samedi 29 décembre 2012

The Hairs - Birds Shit Then Sing (2012)


Plus le temps passe plus j'ai un faible pour l'indie pop bancale, psych parce que lo-fi (ou l'inverse ?), bricolée avec un magneto, quelques instruments pas chers et diffusée à tirages confidentiels sur cassette. Ça tient sûrement d'une forme de snobisme, mais aussi que ça m'amuse énormément d'acheter des trucs sur un format obsolète, en parler avec trois personnes et les mettre sur des compilations pour ma girlfriend (soit tout le paradoxe de mettre de la musique pas vraiment sexy pour une fille qu'on veut séduire) ou dans des listes à la con façon High Fidelity. The Hairs qu'on a beaucoup vu cette année, notamment chez WeePop ou le single club de chez Odd Box a également sorti une cassette 2 titres chez Old Flame Records (CloudNothings, Total Babes, The Pharmacy...) limitée à 100 exemplaires. On retrouve donc ce goût prononcé pour les paroles à la con, les fringues de friperie, le look moitié ringard moitié cool et cette passion pour l'indie-pop néo-zélandaise 80s façon Flying Nun. La face A, Birds Shit Then Sing est cool mais me gène un peu à cause de sa boite à rythme caca d'oiseau. Par contre, j'adore vraiment la face B Finally !, qui bien enregistré, bien joué, bien chanté aurait presque pu être un tube, mais mal joué, mal enregistré, mal chanté comme ici devient encore plus un tube. Si vous n'avez rien compris à cette chronique, normal, c'est sûrement parce que j'assume mal d'aimer autant de la musique de gros nerd qui mangent bio et font du commerce équitable, ça nuit à mon image de mâle viril.

La cassette s'achète sur le site du label.

jeudi 27 décembre 2012

Wax Idols - Schedenfreude (2012)


De tous les groupes de filles (ou presque, leur batteur est un garçon), Wax Idols est un de mes groupes préférés (bon loin derrière Grass Widow quand même), certainement parce qu'elles ne se laissent pas au cliché je fais de la pop miaoumiaou ou du wouwou et qu'elles n'ont pas le mauvais goût de mettre « girls » à la fin de leur nom, c'est tellement facile (ça n'est drôle que quand ce sont des garçons qui le font, n'est ce pas Fungi Girls)... L'année dernière, j'avais, dans mon souvenir, beaucoup aimé leur album chez HoZac. En 2012, leur actualité a été moins intense avec ce seul single mais quel single. Vous vous souvenez cette époque ou l'on suivant tout les groupes post-punk anglais de la vague 2000 avec ferveur, qu'on s'est mis à mettre des creepers ou de pompes noires pointues et avoir une coupe au bol bizarre ou des lavallières parce que c'était le look à la londonienne, celui qu'avait Neils Children ou Ipso Facto, c'était le bon temps non ? D'autant qu'après, tout est parti en vrille, ils se sont tous pris pour des stars, des icônes batcaves ou des crooners corbeaux, virant du post-punk tranchant au mardi gras du baron samedi. Schedenfreude me fait un peu penser aux bons moments de cette période quand les riffs sont encore agressifs, l'attitude provocatrice et extrême, la musique belliqueuse et frénétique. Malheureusement, les anglais ont perdus cette volonté d'instantané, de spontanéité, tant pis pour eux, tant mieux pour Wax Idols qui nous a sorti ici un sacrément bon single.

Le disque est sorti au printemps dernier chez Suicide Squeeze mais il est malheureusement Sold Out. Avec un peu de chance, il doit peut-être rester une copie à Pop Culture.

mercredi 26 décembre 2012

Cold Warps - Don't Haunt Me, OK ? (2012)


Très sincèrement, je ne sais pas du tout comment je suis tombé sur ce single, de bandcamp en bandcamp, de label en label, de groupes « oh tiens c'est cool qu'est ce qu'ils ont fait d'autres » à groupes « scuzz-fuzz beach blasts garage / power pop ça pourrait être bien ça » ? Je ne sais pas, le fait est que je suis tombé sur la page du label qui a sorti ce single (Noyes), que j'ai cliqué sur le soundcloud et que l'effet fut immédiat, Cold Warps rentrent complètement dans la ligne éditoriale du blog. Ils jouent un garage/power pop incisif dans la lignée des Nerves, Beat ou Ramones (influences proclamées) mais aussi des Babies par exemple (évident sur la B-side, Stuck On A Island). Des deux singles sortis cette année, Slimer et Don't Haunt Me, Ok ? C'est ce dernier que je préfère à cause du son de guitare anguleux, qui lui donne un faux-air post-punk sur le riff de départ, puis les accords et le chant le mutent en une ritournelle garage sautillante et accrocheuse. Le Canada, le groupe vient d'Halifax, est très surprenant ces derniers mois, et ce n'est pas Sam Coffey & The Iron Lungs ou Mother's Children qui prétendront le contraire. Merci Internet encore une fois pour cette découverte impromptue. Cold Warps est un groupe à suivre et une des jolies petites surprises sorties de nulle-part de cette fin d'année.

Le disque est dispo depuis octobre dans la "subscription serie" de Noyes mais il est aussi disponible sur leur site internet à l'unité. Vous pouvez aussi trouver en téléchargement "pay what you want" la plupart de la discographie du groupe que je recommande chaudement sur leur bandcamp.

jeudi 20 décembre 2012

Frankie Rose - Know Me (2012)


En commençant à travailler sur notre retro 2012, j'ai repensé à un single vraiment important cette année dont nous n'avions pas encore parlé ! Si l'album est très en dessous des espérances et que le concert à l'Espace B frisait le naufrage du titanic, je garde toute confiance en Frankie Rose pour qu'elles maintiennent son bateau à flot sans avoir à utiliser ses flotteurs (blague misogyne pour un twister) et savez-vous pourquoi ? Parce qu'on est capable de pondre une telle tuerie, c'est qu'il doit certainement lui en rester sous le pied. Loin de ses débuts avec les Dum Dum Girls, elle a sorti l'un des plus réussis morceaux d'indie-pop eighties maniérée de l'année, un de ses trucs qui te donnent immédiatement envie de danser, idéal pour faire guincher les jeunes et les vieux entre un bon vieux Smiths ou un disque Sarah Records (The Wake vs Field Mice ?). D'ailleurs, le fait que j'en parle encore en décembre, montre que, bien que sorti en janvier, ce single a vraiment marqué mon année. Il est d'ailleurs devenu un morceau récurrent des soirées pop où je passe des disques !

Le disque se trouve probablement encore à Pop Culture, sinon sur le site de Slumberland et pour ceux qui n'ont pas de sous, on peut le télécharger gratuitement sur le lien soundcloud ci-dessous.

mercredi 19 décembre 2012

Eets Feats – Ghost Slacks (2012)


Dead Ghost, Ranch Ghosts, Ghost Slacks, le fantôme c'est une tendance lourde chez les garageux apparemment. Eets Feats est un groupe d'Austin Texas dont je ne sais absolument rien (ça arrive, on ne lit pas toujours la bio des groupes avant d'acheter leurs galettes n'est ce pas), à part qu'il est plutôt nouveau dans le game. Ils ont sorti leur premier disque, un split single chez Aye Aye Aye, il y a tout juste un an. Je les découvre à l'instant par l'intermédiaire de ce flexi single carrément cool sorti chez Rotted Tooth Recordings et acheter parce qu'il y en avait également un de Heavy Times et un de Cave dans le pack. Inutile de tergiverser plus que ça, très addictifs, les deux titres envoient du garage-punk trashos et lo-fi sur-gonflé à la testostérone surf, qui donne envie de se mettre les uns sur les autres et de cogner du relou de pogo.  Le riff du premier morceau est vraiment réussi et le chant félin sur Where's The Water At n'est pas sans rappeler les grognements et éructations psychédéliques de Cosmonauts sans le côté biker rincé au Jack Da, ou des Oh Sees pré-Kraut particulièrement nonchalants. Dans la série single qui défonce sorti de nulle-part, Eets Feats se pose bien en tout cas !

Ce disque se trouve chez Midheaven ou surtout directement chez Rotted Tooth Recordings et vous pouvez télécharger les deux morceaux sur les liens bandcamp ci-dessous. Ceci dit, vu la qualité des artworks sérigraphiés, je vous conseillerais bien de dépenser 5 balles intelligemment !

lundi 17 décembre 2012

Superets - l' Amour EP 7' (2012)

Seconde sortie de la fournée fin 2012 du label CroqMac , le premier EP des super Superets.

Si vous lisez ce blog, vous savez toute l'affection que je porte à la scène actuelle bretonne et ses nombreux talentueux groupes comme les Spadassins (dont on reparle très bientôt ! en concert à Paris en janvier et mars ! ), Sudden Death of Stars, Baston, 50 Miles from Vancouver, Combomatix etc. Depuis quelques mois un autre groupe de Rennes (via Montauban et Toulouse aussi) me plait beaucoup: Superets.

Les 4 mecs pratiquent une pop en français mêlant guitares surf, traits d'humour dutronesques et synthétiseurs antédiluviens. Je les ai enfin vu en concert fin novembre et c'était vachement cool (le reste de l'affiche aussi: Marc Desse et mes potes des Guillotines), cette soirée était une grande réussite sur un plan musical et humain.

Je suis fier d'aujourd'hui éditer leur première sortie en format vinyle 45 Tours (il est blanc et à deux cents copies, la pochette est signée de Pauline Henric). La première fois que j'ai entendu l' Amour (en version démo) j'ai souri bêtement, le morceau était tellement évident et cool, c'était pour moi la face A ! Dans sa version définitive le morceau garde toute sa puissance et sonne avec la même évidence et spontanéité, n'hésitez pas à checker le clip aux papiers peints kaléidoscopiques ! Parachute sur la face B a été transfiguré pendant son passage en studio, le morceau a pris de l'ampleur. Il me plait beaucoup, les nappes de synthés sont sublimes, la construction en crescendo est géniale. Le son a quelque chose d'enveloppant et aérien. Le travail sur cette chanson (aussi bien écriture que production et choix des sons) est fantastique.

Si vous souhaitez en savoir plus sur le groupe vous pouvez relire l'interview sur le blog, ou pourquoi pas celle réalisée par le Mouv', à noter que les loustiques sont en concert le 21 décembre à l'Espace B !

Ah et puisque nous sommes dans une société capitaliste et matérialiste vous pouvez toujours acheter le 45 tours édité sur mon label via bandcamp (à l'unité) ou bigcartel (en bundle): ça marche aussi si vous êtes passionnés et/ou fétichistes du vinyle. Si vous êtes de la génération Y ou Z vous pouvez aussi télécharger légalement l' EP chez les revendeurs autorisés.




dimanche 16 décembre 2012

Frowning Clouds - Propellers 7' (2012)

Choisir de poster les Frowning Clouds après les Allah Las n'a rien d'un hasard ! Les australiens partagent avec les californiens cette approche très puriste du son.

Pour le moment la discographie des Frowning Clouds est impeccable, leur dernier single (all night long) était une tuerie aussi bien niveau compo que production ! L'annonce d'un nouveau single était donc une nouvelle fichtrement excitante. Propellers est à la hauteur de l'attente même si ce titre n'est pas aussi immédiat que son prédécesseur. Sur un tempo assez lent et poisseux les australiens balancent un riff assez vicelard, les choeurs sur le refrain en "ouhou" sont réjouissants. Ce que le titre perd en efficacité il le gagne en subtilité, c'est un super morceau. La face B "bad vibes" est presque aussi cool et complète le single à merveille.

On ne remerciera jamais assez Saturno d'éditer de super singles que ce soit les Frowning Clouds ou d'autres formations de kangourous comme les Cobwebbs ou les Living Eyes



vendredi 14 décembre 2012

Allah Las - s/t (2012)

Il y a quelques jours j'ai enfin pu voir les Allah Las en concert, en première partie de Nick Waterhouse. Un pote m'a dit qu'il avait trouvé ça tellement bien exécuté et nickel au niveau du son qu'il s'était demandé si ce n'était pas du playback, je crois que cette anecdote résume assez bien le paradoxe Allah Las.

Après avoir excité un maximum la blogosphère via un super single sur Pres Records (label de Nick Waterhouse sur lequel il a aussi auto-édité son propre premier 45), ils ont enchainé sur un très bon tell me what's on your mind quelques mois plus tard sur IL (qui accueille devinez qui ? oui Nick Waterhouse ah ah). Bref les attentes étaient assez élevées pour cet album, enfin au moins pour ceux comme moi qui avait été séduit par les 45.

Les Allah-Las ont choisi l'option garage-rock "puriste", ils ont LE SON de guitare qui tue. Un espèce de machin tout droit sorti de 1965 d'une obscure face B d'un single compilé sur une BFTG. Ils ont une appétence pour les sonorités folk-rock et twangy qui les rend assez uniques dans la scène actuelle. Disons que ce qu'ils tirent de leurs amplis et leurs guitares se situerai à mi-chemin entre des Growlers en moins branleurs et plus propre sur soit, et un truc plus détendu du gland que les Young Sinclairs.

A vrai dire leur force, est aussi leur principale faiblesse: ils sont clean et mou en permanence. Parfois on aimerait que les mecs sortent un peu de leur schéma "t'as vu on est californien mec, on fume des oinj toute la journée en branchant ta copine". Ceci dit on peut aussi saluer les gars d'avoir fait un album de garage-rock sans aucun titre rentre-dedans, c'est presque un exploit en 2012 quand d'autres font la course aux plus grand nombres de variations de You Really Got Me. Ce coté propre a aussi son charme, on y ressent la douceur de vivre californienne, mais parfois on aimerait peut être un peu plus de sueur, de danger, de frustration. Ce disque est résolument gentil, si hargne il y a, elle est bien dissimulé sous ces guitares impeccables même si parfois on entend heureusement de la morgue et de l'arrogance dans les voix.

Je crois que ma chronique donne le sentiment que je suis mitigé à propos de ce disque. Je le trouve quand même cool, je l'ai acheté et je le regrette pas. A mon avis les Allah-Las ont une qualité pour eux, ils savent écrire de super chansons. On peut reprocher que le disque soit un peu linéaire et sur le même moule tout au long des deux faces, mais les types écrivent quelques titres de premières bourres, quelques choses de franchement accrocheurs sans jamais tomber dans le vulgaire. Les Allah-Las sont élégants, ils le sont tellement qu'ils ne sortent pas souvent de leur zone de confort. 

Je crois que ce disque peut aller chercher un public pas aussi puriste et chiant que moi, et très franchement je lui souhaite. Cet album a beaucoup de qualité, maintenant je ne peux m'empêcher que les mecs valent mieux que faire des clips un peu facile avec des couleurs saturées et des coins arrondies. Quand ils balancent des "vis-à-vis" des "tell me what's on your mind" ou des "Catalina" j'ai envie de croire que les mecs ont avenir aussi doré qu'un couché de soleil sur le pacifique depuis une plage de Californie (oui c'est cliché). 



mercredi 12 décembre 2012

The Babies - Our House On The Hill (2012)



Tous ceux qui comme nous ont vu le groupe en vrai, sur scène, le confirmera, The Babies n'a (plus ?) rien d'un side-project pour le fun, Kevin Morby (Woods) et Cassie Ramone (Vivian Girls) l'ont muté en groupe à part entière,  avec son identité propre qui tient d'ailleurs très largement de Morby (Woods étant surtout le bébé de Earl et Taveniere). Ce n'est d'ailleurs pas un hasard s'ils font désormais partis du très prestigieux catalogue Woodsist du copain Earl et ne font plus dans le tourisme sur des labels variés.  

Comme tout le monde et à raison, j'étais tombé amoureux de premier album du groupe, truffé de petits tubes accrocheurs au charme fait maison, aux imperfections palpables, ce petit côté bancal qui fait que je m'en sens proche comme d'un bon pote à qui je raconte mes galères. Sur Our House On The Hill, si la production est nettement plus léchée, cette proximité ne s'est pas évanouie, au contraire, ce LP est incroyablement confortable, The Babies ne me malmènent que très peu (si ce n'est par des changements de rythmes périlleux -Aligator),  il tient chaud les soirs d'hiver, il me berce dans son tendre garage poppy (qui virerait presque indie-pop) et j'ai souvent envie de l'écouter pour me remettre d'une journée ennuyeuse ou harassante, ça me permet de me réapproprier l'espace, de me sentir chez moi. Les deux songwriters ont en plus particulièrement soigné le tracklisting qui file à la vitesse de la lumière avec une rare évidence, à peine chahuté en fin de face par le folk de Mean et Grave. Our House On The Hill est un disque homogène et très cohérent, bon du début à la fin, mais s'il n'a pas de ventre mou, il lui manque peut-être, et c'est sûrement là son seul défaut, un vrai single pour le porter, le tirer, le remettre au dessus de la pile ou pour que je puisse faire danser les minettes au Truskel ! Aussi excellents soient-ils, Moonlight Mile et Baby ne tiennent pas vraiment la comparaison avec Meet Me In The City ou All Things Come To Pass dans ce domaine. 

Plus homogène, plus sérieux, plus propre... Ahah ça pourrait-être la débandade, quand on commence à sortir ce genre d'adjectifs dans une chronique de deuxième album, ça sent en général, le sapin. Ne vous inquiétez, jetez-vous sur Our House On The Hill, c'est du bon Babies pur-jus comme on les aime, sans l'effet du surprise et sans le single monumental qu'ils devront bien nous pondre un jour, je sais qu'ils en sont capables. 


Le LP se trouve un peu partout, tentez votre chance au Silence de La Rue, à Pop Culture ou Gibert Joseph, Woodsist est un label très bien distribué vous savez.

mardi 11 décembre 2012

CRM005: Triptides - Bright Sky / Darling (2012)

Comme vous le savez probablement déjà , Croque Macadam est une émanation de ce blog (ce site étant tenu par mon frère et moi même, CroqMac étant mon projet personnel). Le label continue son bout de chemin avec pas moins de 6 sorties prévue jusqu'à janvier prochain (dont deux en collaboration avec mon frère et son propre label du même nom que ce blog). 4 sont d'ores et déjà disponibles  notamment un nouveau 45 Tours des Triptides édité à 200 exemplaires.

Triptides est un groupe qui nous tient beaucoup à cœur ici, on les a interviewés il y a un an de cela, et ils étaient le premier groupe étranger à sortir quelque chose sur mon label (le sublime et toujours disponible going under / outlaw ) en décembre 2011. Ils ont récemment sorti leur second album, sur un label anglais (Stroll On Records), en format CD et digital (si tenter que l'on puisse parler de "format" pour le digital ...). Le résultat est franchement cool et dans la lignée de leur premier album Psychic Summer. 

Bright Sky ouvre Sun Pavilion. Dès que j'ai entendu la démo j'ai eu envie de le sortir en 45 Tours. On a décidé avec le groupe de mettre un titre inédit en face B (absent des albums), et arrêté notre choix sur le très beau morceau Darling

La face A est un des titres les plus indie-pop du groupe, j'adore le coté rêche de la guitare en particulier quand elle s'emballe à la fin. Darling sur l'autre face du vinyle est un titre au tempo détendu avec une petite ambiance fifties pastelle très cool. La chanson ne trouvait pas sa place dans l'album car sa couleur était un peu différente, du coup c'était parfait pour un 45 tours où l'on peut se permettre de "rompre" le flux entre deux faces. D'ailleurs par certains aspects ce 45 Tours renoue avec la tradition ancestrale du morceau rapide associé au slow.

La pochette reprend la typographie du premier 45 Tours créée par mon frère, le graphisme a été confié à Kalem qui fait pas mal de flyers pour Vicious Soul (des organisateurs de concerts qui font un super travail) et je trouve le résultat superbe! Je profite de ce paragraphe pour le remercier de nouveau !

On peut acheter individuellement le 45 Tours sur Bandcamp, et puis on peut aussi le prendre en bundle avec le premier 45 du groupe sur big cartel (une riche idée: économie de frais de port et sur les disques).

Face A

Face B




dimanche 9 décembre 2012

Burnt Ones - Meet The Golden One (2012)


Je ne vous en parle que maintenant de Burnt Ones et c'est un vrai scandale ! Sachez-le, ils font parti de ces groupes que j'aime vraiment bien, de mes petits chouchous pour tout vous dire. Et pourquoi ? Parce que c'est un groupe qui prend de vrai parti pris sonore et musical. S'il ne fait aucun doute que le groupe pompe outrageusement l'héritage glam, T-Rex en tête, j'aime leurs façons d'avoir des batteries en carton qui sonnent comme des sons de boites à rythmes cheap sous-mixées, de faire dans le psychédélique trompe-l'œil grâce cette voix baignées de reverb et qui donne parfois dans un coup d'échos à bandes et ces choeurs sous hélium. Ça donne un glam rock extra-terrestre, sexuel, un peu con, forcément théâtral et amusant, comme devrait toujours l'être le glam rock en fait. Sur ce single sorti en début d'année, le premier depuis le super album Black Teeth & Golden Tongues, la face A, Meet The Golden One est un mid-tempo chaudcacao où la fuzz te bourdonne dans la tronche avec au fond une chorale de travesti, le deuxième, LUV, fait encore monter ton niveau d'hormone dans une bonne vieille chanson d'amour, de « je te veux » comme on les aime toujours, celle qui te fait regarder cette fille ondulant court-vêtue à l'autre bout de la piste de danse avec ton regard le plus perçant et vicelard (un jour il faudrait que j'arrête de ne m'adresser qu'aux garçons, mais excusez-moi, je ne sais pas vraiment ce qu'est d'être une fille et d'écouter des chansons licencieuses). 

Vous pouvez acheter le disque, sorti avec les toujours pertinents Burger Records, sur le site du groupe (n'hésitez pas à grouper vos achats avec leurs autres disques, tous aussi bons !).

PS : leur "rare" et très bon premier single est également en téléchargement gratuit ici.

vendredi 7 décembre 2012

Hybu - 1994 (2012)


Petite pause autopromo. 1994 sera ma deuxième composition originale qui sortira en 2012, j'y explore mes penchants House 90s et y exprime mon amour pour les stabs dubby, les basses fréquences saccadées et les cuts de voix largement inspirés de mon cher Todd Edwards. Ce morceau est donc un hommage à certains de mes premiers émois électroniques et une ode à un dancefloor à la tension sexuelle palpable et aux corps juvéniles qui se collent entre eux. J'ai essayé de faire la bande son de vos histoires d'amours d'une nuit, celles embrumées dans le voile des effluves de vodka-tonic, des rythmiques répétitives et d'une luminosité trop faible interrompue par les clignotements hypnotiques des strobos. Bisou Câlin et tout et tout.

ça sort le 12.12.12 (6.6.6 x 2 ?) sur le compilation Destinations Vol.2 du super label de San Francisco (quoi encore ?! oui oui, cette ville est partout) Hot N Heavy Recordings

mercredi 5 décembre 2012

Ranch Ghost - New News (2012)


C'est marrant, il y a des disques comme ça qu'on laisse traîner à côté du tourne-disque et qu'on se retrouve à écouter souvent, très souvent, très très souvent... C'est exactement le cas de ce 45 tours de Ranch Ghost, pris un peu au pif sur Jeffery Drag, car je voulais le split Turbo Fruits / Bad Cop. Au final, si ça ressemble parfois beaucoup à du Black Lips ou les disques Slovenly, à l'instar des canadiens Sam Coffey & The Iron Lungs, je ne cesse de me le remettre encore et encore, la faute a un morceau titre fort efficace, balançant vaillamment ces saillies de guitares pseudo-country au milieu d'un rock poisseux et terreux qui fleure bon la cave sordide et humide d'un tripot de Nashville. New News est forcément la plus réussie des deux, mais The Water, même si elle commence comme un plagiat/hommage à What I'd Say ne démérite pas. Je ressens, en tout cas, un certains potentiel chez ce groupe de Nashville, ville très en verve ces derniers temps (qui après détroit et SF, est en train de devenir l'une des nouvelles plaques tournantes de la bonne came ricaine) et si, je ne peux être sûr que ce groupe percera un jour, ils nous réserveront certainement quelques bons vinyles (je n'ai pas encore eu l'occasion d'entendre celui sur Cass) à faire écouter au moment de la pause clope aux filles/garçons que vous faîtes monter dans votre garçonnière/chambre. 


lundi 3 décembre 2012

The Unwed Teenage Morthers - S/T (2012)



Bizarrement, bien avant de connaître (et adorer) Bass Drum Of Death, j'ai d'abord écouté l'autre groupe de leur batteur Colin Sneed, The Unwed Teenage Mothers. A l'époque de leur premier 45 tours sur Tic Tac Totally, les mères adolescentes jouent un pop-punk garage country-sant déglingué et soyons honnête, de seconde division, en passant au long format, le groupe a fait de considérable progrès et leur disque (qui a la particularité étrange d'être gravé à l'identique sur les deux faces) est vraiment cool. 

Les voilà de retour, 2 ans après avec cet EP, sur la très bonne petite structure Speakertree (responsable du super split Lilys / Big Troubles dont on parlera sûrement bientôt), nous les reconnaissons à peine, fini le lo-fi, ils ont largement injectés de la (power)pop dans leur garage, (presque) fini les taches d'huiles et la crasse, bonjour les guitares claires et les compositions plus ambitieuses. J'en vois déjà certains me faire les gros yeux, vous inquiétez pas, il y a toujours un peu de fuzz. C'est d'ailleurs, leur morceau le plus excité qui remporte le plus mon adhésion : Why Does It Have To Be Tonight, il saura idéalement accompagné vos camaraderies viriles imbibées et vos virées rigolardes. Mais je ne voudrais que vous conseillez d'également retourner la face et mettre le diamant sur FFI, c'est pop, c'est fringuant et ça donne envie de remuer la tête gaiement.

ça se trouve à Pop Culture (Paris) et sur le site du label