vendredi 21 septembre 2012

King Tuff - s/t (2012)

Avant hier était publié la chronique du premier LP par Etienne et programmé le concert au point FMR de King Tuff. La salle n'était pas pleine, loin de là mais les gens présents se sont amusés comme des petits fous et ont pu apprécié un super groupe de scène. Ce second album sans titre est sorti un peu avant l'été et s'est vite imposé comme un de mes albums favoris de la saison et même de la première moité de l'année.

L'album s'ouvre sur Anthem et un gros riff bien velu,  là on sait déjà qu'on va s'en prendre pas mal dans la tronche, la suite du programme le confirme d'ailleurs bien que s/t alterne assez intelligemment entre balades (swamp of love, stupid superstar) et morceaux plus énergiques (le déjà mentionné anthem ou bad thing). Le son concocté par Bobby Harlow (déjà aperçu derrière les manettes sur le super album des Pizazz et bien sûr membre des mythiques The Go) est puissant, très 70s mais pas non plus trop cliché, il met en valeur avec le soin qu'il faut les compositions de Tuff , bourrin quand il faut, et plus subtile à l'occasion, l'orientation générale est assez roots, on sent l'enregistrement analogique sans fioriture ou quelque chose s'en approchant.

Au delà du son, l'ensemble du disque est marqué par cette tonalité 70s, mais pour autant l'intéressé n'a pas fait ça pour se donner un genre mais par goût. Le disque respire de sincérité, ça le rend plus puissant et attachant.  Bien sûr il y a quelques temps faible mais l'ensemble provoque une sorte de rush de plaisir simple, en deux trois mesures on est attrapé et on a pas envie de se faire lâcher, c'est un sentiment assez difficile à décrire mais en gros ce disque me fout la patate , me met en joie et me donne envie de sauter dans tous les sens. Il va chercher du coté de la powerpop 70s (comme mentionnait Etienne Cheap Trick et Big Star mais aussi pourquoi pas les Raspberries, Artful Dodgers ou même les Romantics), du glam (les intonations bolan-iennes de swamp of love), c'est un peu trop gras et pas très équilibré (beaucoup de sucre) mais c'est honnête, franc du collier et sacrément attachant. Par certains aspect ce disque sonne comme un cheeseburger et un coca-cola bien fais, un truc simple et sans prétention, pas très raffiné mais qui fait un bien fou et réconforte. Ce disque a plus de chances de vous redonner le morale qu'un tube complet de vitamine C.

Parmi mes morceaux favoris citons "baby just break", je suis amoureux de la construction du morceau, un espèce de crescendo qui fait monter la pression et ensuite l'explosion...ça donne envie de se lâcher à fond et de danser comme un possédé! Il y a aussi "bad thing", hymne powerpop pour les temps de crise, un truc en mode "poing dans ta gueule" suivi d'un bisous sur le front. Les deux balades "stupid superstar" et "swamp of love" sont aussi des belles réussites, la première pourrait presque figuré sur un TFC peut être à cause de ses accents Big Star (je pense à "back of car" ne me demandez pas pourquoi...), la seconde est une merveille, elle donne envie d'attraper ses potes par les épaules et de chanter tous ensembles en cœur, un truc viril mais sensible en somme...La construction du morceau est également brillante, tout comme la production appuyant là où il faut quand il faut. 

J'aurais du mal à faire de s/t un disque définitif, il est trop imparfait pour cela, mais cela le rend d'autant plus attachant, c'est un disque marrant, pour s'éclater, ne pas penser aux lendemains, se laisser aller à être soit, bref un peu ma définition idéale du rock n roll en tout cas ce que j'aime dans cette musique qui égaie mes journées depuis des années.



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