vous convie de suite à l'écoute du frénétique et très réussi "what to say" part 1 (la part 2 est encore plus guitaristique mais structurée bizarrement) .

Here is one of my last discovery in the "junk" box of a record shop, for very cheap thanks to some information on them on a great french forum (45toursderockfrancais, thoses guys are great!). Golden Hands are a trio from Maroco they released about 3 7inches in the 60s and 70s, including "what to say" in 1973: it's an awesome psychedelic track with a nervous beat (so sad the production isn't a bit more rough and louder) and some great guitar works!

écouter / listen to what to say



jeudi 15 mai 2008

Albert Band - ella tiene el cabello rubio (1970)

Je n'ai strictement aucune infos sur Albert Band , à part leur nationalité: espagnole très probablement...reste ce 45 tours, une rareté (pas en ma possession malheureusement héhé), qui part pour pas mal d'argent sur Ebay (généralement autour de 100 euros d'après Popsike) et qui contient en face a le titre "ella tiene el cabello rubio" (elle est blonde en français) , une boucherie entre freakbeat et hard rock (pour la voix) avec une rythmique de malade, c'est très énervé et ça envoie du lourd...déconseillé aux amateurs de finesse.

I have no information on the Albert Band, except they seemed to be spanish. This 7 inches was released in 1970 , the a side called "ella tiene el cabello rubio" is a huge track. Powerful and nervous drums playing, manic guitars make of that tune a real killer wich you can buy on ebay usually around 100 €!

écouter / listen to ella tiene el cabello rubio

samedi 17 novembre 2007

the Score - please please me (1966)

The Score est une obscure formation anglaise responsable d'un simple en 1966 sur Decca. La face A est une superbe reprise psychédélique du classique please please me des Beatles, tandis qu'en B on trouve Beg me un titre (probablement original) de très bonne facture dans une veine mod-pop que je rapprocherais de "try and stop me" des Creation ou "the Kids are allright" des Who. Inutile de dire que le choix entre les deux titres fut difficile, mais après reflexion il m'a semblé que la A était plus originale et différente, et méritait donc peut être d'avantage de figurer ici, en effet rarement les Beatles ont eu le droit à un traitement aussi intéressant et différent de l'original. Notons que les deux titres ont été compilé en cd (la face a sur the freakbeat scene, la b sur the mod scene) et que le 45tours a également été réédité, si en revanche vous cherchez le pressage original il vous faudra débourser entre 80 et 300 euros (pour le pressage démo) environ , avis aux amateurs.

The Score is an obscure british band wich released only one single in 1966 on Decca. The a side is a great cover of Beatles tune please please me in a psychedelic vein, on the flipside an original track wich reminds me the mod-pop sound of the creation (try and stop me) or the Who (the kids are allright). The two tunes are great, the choice was difficult, eventually I took the a-side wich is maybe a bit more original. You can find the two track on various cds (the freakbeat scene, the mod scene) , if you want an original copy it will cost between 80 & 300 euros (for a demo copy)!

écouter / listen to please please me


samedi 6 octobre 2007

the Jay-jays - got love if you want it (1966)

Les Jay-jays sont une formation de La Hague (tout comme les Q65 et Golden Earrings). Entre 1966 et 1968 ils enregistrent un LP et plusieurs singles, dans un style allant du british beat féroce dans la lignée des premiers Kinks ou Who, à la chanson folk ou la blue eyed soul. Ils manquent à mon avis d'une vrai identité sonore comme peuvent l'avoir les grands groupes néerlandais tels que Q65 ou encore les géniaux Outsiders, de plus leur chanteur est franchement très moyen, mais à coté de ça ils ont un son brutal qui ne fait pas dans le détail. Got love if you want it une reprise des Kinks (en fait l'original de Slim Harpo - merci à Tacitus pour l'info) en est une belle illustration, ça carbure tout le long avec des guitares tranchantes et incisives, bref les amateurs de freakbeat apprécieront.

écouter got love if you want it

The Jay-Jays are a dutch band from The Hague (as Q65 or Golden Earrings). Between 1966 and 1968 they recorded several singles and one LP, they sounded most of time like early british invasion bands like the Who or the Kinks, and they also did some blue eyed soul and folky stuffs. If they are not good as the Outsiders or Q65, they did rather convicting tunes, with a ferocious british rnb sound as shows this cover of a Kinks tune (well I suppose) got love if you want it.

listen to got love if you want it

jeudi 19 juillet 2007

the Smoke - have some more tea (1967)

The Smoke sont un groupe anglais mod/beat du milieu des années 60, comme the Creation ou the Primitives, ils n'ont pas de succès dans leur pays mais trouvent un écho favorable en Allemagne (en Italie pour les Primitives). En effet leur single My friend Jack , une bombe mod/freakbeat/psyché malgré un début prometteur dans les charts anglais ne prend pas, probablementà cause de la censure exercée par la BBC pour des allusions à la drogue...en Allemagne en revanche le titre devient un gros succès, dans la foulée ils enregistrent un album et quelques autres singles dont l'excellent Have some more tea (qui ne figure pas sur le lp). Ce titre est assez représentatif du son "Smoke", un gros feedback de bourrin digne des meilleurs Who, Sorrows et autres Birds, mais une composition pop accrocheuse, dans le haut du panier du genre sans problème.

écouter have some more tea

The Smoke is a british band of mid 60's. They didn't have success in their home but were very popular in Germany, fortunately they recorded an album for this market, so today we can enjoy their great freakbeat/mod sound! Have some more tea is a non-lp track released in 1967, it has their trademark sound, a mix of wild feedback and catchy pop tune (a kind of mix of the Beatles and the Who), a true gem from a great band.

listen to have some more tea

dimanche 27 mai 2007

los salvajes - las ovejitas (1967)

Un méga classique espagnol sur Requiem pour un twister, et probablement l'un des plus grosses bombes mod/freakbeat à venir d'Europe continentale, je veux bien sûr parler de l'énormissime las ovejitas de los Salvajes.
Los Salvajes sont un groupe espagnol plutôt populaire sur la péninsule ibérique, et connu comme les stones espagnols là bas. Ils sont originaires de la féconde scène barcelonaise (sirex, mustang...), mais comme les Beatles sont allés se faire la main dans les clubs allemands, alors qu'ils n'étaient même pas tous majeurs...bonne idée, leur son est violent et classe à l'image de las ovejitas: une intro un peu niaise qui débouche sur une grosse rythmique de bourrin, un solo déglingué de malade plus loin et une reprise à 200 à l'heure, vous vous êtes pris dans la gueule une des plus grosse tueries sixties, une sorte d'hymne à la my generation mais en espagnol. Le même ep contient également une très bonne reprise des Troggs (i can't control myself / no me puedo controlar). Bref un disque évidemment très recherché par les djs freakbeat, et donc relativement difficile à trouver, mais à mon avis encore très accessible comparé à "un équivalent anglais" en terme de qualité.
(tous les ep de los salvajes sont réédités en cd par ramalama music en espagne)

écouter las ovejitas

Los Salvajes was one the best band from the Barcelona sixties scene among los Sirex or los Mustang. As the Beatles they played in the Hambourg clubs, but their sound is much more wild. Las ovejitas is one of their best known tune, it's an amazing mod/pop art/freakbeat track, a kind of spanish my generation. On the same ep we can find a very good cover of the Troggs (i can't control myself / no me puedo controlar).

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