lundi 28 novembre 2011

Sudden Death of Stars - getting up, going down (2011)

Après un premier EP remarquable l'année dernière, les Sudden Death of Stars reviennent avec un LP de 9 titres sur Close Up Records. Ce groupe de Rennes est une des nombreuses excellentes formations de la capitale bretonne: Spadassins, 50 miles from Vancouver, Bumble Bees, Combomatix, Splash Wave etc. Nombre d'entre elles comporte d'ailleurs des membres en commun.

Il y a un an le 45 avait été une grosse surprise je dois dire, on ne s'attendait pas à ça, ce groupe qui semblait sortir de nulle part nous balançait dans la gueule un trois titres très excitant et fort accompli. On apprendra grâce à une interview que le groupe n'a alors que quelques mois (9 mois,) d'existence lorsqu'il a couché sur bandes ces titres. Leur retour via long format était attendu. Getting Up Going Down ne déçoit pas, ni ne surprend, il est dans la droite lignée du 45 tours avec peut être ce coté garage moins présent que sur le format court malgré quelques titres s'en approchant comme "goodbye" ou "two".

En 9 titres les Sudden Death of Stars balancent un psychédélisme particulièrement maîtrisé à base d'orgue 60s, de guitares 12 cordes, de sitar etc. L'album est un régal pour les amateurs du genre, et se place aisément comme une des meilleurs sorties du genre cette année. Les chansons sont cool et le son remarquable. Le mixage en particulier a été très bien pensé, bref ce premier album est loin de ressembler à une ébauche, bien au contraire Getting Up Going Down est une œuvre abouti, cohérente dans sa démarche et son résultat. A n'en pas douter si les anglo-saxons pouvaient tomber sur ce disque ils en feraient un de leurs disques de chevet et c'est tout le mal que je souhaite aux Sudden Death of Stars.

Parmi mes titres favoris figurent "deeds beyond the hints" et "song for Laïka" , ces morceaux sont d'une classe folle et le temps y est géré d'une façon remarquable. "Deeds beyond the hints" prend son temps, construisant progressivement une ambiance lysergique avant de s'abandonner totalement dans un final particulièrement jouissif. "Song for Laïka" fait appel au sitar, c'est fait subtilement évitant ainsi de tomber dans le cliché 'hippy-patchouli', le titre a quelque chose de fier et frondeur tout en restant vaporeux, il est gracieux. Je trouve la fin du disque un peu moins percutante en particulier les deux premières minutes de "chilling out at a set time" qui ne me parlent pas trop, mais elles n’entachent la très bonne impression général que dégage ce disque.

Si aujourd'hui le psychédélisme est redevenu quelques chose de frais et excitant, il faudra compter sur la France et sur groupes comme Sudden Death of Stars ou Dalaï Lama Rama Fa Fa Fa.

PS: petit bonjour à 94 Miles

achat: Hands & Arms / Close Up


Sudden Death of Stars B2 - Deeds Beyond The Hints

vendredi 25 novembre 2011

The History Of Apple Pie - You're So Cool / Mallory (2011)



Dans la série pas révolutionnaire mais bien cool, donnez moi le groupe au nom le plus teen movie d'Angleterre, The History Of Apple Pie.

Dans la série, on fait un truc un peu shoegaze, un peu lo-fi, un peu fuzzy, un peu comme tout le monde quoi et surtout comme The Pains Of Being Pure At Heart mais chanté par une fille, donnez moi le groupe au nom le plus fruitier, The History Of Apple Pie.

Bon je ne vais pas faire dans le jeux des 7 familles non, le groupe a sorti deux singles cette année, dont Mallory, il y a une dizaine de jours et You're So Cool, il y a quelques mois, je suis à peu près sûr que les anglais se touchent un peu la nouille dessus, genre « the next big thing », ce qui n'aurait rien d'immérité, ça ne court pas tellement les rues en ce moment ce genre de groupes en Angleterre, sous-entendu qui font de la vraie indie pop avec naturel, concision et une certaine humilité, ne se vautrant pas dans les concepts débiles et pompeux sans intérêts (non non je n'ai rien dit sur Wu Lyf).

Méfions-nous quand même, ils ont l'air d'être dans les petits papiers de tout le monde, genre le mec sur la photo là qui ressemble à un petit anglais et qui fait un bisou sage à sa meuf, n'est autre que le guitariste français de la très décevante formation O'Children (un bon single et basta), je ne redoute que trop une carrière semblable, des petits singles catchy (ils en ont déjà un de plus, c'est bien), une grosse signature, des ambitions démesurées puis la plantade avec fracas, c'est devenu une telle habitude, un tel plan de carrière chez nos amis d'albion, qu'on en vient à avoir peur d'aimer un groupe, redoutant toujours le pire pour la suite de sa carrière (n'est ce pas Wild Palms).

En attendant, n'ayez pas peur d'écouter la superbe face B du premier single qui est à mon avis leur vrai tube, car ils exploitent sans abus leurs penchant noisy et dansant, sans jamais délaissés leur côté gentiment racoleur, c'est simple, ça secoue et on a envie de le réécouter. Un bon single quoi.


Quand au reste je le mets aussi, j'aime assez Mallory, j'imagine bien les midinettes se déhancher timidement en chantant ces ouh-ouh-ouh-ouh-ah-ah, l'effet ne durera probablement qu'une poignée de semaines, je m'en lasserai sans doute, pareil pour You're So Cool, qui manque sûrement d'un petit quelque chose. Some Kind FTW.

You're So Cool by The History Of Apple Pie

Mallory by The History Of Apple Pie

Pour les vinyles, ça se trouvent sur Roundtable Records (You're So Cool) ou sur Norman (Mallory).

mercredi 23 novembre 2011

The Silver Factory - The Sun Shines Over You EP (2011)

Je me rend compte que nous n'avons jamais encore parler du vénérable label Elefant Records, des espagnols qui défendent une indie pop de qualité depuis une vingtaine d'années au bas mot (1989 exactement). Ils ont par exemple sorti parmi les premiers singles de Fugu (on va bientôt interviewer Mehdi pour son superbe troisième album), des 45 de super groupes britanniques comme les Lodger ou encore tout un tas de groupes espagnols. Ils ont initié une série "new adventures in pop" en 45 tours, de couleurs (pas tous) assortis aux pochettes et aux inserts (celui ci est vert transparent avec un insert vert pomme). Je possède maintenant deux disques de cette série Pushy Parents et donc celui que je vous présente aujourd'hui The Silver Factory.

Après une recherche sur google je me suis rendu compte que "the Silver Factory" était le petit nom donné à la Factory de Warhol, pourtant impossible de ne pas penser à l'autre Factory à l'écoute de ce disque, celle de Manchester, de l'Haçienda ... En effet ne cherchez point de traces du son malsain d'un Velvet Underground dans ces 4 titres mais plutôt du coté de la pop lumineuse et jangly dont s'était fait une spécialité les Stone Roses! Plus que le groupe de Ian Brown les Silver Factory évoque vraiment le son indie-pop des années 80, on pense aussi aux cousins The High, aux Housemartins (pour ce petit coté uptempo), au premier Primal Scream, pas mal d'autres groupes C(irca)-86 sans oublier les illustres ainés (et initiateurs) de la Jangle Pop les Byrds en chair et en os.

Ce disque est réjouissant, certes il est clairement référencé mais grâce à un songwritting de qualité on a envi d'y croire et de se dire "c'est reparti" plutôt qu'un "c'était mieux avant". 4 titres particulièrement jolis et enjoués, une très belle sortie, merci au pachyderme ibérique.

ACHAT: ELEFANT / HANDS & ARMS / POP CULTURE


The Silver Factory - Tomorrow's Today

dimanche 20 novembre 2011

Barreracudas - Nocturnal Missions (2011)

Qui saura deviner le point commun entre cette pochette et celle du premier Bad Sports également sur Douchemaster (Crusaders of Love, Baby Shakes, Cheap Time, Lover!, White Wires etc.)? Bon à part partager un même label on peut dire que les deux groupes explorent des pistes assez proches avec un son définitivement plus powerpop pour les Barreracudas pas très éloignés de Gentleman Jesse (on est donc pas vraiment surpris de savoir que deux membres de ce groupe d'Atlanta jouent également au sein de ses "Men").

La pochette de Nocturnal Missions ne trompe pas vraiment sur la marchandise, d'entrée de jeu on sait que les tenants du bon goût en prendront pour leur grade, et tant pis pour eux! En 11 titres originaux et une reprise (de Cheap Trick) les américains balancent un bon gros son power pop bien glamouse sur les bords avec ce qu'il faut de gras et vulgaire sans non plus virer du mauvais coté. On ne peut pas dire que ce groupe ait inventé le fil à couper le beurre, mais bon c'est pas vraiment la question ici, on est juste là pour s'amuser sans trop se prendre le chou et envoyer la sauce!

Autant dire que si ce n'est pas le disque de l'année, c'est quand même tout à fait réjouissant, et dans ce genre "borderline" les Barreracudas se débrouillent admirablement bien. A recommander à ceux qui aiment les Mother's Children, les Biters ou Games.

DOUCHEMASTER


The Barreracudas - Monkey See, Monkey Do

jeudi 17 novembre 2011

Weird dreams - holding nails ep (2011)

Weird Dreams était encore des inconnus pour moi il y a quelques jours, pourtant j'avais pré-commandé le disque en même temps que le 45 de Fair Ohs sur les conseils avisés de mon frère qui m'avait dit "tu verras c'est cool". Quand on a reçu le disque il l'a mis sur la platine sans me dire ce que c'était et j'ai trouvé ça vachement bien, et c'était donc les Weird Dreams, il avait donc eu raison de m'encourager à prendre les deux plutôt que le seul Fair Ohs!

C'est à mon tour de vous faire acheter ou du moins découvrir ce disque et ce groupe. Le nom de la formation ainsi que la pochette pourrait laisser entendre un truc sombre, expérimental avec un mur de guitare bien dissonantes et agressives, bah en fait non pas du tout. Holding Nails, le principal titre de cet EP, est une petite sucrerie indie pop aux guitares gentiment twangy / jangly, on pense à des formations US comme les Sea Lions, Big Troubles ou d'indie-pop britannique 80s, les arrangements de voix soignée font décoller ce très joli titre. Le second morceau where i'd go wrong est extrait de leur cassette (limitée à 50 exemplaires, bon courage pour la trouver) c'est plus lo-fi et moins travaillé, pas mal. The Stranger cloture l'ep et se révèle être la très belle surprise, car même si holding nails reste le morceau fort, ce titre est loin d'être une face B de remplissage, enregistré à la maison (avec une rythmique minimaliste!) le morceau est délicat, le chant superbe. Le dépouillement loin de rendre la composition aride met en valeur le charme et la délicatesse du titre.

Cet ep est une très jolie réussite à mettre sur le compte du label Tough Love (Girls Names) et on devrait très certainement entendre reparler de cette belle formation indie-pop en début d'année prochaine avec la sortie d'un album.

achat: TOUGH LOVE

Weird Dreams - The Stranger by Tough Love

Weird Dreams - Holding Nails (single version) by Tough Love

samedi 12 novembre 2011

The Ugly Beats! - take a stand (2007)

Take a Stand est le deuxième album des Ugly Beats! un quintet (4 garçons et une fille) américain, il est sorti en 2007, un troisième album est paru depuis (2010), toujours chez Get Hip, le label des Cynics.

L'album démarre sur un clin d’œil au premier LP des Byrds, ça donne la couleur, enfin en partie. Les Ugly Beats naviguent à vue entre garage, pop 60s (beat?), folk rock et même rock instrumental (le moyennement utile "action plus"). En gros c'est pas vers Take a Stand que l'on s'orientera si l'on cherche un truc ultra-moderniste/futuriste hyper original, en revanche si vous aimez les bonnes chansons, la spontanéité, l'envie alors peut être bien que ce second Ugly Beats est pour vous. Je dois dire que je n'écoute pas tant de disques "garage revival" que ça, mais s'ils sont tous de ce niveau alors je devrais.

12 chansons, trois reprises (Ventures, Remains et Nikki and the Corvettes), des guitares fuzz ou jangly à souhait, des orgues bien cheesy et des voix très soignée , sur un plan comptable c'est à peu près ce qu'est Take a stand, mais cet album c'est surtout de très bonnes chansons (million dollar man, i'm gonna break her heart, get in line etc.) qui très vites s'inscrivent dans la tête et que l'on se surprend à chanter sous la douche. C'est un disque simple et humble mais qui transpire de la vie, et du plaisir de faire de bonnes chansons et moi ça suffit à mon bonheur, un joli petit album.

GET HIP


The Ugly Beats - I'm Gonna Break Her Heart

mercredi 9 novembre 2011

Fungi Girls - Some Easy Magic (2011)

Hozac a fait encore une fois une belle année, et a trouvé moyen de nous surprendre, par exemple avec l'excellent album des Peoples Temple ou encore ce second LP des Fungi Girls, groupe qui m'était jusqu'ici inconnu. Sans surprises ces Fungi Girls (qui contrairement à ce que leur nom indique ne sont pas un groupe de filles) sont américains, ils viennent de Cleburne dans le Texas, une ville dont je n'avais jamais entendu parlé je dois dire.

Some Easy Magic est donc une de mes belles surprises de cette fin d'année, pourtant à première vue le disque a l'air de rien et s'engouffre dans un terrain miné: un garage rock minimaliste aux touches rock n roll. La formule pourrait avoir de quoi lasser entre les mains de certains groupes, les Fungi Girls évitent cependant ce désagréable goût de déjà vu et ce malgré une production minimaliste et pas loin de lo-fi (reverb de rigueur bien entendu). Je ne sais pas dans quelle aspect de leur musique tient le miracle, mais l'album fonctionne, il est cohérent sans être gonflant et dégage un truc indéniable.

Si je n'arrive pas à définir ce qui me plait exactement dans Some Easy Magic mais en tout cas ça le fait, et si les mots ne me permettent pas de mettre le doigt dessus, le disque parle pour lui. Peut être est ce une question de sensibilité? Aucune idée en tout cas j'aime beaucoup ce disque et il m'interpelle.

achats:
Hozac /


Fungi Girls - Lucie

lundi 7 novembre 2011

Black Lips - Arabia Mountain (2011)

Les Black Lips n'ont jamais eu de sujets ici, c'est bien dommage, mais me concernant je dois reconnaître que j'étais un peu passé à coté, et vraiment à tord, car même en écoutant les précédents disques rétrospectivement ça aurait du me mettre la puce à l'oreille: ce groupe déboite et est à part dans le paysage du garage-rock. Voici venu le temps de leur nouvelle livraison après 200 Million Thousand en 2009. Arabia Mountain est leur 6ème album studio si j'ai bien compté.

Pour une fois les Black Lips ont décidé de faire appel à quelqu'un d'extérieur pour les produire, ils ont choisi le dénommé Mark Ronson , un gars qui a travaillé et gagné ses gallons en bossant avec Amy Winehouse notamment. Le mec est connu pour un son mi-vintage mi-moderne, entre rythmiques hip hop et apparats de la soul 60s Motown ou Stax, je dois dire que ce choix me laissait dubitatif et craindre le pire plutôt que le meilleur. J'ai été assez mauvaise langue, Mark Ronson a eu le bon goût de se contenter d'encadrer le groupe et de leur apporter quelques idées au final tout à fait pertinentes (tel que l'usage du sax ou de la scie électrique bienvenu). Sur le plan sonore Arabia Mountain s'inscrit donc dans la continuité de la discographie du groupe au moins de Good Bad Not Evil.

Pas moins de 16 titres vous attendent sur Arabia Mountain et son lot de petits tubes en puissance: family tree, new direction ou modern art. Tout au long de l'album ils arrivent à combiner la hargne du garage avec des évidentes fulgurance pop sans jamais donner l'impression de trahir l'esprit de leur musique, c'est très très fort. Ainsi par exemple sur family tree, le saxophone amène cette mélodie mémorable qui rend le morceau si irrésistible. La grande force des Black Lips réside là dedans, rendre excitants les choses, savoir faire de vrais bonnes chansons sans renier ce que l'on est ou sa nature, ne pas céder à la facilité ou faire de concession sur le son jusqu'à le rendre stérile. Ils ont aussi ce don pour varier les plaisir tout en gardant une cohérence sur l'ensemble, et on appréciera les petits détours vers les terres des Byrds (l'excellent "spidey's curse") ou la musique "roots" américaine (le superbe "bicentenial man" en héritier de Paul Revere?). 16 morceaux, c'est à mon goût un peu trop, mais je peux difficilement accuser les Black Lips d'avoir jouer la carte remplissage tant l'ensemble des titres me parait justifiés y compris le dernier que je n'aime pas des masses. Ceci dit 16 ça fait un joli morceau à digérer et pas sûr que cela leur rende service pour accéder à un plus large public, ce qui est vraiment dommage.

Arabia Mountain n'est peut être pas le disque définitif des Black Lips mais il constitue une bonne surprise, et même un des très bons albums sorti cette année, un de mes meilleurs que j'ai eu l'occasion d'écouter en matière de garage. Par contre je ne suis pas fan de la pochette mais cette petite touche de mauvais goût est bienvenu et évite que l'on se prenne trop au sérieux ce qui serait la pire chose à faire en écoutant ce disque.

achat: amazon (fr)


Black Lips - Bicentennial Man

PS: si vous aimez le garage, faites un petit tour du coté des émissions Rock à la Casbah consacrées aux Oh Sees et à Ty Segall

jeudi 3 novembre 2011

The Optic Nerve - Forever and a Day (1993)

Les Optic Nerve sont un groupe de la fin des années 80 de New York. Ils n'ont sorti que deux eps 45 tours à l'époque, avant que deux albums (une collection de démo et une compilation) ne soient édités dans les 90s (en 1993 et 1994 par Screaming Apple et Get Hip). Ils font parti des rares formations de l'époque à oser un folk rock mâtiné de country et de garage.

Forever and a Day fut enregistré sur le 8 pistes d'un petit studio de New York près de Time Square. Malgré deux eps réussis, ces 10 morceaux ne trouvèrent pas leur voie vers une sortie publique, une vrai tristesse, car la qualité est là. Ces chansons brassent sans complexes des influences allant des Byrds à Dylan, pour un résultat typiquement américain et franchement réussi. A vrai dire à aucun moment on a l'impression d'entendre des chutes de studios ou des titres enregistrés à l'arrache pour les fixer avant qu'ils ne disparaissent.

L'enregistrement semble avoir été pris au sérieux, et les chansons sont excellentes, le tout forme un ensemble cohérent et réussi. Il est dommage qu'à l'époque peu de gens aient été sensibles à cette musique peut être que le groupe était trop en retard (de quelques décennies) ou trop en avance pour la vague alternative-country des 90s (Jayhawks). Peut être pas au bon endroit aussi (New York serait-il trop loin de la Californie?). La production est propre et sobre, elle se contente de restituer au mieux et au plus proche la musique du groupe: c'est parfait, car elle n'a pas subit les outrages du temps de certains disques de la même époque.

Forever and a day n'est pas un disque parfait - certains morceaux sont moins réussis - mais c'est une œuvre cohérente et foncièrement honnête dans une époque pas prête à autant de sincérité. Quelques chansons sont formidables et mériteraient probablement d'être redécouvertes , notamment si vous aimez tout ce qui tournent de groupes comme les Byrds, Dylan, Buffalo Springfield, Jayhawks, Beachwood Sparks, The See See, Midwest Beat, The Sadies, Gene Clark, Long Ryders, Brinsley Schwarz, Goodnight Loving etc.


The Optic Nerve - What's Been Missing

mardi 1 novembre 2011

Craft Spells - Idle Labor (2011)

Idle Labor de Craft Spells est la 101ème référence de Captured Tracks, label US au prestigieux catalogue: Veronica Falls (deux 45 tours), Tim Cohen / Fresh & Onlys, Minks, Beach Fossils, Wild Nothings, Jameses, Hanoi Janes etc. Le label s'est également montré très actif au niveau rééditions, en compilant Monochrome Set, The Servants ou plus récemment les Wake. OK j'en conviens ça n'a que peu de rapport a priori avec Craft Spells sauf que ça donne une idée assez précise sur la musique que défend généralement Captured Tracks: l'indie pop.

Idle Labor est en plein dedans, on pense forcément aux groupes anglais du milieu des années 80, une main sur la guitare et l'autre sur un clavier, comme quand New Order découvre l'usage de la boite à rythme sur Blue Monday. Sur une base synthétique Craft Spells développe une indie-pop délicate et subtile mais dansante, le genre de truc sur lequel on a envi de se déhancher en fin de soirée (ou en début) pour se laisser porter jusqu'à la fin et les premiers rayons du soleil...

L'album n'est pas parfait, je trouve que parfois Craft Spells n'arrive pas à concrétiser de bonnes idées, comme si le morceau restait bloqué, notamment sur le single "Party Talk" qui n'aurait pas trop souffert à être plus concis et ramassé. Mais Globalement mise à part cette remarque ce disque a du charme, il a un peu les qualités de ces défauts, il est en tout cas attachant et réussi.

PS: Craft Spells est en concert demain à Paris au Petit Bain pour une quinzaine d'euros

achat LP: Hands & Arms


Craft Spells - Ramona