dimanche 29 décembre 2013
Fuzz - Live in San Francisco (2013)
mardi 10 décembre 2013
The Mantles - Long enough to leave (2013)
vendredi 14 décembre 2012
Allah Las - s/t (2012)
mardi 6 novembre 2012
Dillard and Clark - The Fantastic Expedition of (1968)
samedi 24 septembre 2011
The Nashville Ramblers - the Trains (1986)

The Trains est une super chanson, elle évoque aisément des groupes merseybeat comme les Beatles ou les Searchers, le solo de guitare est remarquable et apporte une petite touche Byrds (on pense à celui de I feel a whole lot better). Le titre plus qu'un pastiche ou un hommage est une vraie perle pop premier degrés et on ne peut que remercier les mecs de chez UT de donner accès à ce petit trésor caché sous format vinyle, alors qu'il n'était jusqu'ici dispo (en dehors de la sortie originale) qu'en cd sur une compilation Bomp (roots of powerpop) et la children of nuggets de Rhino. Achetez-le et demandez à UT de faire le même traitement à Mystery Machine un autre groupe de Carl Rusk qui mérite également d'être remis en lumière. Vous trouverez aussi plus d'info sur ce groupe dans le dernier numéro de Shindig, celui avec Left Banke en couv' (ça fait deux bonnes raisons de le lire).
Nashville Ramblers - the Trains
mardi 8 mars 2011
Bread - London Bridge (1969)

Bread c'est un peu l'archétype du groupe soft rock californien 70s, la musique à papa pour conduire sur l'autoroute direction les vacances, un truc pas prise de tête, pas franchement viscéral, plutôt bon teint, mais agréable en principe. En gros un truc que je devrais détesté mais c'est pas du tout le cas ce premier LP sorti en 1969, je dois dire que je le trouve même super bien. Pour me justifier disons que c'est peut être pas l'idée que je me fais du soft rock, on est encore dans les années 60s, la production bien que raffinée reste dépouillée (pas de lick de guitares bien baveux etc.). Pour moi ce disque est avant tout un pure produit de Los Angeles, et si les Bread ne sont pas aussi viscéraux et incisifs (et brillants) que d'autres mythiques formations du coin (qui commencent avec des B par exemple) ils ont en commun cette approche mêlant la pop à des influences plus roots comme la country ou le folk. Ce Bread va aussi taper du coté de CSN, c'est d'ailleurs à mon avis la référence la plus proche que je lui connaisse, et elle n'est pas pour me déplaire vu que je trouve les deux premiers opus du supergroupe géniaux. Il y a 3-4 morceaux très moyens, ou disons franchement anodins, mais dans le reste il y a du vraiment bien, de la pop ciselée en passant par du folk rock aux harmonies évoquant les Hollies , c'est un bel album de pop 60s à redécouvrir.
Bread - London Bridge
samedi 10 octobre 2009
the Rubinoos - hard to get (1977)

Ils se forment en 1970 et se font la main sur des covers de morceaux 50s et 60s option Bubblegum. Quand la californie carbure à l'Acid (rock) les Rubinoos déversent des tonnes de sucre dans leurs concerts! A Frisco, au Fillmore le public n'apprécie guère leur reprise des Archies et le fait savoir en balançant des bananes au groupe... mais il en faudrait plus pour arrêter les Rubinoos, surtout que les temps changent, le rock craignos et balourd laisse gentiment la place au punk, compact et direct, une aubaine pour toutes les formations Power Pop. Les 3 minutes dans ta face, retrouvent leur légitimité c'est le moment pour les californiens de sortir de la tanière. Si la première tentative ne rencontre pas son public, dès le second disque (une superbe reprise de Tommy James) le groupe trouve une résonance internationale et particulièrement chez nos voisins britons qui en font un petit tube! Cependant le label, essuie quelques problèmes logistiques (un succès trop tôt?) , et le groupe loupe le coche malgré un potentiel évident (comme en témoigne hard to get si dessous!).
Après ce premier épisode en dent de scie, le deuxième album devait consacré nos Rubinoos en stars, avec un tube potentiel immense - i wanna be your boyfriend - ce même morceau qui a du passer dans les oreilles d'une canadienne acnéique quelques années plus tard... cependant, le disque ne rencontre pas son public, et même si le groupe remet le couvert par la suite, c'est en quelque sorte la fin de cette ascension qui malheureusement n'a pas atteint (commercialement) les hauteurs espérées...
the Rubinoos - hard to get
dimanche 1 juillet 2007
40ème anniversaire du Summer of Love

Pour la majorité d'entre vous, c'est désormais les vacances, en d'autres termes l'été, cette période idéale pour réécouter les merveilles de la sunshine pop si tentait qu'il existe une période moins propice à l'écoute de cette musique. Il est donc temps de ressortir vos Beach Boys, Mamas & The Papas, Turtles et autres perles dorées, mais surtout de redécouvrir, sinon de célébrer le rock psychédélique puisque nous fêtons cette année le 40ème anniversaire du Summer of Love. C'est sans conteste l'événement le plus marquant et le plus important des sixties. Comme son nom l'indique, l'été 1967 était celui de l'amour, de la paix, plus largement encore de la liberté mais surtout celui de l'utopie.
C'est alors par milliers que les jeunes et les moins jeunes entreprennent une migration vers le paradis, dont l'épicentre est bien sûr Haight Ashbury, le quartier hippie de San Francisco. Rapidement, mais aussi pour une durée assez courte, la population de la ville augmente d'environ 80 000 personnes. Quoi qu'il ne serait pas tout à fait idiot d'affirmer que cet été a commencé très tôt, dès janvier en fait, puisqu'on sentait déjà quelque chose monter, un truc qui a vraiment explosé avec le festival de Monterey (la meilleure affiche de tous les temps). Cette époque bénie par les dieux du psychédélisme, John Cipollina, Jimi Hendrix, Janis Joplin, Jerry Garcia ou encore Grace Slick était celle du rêve, probablement de l'illusion, mais tout cela n'enlève rien à son intensité, à son caractère si exceptionnel. La consommation de drogue était légion, et participait à l'illusion, mais elle a profondément marqué la musique, et ça c'était bien réel, et c'était vachement bon. La mode de l'époque c'était aussi de porter des fleurs, d'avoir des grands cheveux, un look ultra flashant, de percevoir la musique en tant que couleurs, sans oublier bien sûr, de se tourner vers le mysticisme orientale. Bref, c'est l'histoire d'une contre culture absolument fabuleuse, dont l'ampleur, d'un point de vue musicale est absolument phénoménale. Mais sa portée a été encore plus grande que cela, bouleversant l'art dans sa globalité. On pense bien sûr aux fameuses affiches psychédéliques (Rick Griffin, George Hunter, Wes Wilson, etc.) annonçant tel ou tel concert, mais également au cinéma. Des films comme Easy Rider, Zabriskie Point ou More sont devenus d'énormes classiques et comme tous les classiques ils peuvent plaire à monsieur tout le monde. A côté de cela il y avait bien sûr un cinéma plus underground, aussi plus amateur, et sans doute moins accessible, mais qui mérite vraiment une reconnaissance. Le plus célèbre film underground, c'est bien sûr The Trip, film passionnant parce qu'il permet de saisir l'esprit de l'époque et qu'il fait également office de témoignage. Pour le scénario, c'est peut être un peu léger puisque c'est l'histoire d'un type qui part en voyage. Mais attention, ça n'a rien à voir avec le tourisme. Voilà c'est tout ça le Summer Of Love. Il y avait aussi cette idée de changer le monde, de vivre autrement et il y avait une grosse composante anarchiste. On faisait l'amour, on vivait en communautés, on voulait la paix, la liberté, rien à dire, c'était une belle philosophie. Mais il y a eu le réveil, et c’était tout de suite moins cool, assez brutal d'ailleurs.
Dès l'automne, San Francisco commence à se vider, et petit à petit, les hippies rentrent chez eux. On ne sait pas trop pourquoi mais certains soupçonnent la rentrée des classes et d'autres encore, l'arrivée de la pluie. Plus sérieusement, tout mouvement est fait pour mourir, il n'était donc pas anormal que cette vague perde de sa superbe. C'est donc la fin du mouvement hippie, et plusieurs signes semblent alors le suggérer. D'abord, il s'avère que Manesh Yogi, le copain ou le maître spirituel des Beatles n'est qu’un escroc. Quant à la consommation de drogue elle est de plus en plus sanctionnée et beaucoup d'artistes vont en connaître les conséquences, tant physiques que morales. On peut voir dans l'été de l'amour, l'apogée et la mort du mouvement hippie mais il va s'écouler un certain temps avant que l'on s'aperçoive de l'explosion. Grâce à ce décalage temporel, l'étoile va encore briller une dernière fois à l'occasion du festival de Woodstock. Ce qui va faire prendre conscience de la fin du mouvement, c'est bien sûr l’incident à Altamont mais surtout les morts de Jimi Hendrix, Janis Joplin ou encore Jim Morrison.
Si je n'ai fait référence qu'aux USA, et peut être même uniquement à la Californie, il est bien évident que le Summer of Love à eu un impact mondial et particulièrement au royaume de sa majesté. Mais l'essentiel du phénomène, c'est bien en Californie. J'espère que vous célèbrerez ce 40ème anniversaire du Summer of Love. Sachez qu'à cette occasion, Arte va diffuser pendant deux mois, des documents, des reportages, et même des films sur l'époque bénie des 60's. C'est donc un rendez-vous incontournable pour cet été, et si vous partez quelque part, n'oubliez pas de programmer vos magnétoscopes! Toujours à cette occasion, il va y avoir des expositions un peu partout. Essayez de vous renseigner. Et surtout, Peace & Love! Et puis sinon, allez faire un tour sur le site d'Arte, ils ont fait quelques compilations, pas trop mal d'ailleurs!
Et en cadeau, un bootleg du Quicksilver Messenger Service, une piste de 26 minutes! Bon c'est pas officiel et donc il y a un soufle. Mais c'est pas n'importe quoi! C'est le Quicksilver Messenger Service!