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samedi 25 août 2018

Achats Récents #17 Groupes Espagnols

L'année dernière, j'avais préparé une sélection de 45 tours de groupes espagnols trouvés à Barcelone. Un an plus tard, j'y suis à nouveau, bien entendu, j'ai fait un crochet par les deux boutiques Revolver de la Carrer dels Tallers. Même lieu mais pas tout à fait les mêmes protagonistes, les trouvailles, cette fois-ci, sont marquées par leur primeur: plusieurs groupes dont je ne possédais rien encore. 

À ma grande surprise, les Sirex n'ont jamais été évoqués directement sur ce blog en dehors de quelques mentions pour d'autres groupes (Salvajes, Los No etc.). La chose est étonnante car la formation barcelonaise est une des plus importantes du pays pendant la période beat au coté de Los Brincos ou Los Mustang. Du coup j'ai ramassé pas mal de leurs disques en dix ans ! Né en 1959, le groupe joue dans la région (à Castelldelfels par exemple)  ne signe un contrat avec Vergara qu'en 1963. Leur carrière décolle avec La Escoba , morceau qu'ils n'aimaient pas, on peut les comprendre tant ils avaient mieux à offrir. San Carlos a été lui publié en 1964 ou 1965 selon les sources... J'aurais tendance à penser qu'il s'agit au moins de leur troisième EP puisque majoritairement composé par le groupe: contrairement, à l'indication, l'un des quatre titres est une reprise (Si Yo Canto). Le 45 tours est en tout cas un des meilleurs du groupe avec Yo Grito ou Acto de Fuerza. Deux titres s'en dégagent particulièrement : San Carlos Club et  Tus Celos (attention pour cette dernière la version disponible sur youtube n'est pas la bonne). Elles démontrent l'attachement du groupe au rock pur et dur, celui des 50s, de Presley. Associant un son très twangy à une fulminante morgue ,les deux morceaux sont des rushes d'énergie évoquant par exemple Vince Taylor (Shakin' all over en particulier). 



Continuons dans la musique Beat enregistré en Catalogne avec Els Dracs, un groupe originaire de Molins De Rei. Contrairement aux Sirex, Els Dracs n'eurent pas une carrière nationale mais eurent en revanche un succès régional. La raison en est assez évidente et fait tout l'intérêt de ce disque: le groupe chantait en catalan. Je ne sais pas si leur nom (les Dragons en français) a un quelconque rapport avec la Festa Major en tout cas je suppose qu'il est dans l'imaginaire catalan ? Le disque est sorti chez Concèntric, un label spécialisé dans la musique catalane. J'avais déjà eu l'occasion de les citer il y a fort longtemps pour le chouette 45 tours d'Eurogroup. Musicalement l'EP des Dracs présentent 4 reprises compétentes dont la plus intéressante me semble être celle des Animals (It's My Life devenant Es La Meva Vida). L'usage du catalan rend l'exercice intrigant même si évidemment, le groupe n'appartient pas à la même division que les Salvajes, Sirex et autres Brincos, capables d'écrire leurs propres morceaux. Un disque important pour les collectionneurs de rock catalan puisqu'ils sont parmi les pionniers du genre. 


Une trouvaille dont je suis particulièrement content même si malheureusement le disque n'est pas dans un état dingue: Cerca de las Estrellas de Los Pekenikes. J'ai finalement assez peu évoqué los Pekenikes ici (ils ont eu le droit à un article en 2009 et ont été mentionnés l'année dernière dans l'article sur les achats espagnols). Los Pekenikes a eu de nombreux line-up différents avec notamment Juan et Junior également passés par la case Brincos. Le groupe madrilène pratique généralement une musique instrumentale proche du style Tijuana Brass (c'est à dire avec des arrangements de cuivres un peu guilleret) mais il y a aussi beaucoup de choses intéressantes à retenir dans leur discographie: des morceaux rock n roll/beat/garage des débuts ou plus tardifs et funky. Je suis particulièrement fan de Cerca De Los Estrellas , la chanson mélange les influences classiques du groupe avec le psychédélisme chère à la fin de la décennie. Le tout est à la fois vaporeux et épique !


Màquina! est des groupes piliers de la scène underground espagnol de la fin des années soixante. Leur premier album Why? est considéré comme un classique en Espagne. Originaire de Barcelone, la formation choisit de chanter en anglais (approximatif !) en opposition à la variété (souvent en espagnol) et à la chanson (en catalan). Elle publie son premier 45 tours en 1969 avec l'excellente Lands of Perfection en face A.  La chanson convoque l'esprit de Brian Auger, The Nice ou Rare Bird, soit un morceau psychédélique groovy avec un orgue hammond surpuissant. Un disque pas courant que je suis très content d'avoir trouvé !


Autre groupe majeur à définir l'undeground espagnol de la fin des sixties et du début des 70s: Smash. La formation sévillane pratique une fusion entre flamenco et musique psychédélique en anglais à nouveau (avec un peu d'espagnol quand même). Le résultat est plutôt probant comme sur ce 45 tours entre arabesques hispaniques et guitares wah-wah ! À noter que le disque est produit par Alain Milhaud, un français (né en Suisse à Genève) bien plus connu en Espagne qu'en France qui a énormément contribué à la pop ibérique en produisant aussi Los Canarios, Los Pop Tops  et surtout Los Bravos (Black Is Black !). Décédé en avril 2018, ce dernier a eu une nécrologie dans l'un des quotidiens les plus importants d'Espagne


dimanche 6 mars 2016

Les Yardbirds: Shapes of things (to come)

L'histoire accorde-t-elle assez de crédits aux Yardbirds, l'une des plus fantastiques formations de la British Invasion ? La concurrence particulièrement rude en Grande Bretagne à l'époque (Who, Kinks, Beatles, Stones, Small Faces, Pretty Things, Hollies, Animals, Searchers...) n'empêchera pas les petits protégés de Gomeslky (récemment décédé dans un relatif anonymat et pourtant quelle figure incroyable!) de placer un paquet de singles dans les charts au milieu des années 60... Des tubes, d'autres groupes en ont  pas mal en même temps mais ceux des Yardbirds sont absolument fantastiques et souvent bien en avance sur les collègues. Entre 1965 et 1966 le groupe est à son zénith créatif, de "For You Love" à "Happening Ten Years time ago" (évoqué ici en 2007 !) les oiseaux publient leurs trois albums majeurs ("For Your Love" "Having a Rave Up" et "Roger The Engineer") et une demi-douzaine de singles parfaits et visionnaires. Le départ de Clapton (après le single "For Your Love") aurait pu précipiter le groupe à sa perte: monsieur veut jouer du Blues, la pop il en fera pourtant plus tard et de la très laide. Le groupe ainsi libéré de son encombrant guitariste puriste finit par dégoter Jeff Beck conseillé par un certain...Jimmy Page (qui intègre le groupe par la suite vers 1966, principalement à la basse même s'il existe un court line-up avec Beck et Page à la guitare !). Le guitariste, sa Fender Esquire (une Telecaster équipée un seul micro) et sa fuzzbox vont contribuer à dynamiter le son du groupe et le repousser au delà de ce que faisaient tous les autres groupes à l'époque.

"Shapes of Things" est l'un de ces singles de la période dorée des Yardbirds. Sorti en février 1966, c'est une composition originale et collective (Paul Samwell-Smith, Keith Relf et Jim McCarty) enregistré entre Chicago (aux studios Chess!) et Los Angeles. La chanson reprend de nombreux codes du groupe: elle alterne les rythmes avec des cassures franches comme les tubes de la formation écrits par Gouldman ("For Your Love" ou "Heart full of soul" ) et possède un passage "rave-up" la marque de fabrique des anglais d' "I a man" à "Train Kept a Rollin". La contribution la plus décisive au morceau ne valut pourtant pas à son auteur un place dans les crédits: un solo halluciné et hallucinant de monsieur Jeff Beck. Ces quelques secondes semblent être à elles seules la matrice du rock psychédélique à venir et font des Yardbirds une influence très légitime du genre. Usant du feedback et de la fuzz comme d'un instrument sur une gamme évoquant les ragas indiens, l'anglais tord le son de la guitare jusqu'à la rendre méconnaissable, toute droit sortie d'un rêve sous psychotropes. Quelle claque ce dût être à l'époque ! On dit que le solo influença Jimi Hendrix et Macca (pour celui de "Taxman"), cela ne serait pas étonnant... Si vous me demandez qui fut le meilleur des trois "grands" dans les Yardbirds, Jeff Beck fut définitivement le plus novateur et le plus imaginatif et donc de loin mon favoris. La chanson fut si emblématique pour Beck qu'il en fit une très bonne reprise sur son premier LP ("Truth") en 1968 avec Rod Stewart au chant dans un registre presque hard rock.


lundi 7 avril 2014

Concours Quilt & Boogarins à l'Espace B


C'est une grande première pour Requiem Pour Un Twister, nous nous associons à l'Espace B pour vous proposer 2 x 1 place pour l'un des plus beau line-up de l'année : Quilt et Boogarins (dixième de notre top album 2013), deux groupes que nous portons dans nos coeurs.

BOOGARINS
Invoquant le tropicalisme brésilien d'Os Mutantes ou de Sergio Mendes tout autant que le revival psych contemporain, le duo brésilien Boogarins fût l'une des plus belles découvertes surprises de l'année. Ah ce que la musique peut-être excitante lorsque le métissage, qui fait si peur à certaines franges extrême de notre beau pays, est intelligent ! Boogarins en sont la preuve : un groupe brésilien sorti sur un label new yorkais et adoubé par un blog français, la mondialisation a parfois du bon non ?


QUILT
Issu d'une tradition folk-rock américaine (The Mamas & Papas, Jefferson Airplane), Quilt évoque autant les paysages bucoliques de l'Amérique rurale et verdoyante du Midwest, que la lumière irradiante des plages californiennes dans des mélodies de guitares carillonnantes aux relents psychédéliques.



CONCOURS TERMINE. les gagnants ont du recevoir un email.
Merci de votre participation.



vendredi 29 novembre 2013

Morgan Delt - Barbarian Kings (2013)


2100, la race humaine est quasi anéantie, elle vit ses derniers instants agonisants sur les cendres d'un monde autrefois prospère, les illuminatis, les chemtrails, le réchauffement climatique, la fin des énergies fossiles, tout ça c'était vrai. Apple, Facebook et Google ont fusionnés et sont devenus le grand souverain interplanétaire, nous avons envoyer les parias, les minorités ethniques et les bagnards peupler la lune et mars, au travail la racaille... Pourtant, sur Terre, vivent reclus des petites communautés peuplant l'oekoumène des terres connues, les montagnes, les îles, les déserts de glace, de sel ou de sables. Terrés dans ces lieux, ces quelques êtres humains insoumis et libres se passent et se racontent les bandes d'une civilisation désormais révolue, voulant garder la mémoire, préserver l'Histoire et peut-être, transmettre ces objets, livres, enregistrements à leur progéniture. C'est elle, qui peut-être après le Jour du Grand Bug, repeuplera lentement une planète épuisée et désœuvrée mais toujours vivace, se nourrissant d'herbes, d'insectes de culture vivrière et de cueillette. Parmi ces objets, un trésor, une relique qu'on se passe sous le manteau, un microsillon qu'on écoute soigneusement une aiguille grattant sa surface. Il vous envoie au milieu de l'espace planer dans les paradis artificiels, nul besoin d'avoir été dans l'Espace ou de potion de guérisseur pour voir les étoiles. Ce disque, c'est Morgan Delt – Barbarian Kings. 



Disque SOLD OUT malheureusement, achetez l'album qui devrait sortir au mois de janvier chez TROUBLE IN MIND.

lundi 4 novembre 2013

Moodoïd - EP (2013)


La France construit peu à peu son monument psychédélique. Peut-être moins orthodoxes et plus iconoclastes que certains de leurs homologues européens, nos compatriotes n'hésitent pas à chatouiller les dangereux territoires de l'œkoumène kaléidoscopique : le prog-rock, à l'instar de Orval Carlos Sibelius et Forever Pavot, Pablo Padovani alias Moodoïd fait parti de ceux là. 

Là où Moodoïd innove, c'est que contrairement au reste de la scène psych nationale (en plus de ceux déjà cités : Wall Of Death, Dorian Pimpernel et Sudden Death Of Stars), il est l'un des premiers à utiliser le français ! Si les paroles sont presque secondaires, quoique maniant avec succès les allégories, la poésie de l'absurde et les références cinématographiques (Jodorowsky), elles viennent surtout illustrer le propos instrumental. Extrêmement exigeante, le partie instrumentale fourmille de détails, d'effets, de couches et de sur-couches, oh une sitar, des nappes de cordes par ici, des chœurs baignés de reverb là. Le charme de Moodoïd est aussi dans cette surcharge rococo, dans ces volutes mélodiques et ces virées tiers-mondistes qui pourtant ne font pas oublier le propos pop (les immenses Je Suis La Montagne, Je Sais Ce Qui Tu Es, malgré ses 7 minutes). Félicitons à ce titre la production de mon ami Adrien Pallot dont le travail, exemplaire en tout point, a du lui donner des sueurs froides. 

Comme beaucoup, je n'ai pas voulu y croire, agacé par le bruit fait autour de lui, mais je dois m'y contraindre, cet EP de Moodoïd est absolument fascinant, malgré le morceau gwadada (De Folie Pure, intéressant mais un peu trop). La France peut hisser son étendard sur son monument psychédélique, nous pouvons partir à la conquête du monde. Tremble Jacco Le Batave, tremble. 

PS paresseux :
Pablo Padovani est le fils du jazzman Jean-Marc Padovani et le guitariste de Melody's Echo Chamber.
Kevin Parker est à la table de mixage du disque.


Le disque est sold-out mais faites le tour des disquaires parisien, il en reste sûrement quelques copies  égarées.
Ou sinon bandcamp d'Entreprise pour le digital.

mercredi 23 octobre 2013

The People's Temple - Brand New Thing (2013)


Le Guide Suprême du People's Temple a pris son ton le plus solennel et grandiloquent pour nous annoncer la nouvelle : It's A Brand New Thing. En effet, les fans des deux premiers albums (que nous sommes) devront être surpris par ce single. Le son est vaporeux, l'instrumentation a pris du recul, et le chant se détache tel une voix divinatoire porté la reverb et des chœurs hantés. Le groupe prend un peu de distance avec leur son garage rugueux et frontal pour l'iriser dans un psychédélisme flottant.

Pour être honnête, la première écoute m'avait pas trop emballée, cette production était si déconcertante ! Pourtant, plus je l'écoute, plus elle me semble essentielle, elle est d'une rare modernité. Prennant la tangente des courants majeurs actuels, elle impose son esthétique avec force et un vrai choix artistique. The People's Temple prend assurément des risques, félicitons les, d'autant que les deux morceaux sont superbes.

Voici la face B.
Retrouvez la face A sur le site des toujours formidables TiM.


The People's Temple - Twice Burned

ACHAT :
Trouble In Mind / Pop Culture (Paris)

jeudi 25 juillet 2013

Conquerors - s/t (2013)


J'ai trouvé une solution abordable pour étancher votre soif de bizarreries désormais bien ralentie par les frais de ports américains scandaleux : la cassette. Dans mes pérégrinations sur bandcamp (et sa vicieuse fonction recherche par format), je suis entré sur Digitalis Recordings par la porte de derrière (de la Basic House), un label pas si méconnu mais plutôt spécialisé dans les musiques électroniques et expérimentales. Il se trouve qu'en farfouillant je découvre que ce label a sorti une cassette de rock psychédélique par un groupe de Kansas City : Conquerors. Ma curiosité est piquée, j'écoute 2 minutes et la sauce prend. Le groupe y joue des longs jams répétitifs, choux-krautesques et lancinants, emmenant mon esprit dans un état proche de la transe. Il y a ici suffisamment de progression et d'évolution pour que je puisse m'oublier et me laisser aller à des mouvements lascifs, tel un baba dépoitraillé en pleine danse de l'amour avec de multiples partenaires de sexes indéfinis. Je vous épargne les détails mais tout ce que je sais c'est que certains sont barbus et velus. Le Missouri, ce n'est pas encore San Francisco certes, mais dans leur conquête de l'ouest, le groupe avance a de grandes enjambées (de moto ?), car si bien sûr il n'est pas encore exempt de défauts, on frôle parfois un peu trop l'hommage (ils citent Can, Hawkwind, 13th Floor Elevators, Jimi Hendrix... j'avoue), et le cassette est parfois un peu longuette (Bung Shui). N'empêche qu'au final, on s'amuse bien. Cette soirée estivale de libération de mes chakras avec des barbus s'annonce vraiment super.

ça s'achète ici et il n'en reste pas beaucoup.

jeudi 2 mai 2013

Jacco Gardner - Cabinet Of Curiosities (2013)


L'érudition en musique peut à la fois être une mine d'or comme un fardeau dont il est difficile de se défaire. A force de convoquer les esprits lointains de brillants fantômes, à force de leur vouer une déférence indéfectible proche de la vénération, on finit par avoir à du mal à se singulariser, du mal à les transfigurer, du mal à les gérer. Aussi séduisant et gracieux, puisse-t-il être, le petit prodige Jacco Gardner fléchit sous le poids de ses références (s'il est encore nécessaire de les citer : Syd Barret, The Zombies, Sagittarius...) et sonne bien trop souvent comme un très joli et très talentueux pastiche de ses ainés. Il y a quelques choses de frustrant de voir un tel potentiel sauter la tête la première dans une telle collection de clichés, à ce titre le nom de l'album : Cabinet Of Curiosities frise le ridicule d'ailleurs.

Alors oui tout ça n'enlève rien au son incroyable de ce disque, au talent insolent du jardinier néerlandais, ni à ses formidables compositions, mais il y a quelque chose de frustrant dans cette attitude revivaliste, quelque chose qui tendrait à confirmer les thèses faisandées du retromania de Simon Reynolds, or nous les combattons avec férocité ici. J'ai désormais bien du mal à être aussi enthousiaste que je n'avais pu l'être après les singles. Il y avait pourtant un petit truc en plus sur A House On The Moon, la B-side de Clear The Air, un truc un peu bricolo, qu'on ne retrouve malheureusement jamais sur l'album.

Vu son succès, on trouve le disque partout et c'est sorti chez Trouble In Mind (US) / Excelsior (NL).


Jacco Gardner - Lullaby

mercredi 13 mars 2013

The Young Sinclairs - Interview


Comme vous le savez, nous venons de sortir deux 45 tours des Young Sinclairs, qui étaient depuis plusieurs années, un de nos groupes préférés. Plutôt calmes depuis 2 ans, ils nous paraissaient incroyable que ce groupe n'ait pas plus d'impact, d'autant que le succès de groupes comme The See See, Foxygen, Beachwood Sparks ou Allah-Las laisse entendre qu'il y a vraiment une place pour le son jangly sixties à la cool. Nous sommes donc particulièrement fier d'inaugurer notre label avec cette formidable formation américaine.
Au lieu de vous faire du langage promotionnel à la con, nous avons préféré interviewer l'homme à l'origine de tout ça : Sam Lunsford.

Can you introduce The Young Sinclairs project ?
The Young Sinclairs project started in 2005 when me and two of my best friends, John Thompson and Daniel Cundiff, all started renting a warehouse space together.  We moved all of the musical instruments and rudimentary recording gear we owned at the time into the space and began making some kind of noise every day.  Eventually I started writing and recording all these songs inspired by The Velvet Underground, Spacemen 3, The Stooges, The Jesus & Mary Chain, The Byrds, Rolling Stones, etc. and that's what ended up becoming The Young Sinclairs project.

Who are exactly The Young Sinclairs ? You and some friends ?
The Young Sinclairs started out as me, John Thompson and Daniel Cundiff.  They are two of my best friends.  I met John around 2003 and through him I met Daniel around 2004.  They both grew up together in Franklin County, Virginia and are really tight bros.  We later added Sean Poff on guitar - I went to school with him and John worked with him at the time.  We also added Jay Wilson on tambourine and percussion - I had worked with him at a record store and he also played music in another part of the same warehouse we were in.  Later we briefly added a keyboard player, John Lindsay - his family and my family have known each other for years and a few of us worked with him at a movie theatre around the time he joined.  He was replaced by Jonathan Coward, a dear friend who I was rooming with at the time.  After a while he moved to Richmond and he was replaced by Jonathan Woods, a mutual friend of all ours who played in another band, Sad Cobras, with Daniel. At present, we don't have a keyboard player any more. Currently my older brother Joe Lunsford plays drums now and Kyle Harris plays bass. 


You also have tons of other musical project (solo, other bands...) maybe you could introduce us to some of them ?
Being that I am fortunate enough to be proficient on many different instruments, I have always played in a plethora of bands.  Right now besides The Young Sinclairs I play fiddle, banjo, guitar and harmonica in a group called Rootstone Jug Band - we play early American roots music: old-time music, jug band music, and Piedmont blues.  We play some original compositions, and obscure tunes we learned off of old 78 R.P.M. records and field recordings.  I also play guitar and sing in a band called The Funk Cousins (No Relation), we play funky R&B and jazz, we've got a monster keyboardist and some amazing horn players.  I also currently play drums in a group called Cinematheque - we play instrumental music with live video projections, mostly inspired by surf and exotica records, Western movies and horror flicks.  I also do have a solo album that I just released - singer-songwriter stuff I guess - and I play the occasional solo gig here and there.  I am hoping to do more of that, actually.  It's a lot of fun.  I'm also an avid DJ, MC, and beatmaker that performs and records under the moniker of Joneski.  I have been DJ'ing and making Hip-Hop music since 1998, around the time I was in 8th grade.  Being a multi-instrumentalist and a record collector, I have always had a deep love for any kind of good music - whatever the genre. 

 Can you tell us more about the magic twig community and all your Roanoke friends ?
 The Magic Twig Community was comprised of about 10 people that, in different combinations, made up the personnel for bands such as The Young Sinclairs, Sad Cobras, Boys Lie, SuNKING!, Power Animals, The Missionaries, Yeah Propeller and many others.  It was basically just a bunch of friends that all shared the same practice space and all performed and recorded music together.  It was kind of like a gang.  We all came together in about 2006.  Since then we kind of scattered to a degree - we're all still making music but not as incestuously and intimately as we once did in our "salad days".  Some people have drifted.  Some people are in their own world, a world seperate from Magic Twig.  It's hard to sustain a "commune" of any kind over a prolonged period of time.  Ask anyone who lived in the 60's and 70's.


What is the Mystic Fortress ?
It's our personal analogue recording studio that we have been operating since 2005.  From the moment John, Daniel, and I got a warehouse space together we immediately started making recordings with Radio Shack mics and Tascam Portastudios.  From that seed has grown a full-fledged professional quality hit factory.  In late 2005 my older brother Joe Lunsford, who has been recording music since the 90's, brought in his reel-to-reel tape machine, some decent microphones and a tube preamp that he built himself.  From there we just kept acquiring more gear and upgrading our facilites with Joe's help.  All of The Young Sinclairs' recordings have been made there.  Artists such as Reading Rainbow (note: now called Bleeding Rainbow), Inter Arma, Eternal Summers, Super Vacations, The Bastards Of Fate, and Joe Jack Talcum have all recorded there as well.  The studio has moved a couple of times since its inception, but we have maintained basically the same kind of set-up and approach to recording over the span of 8 years.

How did you get in contact with the Brian Jonestown Massacre ?
Around 2006 or 2007 we sent some of our music to a band called Sunsplit in Philadelphia, members of whom also play in a band called The Asteroid #4.  They loved it.  We were in contact with them for a while and in 2009 they asked if we could take their place on the bill opening for Australian band The Lovetones who were touring the States.  Rob Campanella, long-time BJM member, was playing guitar with The Lovetones for the tour so we got in touch with him and ended up opening the shows.  Then in 2010 Rob called me kind of out of the blue and left me a message saying to get in touch with him.  I spoke with him and he asked if The Young Sinclairs would be able to open for The Brian Jonestown Massacre for a portion of their 2010 summer tour.  We played 4 shows with them to sold-out crowds and it was amazing.

Can you tell us a bit the story of this tour with them ? it must be something right ?
No crazy stories of brawls and hard drugs, fortunately.  They're all super nice guys - everyone got along and the music was a great fit.  No antics to speak of, really.  At the first show we played with them in Boston, Anton became very fascinated with our keyboardist's Korg synth and came up during our soundcheck and was fiddling with it.  He said he used to have one like it but it had been stolen, and he was showing us all these weird sounds on it.  They played great every night and vibes were good.  Anton had a couple temper tantrums onstage.  Whatever it was that pissed him off, they always ended up forgetting it and carrying on with the set.


Tell us more about the songs on the singles we released ?
"Hurt My Pride" is actually a pretty old Sinclairs song.  I wrote it and recorded a very raw version of it in 2005.  Though it was never on a proper album and we actuallynever played it live in those days.  "Someone Like The Hawk" is a tune that John Thompson recorded on cassette 4-track.  It was just an instrumental, but I really liked it so I added vocals and 12-String Rickenbacker to it.  "The Hawk" was the nickname of this guy David Wolinski who played in the band Shadows Of Knight - he was apparently a gifted multi-instrumentalist.  "Nothin' To Say" is about people that are closed up, people that don't dance and don't know how to have fun - specifically at concerts.  The recording on the 7-inch version is pretty raw, it'll probably be re-recorded for an upcoming album.  "New Day" is obviously inspired by one of Australia's greatest bands of all time: The Church.  Lyrically it is about touring and traveling with my buddies.

How do you decide a song you wrote is for The Young Sinclairs or your solo project or anything other ?
Well it used to be that pretty much any song I wrote on guitar was for The Young Sinclairs - but now I sometimes do save things for my solo project, and I can't really explain the process behind that.  Songs just come from thin air sometimes and I just try and get them down, then figure out where they should go after the fact. 

I know you got some quite good supports since the released of the singles, did you have some new propositions since then ?
Yes, we are currently talking to the people from Ample Play records [ndr : Beat Mark, Paperhead, The Sufis, Sudden Death Of Stars...] in the U.K. - it's the guys from the band Cornershop's label.  We may be releasing an LP with them - keep your fingers crossed, kiddies.

Are you thinking about going on tour again with The Young Sinclairs ?
Most definitely.  It's hard when people in your band have jobs, girlfriends, etc. but we're going to make it work - even if we have to hire some mercenary musician friends to pull it off.  It'll definitely happen, no matter what - and we'll try our hardest to get everyone from our current lineup on board.

How did you went into the sixties kind of sound ?
Me and my brother Joe got into it pretty heavy around 2001 or so.  We found this website called "60's Alternative Jukebox" that had streaming audio of all these more obscure 60's singles and stuff.  That was the first place we heard The Brogues, The Seeds, The Standells, The Sonics, etc. and it totally blew our minds.  Since then we have been crazy about that era of music and drawn so much inspiration from it.  It truly was a special time in the history of recorded sound that will never quite be the same.  Being a fan of punk music, and just real raw rock & roll music in general since a very young age - it was a total revelation to hear all these records from '65 - '67 and find that some of them were much cruder, raunchier and more powerful than any so-called "punk", "metal", or "hardcore" music I'd ever heard.


What are your main influences for the Young Sinclairs project ? and more generally ?
Neil Young, Nickelodeon in the 90's, bossa nova music, jazz music, The Ramones, ninja movies, comic books, American Indians, India Indians, The Byrds, 12-string guitars, tube amps, reverb, fuzz, Echo & The Bunnymen, total darkness, blinding light, The Seeds, Adam West-era Batman soundtrack music, Brian Jonestown Massacre, Nintendo games, Phil Spector, The Church, the occult, the supernatural, women, men, animals, nature, the elements, fruits, vegetables, herbs, Star Wars, The Who, a billion random 60's bands from billions of 60's comps, Hip Hop music & culture, sampling, graffiti, DJ'ing, Television Personalities, 80's horror flicks, The Jam, The Band, Bob Dylan, The Kinks, The Beatles, Rolling Stones, Yardbirds, blah blah blah  

How do you produce your songs ? Do you use vintage hardware ?
We use tube preamps and vintage gear.  We've been collecting instruments and gear for years and we all have amassed a pretty decent assortment of equipment.  We like the old stuff, the funkier the better.  My brother built a lot of our equipment actually.  He built our bass amp, a couple of guitar amps, our tube preamps, our reverb unit, our mixing desk, the list goes on!  We do all kinds of things to make the music sound interesting.   We run microphones through amps or pedals, place mic's in corridors and halls, and generally just do all kinds of weird things.  Happy accidents a lot of the time!





  • Hurt  My Pride EP (7") is available in two version.
    The mailorder only version on solid purple wax with an alternative cover, limited to 120 copies worldwide
    The classic black version limited to 200 copies worldwide
  • New Day / Turned Around (7") is limited to 200 copies worldwide on black wax. 

Find the records here / Vous pouvez acheter les disques des Young Sinclairs sur :
but also Pop Culture (Paris), Born Bad (Paris), Radio City Discos (Madrid) and more to come.

The records has been supported so far by : Little Steven Underground Garage Radioshow, Styrofoam Drone, Finest Kiss, Rock & Folk Magazine, Action Time & Vision, Record Turnover...

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For wholesale prices send us a message at requiempouruntwister at gmail dot com

dimanche 9 décembre 2012

Burnt Ones - Meet The Golden One (2012)


Je ne vous en parle que maintenant de Burnt Ones et c'est un vrai scandale ! Sachez-le, ils font parti de ces groupes que j'aime vraiment bien, de mes petits chouchous pour tout vous dire. Et pourquoi ? Parce que c'est un groupe qui prend de vrai parti pris sonore et musical. S'il ne fait aucun doute que le groupe pompe outrageusement l'héritage glam, T-Rex en tête, j'aime leurs façons d'avoir des batteries en carton qui sonnent comme des sons de boites à rythmes cheap sous-mixées, de faire dans le psychédélique trompe-l'œil grâce cette voix baignées de reverb et qui donne parfois dans un coup d'échos à bandes et ces choeurs sous hélium. Ça donne un glam rock extra-terrestre, sexuel, un peu con, forcément théâtral et amusant, comme devrait toujours l'être le glam rock en fait. Sur ce single sorti en début d'année, le premier depuis le super album Black Teeth & Golden Tongues, la face A, Meet The Golden One est un mid-tempo chaudcacao où la fuzz te bourdonne dans la tronche avec au fond une chorale de travesti, le deuxième, LUV, fait encore monter ton niveau d'hormone dans une bonne vieille chanson d'amour, de « je te veux » comme on les aime toujours, celle qui te fait regarder cette fille ondulant court-vêtue à l'autre bout de la piste de danse avec ton regard le plus perçant et vicelard (un jour il faudrait que j'arrête de ne m'adresser qu'aux garçons, mais excusez-moi, je ne sais pas vraiment ce qu'est d'être une fille et d'écouter des chansons licencieuses). 

Vous pouvez acheter le disque, sorti avec les toujours pertinents Burger Records, sur le site du groupe (n'hésitez pas à grouper vos achats avec leurs autres disques, tous aussi bons !).

PS : leur "rare" et très bon premier single est également en téléchargement gratuit ici.

jeudi 8 novembre 2012

The Feeling Of Love / Ty Segall - Tour Split (2012)


Je me suis lancé dans la chronique de ce split single sans faire un tour sur le net et surtout sans faire un tour sur les blogs amis pour me rendre compte qu'en fait tous nos copains avaient chroniqués ce single (Walking With The Beast, Raw Power, Styrofoam Drone ou The Drone et Get Bent), c'est con... Mais bon maintenant que j'y suis.

Les deux groupes ont tournés ensemble au printemps derniers et ça été l'occasion pour le label/boutique Permanent de Chicago de sortir ce joli split des cartons avec un morceau de chaque. Contrairement à ce que disent les autres blogs, il a quand même été pressé à 750 exemplaires, ce qui en fait une pièce pas si rare (à moins que vous ayez la version jaune du vinyle), bien qu'apparemment il vous faudra débourser désormais autour de 10 balles pour l'avoir chez vous.

J'ai une très nette préférence pour la face Feeling Of Love (dont nous n'avons jamais parlé bizarrement) I Could Be Better Than You But I Don't Wanna Change explore toujours son garage-kraut-psych perché et très efficace. Disons que le formidable groupe de Metz (découvert pour ma part à un concert à la Flèche d'Or en mars 2010 où je m'étais jeter sur le merchandising après les avoir entendus), ne s'est pas contenté de refourgué une B-side mais un vrai bon morceau de son catalogue. Contrairement au Ty Segall, sûrement en pleine préparation de son Twins à l'époque qui a laché It's A Problem, probable chute de Goodbye Bread, ou du moins d'une session enregistrée à ce moment là tant son approche est assez semblable. Ça reste Ty Segall quand même, c'est très loin d'être nul, mais s'il y a match, c'est The Feeling Of Love qui le remporte haut la main (d'ailleurs la pochette côté Feeling Of Love est elle aussi plus réussie !).


jeudi 1 novembre 2012

Interview : Jacco Gardner


Tout simplement notre coup de coeur de cette fin d'année, si nous avions raté la sortie de son premier single, le second sorti chez Trouble In Mind nous a vite mis sur la piste de ce petit prodige de la Pop Baroque et Psych. Jacco Gardner a des doigts d'or, ses deux singles sont absolument sublimes. Ici, nous croyons énormément à son avenir et c'est pour ça que nous voulions absolument l'interviewer !

Easily, one of our crush of the year, we missed his first spanish-released single but since the release of his TiM second SP, we went crazy about Jacco Gardner. This is exactly the kind of music we love, Baroque & Psych Pop with a golden touch. A incredibly sensitive and smart music that go straight to heart and makes you want to listen to it during hours just laying down on your bed, the stereo going loud shrouding you in the sound.


Hi Jacco, can you introduce your solo project ?
Well it started out as a 60's influenced psychedelic baroque pop studio project but now I'm also doing live shows with a 4-piece band. I'm currently finishing an album with songs written and performed by me, with exception of the drums which are played by good friend Josh van Tol

Can you tell us how did you come into making Music and writing songs ?
My family influenced me in this. I'm the youngest of two brothers and a sister, they had been playing instruments before me, so it seemed natural to start playing instruments as well.
I started writing songs when I joined my first band when I was about 13 years old.

What inspires you while writing songs ?
While writing songs I get inspired by interesting chord structures that I'm trying out while playing an instrument. Sometimes playing some chords and trying out a melody can really set a mood which I will then try to work out more clearly.

You are also part of a freakbeat duo called The Skywalkers, what made you want to go solo ?
I was actually already doing things as a solo act before The Skywalkers but I had never released anything solo. The Skywalkers were the first project I started taking more seriously. After a while of playing with The Skywalkers I felt the urge to finish the songs I had written for my solo project and make an album, that's when I picked that up again.

- Are you still making music with The Skywalkers or are you going to focus on Jacco Gardner at the moment ?
For the moment I am more focused on my Solo Project and it feels like it will remain that way. The Skywalkers was a short lived project, a lot of fun, but there are not enough ambitions there.

What is your creative process, how do you write songs ?
Well like I said before, chord structures inspire me and I start trying out melodies and then write lyrics to them. Sometimes it starts just with lyrics though. Or I hear a chord structure in a song with a completely different context and I think it would work great with another feel and instrumentation. Then I might "steal" some chords here and there and turn it into something new.

What's your secret to create this warm sixties sound ?
Tape machines and tube preamps. I mix my music digitally, on my laptop, but surrounding that I am using a lot of analog gear to process the sound. Tape echo machines, tape machines, tube preamps, spring reverbs, things like that.
Also it's a matter of what you want. I think I would be able to achieve a pretty warm sound by just using plugins in my computer as long as I hear the right sound in my head.


What instruments do you use ?
I mostly work on a basic instrumentation like acoustic or electric guitar with drums and bass. Then I add layers of more unusual instruments like harpsichord, mellotron, optigan, organs, sometimes synths even.

What's your live set ? are you by yourself ?
I'm doing live shows now with a 4-piece band. Jos van Tol on drums, Keez Groenteman on guitars and Jasper Verhulst or Hugo van de Poel on bass.

What are your biggest influences ?
Curt Boettcher, Syd Barrett, Brian Wilson, The Zombies

Here at Requiem Pour Un Twister are big fan of the nederbiet / psych scene in your country, acts like Q65, Boudewijn de Groot, Shocking Blue, Dragonfly... do these people had an influence on your music ? Anything to advice we should know ?
Actually the guy who recorded Q65, Golden Earrings, Dragonfly etc is a great friend of mine called Jan Audier. He also did part of the mastering process on all my recordings. I wrote my graduation paper on the recording techniques used on those bands in the Nederbiet scene where I met him. There are some great compilations out there with Nederbiet bands on it like "Waterpipes & Dykes" and a lot more, really worth checking out to discover some of the more unknown bands of that scene. One band I really enjoy that you might not know is "The Mega's" from Rotterdam.

Tell me about about Dutch garage / psych / beat music scene  nowadays ? Again, tell us if we had to listen some things we may don't know !
Nowadays there is nothing interesting happening in the dutch garage/psych scene. Not that I know of anyway, maybe I've missed something of course.

Have you ever think about singing in Dutch ?
This was never an option. English has always felt so natural to me that I've never really considered singing in Dutch. I also really prefer the sound of English so I don't think singing in Dutch will ever happen for me.

How did you get in contact with the amazing label Trouble In Mind ?
They found me after I released my first 45 on the Spanish Action Weekend Records called "Clear The Air". I did some promotion for that single and it got shared by many people including The Horrors which helped a lot. I think that little bit of promotion made it more easy for Trouble In Mind to find my music.


You released two singles this year, what's next for you ? any album in the making ?
Yes, I'm currently adding the finishing touches to a full-lenght. This will be released on two labels including Trouble In Mind around January/February 2013, more information on this very soon! Also the live shows are getting more and more and we're planning a tour in the US next spring..

Thanks you so much for your time !
No problem !

Le fabuleux premier single de Jacco Gardner est de nouveau disponible chez Sunny Day Records / Action Weekend Records (avec un nouvel artwork). On en a trouvé aussi quelques copies chez notre vendeur préféré Pop Culture à Paris. Allez-y c'est vraiment grand. Quant au second, c'est sorti chez Trouble In Mind et c'est donc "disponible" (s'il en reste) chez tous les gens qui reçoivent le label. 





mercredi 26 septembre 2012

Night Beats / TRMRS - Split (2012)


Alors que nous venons d'apprendre la venue de Night Beats en France (Hourra !), à Paris le même jour que Ty Segall (moins hourra), c'est peut-être l'occasion de revenir sur leur seule sortie cette année : un sympathique split single avec un autre groupe ricain qu'on aime beaucoup (mais un peu moins) TRMRS (prononcer Tremors pour les têtes de noeud). Mais c'est une surprise le meilleur des deux morceaux, et de loin, est celui du TRMRS, qui dans un style assez similaire à Night Beats, ce qui n'était pas le cas de leur album, pousse les expérimentations garage rock nonchalantes sous acide un peu plus loin que ces derniers. Good Time Blues commence comme un morceau des Black Lips joué au ralenti, puis s'envole d'un coup, laissant la lenteur aux neurasténiques et balançant les saturations lo-fi avec vigueur et puissance; ça se finit sur un passage presque "tropical" que n'aurait certainement pas renié les copains Fair Ohs, marrant quoi. La A occupée par Messiah de Night Beats est juste bien, les rythmiques campent un peu sur leurs acquis et paressent en cours, peut mieux faire. Au final, un split single pour les fans et pour la collec, cool mais pas indispensable.


C'est sorti chez Volcom/Ressurection mais ça se trouvera sûrement au concert, sinon bonne chance sur internet, à chaque fois que je l'ai vu, les frais de ports étaient scandaleux.

lundi 17 mars 2008

Les disques français incontournables (60/70)

Question musique, j'ai longtemps pensé qu'il n'y avait finalement pas grand chose d'intéressant dans la musique française. Mais je me trompais, il suffisait de chercher un peu... trop pour que ce soit réellement évident. C'est pourquoi, afin que vous évitiez de faire la même erreur que moi, je vous propose une sélection d'albums que j'estime désormais incontournables. Il n'y a pas d'ordre dans cette sélection, si ce n'est que je l'organise par thèmes: les albums pop/folk, les artistes vraiment connus, la soul et le rock psychédélique. Autre chose, je ne considère que les 33t et je ne m'autorise qu'à un seul album par artiste ou groupe. Si vous n'avez pas l'habitude avec la musique française, vous aurez peu être quelques réticences à son égard et d'autant plus si vous comprenez la langue. Vous la trouverez sans doute trop niaise (du moins si chanté en français) et vous aurez probablement raison. Mais les Beatles que vous aimez tant n'excellaient-ils pas dans ce domaine? Si ça ne passe vraiment pas, je suis sûr que vous aimerez au moins les albums psychédéliques et soul que j'ai sélectionné (car moins "gentil", en anglais ou pas exactement français: par exemple, Can And Able est groupe d'afro-américains expatrié à Paris). Gardez à l'esprit que je n'ai pas cherché à faire un recensement des productions françaises ayant eu un impact significatif en leur temps et que cette sélection reflète avant tout mes goûts personnels.

mardi 18 septembre 2007

The Fallen Angels - It's A Long Way Down (1968)


Jack Bryant (compositeur, vocaux, basse), Wally Cook (guitare), Richard Kumer (batterie, percussion), Howard Danchick (piano, flûte), Barry Seidel (cuivres, effets spéciaux), Jack Lauritsen (guitare, vibraphone, citar), Tom Traynor (producteur, manager).

Si vous aimez les Zombies, Love et Left Banke, vous aimerez probablement les Fallen Angels, un groupe de qualité similaire à ces derniers, entre rock psychédélique et pop baroque orchestré. D'ailleurs, je n'hésiterai pas à choisir entre It's A Long Way Down et Forever Changes. A mon avis, le deuxième album du septet de Washington surpasse très largement l'album préféré des critiques! Si le premier disque des Fallen Angels vaut la peine d'être écouté - parce qu'il révèle déjà le grandiose de la formation - c'est probablement leur deuxième opus (Roulette SR42011) qui fait véritablement figure de pièce maîtresse. L'orchestration ne tombe jamais dans le grandiloquent, tous les titres proposent un rock/pop acidulé très agréable et l'association vocaux/rythmiques se montre toujours très efficace... parfois merveilleuse. L'album s'ouvre sur Poor Old Man, un titre qui en dit long sur la couleur de l'album et qui se présente comme absolument délicieux dès les premières mesures. C'est doux, c'est léger, très pop et puis tout d'un coup quelque chose se passe, le tempo s'accélère et d'une certaine façon, la confusion s'instaure... On remarque même une petite note côte ouest entre Love et les Doors. A Horn Playing On My Thin Wall est un peu plus mélancolique, la voix du chanteur plus sucrée, et de nouveau, la mélodie rappel un certain Arthur Lee. La fin du morceau apparaît beaucoup plus orchestré, de quoi hisser au sommet la voix du chanteur. Si les guitares sont présentes, elles n'occupent jamais le devant de la scène et même dans un morceau comme Something You Can Hide, pourtant très psychédélique. Ainsi, c'est vraiment l'association des instruments qui participe à la création de l'ambiance et non leur isolation. Si l'orgue était présent dès le premier morceau, ce n'est qu'a cet instant qu'il entre véritablement en action pour un résultat plus que satisfaisant. Tell Me A Story, bref interlude apaisant laisse place à Silent Garden, un titre plus pop et finalement assez proche des sonorités britanniques façon Zombies. Look To The Sun est quant à lui plus accoustique tout en étant marqué par le groove d'un chanteur au meilleur de sa forme, un Jack Bryant digne d'un Bryan MacLean. One Of The Few Ones Left, le 7ème point culminant du disque, franchement goûteux n'est pas sans rappeler le meilleur de Left Banke. Le titre suivant, I Really Love My Mother sonne façon doo-wop/pop et Look At The Wind étonne une nouvelle fois l'auditeur, par son efficacité. Le touché du guitariste, le jeu du batteur et la dextérité du clavier ne peut qu'impressionner.

La fin de cette galette est dans la même lignée, de quoi tomber par terre avant que le bras de la platine ne se relève! Bref, cet album est tout simplement exceptionnel et mes comparaisons avec la crème du rock/pop psychédélique/baroque n'ont rien d'outrancières. Le mieux reste de vous laisser juger par vous-même. Pour l'occasion, non pas un mais deux titres en téléchargement, de quoi vous faire attraper des frissons... Ne passez pas côté d'un tel plaisir et n'hésitez à vous exprimer sur cet album!


mardi 14 août 2007

Mad River - Mad River (1968)


Mad River est une formation de San Francisco l'une des plus brillantes de toute la côte ouest, un mélange entre Quicksilver Messenger Service et Country Joe & The Fish. Autant dire qu'il est question d'une pièce maîtresse du rock psychédélique, sinon de la musique en général. C'est la qualité exceptionnelle des soli de guitare - en particulier dans Eastern Light, The War Goes On et surtout Wind Chimes - qui me fait penser au roi du vibrato, John Cipollina. Ils occupent d'ailleurs une place importante dans cet album, à la fois par leur longueur et leur intensité. Quant au côté Country Joe & The Fish on le retrouve plutôt dans l'engagement politique de Mad River (anti-capitaliste) mais aussi dans la nature des compositions, absolument remarquables. Avec de telles qualités, il est étonnant que ce groupe n'ait pas eu plus de succès... à l'instar de Love, le ton général devait être trop sombre (il l'est encore plus ici).

Néanmoins, Mad River était l'une des formations incontournables de San Francisco, notamment pour ses prestations à l'Avalon Ballroom et au Fillmore West. Elle assurait d'ailleurs les premières parties de groupes plus connus et de ce fait elle bénéficiait tout de même d'une petite notoriété locale. Certes, rien de comparable avec l'Airplane, ou même avec Quicksilver, si ce n'est musicalement.
Si le groupe est assimilable à la scène de San Francisco, ses racines sont ailleurs, plus précisément à Yellow Springs dans l'Ohio, et si je ne me trompe pas, Mad River doit son nom à une rivière de cet Etat.

Après divers vagabondages, le groupe décide finalement de rejoindre Berkeley (et non pas San Francisco, mais c'est vraiment à côté) pour une parfaite communauté hippie. L'été de l'amour commence et le premier EP du groupe voit enfin le jour, malheureusement limité à 500 exemplaires.
Il faut attendre 1968, pour se mettre sous la main, le premier album du groupe, véritable trésor caché du rock psychédélique. Comme je le disais en introduction, c'est vraiment Eastern Light, The War Goes On et Wind Chimes qui confèrent à l'album Mad River un tel statut (il faut dire que ces trois morceaux font à eux seuls 29 minutes, alors que l'album en fait seulement 40). L'ensemble est tout simplement prodigieux, d'une grande subtilité, complètement barré, d'une certaine façon effrayant mais planant à la fois et très représentatif du fameux San Francisco Sound, dans ce qu'il peut avoir de meilleur.

Dans cet album, les musiciens ne font plus qu'un, Mad River, avec David Robinson, le chanteur à la voix étrangement acidulée (qui selon une rumeur résulte d'une erreur d'enregistrement), Rick Bochner, Lawrence Hammond, Thomas Manning et Gregory Leroy Dewey. A noter que le groupe, sous une forme légèrement différente est aussi l'auteur d'un deuxième album Paradise Bar & Grill, pas mal non plus.

dimanche 1 juillet 2007

40ème anniversaire du Summer of Love


Pour la majorité d'entre vous, c'est désormais les vacances, en d'autres termes l'été, cette période idéale pour réécouter les merveilles de la sunshine pop si tentait qu'il existe une période moins propice à l'écoute de cette musique. Il est donc temps de ressortir vos Beach Boys, Mamas & The Papas, Turtles et autres perles dorées, mais surtout de redécouvrir, sinon de célébrer le rock psychédélique puisque nous fêtons cette année le 40ème anniversaire du Summer of Love. C'est sans conteste l'événement le plus marquant et le plus important des sixties. Comme son nom l'indique, l'été 1967 était celui de l'amour, de la paix, plus largement encore de la liberté mais surtout celui de l'utopie.

C'est alors par milliers que les jeunes et les moins jeunes entreprennent une migration vers le paradis, dont l'épicentre est bien sûr Haight Ashbury, le quartier hippie de San Francisco. Rapidement, mais aussi pour une durée assez courte, la population de la ville augmente d'environ 80 000 personnes. Quoi qu'il ne serait pas tout à fait idiot d'affirmer que cet été a commencé très tôt, dès janvier en fait, puisqu'on sentait déjà quelque chose monter, un truc qui a vraiment explosé avec le festival de Monterey (la meilleure affiche de tous les temps). Cette époque bénie par les dieux du psychédélisme, John Cipollina, Jimi Hendrix, Janis Joplin, Jerry Garcia ou encore Grace Slick était celle du rêve, probablement de l'illusion, mais tout cela n'enlève rien à son intensité, à son caractère si exceptionnel. La consommation de drogue était légion, et participait à l'illusion, mais elle a profondément marqué la musique, et ça c'était bien réel, et c'était vachement bon. La mode de l'époque c'était aussi de porter des fleurs, d'avoir des grands cheveux, un look ultra flashant, de percevoir la musique en tant que couleurs, sans oublier bien sûr, de se tourner vers le mysticisme orientale. Bref, c'est l'histoire d'une contre culture absolument fabuleuse, dont l'ampleur, d'un point de vue musicale est absolument phénoménale. Mais sa portée a été encore plus grande que cela, bouleversant l'art dans sa globalité. On pense bien sûr aux fameuses affiches psychédéliques (Rick Griffin, George Hunter, Wes Wilson, etc.) annonçant tel ou tel concert, mais également au cinéma. Des films comme Easy Rider, Zabriskie Point ou More sont devenus d'énormes classiques et comme tous les classiques ils peuvent plaire à monsieur tout le monde. A côté de cela il y avait bien sûr un cinéma plus underground, aussi plus amateur, et sans doute moins accessible, mais qui mérite vraiment une reconnaissance. Le plus célèbre film underground, c'est bien sûr The Trip, film passionnant parce qu'il permet de saisir l'esprit de l'époque et qu'il fait également office de témoignage. Pour le scénario, c'est peut être un peu léger puisque c'est l'histoire d'un type qui part en voyage. Mais attention, ça n'a rien à voir avec le tourisme. Voilà c'est tout ça le Summer Of Love. Il y avait aussi cette idée de changer le monde, de vivre autrement et il y avait une grosse composante anarchiste. On faisait l'amour, on vivait en communautés, on voulait la paix, la liberté, rien à dire, c'était une belle philosophie. Mais il y a eu le réveil, et c’était tout de suite moins cool, assez brutal d'ailleurs.

Dès l'automne, San Francisco commence à se vider, et petit à petit, les hippies rentrent chez eux. On ne sait pas trop pourquoi mais certains soupçonnent la rentrée des classes et d'autres encore, l'arrivée de la pluie. Plus sérieusement, tout mouvement est fait pour mourir, il n'était donc pas anormal que cette vague perde de sa superbe. C'est donc la fin du mouvement hippie, et plusieurs signes semblent alors le suggérer. D'abord, il s'avère que Manesh Yogi, le copain ou le maître spirituel des Beatles n'est qu’un escroc. Quant à la consommation de drogue elle est de plus en plus sanctionnée et beaucoup d'artistes vont en connaître les conséquences, tant physiques que morales. On peut voir dans l'été de l'amour, l'apogée et la mort du mouvement hippie mais il va s'écouler un certain temps avant que l'on s'aperçoive de l'explosion. Grâce à ce décalage temporel, l'étoile va encore briller une dernière fois à l'occasion du festival de Woodstock. Ce qui va faire prendre conscience de la fin du mouvement, c'est bien sûr l’incident à Altamont mais surtout les morts de Jimi Hendrix, Janis Joplin ou encore Jim Morrison.

Si je n'ai fait référence qu'aux USA, et peut être même uniquement à la Californie, il est bien évident que le Summer of Love à eu un impact mondial et particulièrement au royaume de sa majesté. Mais l'essentiel du phénomène, c'est bien en Californie. J'espère que vous célèbrerez ce 40ème anniversaire du Summer of Love. Sachez qu'à cette occasion, Arte va diffuser pendant deux mois, des documents, des reportages, et même des films sur l'époque bénie des 60's. C'est donc un rendez-vous incontournable pour cet été, et si vous partez quelque part, n'oubliez pas de programmer vos magnétoscopes! Toujours à cette occasion, il va y avoir des expositions un peu partout. Essayez de vous renseigner. Et surtout, Peace & Love! Et puis sinon, allez faire un tour sur le site d'Arte, ils ont fait quelques compilations, pas trop mal d'ailleurs!

Et en cadeau, un bootleg du Quicksilver Messenger Service, une piste de 26 minutes! Bon c'est pas officiel et donc il y a un soufle. Mais c'est pas n'importe quoi! C'est le Quicksilver Messenger Service!

écouter who do you love

vendredi 22 juin 2007

The Savage Resurrection - The Savage Resurrection (1968)


Le premier pressage de cet unique album de Savage Resurrection s'échange à des prix astronomiques sur le marché de l'occasion, faisant l'objet de culte chez les collectionneurs. Mais rassurez-vous, on le trouve désormais facilement en réédition! Vous aurez donc, vous aussi, tout le loisir d'écouter cette merveille. Le tableau est simple, il est question de touches psychédéliques au royaume de la côte ouest. Si on observe mieux, on tombe nez à nez avec l'un des meilleurs albums du genre. Bref, c'est une galette des rois d'Hollywood (lieu d'enregistrement)!

La première part, Thing In E n'est ni plus ni moins qu'une merveilleuse interprétation d'un titre de l'ami Jimi Hendrix (Foxy Lady). C'est vachement psychédélique avec une voix hélium et il y a même un côté hard rock avec ce riff tellement efficace! On enchaîne tout de suite avec Every Little Song, de la hard pop psychédélique enrobé dans une grosse distorsion. La maîtrise est totale, et l'on remarque encore cette influence hendrixienne. La fin du morceau, carrément acide et follement déstructuré laisse place à Talking To You, un titre qui vous fera planer! Ensuite, c'est Tahitian Melody du rock psychédélique presque pop avec un côté mystique, c'est toujours planant et dans l'ensemble assez grave. C'est délicieux et bourré d'effets sonores. Puis, c'est au tour de Jammin, l'un des sommets du disque, c'est plus strident, plus acide et surtout plus délirant. La fin marquée par la fusion des guitaristes est carrément fabuleuse. Fox Is Sick, également psychédélique est un peu plus crunch ce qui le rapproche parfois d'un bon garage. On retrouve un peu cet esprit dans le titre suivant Someones'Changing. Quant à Remlaps c'est peut être la piste la plus faible de l'album, assez plaisante toutefois, notamment grâce à ce chant naïf. On passe à tout autre chose avec Appeal To The Happy, du pur rockabilly qui vire psychédélique, à tel point que ça rappel Jammin! Et enfin, on termine avec l'énormissime Expectations, planant et hypnotique à la fois. Sur la version cd, il y a des titres bonus mais pas essentiels.

Mesdames et messieurs, c'était Savage Resurrection! Remercions Bill Harper (au chant et aux percussions), Randy Hammon (à la guitare et au chant), John Palmer (même taff que le précédent), Steve Lage (à la basse et au chant) et enfin Jeff Myer à la batterie.