Chaque fois que je vais à Barcelone j'en profite pour faire une après midi de disquaires et à cette occasion j'essaie de ramener du "local" car c'est quand même plus marrant que prendre des disques que je pourrais trouver à Gibert en revenant non? Cette fois ci j'ai ramené 9 disques de groupes espagnols (7 en vinyles) parmi eux ce 45 tours des Odio París, le groupe vient également de sortir un album mais je ne l'ai pas vu en rayon. Le sticker sur la pochette m'a intrigué: shoegaze try if you like TPOBAH ou quelque chose dans le genre... Une fois revenu à la maison j'ai cherché des infos sur l'excellent blog Club Fonograma qui avait l'air d'en dire pas mal de bien donc je me suis laissé tenté. Je dois dire que c'est plutôt une bonne pioche et que le sticker ne mentait pas sur la came. Musicalement le groupe espagnol s'inscrit dans cette indie pop convoquant astucieusement (comprendre sans une révérence exagérée) les 80s (indie pas les nouveaux romantiques heureusement) comme TPOBAH mais aussi pourquoi pas un Crystal Stilts plus pop ou un Triangulo de Amor Bizaro un peu moins en roue libre... En tout cas c'est un très chouette 45 tours dont les deux faces sont aussi bonnes l'une que l'autre,: C'est tout à fait charmant avec de délicieux échanges de voix fille-garçon et des mélodies sucrées mais pas gnangnan. J'espère mettre la main sur l'album lors de ma prochaine descente du coté de la rue de Tallers.
Mon dernier article sur Joe Jackson remonte à décembre 2009, et il était avec le recul un peu expéditif, j'étais alors en plein débroussaillage du britannique. 1 an et demi je pense que je suis toujours en phase de découverte mais j'ai bien mieux potassé les trois premiers LP maintenant, donc je peux vous en parler avec le mérite qui leur est du.
Ma préférence va je pense pour le second I'm the man, assez proche du premier, le troisième étant plus sombre (et aussi moins fun / plus chiant ah ah). Cependant je crois que les chansons sont encore meilleure et représentative du style de Joe Jackson des débuts: l'art de faire de la pop bien troussée contemporaine sans verser dans une prétention chiante mais toujours avec subtilité et cette ouverture sur le monde... OUF ma phrase est un peu longue mais je l'espère un peu compréhensible, en tout cas ce second album est une tuerie! Joe Jackson s'attaque au reggae avec des résultats très valables (le réussi "Geraldine & John"), un exploit que peu de blancs ont réussi (the Ruts, the Clash, ...). Il y a des morceaux uptempo super réussi réussis (on your radio ou i'm the man) qui finalement devraient plaire à des fans de pop punk / mod revival et autres sucreries de l'époque. Et puis il y a le single "it's different for girls" ce morceau me rend littéralement fou, il est fantastique, as-t-on fait souvent d'aussi jolies chansons pop? Elle me fait fondre, ce morceau est génial, j'abuse des superlatifs, mais que peut-on faire quand on est confronté à un tel degrés d'art? La ligne de basse est géniale, les chœurs, la rythmique de batterie (avec l'accentuation faite sur les toms) la guitare... En face B les mecs à l'époque ont mis un autre morceau de l'album: une mauvaise nouvelle pour une bonne... Je préfère évidemment quand il y a un titre inédit, mais friday est aussi un putain de titre et ce single résume merveilleusement bien la réussite complète qu'offre cet album. En fait si je m'écoutais je pourrai décrire les deux tiers du tracklisting car il y a là presque rien de moyen, l'ensemble frôle l'excellence.
En définitive, si vous avez du goût, que vous aimez au hasard XTC, Squeeze, Jam, Elvis Costello, Nick Lowe, bref le haut du panier de la new wave à guitare anglaise (hey les mecs la new wave c'est pas que des zozo faisant mumuses sur des roland jupiter, même si c'est cool aussi) bah ajoutez y Joe Jackson, au moins ses deux premiers LPs qui sont des putains de bons albums, et que trop méconnus car pas assez pures pour les puristes, mais dans ces cas là ils ont tort et risquent de passer à coté d'un vrai grand disque de pop, un des plus beaux de cette période pourtant particulièrement riche.
Sonny est semble-t-il un personnage haut en couleur, il s'est lancé dans la conception de 100 disques de groupes différents, une idée à mi chemin entre la pop music (un lointain écho de "battle of the bands" des Turtles?) et l'art contemporain, en tout cas un concept des plus cool sur le papier. A coté de ça il y a aussi son groupe les Sunsets. Sort ces jours ci son second album le bien-nommé (avec une certaine ironie) Hit After Hit. Le disque est chez Fat Possum: suite (mais pas fin) du tir en rafale de sorties. Enfin pour conclure cette introduction, je dois vous signaler que le gaillard est issu de la prolifique scène de Frisco dont on mentionne les faits d'armes presque toutes les semaines par ici ça vous aidera à situer le bonhomme.
Hit after Hit c'est 11 chansons, dont deux titres instrumentaux. Ils sont gratuits et apportent pas grand chose à l'ensemble ça nous en fait donc plus que neuf pour nous prononcer sur ce disque. Bonne nouvelle les chansons sont super, et font de ce disque une vraie réussite. Sonny and the Sunsets arrivent à sonner à la fois d'une façon très classique (on pense évidemment aux années 60s) et contemporaine, le songwritting est de très bonne tenue, le choix des arrangements à l'économie met en valeur la voix très laidback / relax' de Sonny. J'ai du mal à caser le disque dans un genre précis, ce qui est plutôt une bonne chose, mais ça ne m'aide pas à rédiger ces quelques lignes, en tout cas sachez que c'est pop sans être gnangnan, ça garde un petit coté rock n roll dans l'esprit, et parfois on se rapproche pas mal du garage en gardant toutefois à l'esprit la tonalité très cool et solaire qui émane de Hit after Hit.
L'album s'inscrit en fait assez bien dans ce que propose la scène de SF ces temps ci mais en moins barré que les Oh Sees, moins flamboyant que les Fresh & Onlys, moins sauvage que Ty Segall. Cette somme de moins ne doit pas effrayer, car ce disque déborde de petits tubes en puissance (i wanna do it, girls beware, she plays yoyo with my mind...) qui, s'ils n'ont pas les choix parfois extrêmes en matière de productions des potes n'en gardent pas moins une fraicheur et beaucoup d'élégance. Hit after Hit est très bien, il pourrait plaire au delà des cercles de fanatiques de garage lo-fi. Sa mise en forme un poil plus sobre que celle des petits copains, est loin d'être un défaut quand on a une voix et les chansons qu'il y a ici.
Burger Records est un de mes labels favoris du moment, à peu près toutes leurs sorties sont recommandables (Pizazz, Jail..), elles ne sont jamais parfaites, toujours un peu bancales mais ont du charme, et c'est ce que je cherche le plus dans la musique: des disques attachants à défendre plutôt que des grosses machines impersonnelles prêt à dévaster tout ce qui bouge. Évidemment cette approche me conduit irrémédiablement vers des disques mineurs ou secondaires, mais franchement je m'en fous, je suis pas là pour trouver les classiques de dans 20 ans, je suis là pour m'amuser et me faire surprendre par la musique. Ce disque n'est pas sorti sur Burger, alors pourquoi lancer mon texte là dessus? Le fondateur du label est un des membres des Thee Makeout Party et la musique de son groupe est à l'image de ce qu'il prend plaisir à sortir sur sa structure: de la pop assumée, fraiche, spontanée, un peu naïve, ce qu'il faut.
Play Pretend est sorti en 2008 mais je ne l'ai découvert qu'en 2010, voir 2011, je ne sais plus exactement, c'était en tout cas le dernier exemplaire dispo chez Born Bad, j'ai pas hésité. Ce disque, est tout sauf un classique, mais il n'empêche, des albums comme ça je signe direct. C'est un disque humble, qui contrairement à ce qu'indique le titre, n'est pas pétri de prétentions gratuites au delà d'écrire de jolies chansons pop pleines d'âme et de cœur. La production est sobre, trop probablement pour des gens qui auraient les oreilles habituées aux grosses productions (ces fameuses machines de guerre), le chant n'est pas toujours assuré voir même un peu faux, mais s'y dessinent en trame de très jolies chansons de pop nerveuse mais qui n'abusent ni de l'énergie ni des arrangements cache-misères, pas très loin des excellents Harlem. Probablement que les blasés trouveront cela définitivement trop simple, vu et revu, mais je m'en moque, je n'en suis pas, et je préfère simplement apprécier les choses comme elles viennent et me laisser porter par des disques aussi charmants que celui ci. Ses airs modestes il concentre ce que j'aime en pop, ces mélodies intemporelles, cette fraicheur et spontanéité premier degrés qui ne s'encombre pas de poses gratuites.
Aux dernières nouvelles le groupe devrait sortir un 45 tours sur le label autrichien Bachelor ce qui serait une excellente nouvelle, en esperant avoir le droit à une seconde salve de chansons aussi enthousiasmantes que "wreckless epic" "too easy to love you" ou "pauline" ...
Les Vaccines ont été décrétés par le NME "sauveurs du rock", un titre autre fois dévolu à des formations comme les Libertines, les Strokes, les White Stripes ou Franz Ferdinand. C'est une mention bien lourde à porter pour un groupe qui avant sa signature chez une major (columbia) n'avait qu'un single dans les pattes: le ramonesque (et très chouette) wreckin' bar qui ouvre d'ailleurs ce disque. Cependant les Vaccines ne semblent pas forcément effrayer par la tâche le titre de leur album est "un pied de nez" à cette hype qui les entoure "what did you expect from the vaccines?", c'est aussi la question à laquelle je compte répondre aujourd'hui, et c'est pourquoi j'ai décidé de parler de ce disque dont la couverture médiatique ne nécessite pas forcément un soutient supplémentaire d'un petit blog modeste comme le nôtre.
Pour apprécier ce disque à sa juste valeur, que ce soit en bien ou en mal d'ailleurs, il faut arriver à se détacher de toute cette pression médiatique qui selon ses inclinaisons personnelles (méfiance / confiance) va faire pencher la balance sans réellement avoir pris le temps d'écouter, la pire des choses à faire aux Vaccines. Pour ma part je serais plutôt du coté des "méfiants", je suis toujours un peu suspect quand on me vend un groupe avec autant de superlatifs... Ma première réaction a donc été de rejeter en bloc ce groupe, notamment parce que je trouve le single "post break up sex" assez naze même si tout le monde semble l'adorer. Pour moi c'est juste un morceau moyen de rock indé circa 2006 comme on en faisait des centaines il y a 5 ans. J'attends autre chose de 2011 en tout cas, tellement de choses se sont passés depuis Franz Ferdinand, même si je continue de les adorer (je ne renie rien de ce que j'ai pu écouter depuis que le virus de la musique m'a pris, tous ces choix m'ont construit). Très franchement si un groupe comme Pete and the Pirates ou les Cribs avaient pondu un "post break up sex" en auriez vous fait un single "génial" ou simplement un honnête morceau d'album?
Mais bon comme je suis un pervers, j'ai écouté d'autres titres du groupe, et en particulier "wreckin' bar" que je mentionnais dans mon introduction, et là tout de suite c'est plus ma came: moins de 2 minutes, pop punk à la Ramones avec une petite touche noisy pour épicé le truc, plutôt cool à défaut d'être super original y compris dans le contexte actuel (des groupes qui font du Ramones de bonne qualité on secoue un arbre et 30 en tombe en deux minutes). Bref une fois convaincu de laisser une chance à ses Vaccines, j'ai écouté l'album, une dizaine de fois, histoire de me faire une idée "à froid" du disque. C'est un album honnête, avec des ritournelles pop bien senties quoi qu'assez peu composées. Je suis assez de l'avis d' Eric de Planetgong en fait, on dirait que les Vaccines jouent rapidement pour cacher une certaine faiblesse de composition. Qu'on soit clair j'adore la simplicité en pop, c'est un truc que je valorise beaucoup, mais avec les Vaccines la limite avec le simplisme est parfois franchi, ils s'en sortent par une pirouette en bricolant de chouettes arrangements vocaux à base de "ouhou" débiles mais super addictifs. En fait à part deux trois morceaux que je trouve vraiment foirés comme le passablement insupportable "a lack of understanding" d'une banalité sans nom ce disque tient assez bien la route et il y a quelques chansons bien troussées, bref un honnête disque. J'apprécie les petites références "girls group" elles sont assez finement réalisées et apportent un peu d'originalité dans un disque qui pourrait tomber un peu trop dans la pop noisy ramonesque générique (du sous-Soup Dragons ou Primitives en quelque sorte? en sachant que j'adore ces deux groupes).
Le fait que je reconnaisse que ce disque est pas si mal que ça ne veut pas pour autant dire que je crois que les Vaccines sont les sauveurs du rock, c'est un titre bien trop lourd à porter pour eux. Ils sont trop légers pour ça, dans le mauvais sens du terme, et puis je sais pas, j'ai quand même un peu de mal à avoir de la sympathie pour eux, à m'impliquer dans ce qu'ils font, peut être que je suis trop vieux ou que je me fais avoir par mes démons de "rejet facile" d'un buzz médiatique, mais pour moi ce disque manque somme toute de charme. Je n'arrive pas à m'impliquer dedans et à avoir envi de le défendre, sans pour autant que je cris au scandale parce que certaines chansons sont très chouettes. Si les anglais se cherchent un sauveur, il ne manque pas de jolies formations bien plus intéressantes, ne serait que Yuck dont le premier album comporte pour moi un vrai grand single pop: georgia, je finis là dessus histoire de dire qu'autre chose est possible que les Vaccines même s'ils ne sont pas mauvais du tout. Dans tous les cas allez écouter le disque et faites vous votre propre opinion.
Rain Parade est un de mes groupes favoris 80s je pense. J'avais déjà eu l'occasion d'évoquer leur premier album sur ces pages il y a quelque temps, c'est pour moi un des grands disques de cette décennie là. You are my Friend est sortie deux ans plus tard sous forme de single et d'ep, c'est un titre magnifique dans la lignée de cet album. On reconnaît toujours ce son de guitare typiquement jangly transposé aux années 80, accompagnant une très belle chanson. Un superbe single dont l'artwork est signé Phil Smee plus connu comme étant l'inventeur du terme freakbeat!
Les Hex Dispensers sont une formation d'Austin Texas, qui existe maintenant depuis 5 ans, ils ont fait deux albums, leur dernier en date il y a deux ans, sorti par Douchemaster (White Wires, Bad Sports, Half Rats, Crusaders of Love...) & Alien Snatch (Love Boat, Wheels on Fire, Vermillion Sands...). Ce 45 tours est sorti en 2010 et je l'ai découvert en écoutant un peu au pif les sorties de Trouble In Mind sur leur site. La face A est un titre lent, un peu bluesy et rugueux mais en gardant une touche pop, il est vraiment très réussi. J'aime un peu moins la B qui est moins originale, mais elle est plus nerveuse et plutôt pas mal.
Les Cute Lepers reviennent en ce début 2011 avec un troisième album intitulé Adventure Time, seulement un an après la précédente livraison, 3 albums en moins de 4 ans et une flopée de singles, le groupe ne perd pas son temps.
Adventure Time ne sera pas l'album de la maturité, non nos Mignons Lepreux ont décidé de rester bloquer quelque part entre 16 et 25 ans. Leur punk 77 est toujours aussi direct, sucré et terriblement pop, pas de révolution majeure à signaler dans leur musique donc. Les Cute Lepers naviguent dans cette lignée tracée par les deux précédents quelques part entre les glorieux ainés (Buzzcocks, Boys, Ramones, Undertones) et les jeunes pousses des années 2000 (Exploding Hearts, Powerchords, Clorox Girls, Cococoma), avec toujours ces chœurs féminins, petite touche unique de la formation.
Niveau compositions c'est toujours aussi bien fichu avec la dose de guitares tranchantes qui rentrent dans le bide, de riffs saignants, de refrains à reprendre tous ensemble, de mélodies pop accrocheuses... Bref du vu et revu mais très bien fait même si ça manque de variété et d'un peu de nouveauté par rapport aux précédentes livraisons. L'album dans son ensemble tient très bien la route, on les préfère cependant quand ils sont un peu moins en pilote automatique et qu'ils osent sortir d'un schéma parfois trop bien fait pour nous captiver tout du long. Un album chouette, mais pas décisif, comme je suis assez fan du genre ça me suffit, mais pas sûr qu'un 4ème album de la même teneur me tienne en halène.
Néanmoins je vous invite tous à aller à leurs concerts, car oui les Cute Lepers sont en tournée en France en ce moment, notamment ce soir à la Java (Paris), et ça devrait être cool.
J'ai la chance de ne pas travailler le vendredi, cette journée est donc souvent dévolue à un de mes grands vices dans la vie: faire les disquaires. Avec Adrien on en a fait 6 cette fois là: gibert, silly melody, rough trade, pop culture, born bad & le silence de la rue, autant dire une demi journée bien remplie et épuisante! Le vendredi, est certes le jour du poisson dans la plupart des cantines de France - un lointain écho de religion chrétienne - mais aussi celui des arrivages de nouveautés dans certaines boutiques et en particulier Pop Culture, une autre forme de religion en quelque sorte, celle de la musique pop!
Dans le lot se trouvait un single des Terry Malts chez Slumberland. Ce groupe est inconnu de mes services et apparemment ils sont de San Francisco, une destination que l'on retrouve décidément beaucoup ici (Wrong Words, Fresh & Onlys, bientôt Sunny and the Sunsets). Je n'avais pas non plus repéré le single dans les sorties slumberland, mais bon je suis curieux de nature, et ce label est un gage de qualité. Donc Fred balance le 45 sur la platine, la face A ne m'emballe pas plus que ça, mais on écoute quand même la face B et je dois dire que c'est bien plus ma came, les deux morceaux sont très bons. "Distracted" est un titre à la production assez lo-fi avec une guitare fuzz bien crados, mais l'esprit est très indie pop (voir powerpop) avec des harmonies vocales qui me rappellerait presque les Beach Boys, c'est un morceau charmant. Du coup je suis curieux de savoir ce que nous réserve ces Terry Malts dont j'ignorais l'existence il y a encore une semaine.
Il y a un an et quelques j'étais à la Cantine de Belleville pour voir les Last Rapes of Mr Teach (interview sur le blog) en concert, en première partie un groupe de Bordeaux: les Strange Hands. Ils m'ont fait une très forte impression ce soir là, et si vous voulez faire une idée de leur son en live, un petit tour du coté de youtube. Je suis super content de pouvoir les interviewer aujourd'hui car incontestablement les Strange Hands sont une des formations les plus cool de notre pays en matière de garage. Je leur ai envoyé une série de questions par e-mail, à laquelle Lucas a très gentiment accepté de me répondre! Pour les franciliens sachez qu'ils seront à Paris début juillet, et puis aussi un peu partout en France puisqu'ils font une tournée dans plusieurs pays européens.
Pouvez vous nous présentez Strange Hands? Depuis quand existez vous? comment vous vous êtes formés?
On a commencé Strange Hands en été 2008 avec Victor et Melvyn. Au départ je faisais de la musique dans mon coin, puis avec Melvyn, et peu de temps après on a voulu faire un truc concret, c'est là où Victor est intervenu haha. On a commencé à faire des morceaux avec orgue, guitare, batterie puis ça a vite évolué 12 cordes, guitare, batterie. Depuis on utilise les deux formations...
Vous utilisez pas mal de 12 cordes, ce qui n'est pas très courant, cela représente-t-il quelque chose de particulier pour vous? J'ai choppé une vox Teardrop 12 cordes en Angleterre au début de Strange Hands. C'est vrai qu'on l'utilise pas mal, on trouve qu'elle apporte beaucoup à nos morceaux, il y a un fort côté psyché qui s'en dégage. Melvyn lui s'est choppé une 12 cordes aussi, une Danelectro Bouzouki... Il est pas mal oriental comme mec.
Quelles sont vos influences? Au niveau musique je crois que je suis le plus autiste de tous. J'écoute beaucoup de Sixties, Psyché obscure. J'arrive à m'en détacher en écoutant du "garage actuel" mais je retombe toujours dans ce cercle vicieux ahah. Melvyn et Victor sont un peu plus éclectiques, Victor est plus musique tropicale par exemple...
Vous avez sorti votre premier 45 tours il y a pas très longtemps sur un label néerlandais, quels sont vos retours? Que cela représente-il pour vous? On a eu pas mal de bonnes retombées par rapport à Dead Frozen Deer, ce qui est plutôt une bonne nouvelle pour un premier 45 ! De plus c'était vraiment cool de sortir ça sur un Label comme A FISTFUL OF RECORDS car c'est un bon label garage, Movie star junkies, Black Time , Sex Beet...
Il y a-t-il des formations françaises ou internationales dont vous vous sentez proches? On tourne beaucoup avec nos potes des Last Rapes,/Le Pécheur.On les a rencontré il y a environ 2 ans. À l'époque on avait un autre groupe qui s'appelait "Holy Armpits" dans lequel je jouais avec Melvyn. Il y avait aussi Arthur et Romain de JC Satàn. On tournait en Italie quand on s'est retrouvés avec 2 où 3 day off dans un blède appelé LUCERA, la ville la plus flippante mais surtout la plus déserte qu'on n'ait jamais vu ! On est juste restés enfermés pendant 3 jours à boire des cubis de 5L de lambrusco à 6 dans un 10m2 sans fenêtre. À la fin on devenait vraiment tarés et je pense que ça rapproche !
Avez-vous le sentiment qu'il y a une scène à Bordeaux? Il y a toujours eu une grosse scène garage à Bordeaux. Elle évolue constamment, il y a toujours de nouveaux groupes et souvent avec les mêmes personnes. Bordeaux est une ville pas mal consanguine en fait !
Des concerts de prévus? Quels sont vos projets? Notre prochaine tournée se passera en Europe en juillet. On fait : France, Belgique, Hollande, Allemagne, Pologne, Hongrie, Croatie et Italie ! On tournera avec nos potes de Regal qui sont aussi une formation qui découle des Last rapes/Pécheur hahaha...
Comme je le mentionnais récemment, les sorties powerpop ne manquent pas ces temps ci ce qui évidemment me ravit, surtout quand elles sont aussi cool que ce nouvel EP des canadiens Mother's Children intitulé "are you tough enough?" sur le label album Taken by Surprise. Ce format court s'inscrit dans la droite continuité de l'album sorti l'année dernière chez Deranged, ça va à fond la caisse avec des gros riffs saignants mais sans laisser les mélodies sur le bas coté. Si le groupe connaît ses classiques (on pense aux Raspberries parfois même aux Who sur les choeurs par exemple) les Mother's Children savent surtout écrire de vraies (bonnes) chansons, et ça fait toujours la différence. Il n'y a aucun morceaux à jeter sur les 6 même si j'ai mes petites préférences pour "are you tough enough" "sue doesn't live here anymore" "what you're problem" ou "messin' around". Un très bel EP qui espérons le fera connaître un peu plus cette très belle formation d'Ottawa.
Le Kid et les Marinellis est une formation canadienne actuelle. Ils n'ont à ce jour sorti qu'un seul 45 tours, sur le label Telephone Explosion (Ty Segall, Demon's Claws, Puberty...) de Toronto, on trouve cependant d'autres titres en écoute ici et là, notamment deux clips, plutôt cool. "T'es pas d'ici" en face A est un titre garage musclé, ça évoque un Dutronc sous stéroïde, ou pourquoi pas les Lutins avec 4-5 ans de plus, c'est un titre nerveux et énergique, plutôt bien balancé et maitrisé. J'ai cependant une petite préférence pour la face B "Camille" à l'ambiance nettement plus psychédélique qui m'évoque "un éléphant me regarde" d'Antoine, probablement à cause du sitar et du coté plus parlé que chanté. Dans l'ensemble un très bon 45 tours en tout cas que vous pouvez vous procurer sur le site du label, ou bien dans différent mail orders européens (j'ai trouvé le mien sur celui de P Trash). Le Kid et les Marinellis - Camille
Salut les copains, une éternité que je ne vous avais pas écrit un article. Bon là, c'est pour vous dire de vous jeter sur le nouveau morceau de nos bons copains de Fair Ohs (interview), Everything Is Dancing, qui défonce tout simplement et je ne vous parle du clip que je leur envie carrément. Que dois-je dire sur Fair Ohs ? Bon vous le savez on les cite souvent ici, on les a interviewé, on les as fait jouer à Paris, c'est dire si nous sommes attachés à ce groupe, et il le mérite. Influences afro et tropicales, un chanteur francophone à l'humour décapant (qui vient d'ailleurs de lancer son label Dream Beaches... dont je vous parle très bientôt), un bassiste adepte des cassettes et des bons groupes (Matt !) et Joe à la batterie lui aussi charmant, qui vous l'aurez peut-être noté (en fait sûrement pas) est également batteur du nouveau projet de Rory Attwell (ex Kasms, Ratt:att:agg dont Matt et Joe faisaient parti, Test Icicles) Warm Brains qui est plutôt cool et dont je vous conseille le single sorti chez Marshall Teller récemment.
Alors ruez vous sur ce tweet single, ce clip et évidemment acheter le vinyle, acheter, acheter... c'est mieux que Mélanie Laurent non ?
Hey my friends, it has been a while without writing you a small article, I let all the work to my beloved Alex Twist, I'm a bad brother I guess. Anyway, It's time to listen (and -freely- download) the new single by our lovely friends from FAIR OHS... As you may guess now, we simply love them... They are actually one of the most interesting and talented band in the UK at the moment, but also some of the nicest people I ever met in the music business... So, enjoy this great great song, buy their album, full stop.
Pour télécharger le morceau et pré-commander l'album : FAIROHS.COM