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mercredi 27 avril 2016

Traffic Sound: cerviche psychédélique

Qui aurait eu l'idée d'imaginer que Lima et le Pérou puisse être un tel foyer du rock dans les années 60-70? Et pourtant au delà de la Cumbia (et sa variante locale la Chicha) très populaire là bas, de jeunes gens ont branché les guitares électriques et écouter les Stones ou plus tard Hendrix... Le groupe le plus connu aujourd'hui est bien sûr Los Saicos et leur classique "Demolicion" (youtube) un croisement génial entre les Trashmen et Bo Diddley qui évoque furieusement les Cramps 15 ans avant. Ces dernières années, la chanson s'est imposée dans les classiques du garage-rock, à n'en pas douter si la Nuggets "monde" était éditée aujourd'hui il y figurerait en très bonne position. Adoubé par les Black Lips, le groupe a même fait l'objet d'un documentaire sur Vice... Si d'un point de vue extérieur le groupe peut passer pour une étonnante anomalie, la scène péruvienne rock était pourtant fort bien pourvue et riche de nombreuses formations intéressantes. Je considère même qu'il s'agit d'une des plus passionnantes d'Amérique du Sud, pas au niveau du Brésil (hors concours) mais certainement un sérieux outsider de l'Argentine (et Uruguay), largement devant le Chili par exemple. Si Los Saicos sont de loin le groupe le plus péruvien le plus connu dans les cercles underground, à l'époque ils furent bien moins populaires que Los York's (wikipedia, youtube) ou Traffic Sound que nous allons justement écouter.

Considéré comme l'un des premiers supergroupes péruviens, Traffic Sound comprend des membres de formations telles que Los Hang Ten's (biographie). Entre 1969 et 1972 ils publient quatre albums et une demi-douzaine de simples pour l'important label national Mag. S'ils débutent en faisant des covers des Young Rascals ou des Doors, ils développent un répertoire propre par la suite et font le choix de l'anglais, peut-être pour se distinguer des formations beat de la génération précédente tels que les York's ou Los Saicos que nous mentionnions. "Meshkalina", leur morceau le plus connu est sorti en 1969 sous forme de 45 Tours puis a été publié sur un album en 1970. Le groupe y développe un psychédélisme puissant mais groovy: une version sud-américaine de Hendrix en quelque sorte. À une guitare acide wah-wah répond des accords de piano et une trompette étonnement latins...Un fantastique morceau très loin d' "El Còndor pasa" !    

lundi 7 avril 2014

Concours Quilt & Boogarins à l'Espace B


C'est une grande première pour Requiem Pour Un Twister, nous nous associons à l'Espace B pour vous proposer 2 x 1 place pour l'un des plus beau line-up de l'année : Quilt et Boogarins (dixième de notre top album 2013), deux groupes que nous portons dans nos coeurs.

BOOGARINS
Invoquant le tropicalisme brésilien d'Os Mutantes ou de Sergio Mendes tout autant que le revival psych contemporain, le duo brésilien Boogarins fût l'une des plus belles découvertes surprises de l'année. Ah ce que la musique peut-être excitante lorsque le métissage, qui fait si peur à certaines franges extrême de notre beau pays, est intelligent ! Boogarins en sont la preuve : un groupe brésilien sorti sur un label new yorkais et adoubé par un blog français, la mondialisation a parfois du bon non ?


QUILT
Issu d'une tradition folk-rock américaine (The Mamas & Papas, Jefferson Airplane), Quilt évoque autant les paysages bucoliques de l'Amérique rurale et verdoyante du Midwest, que la lumière irradiante des plages californiennes dans des mélodies de guitares carillonnantes aux relents psychédéliques.



CONCOURS TERMINE. les gagnants ont du recevoir un email.
Merci de votre participation.



vendredi 29 novembre 2013

Morgan Delt - Barbarian Kings (2013)


2100, la race humaine est quasi anéantie, elle vit ses derniers instants agonisants sur les cendres d'un monde autrefois prospère, les illuminatis, les chemtrails, le réchauffement climatique, la fin des énergies fossiles, tout ça c'était vrai. Apple, Facebook et Google ont fusionnés et sont devenus le grand souverain interplanétaire, nous avons envoyer les parias, les minorités ethniques et les bagnards peupler la lune et mars, au travail la racaille... Pourtant, sur Terre, vivent reclus des petites communautés peuplant l'oekoumène des terres connues, les montagnes, les îles, les déserts de glace, de sel ou de sables. Terrés dans ces lieux, ces quelques êtres humains insoumis et libres se passent et se racontent les bandes d'une civilisation désormais révolue, voulant garder la mémoire, préserver l'Histoire et peut-être, transmettre ces objets, livres, enregistrements à leur progéniture. C'est elle, qui peut-être après le Jour du Grand Bug, repeuplera lentement une planète épuisée et désœuvrée mais toujours vivace, se nourrissant d'herbes, d'insectes de culture vivrière et de cueillette. Parmi ces objets, un trésor, une relique qu'on se passe sous le manteau, un microsillon qu'on écoute soigneusement une aiguille grattant sa surface. Il vous envoie au milieu de l'espace planer dans les paradis artificiels, nul besoin d'avoir été dans l'Espace ou de potion de guérisseur pour voir les étoiles. Ce disque, c'est Morgan Delt – Barbarian Kings. 



Disque SOLD OUT malheureusement, achetez l'album qui devrait sortir au mois de janvier chez TROUBLE IN MIND.

lundi 4 novembre 2013

Moodoïd - EP (2013)


La France construit peu à peu son monument psychédélique. Peut-être moins orthodoxes et plus iconoclastes que certains de leurs homologues européens, nos compatriotes n'hésitent pas à chatouiller les dangereux territoires de l'œkoumène kaléidoscopique : le prog-rock, à l'instar de Orval Carlos Sibelius et Forever Pavot, Pablo Padovani alias Moodoïd fait parti de ceux là. 

Là où Moodoïd innove, c'est que contrairement au reste de la scène psych nationale (en plus de ceux déjà cités : Wall Of Death, Dorian Pimpernel et Sudden Death Of Stars), il est l'un des premiers à utiliser le français ! Si les paroles sont presque secondaires, quoique maniant avec succès les allégories, la poésie de l'absurde et les références cinématographiques (Jodorowsky), elles viennent surtout illustrer le propos instrumental. Extrêmement exigeante, le partie instrumentale fourmille de détails, d'effets, de couches et de sur-couches, oh une sitar, des nappes de cordes par ici, des chœurs baignés de reverb là. Le charme de Moodoïd est aussi dans cette surcharge rococo, dans ces volutes mélodiques et ces virées tiers-mondistes qui pourtant ne font pas oublier le propos pop (les immenses Je Suis La Montagne, Je Sais Ce Qui Tu Es, malgré ses 7 minutes). Félicitons à ce titre la production de mon ami Adrien Pallot dont le travail, exemplaire en tout point, a du lui donner des sueurs froides. 

Comme beaucoup, je n'ai pas voulu y croire, agacé par le bruit fait autour de lui, mais je dois m'y contraindre, cet EP de Moodoïd est absolument fascinant, malgré le morceau gwadada (De Folie Pure, intéressant mais un peu trop). La France peut hisser son étendard sur son monument psychédélique, nous pouvons partir à la conquête du monde. Tremble Jacco Le Batave, tremble. 

PS paresseux :
Pablo Padovani est le fils du jazzman Jean-Marc Padovani et le guitariste de Melody's Echo Chamber.
Kevin Parker est à la table de mixage du disque.


Le disque est sold-out mais faites le tour des disquaires parisien, il en reste sûrement quelques copies  égarées.
Ou sinon bandcamp d'Entreprise pour le digital.

mercredi 23 octobre 2013

The People's Temple - Brand New Thing (2013)


Le Guide Suprême du People's Temple a pris son ton le plus solennel et grandiloquent pour nous annoncer la nouvelle : It's A Brand New Thing. En effet, les fans des deux premiers albums (que nous sommes) devront être surpris par ce single. Le son est vaporeux, l'instrumentation a pris du recul, et le chant se détache tel une voix divinatoire porté la reverb et des chœurs hantés. Le groupe prend un peu de distance avec leur son garage rugueux et frontal pour l'iriser dans un psychédélisme flottant.

Pour être honnête, la première écoute m'avait pas trop emballée, cette production était si déconcertante ! Pourtant, plus je l'écoute, plus elle me semble essentielle, elle est d'une rare modernité. Prennant la tangente des courants majeurs actuels, elle impose son esthétique avec force et un vrai choix artistique. The People's Temple prend assurément des risques, félicitons les, d'autant que les deux morceaux sont superbes.

Voici la face B.
Retrouvez la face A sur le site des toujours formidables TiM.


The People's Temple - Twice Burned

ACHAT :
Trouble In Mind / Pop Culture (Paris)

lundi 7 octobre 2013

Interview : Venera 4


VENERA 4 ont été un vrai coup de cœur pour moi, à peine j'avais écouter Sun et Seabed Terror, je leur proposais de faire un disque chez nous, la raison, un son incroyable dense et vivant, extrême mais aussi fondamentalement pop tout en gardant un goût pour l'expérimentation (écoutez l'incroyable Haunted Summer). Je suis donc très fier de les avoir dans la bande RPUT. Il me semble que la meilleure manière de vous les présenter est tout simplement de les interviewer.

Présentez nous votre groupe ?
Morgane : Deux filles, deux garçons. Une main de fer dans un gant de velours.
Qu'est ce qui vous a donné envie de faire de la musique ?
Fred : Moi, c’est beaucoup passé par mon frère. Pareil pour mon « éducation musicale ». Pendant au moins 4 ans, il écoutait Sgt Pepper’s tous les matins avant d’aller en cours. Je pense qu’il l’aimait beaucoup. En tout cas moi, même si j’ai rapidement été à fond dans les Beatles, j’ai eu vachement de mal à le réécouter jusqu’il y a quelques années ! Mais ça a beaucoup contribué à ma « culture » musicale. Je me dis même parfois qu’il le faisait peut être exprès.

Morgane : Je n'ai jamais eu envie de faire de la musique, comme je n'ai jamais eu envie de faire des « images ». Sans me poser de question, j'ai manipulé, expérimenté, agencé. Parfois ça prend forme, parfois non. La musique comme la peinture interrogent et ont besoin des regards, taquinent les sens, racontent des histoires. En gros c'est mon moyen d'interagir avec les autres.
Je rejoins Fred, il y a toujours des personnalités et des évènements qui nous poussent à nous engager dans la création, dans le « faire de la musique ». Je repense à mes tantes qui m'emmenaient à Londres, dans les pubs à 4 ou 5 ans ; au diamant de la platine vinyle de mes parents que j'ai cassé en voulant écouter Love on the beat de Gainsbourg à 9 ans,  la découverte de personnages comme David Bowie, Marilyn Manson, qui sont, pour moi, à la fois les artistes et leur propre oeuvre. Tout se fait petit à petit.

Anna : J’ai commencé, sans trop savoir pourquoi,  sans réfléchir, par le synthé puis le piano. Ensuite jouer du classique et du jaaaaaaazz commençait à m’ennuyer, alors j’ai tout arrêté jusqu’à Venera 4. Mais ce qui marque certainement mon envie de « jouer en groupe » c’est quand j’ai commencé à fréquenter les bons lieux, les concerts à Rennes, j’aimais aussi beaucoup l’ambiance qu’il y avait à l’époque, une sacrée effervescence autour des groupes locaux et beaucoup de fêtes ! L’arrivée à Paris et le nombre incalculable de concerts vus n’a fait que confirmer et concrétiser ce que je pensais jusqu’alors hors de ma portée. Yann, qui jouait déjà dans Maria False depuis plusieurs années, a fini par me convaincre de jouer du clavier dans Venera 4.

Et de monter un groupe de shoegaze ?
Morgane : Chacun s'est amené avec son bagage et on a mis en place notre groupe. On n'a rien contre le shoegaze, c'est juste que pour nous on a jamais été dans l'optique de répondre à un genre, d'appartenir à une scène etc. On veut faire notre petit truc et toucher les gens.

Anna : c’était naturel je crois, personne ne s’est dit « tiens on va monter un groupe shoegaze », le terme de shoegaze arrange tout le monde car il englobe certaines caractéristiques communes (saturations, mélodies sucrées), s’il n’existait pas nous aurions beaucoup de mal à définir le son de venera 4, en tout cas en un seul mot…
Sur le style en lui-même, j’imagine que cette envie de shoegazing vient probablement de nos influences communes, My bloody valentine, Jesus and mary chain, Ride pour ne citer qu’eux..Et puis Maria False a été je pense le déclencheur de cette envie, s’en est suivi Venera 4.


Comment avez-vous commencé à jouer ensemble ?
Yann : Avec Anna et Fred, on se connaissait depuis longtemps depuis nos études à Rennes. J’avais fait des démos et je cherchais à monter le groupe sur Paris et puis nous avons tous rencontré Morgane et nous avons directement commencer à retravailler les démos, puis à enregistrer le premier EP, puis à répéter, puis à jouer…un truc classique comme tout les groupes.

Fred : Oui, avec Yann, on se connaît depuis nos premières années rennaises (2004 ou 2005), au départ on jouait dans des groupes différents mais je crois me souvenir qu’on a rapidement voulu faire de la musique ensemble. 

Morgane : J'étais assez loin de la France à ce moment là... J'avais entendu dire que Yann aurait bien aimé avoir un groupe avec une voix féminine, j'ai tenté le coup car j'aimais beaucoup se qu'il faisait. J'ai tout de suite accroché !
Je suis revenue quelques mois plus tard et on a concrétisé tout ça autour de bières et d'idéalisme dans notre bar préféré.

Anna : donc on a commencé grâce aux bières de ce fameux bar…

Jouez vous dans d'autres groupes ?
Yann : Oui, dans future et maria false.

Yann, n'est ce pas trop dur d'avoir trois groupes ? Comment arrives-tu à concilier les trois ?
Yann : Non, il faut juste s’organiser pour pouvoir composer, mixer, enregistrer, répéter. Les trois groupes ont des formations différentes, des processus de composition différents, des sons différents et puis on sort nos EP / LP jamais en même temps…Tant qu’il y a des idées c’est facile, c’est sur après quand tu n’as plus d’idées, ça complique tout.  

Comment composez-vous vos chansons ? seul(e) ? à plusieurs ?
Yann : Généralement Morgane et moi on donne quelques idées de chansons, des bases, après quand ça nous plait à tous, on continue à enrichir les chansons ensemble. Donc pour te répondre c’est seul et à plusieurs.

Fred : Et même si on n’est pas forcément à la base, chacun apporte de toute façon sa ligne, sa touche personnelle. Parfois cela peut faire évoluer complètement le morceau, sa structure etc.

Et les enregistrements, comment ça se passe ?
Morgane : Tout va très vite, on peut dire qu'on est dans une certaine forme de spontanéité, on corrige les choses qui ne vont pas pendant l'enregistrement. On ne part pas avec une idée fixe, tout évolue toujours (très bien). 

Vous semblez apporter un soin particulier au son ?
Yann : Oui, heureusement, je pense que chaque groupe apporte une importance à leur son. Enfin j’espère. On cherche quelque chose qui nous plait, en restant toujours dans nos moyens qui sont assez réduits pour produire les chansons. On bidouille, on bidouille…

Parlez-nous un peu de votre collectif nothing ?
Yann : C’est un collectif qui regroupe différentes formations entre Paris, Rennes, Hossegor, Limoges et Lannion. En ce moment il y a 10 groupes. Il y a dans chacun de ces groupes une vocation à chercher un son, une esthétique oscillant entre l’Acide noise jusqu’à la Dream Pop, le tout dans une démarche DIY totalement libre. On fait ce que l’on veut, comme on veut et surtout quand on veut. En Juin dernier, nous avons réalisé une compilation regroupant 2 chansons de chaque groupe et nous avons comme projet de faire différentes choses pour l’année 2014. En gros c’est tout simple, c’est juste que à plusieurs on sera toujours plus fort que tout seul. Nothing peut être aussi un prescripteur, si tu aimes Maria False par exemple tu pourrais aimer Dead Horse One et puis découvrir Venera 4. Ou l’inverse. 

Fred : A la base, l’idée est surtout de pouvoir regrouper un certain nombre de projets partageant une identité sonore en commun. En aucun cas il ne s’agit d’un label, d’une agence de booking ou de promotion. Pour l’instant, ce n’est une sorte de vitrine. À terme, je trouve qu’il serait super intéressant de créer une émulation en faisant travailler chaque groupe autour d’une contrainte. Une contrainte fixant un objectif commun, un peu comme un Oulipo à base de larsens et de reverb.

Morgane : C'est marrant, je pensais à l'Oulipo ce matin.

Il y a-t-il une sorte de concurrence au sein du collectif ?
Yann : je pense qu’il y a une effervescence. Mais pas de concurrence, ça serait stupide. 

Morgane : Quelle question sournoise !

Vous pensez quoi du shoegaze en France ? J'ai l'impression qu'il y a une petite Emulation en ce moment notamment via Cranes Records ?
Fred : Ca fait en effet quelque temps que je suis les différentes sorties Cranes Records, des Dead Mantra, de Dead Horse One ou des Seventeen At This Time. C’est à chaque fois du bon boulot.  

Morgane : Contrairement à Fred, pour être franche, je ne suis pas toutes les sorties des groupes de shoegaze. J'y suis attentive, mais j'écoute d'autres choses.



Vous aimeriez faire un tour dans l'espace comme la sonde Venera 4 ?
Morgane : À ce qu'il paraît, on ne revient jamais de l'espace, je n'ai pas envie de devenir un cosmonaute un peu halluciné. L'espace me terrifie, même si je trouve magnifique la naissance des planètes, les nébuleuses, je me sens bien plus à l'aise dans mon espace intérieur.  
Venera 4 est une sonde mais Venera signifie aussi Venus en russe. Il y a une symbolique un peu cachée.

Anna : Venera 4 s’est décomposée en y revenant il me semble…Moi dans l’absolu oui j’aimerai visiter cette immensité, mais je suis claustro, je deviendrai folle dans une fusée malheureusement...

Il paraît que vous travaillez sur des versions acoustiques ?
Yann : on travaille sur pas mal de choses, oui.



Parlez nous un peu de votre nouveau single qui vient de sortir chez nous ? et de votre prochain EP ?
Fred : On est super contents du résultat, même si on n’a pas encore eu l’EP entre les mains ! Au-delà du simple fait d’avoir un support physique comme le vinyle, on voulait avoir un bel objet. Ce n’est que mon avis personnel, mais je trouve que Morgane est parvenue à nous sortir deux superbes artworks.

Anna : Quand vous nous avez proposé de sortir un 2nd EP, il nous semblait dommage de ne pas aussi sortir Seabed Terror et Sun en vinyle (malgré leur sortie digitale 1 an plus tôt). On y rêvait et RPUT l’a fait, on est trop content du résultat et maintenant on a hâte de voir ce que ça donne pour l’EP ! On est comme des enfants, merci à RPUT d’ailleurs ;)

Pourquoi avez-vous choisi l'anglais pour chanter ?
Morgane : J'ai toujours aimé le Royaume-Uni pour sa culture, ses artistes, sa langue. J'ai donc toujours écouté de la musique anglophone. Par mimétisme peut-être, je m'y suis mise.
Il ne faut pas se mentir, l'anglais est la langue conventionnelle pour un tas de choses.
Mon père me demande souvent pourquoi je renie mes racines en chantant de cette façon, j'ai envie de lui dire que la langue a peu d'importance, d'abord parce que la majorité des gens se fichent des paroles (aussi bien les artistes que les auditeurs). Que ça soit en anglais, en chinois ou en allemand, écrire des paroles de merde c'est universel. Gainsbourg et ses « Variations sur Marilou », Alex Turner avec « My mistakes were made for you », Morissey et « Hand in glove », c'est peu d'exemples, mais ÇA c'est de l'art. 

Alors plutôt que la langue, ce qui compte pour moi c'est de chanter des mots qui me parlent, des mots qui sonnent, qui s'entremêlent, j'aimerais bien travailler plus le texte à long terme. 
C'est un peu comme si tu demandais à Pollock « pourquoi tu utilises un saut percé plutôt qu'un pinceau ? » La finalité est la même.

Ca serait drôle d'avoir du shoegaze en français, ça ne vous tente pas ?
Yann : Tout nous tente mec.

Précommandez le EP Deaf Hearts du groupe ici :
 http://requiempouruntwister.bandcamp.com/album/deaf-hearts 
Si vous n'êtes pas assez impatient, vous pouvez aussi dores et déjà prendre le 7" : 
http://requiempouruntwister.bandcamp.com/album/seabed-terror