vendredi 28 septembre 2012

Terrier - EP (2012)

Parfois je découvre des trucs en trainant sur twitter, un re-tweet d'un label espagnol que je suis (et dont j'ai chroniqué un 45 tours récemment: Coach Station Reunion) m'amène à écouter ces Terrier. Une demi-heure plus tard je commande le 45 T et leur cassette, et une dizaine de jours plus tard (aujourd'hui donc) ils sont dans ma boite aux lettre. Internet dans toute sa splendeur! En tout cas un des bons aspects de cette chose qui a changé nos vies sans non plus avoir tout le temps réinventé la roue.

Voici donc des espagnols, et ils chantent principalement dans leur langue! En effet 3 des 4 morceaux sont en espagnol / castillan (choisissez le terme qui vous convient le mieux), et c'est très appréciable les groupes qui chantent dans leur langue non? Bon évidemment si c'était nul je vous en parlerai pas, et ça tombe bien c'est un chouette EP (en vinyle chez Sonido Muchacho, et en k7 auto-éditée par le groupe), en particulier la Face A est vraiment très bien.

Musicalement j'aurais du mal à vous décrire le truc, disons que c'est de l'indie-pop un peu lo-fi mais pas trop crade, un peu bancale mais attachante, avec des voix filles/garçons. Je suis très client de "Benidorm" et "Fuera de Aqui", et la face B sans être aussi bien ficelée a aussi son charme et fait de l'ensemble un ensemble que je vous recommande vraiment!



achat vinyle / achat K7

mercredi 26 septembre 2012

Night Beats / TRMRS - Split (2012)


Alors que nous venons d'apprendre la venue de Night Beats en France (Hourra !), à Paris le même jour que Ty Segall (moins hourra), c'est peut-être l'occasion de revenir sur leur seule sortie cette année : un sympathique split single avec un autre groupe ricain qu'on aime beaucoup (mais un peu moins) TRMRS (prononcer Tremors pour les têtes de noeud). Mais c'est une surprise le meilleur des deux morceaux, et de loin, est celui du TRMRS, qui dans un style assez similaire à Night Beats, ce qui n'était pas le cas de leur album, pousse les expérimentations garage rock nonchalantes sous acide un peu plus loin que ces derniers. Good Time Blues commence comme un morceau des Black Lips joué au ralenti, puis s'envole d'un coup, laissant la lenteur aux neurasténiques et balançant les saturations lo-fi avec vigueur et puissance; ça se finit sur un passage presque "tropical" que n'aurait certainement pas renié les copains Fair Ohs, marrant quoi. La A occupée par Messiah de Night Beats est juste bien, les rythmiques campent un peu sur leurs acquis et paressent en cours, peut mieux faire. Au final, un split single pour les fans et pour la collec, cool mais pas indispensable.


C'est sorti chez Volcom/Ressurection mais ça se trouvera sûrement au concert, sinon bonne chance sur internet, à chaque fois que je l'ai vu, les frais de ports étaient scandaleux.

lundi 24 septembre 2012

Jacco Gardner - Where Will You Go (2012)


Allongé sur votre lit, le vinyle crépite, les yeux rougis et mi-clos, le palpitant ralentissant vous plonge progressivement vers un état de quasi-sommeil paradoxal éveillé et béat, c'est l'ambiance dans laquelle vous met ce sublime second single de Jacco Gardner. Si le psychédélisme noir rincé au whisky et aux Spacemen 3 à la Cosmonauts, Night Beats, Black Angels est plutôt monnaie courante depuis quelques années, une  intarissable nouvelle génération de chevelus est en train de faire son nid dans un psyché plus ouvertement kaléidoscopique, ensoleillé, pop et baroque à l'instar de The Sufis, Allah-Las, Paperhead, The Spyrals ou autres Resonars. C'est également cas de ce petit hollandais, digne héritier d'une grande tradition psychédélique néerlandaise (Boudewijn De Groot, Dragonfly, Q65...) et internationale, on pense à The Zombies (particulièrement sur la b-side Summer's Game), Love, Donovan et Syd Barrett bien sûr. Chez RPUT, on lui prédit un avenir radieux, car dépassant l'imitation, il adapte le patrimoine de ses ainés avec singularité, aisance et évidence. Sa signature sur le formidable label étasunien Trouble In Mind devrait lui ouvrir des portes. Nous, nous sommes déjà prêt à lui ouvrir nos oreilles et nos cœurs.

Le 45 tours se trouve sur Trouble In Mind et vérifiez également à Born Bad et Pop Culture qui reçoivent régulièrement du Trouble In Mind.



samedi 22 septembre 2012

Holograms - Holograms (2012)


L'autre fois quand je vous parlais de Synthetic ID, je le mettais en parallèle avec le meilleur disque post-punk de 2011, celui de Rank Xerox (dont on vous reparlera très bientôt, via le side-project Rat Columns), et bien on pourrait également faire un parallèle à la con entre Holograms et l'autre disque post-punk de 2011, celui d'Iceage, car ils viennent tout les deux de la Scandinavie et qu'ils font ce genre de musique et qu'ils le même genre de noms de morceaux bizarres (Sweden's Pride – White Rune, on aime les références locales voyez). Sauf qu'Holograms est un groupe beaucoup plus orthodoxe voir conformiste qu'Iceage. Alors que ces derniers faisaient des chansons sans queue ni tête, souvent sans refrain, Holograms sont dans un format chanson plus traditionnel. 

Malgré les accents punk 77 à la Richard Hell & The Voidoids de la voix, le groupe suédois vire parfois un peu indie rock "à la 2008", et c'est bien là le seul vrai GROS reproche que je fais au disque, en dehors d'être parfois un peu indigeste. Ce sont ces morceaux qu'on a entendu 100 000 fois dans le revival rock 2004-2009 anglais, chez Franz Ferdinand, Bloc Party, Foals, Neils Children tout ça et que je ne peux vraiment plus supporté (je réécoute avec plaisir les bons disques de l'époque, mais je n'arrive pas à donner de chances aux nouveaux), c'est le cas des médiocres Orpheo, Apostate, You Are Ancient, dans le genre seul Fever fait très bonne figure... Ce côté indé gâche un peu le propos du disque, qui a mon avis aurait gagné à être plus radical, plus volontairement punk, car avec des morceaux comme Monolith (le plus Iceage-ien), Chasing My Mind, Stress et surtout ABC City, concurrent sérieux au morceau de l'année, il y avait une énergie ébouriffante et d'une rare puissance.

Au final, les deux tiers des morceaux de l'album défoncent et quand ils défoncent, c'est vraiment le truc qui vous prend à la gorge, vous saigne et vous laisse sur le côté agonisant. Alors dîtes non à la tempérance Indé faisandée, soyons sauvage mes amis !

C'est sorti chez Captured Tracks (toujours dans les bons coups eux !) et ça doit donc se trouver partout : Gibert, Pop Culture, Ground Zero... vous avez le choix ! 


vendredi 21 septembre 2012

King Tuff - s/t (2012)

Avant hier était publié la chronique du premier LP par Etienne et programmé le concert au point FMR de King Tuff. La salle n'était pas pleine, loin de là mais les gens présents se sont amusés comme des petits fous et ont pu apprécié un super groupe de scène. Ce second album sans titre est sorti un peu avant l'été et s'est vite imposé comme un de mes albums favoris de la saison et même de la première moité de l'année.

L'album s'ouvre sur Anthem et un gros riff bien velu,  là on sait déjà qu'on va s'en prendre pas mal dans la tronche, la suite du programme le confirme d'ailleurs bien que s/t alterne assez intelligemment entre balades (swamp of love, stupid superstar) et morceaux plus énergiques (le déjà mentionné anthem ou bad thing). Le son concocté par Bobby Harlow (déjà aperçu derrière les manettes sur le super album des Pizazz et bien sûr membre des mythiques The Go) est puissant, très 70s mais pas non plus trop cliché, il met en valeur avec le soin qu'il faut les compositions de Tuff , bourrin quand il faut, et plus subtile à l'occasion, l'orientation générale est assez roots, on sent l'enregistrement analogique sans fioriture ou quelque chose s'en approchant.

Au delà du son, l'ensemble du disque est marqué par cette tonalité 70s, mais pour autant l'intéressé n'a pas fait ça pour se donner un genre mais par goût. Le disque respire de sincérité, ça le rend plus puissant et attachant.  Bien sûr il y a quelques temps faible mais l'ensemble provoque une sorte de rush de plaisir simple, en deux trois mesures on est attrapé et on a pas envie de se faire lâcher, c'est un sentiment assez difficile à décrire mais en gros ce disque me fout la patate , me met en joie et me donne envie de sauter dans tous les sens. Il va chercher du coté de la powerpop 70s (comme mentionnait Etienne Cheap Trick et Big Star mais aussi pourquoi pas les Raspberries, Artful Dodgers ou même les Romantics), du glam (les intonations bolan-iennes de swamp of love), c'est un peu trop gras et pas très équilibré (beaucoup de sucre) mais c'est honnête, franc du collier et sacrément attachant. Par certains aspect ce disque sonne comme un cheeseburger et un coca-cola bien fais, un truc simple et sans prétention, pas très raffiné mais qui fait un bien fou et réconforte. Ce disque a plus de chances de vous redonner le morale qu'un tube complet de vitamine C.

Parmi mes morceaux favoris citons "baby just break", je suis amoureux de la construction du morceau, un espèce de crescendo qui fait monter la pression et ensuite l'explosion...ça donne envie de se lâcher à fond et de danser comme un possédé! Il y a aussi "bad thing", hymne powerpop pour les temps de crise, un truc en mode "poing dans ta gueule" suivi d'un bisous sur le front. Les deux balades "stupid superstar" et "swamp of love" sont aussi des belles réussites, la première pourrait presque figuré sur un TFC peut être à cause de ses accents Big Star (je pense à "back of car" ne me demandez pas pourquoi...), la seconde est une merveille, elle donne envie d'attraper ses potes par les épaules et de chanter tous ensembles en cœur, un truc viril mais sensible en somme...La construction du morceau est également brillante, tout comme la production appuyant là où il faut quand il faut. 

J'aurais du mal à faire de s/t un disque définitif, il est trop imparfait pour cela, mais cela le rend d'autant plus attachant, c'est un disque marrant, pour s'éclater, ne pas penser aux lendemains, se laisser aller à être soit, bref un peu ma définition idéale du rock n roll en tout cas ce que j'aime dans cette musique qui égaie mes journées depuis des années.



achat:
amazon (fr) /  chez ton disquaire favori

mardi 18 septembre 2012

King Tuff - Was Dead (2009)


Les grincheux et pointilleux viendront me dire, hey mais le Was Dead date de 2007, oui oui vous avez raison, si on parle du CDR introuvable et auto-produit c'est effectivement le cas. Mais parlons-ici du fait qu'il est sorti en 2009... Ce qui au final fait une paye non ? 3 ans, à l'époque j'écoutais encore Bombay Bicycle Club, c'est un exemple pris au hasard, non pas que c'était complètement pourri loin de là, le premier album était bien (après par contre....) mais c'est pour illustrer qu'en gros, à quelques exceptions près (les Black Lips, Smith Westerns -ceux par qui tout est parti pour moi-, Reatard et quelques autres trucs In The Red), je n'étais pas trop là dedans, mais je crois que c'est le cas de beaucoup d'entre-nous non ? Non seulement parce que ça traversait difficilement l'atlantique et aussi parce qu'à part quelques acharnés de Born Bad, les trucs lo-fi garage était complètement introuvable et il semblerait que la blogosphère en était moins friande qu'aujourd'hui. Tout ça pour dire "putain 2009 DEJA ?!".

Et oui en 2009, Kyle Thomas avant d'être dans Happy Birthday sortait un album d'un rock garage sale, virant power pop, glam(ouze, dédicace à Alex) et rock à papa-cool. Le tout était enregistré avec les pieds à la maison (pendant que les mains tenait un gros burger -records- et un joint ?), ce qui s'entend, même sur le vinyle. L'album ressemble beaucoup au dernier en fait, en plus intuitif, plus cochon et direct, ça ressemble parfois (un peu trop) à du Cheap Trick qui reprend Big Star (Lady). Mais le tuffy a de la ressource, il contient notamment ce qui est son meilleur morceau à ce jour, le génial Sun Medaillon, tube d'une incroyable immédiateté, tout le savoir faire du bonhomme y est, le charisme vocal, qui fait qu'on sait qu'on a le droit à une sorte de personnage un peu déjanté (à posteriori, impression confirmée lors du concert d'Happy Birthday à la Flèche d'Or en 2010), le riff catchy et les paroles mémorisables. Was Dead contient quelques autres tubes : Connection, Dancing On You, Freak When I'm Dead (avec son petit côté Psych à la White Fence) et le génial Kind Of Guy dont j'adore chanter les paroles sous la douche (je vous laisse imaginer).  Mais, l'album a quelques longueurs également, 13 morceaux c'est beaucoup, ça fait presque 40min, une face le matin avant d'aller bosser c'est génial, tout l'album à la suite dans les écouteurs sur le chemin ça lasse un peu. Je pense que sans Stone Fox et Animal et avec un son un peu moins plat, l'album frôlait la perfection.

Ouai ouai, j'en ai un customisé Hibou !

D'une manière générale, alors qu'Alex s'attèle au sans titre, malgré mes quelques reproches formulés ici, j'ai une nette préférence pour Was Dead, qui est un excellent disque. Et puis Sun Medaillon quoi... Je pourrais l'écouter des jours entiers, c'est d'ailleurs ce que je fais et c'est depuis que j'ai le disque un indétrônable de mes DJ sets pop.


King Tuff - Sun Medallion


King Tuff - Freak When I'm Dead

Pour l'acheter... euh ebay ? Discogs ? Il sera sûrement ré-éditer en vinyle et cassette chez Burger Records dans un futur proche (dont ils auraient apparemment fait 5 ou 6 "pressages" soit selon les quantités habituelles entre 1 000 et 3 000, pour une cassette ça doit être un record). Il me semble avoir une cassette chez Pop Culture, mais j'en suis pas sûr. 

lundi 17 septembre 2012

The Toms - s/t (1979)

Il y a bien longtemps que je ne vous ai pas embêtés avec un peu de powerpop non? Parlons donc un peu de ce super disque des Toms sorti en 1979 et plutôt difficile à dégoter en pressage original, heureusement il existe une réédition pour le commun des mortels qui fait actuellement mon bonheur.

Derrière ce nom de groupe se cache en fait un mec tout seul: Tom Marolda, ce dernier se dédouble par la magie de la technologie en jouant de tous les instruments (vive le multipiste) en Toms de la même manière qu'un Todd Rundgren, Emitt Rhodes ou plus récemment les Resonars. Il y aurait beaucoup à dire sur les disques enregistrés à la maison , mais cela dépasse la cadre de cette modeste chronique. 

En 12 Morceaux les Toms envoient une powerpop de première bourre sous forte influence Beatles passée à la moulinette New Wave. Le son est résolument contemporain (de 1979) mais impossible de ne pas ressentir le souffle chaud du Fab Four sur ces chansons très réussies. Ce croisement entre le coté sec et anguleux de la new wave avec la douceur pop des liverpuldiens fonctionne très bien, le disque est ultra cool et sonne moins comme un pastiche des Beatles que d'autres disques de la même époque (coucou les Pleasers et les Poppees! je vous aime bien quand même les mecs) y compris d'ailleurs le Deface the Music d'Utopia (AKA Todd Rundgren) malgré ses sonorités très marquées 80s *. 

Je pense que je pourrais vous détaillez tout cela titre par titre, mais ce serait faire de l'ombre à un disque d'une grande cohérence et qui ne souffre pas vraiment de temps faible. Les titres plus uptempo succèdent aux morceaux moins enlevés mais tout aussi réussis. Il est très équilibré et se place dans du coté des très bons albums de powerpop de l'époque même si évidemment il ne boxe pas dans la même catégorie que le premier The Beat, l'EP des Nerves ou Present Tense des Shoes qui constituent quelques uns des disques de mon panthéon personnel dans le genre. Quoiqu'il en soit voilà un disque qui peut plaire à bon nombre de curieux, au delà même du cercle restreint des fanatiques de powerpop, car si ces derniers seront aux anges, la qualité générale est telle qu'il serait dommage de ne pas y jeter une oreille.


The Toms - Better Than Anyone Else

* pour les curieux je me suis amusé à réaliser une playlist sur ce sujet pour le site Topito, et sinon mon pote Infrason a concocté un sujet similaire sur son blog.

jeudi 13 septembre 2012

Coach Station Reunion - Eli EP (2012)

Après ce tir groupé d'Etienne, je reviens aux affaires avec ce charmant EP de l'espagnol Xavi Rosés sous le nom de Coach Station Reunion emprunté aux Field Mice sorti sur le micro-label artisanal Discos de Kirlian.

Chaque année je vais du coté de Barcelone, si je me lasse parfois des journées de plage, je ne manque sous aucun prétexte mon expédition en train dans les disquaires de la carrer de Tallers. Cet été j'ai prévu le coup en y allant deux fois, la première pour le repérage et acheter ce que je voulais (la dernière "sensacional soul" ou l'album d'Odio Paris en vinyle), la seconde pour compléter avec les éventuelles découvertes. Je crois que la plus jolies d'entre elles est ce très cool EP.

L'objet est artisanal, la pochette pliée en trois permet de laisser découvrir le disque et son numéro (le 230/300 pour moi) ainsi qu'une petite pochette plastique contenant un bon mp3, une carte de visite du label et surtout un petit texte introductif sur l'artiste et pourquoi le label avait choisi de faire ce disque, une excellente idée. Autant dire que j'ai été emballé par la présentation générale, une façon très intelligente de faire des objets avec une dimension personnelle. 

"I'll find out tomorrow" et "A matter of time"  m'ont particulièrement plu. L'EP propose une indie-pop délicate faite avec amour. On pense à la pop écossaise d'Orange Juice ou Aztec Camera pour les guitares légèrement jazzy, elles donnent envie de se poser dans un parc au soleil et mater les gens qui passent en discutant de tout et rien. Les synthés aux couleurs 80s évoquent The Wake et peut être encore plus Craft Spells. L'ensemble est réjouissant, plein de promesse, il serait un compagnon idéal d'un été indien qui se fait désirer ces temps-ci du coté de Paris, malgré le superbe week end dernier. 







samedi 8 septembre 2012

Synthetic ID - S/T EP (2012)


L'année dernière, on s'était déchaîné grâce Rank/Xerox, l'un des meilleurs disques post-punk qui nous avait été donné d'entendre depuis longtemps, il surpassait même largement l'excellent album d'Iceage, c'est dire. Cette année, une autre bombasse nous vient direct de la Bay Area (qui ne cessera jamais de nous surprendre) : Synthetic ID. Leur premier et seul EP à ce jour, d'abord auto-produit en cassette est désormais disponible en vinyle sorti par le label Cut The Cord That. Six minutes de musique en tout et pour tout mais une sacrée décharge d'adrénaline dans la gueule. Le son est d'ailleurs assez proche de ce que fait Rank/Xerox (notamment White Walls), c'est souvent approximatif (souvenez-vous la formidable cassette split avec Grass Widow)et le chant en particulier mais le disque est d'une rare intuition et énergie, en particulier le troisième morceau et ''b'' side, Throwaway, un tube en puissance ! Encore un disque qui risque de figurer à une place flatteuse dans notre top single de fin d'année et surtout un vrai espoir pour ce groupe dont c'est le tout premier disque. Vivement la suite !

Apparemment le disque est sold out sur le site du label, mais il me semble qu'il en reste sûrement à Born Bad et probablement Pop Culture. Il y en a eu 500 exemplaires, alors ça doit se trouver si on cherche un peu. Par contre, la cassette originale ça me semble tendu. Mais pour vous défoulez en attendant, le groupe a eu l'excellente idée de le mettre en téléchargement gratuit sur son Bandcamp, Fat !

jeudi 6 septembre 2012

Fear Of Men - Green Sea (2012)

Allez encore un single de Sex Beet, en plus celui ci vient d'un groupe qu'on aime beaucoup beaucoup beaucoup (oui trois fois rien que ça, rassurez-vous, j'ai failli mis mettre « croque-love »), Fear Of Men. Ce n'est pas un hasard si je les ai interviewés, il y a quelques mois, je suis amour et tendresse en entendant la belle voix de Jess. Et pour changer, ce single est sublime, bon pour pinailler, je dirais un peu moins que ceux d'avant (aaaaaahhhhh Doldrums), si c'est peut-être celui que j'aime le moins (tout est relatif), le groupe ne déçoit pas et demeure dans le top des groupes anglais à l'heure actuelle et sûrement celui dont j'attends le plus avec The Proper Ornaments. Et une fois de plus, Fear Of Men sonne juste, Green Sea est très apaisante et mélancolique, le groupe a toujours cette écriture fine, sensible et sophistiquée qu'on retrouve également sur la face B, Born, qui est certainement plus primesautière et enjouée.  Si vous aimez Veronica Falls, vous allez aimer Fear Of Men, bien que le groupe sonne bien moins rock à guitares et nerveux, ils ont bien des points communs (harmonies, voix féminines, tendance musique folklorique). Il paraît que leur prochain single est pour le single-club Too Pure que j'avais abandonné l'année dernière car ils sortaient trop de bouses, je suis sûr qu'on saura le trouver autrement de toutes façons. 

Pour vous procurer ça en vinyle direction Handsandarms (FR), Sex Beet (UK) ou Pop Culture à Paris.

mardi 4 septembre 2012

Guantanamo Baywatch - Oh Rats ! (2012)



Dans la série c'est complètement con mais c'est cool, voici Guantanamo Baywatch. En dehors d'avoir un des noms les plus crétins et marrants depuis The Muslims, ils font en gros du surf et du garage avec un son bien sale, enregistré avec les pieds et pourtant ça marche assez. Ce single n'a rien de particulièrement remarquable même si au final, je l'écoute souvent, ça ressemble à Dick Dale avec tout ce que ça a de fun et sauvageon à la fois. Ils ont appelés leur morceau Oh Rats, c'est Splinter qui doit faire la fête dans ses égouts. En b-side, le groupe de Portland a branché le micro et on y entend une voix nasale (qui rappellera vaguement celle de Kyle -King Tuff- Thomas) et du garage ensoleillé. Je crois que j'ai sûrement une large préférence pour cette face, le surf c'est distrayant, mais ça atteint vite ses limites. Ils viennent de sortir un album avec une pochette ignoble (et donc drôle) que je n'ai pas encore écouté, pour l'instant je m'occupais avec ça et puis j'ai toujours un peu peur que sur la longueur ce genre de trucs prennent l'eau, un comble pour du surf.

Le 7 est sorti sur Johnny Cat / Mutant Party Records (tout un programme), c'est à mon avis introuvable de ce côté-ci de l'Atlantique mais il me semble qu'il y a quelques mailorders qui ont ça genre celui de Dirtnap qui a sorti l'album.

dimanche 2 septembre 2012

Virginia Wing - Divination (2012)



En attendant la réactivation de LA CASSETTE, je lui fais une infidélité en chroniquant ce sublime single cassette de Virginia Wing, qui sera à coup sûr dans notre top de fin d'année. C'est fou ce que j'ai pu écouté cette cassette depuis sa sortie en avril, c'est vraiment un de mes gros coup de coeurs de l'année !

Virginia Wing est une sorte de super groupe de l'indie pop cool anglais puisqu'il compte dans ses rangs des membres de Let's Wrestle, La La Vasquez et The Proper Ornaments. D'ailleurs, leur musique se rapproche assez de ces derniers, ainsi que de Veronica Falls évidemment, ils partagent une approche assez similaire, très sixties, très pop-psych Velvet-ienne, avec des harmonies vocales et des guitares incisives. J'ai beaucoup de mal à choisir mon morceau préféré tant les deux sont superbes, sûrement Divination dont les arpèges de guitares et surtout son orgue sixties troublant font vraiment mouche ! Chose assez rare pour être remarquée sur une cassette, l'enregistrement est excellent. Ce single aurait largement mérité un pressage vinyle ainsi qu'une diffusion supérieure à 100 exemplaires. 

Mais le monde est vraiment incroyable et la cassette est toujours dispo sur le site du super label Sex Beet et également chez notre boutique préférée Pop Culture. Jetez vous dessus, c'est vraiment un putain de beau "disque". 

Notez que vous pouvez télécharger la face A sur le lien soundcloud ci dessous et que si voulez écouter la B-side, A Worn Path, direction le bandcamp du groupe.