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jeudi 30 août 2018

Achats Récents #18 disco/soul/funk

Suite des achats barcelonais avec une spéciale disco/soul/funk. J'ai essayé, avec les disques choisis, de tracer en filigrane l'évolution de la musique soul entre le milieu des 70s jusqu'au début des années 80. Ces achats sont assez représentatifs de mes obsessions du moment, en particulier pour le R&B du début des 80s qui fusionne les rythmes disco à l'instrumentation P-funk (ou quelque chose approchant...). Je m'étais déjà intéressé à la question mais d'une manière peut être un peu superficiel, en tout cas j'ai eu envie de m'y replonger cet été et ce fut l'occasion de découvrir énormément de disques voir de producteurs. Vous pouvez aussi checker ma playlist pour Section 26 dans un registre moins dansant et plus luxuriant...


First Choice est un girl group de Philadelphie. Nous avions évoqué ici le groupe il y a fort longtemps (plus de onze ans !). Smarty Pants est un excellent single de 1973 produit par Stan Watson, pièce importante du puzzle Philly Soul en tant que co-créateur du second grand label de la ville (après Philadelphia International Records): Philly Groove. Si ce disque est sorti sur Bell (qui distribuait le label), le rooster comprenait notamment First Choice ou les Delfonics. En regardant les crédits d'écriture, nous pouvons constater la présence d'une autre figure clef du son philly en la personne du guitariste Norman Harris. Ce dernier fut un des membres d'origine de MFSB, le backing band de la plupart des disques de Philly. Comme l'arrangeur/vibraphoniste Vince Montana Jr. (et le groupe First Choice suivra aussi cette migration de label) , Norman Harris fera parti de l'aventure Salsoul et de son orchestre. En creux se dessine l'évolution de la musique soul des 70s. Alors que Philadelphie a créé le son disco en substance (il suffit d'écouter Love Train) notamment grâce à la fabuleuse assise rythmique constituée par Earl Young (batteur) et Ronnie Baker (basse), Salsoul s'impose comme un label majeur du genre grâce aux transfuges de Philly. Smarty Pants est en tout cas un parfait exemple du son de Philadelphie: production soyeuse, mélodies élégantes, rythmique binaire parfaite pour danser. De la pure dentelle capable d'associer l'efficacité d'une bonne chanson pop à des arrangements exigeants.



Nous sommes 4 ans plus tard en 1977 en pleine fièvre disco. The Emotions est un autre girls group mais de Chicago, un trio composé autour de la famille Hutchinson. Après avoir publié plusieurs albums pour Stax, le trio est signée par CBS qui envoie le groupe entre les mains de Maurice White et Charles Stepney.  Les deux ont un CV plutôt dingue et sont des noms que vous croiserez souvent si vous vous intéressez aux productions soul de Chicago des années 60-70. Stepney se fait connaître en créant avec Marshall Chess (fils de Léonard, le fondateur de Chess) le groupe Rotary Connection duquel émergera Minnie Ripperton. Il a produit son classique Les Fleur tout comme California Soul de Marlena Shaw... Au milieu des seventies il s'associe à une autre figure de l'ombre de la soul de Chicago: Maurice White. Membre du trio de Ramsey Lewis qui remplace Young & Holt, il fonde par la suite Earth Wind and Fire. Ensemble les deux produisent Flowers pour les Emotions en 1976, le premier succès du groupe depuis 1969. L'année suivante White rempile pour un nouvel album sans Stepney, celui-ci étant malheureusement décédé entre temps. Rejoice explose les compteurs (#1 R&B, #7 Pop aux USA) et devient le plus grand succès du groupe. Cette performance est certainement due à Best of My Love qui s'impose comme un des grands classiques de son époque. Le morceau écrit par White et Al McKay (un autre membre d'EW&F) est tout simplement irrésistible. 



Skyy est un groupe de New York signé sur Salsoul, l'un des labels les plus emblématiques de la vague disco. Skyyzoo publié en 1980 est représentatif de la dance music après la fièvre disco. La disco a littéralement balayé tout sur son passage et créé une percée inédite dans le mainstream pour la musique R&B. Le retour de bâton fut terrible mais permit au boogie d'émerger au début des années 80. Le R&B retrouva ainsi des couleurs en renouant avec ses racines sans renier non plus la disco. Si le beat binaire est conservé, il se fait un peu plus lent et langoureux, les instrumentations perdent en cordes chantilly ce qu'elles gagnent en synthétiseurs. Ce morceau quoi qu'encore très disco a pour lui une orchestration plus aéré, plus marquée dans le bas du spectre (basse très en avant) et moins agressive dans les aigus que la plupart des standards disco. On pense évidemment à Brass Construction ou BT Express: la présence de Randy Muller n'y est pas totalement étrangère puisqu'il co- produit le morceau avec Solomon Roberts Jr. .


Instant Funk est un groupe originaire du New Jersey mais leur histoire corrobore celle de First Choice: après avoir été backing band pour les O Jays (entre autre) et sortis des albums sur Philadelphia International Records, le groupe rejoint Gold Mine (le label de... Norman Harris) puis Salsoul. Ils ne sont pas les seuls: Bunny Sigler qui produit ce disque fut également une figure de la soul de Philadelphie ! Give It To You Baby paru en 1982 est un morceau au groove implacable. Sans être une évolution majeure par rapport à Skyy, on notera la présence plus marquée de synthétiseurs.


Finissons cette session par un autre disque de 1982: Dance Floor de Zapp, groupe de l'Ohio. Zapp c'est génial, Roger Troutman est un génie de la Talk Box (ce que l'on prend souvent pour de l'autotune ou du vocoder). Les deux premiers albums sont des classiques. Dance Floor est d'ailleurs le single majeur du second album et sans atteindre la perfection de More Bounce To The Ounce il s'en rapproche sérieusement. Il est assez intéressant de comparer ce disque à celui d'Instant Funk. Si Instant Funk venait d'un background plus soul/disco, Zapp a un son nettement plus funk. Le tempo est plus lent et lourd, l'instrumentation encore plus synthétique. La filiation la plus évitent me semble ici être le P-Funk de Parliament (Clinton et Bootsy ont d'ailleurs produit le premier album de Zapp), son qu'il prolonge dans une perspective encore plus épuré et synthétique.


dimanche 25 novembre 2007

the Jones Girls - nights over Egypt (1981)

The Jones Girls avant de percer sur Philadelphia International à la fin des 70's ont connu presque dix ans de galère, en effet leurs disques solos ne marchent pas malgré des signatures sur des labels prestigieux (tel que Invictus), en revanche elles sont des choristes appréciées, et tournent ainsi avec Diana Ross. Remarquées par PIR, elles sont signées sur le label et confiées aux bons soins des producteurs et songwriters maisons, elles obtiennent enfin un succès mérité, avec des titres aussi mortels que Nights over Egypt (cosigné par Dexter Wansel et produit par Kenny Gamble en personne!) en 1981, ce morceau démontre que loin de s'essoufler le son de Philly a durablement marqué la musique soul pendant toutes les 70's et même un peu après.

écouter nights over egypt

The Jones Girls before joining and having succes with Philadelphia International, were in the business for a long time doin some disc on famous label like Invictus (created by Holland-Dozier-Holland). If their own recordings didn't chart, they were very appreciated as backing-vocal singers. They did a tour with Diana Ross and were signed by PIR wich gave them the best house songwriters and producers, as on this great track and absolut classic co-written by Dexter Wansel and produced by Kenny Gamble himself!

listen to nights over egypt

jeudi 30 août 2007

Candy and the Kisses - the 81 (1964)

Candy and the Kisses sont un girls group américain de soul 60's. En 1964 elles sortent un 45tours pour la firme Cameo de Philadelphie (déjà évoqué ici pour ...Question Mark and the Mysterians) la face a est signé Kenny Gamble et Jerry Ross tandis que sur l'autre coté l'écriture est assurée par Leon Huff avec Cindy Scott, en un sens ce disque annonce le futur son de Philadelphie et 4 ans plus tard Huff et Gamble enfin réunis font leurs premiers top 5 avec les Soul Survivors puis Archie Bell and the Drells, la machine est en route. En dehors de l'aspect quasi-historique, the 81 est un excellent titre de soul uptempo, le genre de morceaux dont rafole la scène Northern où cette pépite est devenue un des grands classiques des clubs anglais.

The 81 was the sole 7inches of Candy and the Kisses published on legendary philly label Cameo (Question Mark and the Mysterians among others), it was written by Kenny Gamble and Jerry Ross, the other side was the work of Leon Huff and Cindy Scott. 4 years laters Gamble and Huff were reunited and achieved a first top 5 hit with the blue eyed soul band the Soul Survivors, but this tune is not only good for those historical reasons, it's a fine piece of uptempo soul, the kind of stuff the Nothern crowd loved and loves so enjoy and do the 81!

écouter / listen to the 81

mercredi 18 juillet 2007

Harold Melvins and the Blue Notes - don't leave me this way (1975)

Le groupe Harold Melvin and the Blue Notes se forment dans les années 50 mais leur meilleure période aussi bien artistiquement que commercialement se situe dans la première moitiée des 70's. Ils sont alors signés sur le label Philadelphia International dirigé par les producteurs de génie Gamble et Huff, eux avec quelques autres (Thom Bell pour les Spinners, Philly Groove avec les First Choice) font entré la soul d'obédience uptempo (avec Motown en ligne de mire) dans une autre dimension. Alors que du coté de Detroit les artistes prennent le pouvoir (avec succès il faut le dire), à Philadelphie on laisse beaucoup plus de lattitude aux hommes de l'ombre, il en résulte un son unique avec des arrangements de cordes grandioses, une production classieuse à mort digne des meilleures heures du trio Holland-Dozier-Holland, mais réactualisée à la sauce local. En l'espace de quelques années grâce à Philly la soul va se transformer dans une autre musique hédoniste capable d'enflammer les pistes: le disco. Harold Melvin and the Blue Notes et les autres artistes de la maison (O jays en tête avec leur Love Train) sont précisément à cette intersection, pour marquer le coup probablement leur morceaux le plus connu don't leave me this way (repris par Jimmy Sommerville comme d'autres classiques de cette période de Gloria Gaynor ou Sylvester), une chanson qui donne envie de s'abandonner à la danse avec cet immense refrain qui emporte tout sur son passage.

écouter don't leave me this way

The band Harold Melvin and the Blue Notes was founded in the 50's but they successed in the 70's when they were on the Philadelphia International label. Gamble and Huff (and other people like Thom Bell and Philly Groove) took some elements of the 60's Motown sound and made something new with it, this sound was called Philly Soul, it was smooth and so classy and gave birth to the Disco Music latter. Harold Melvin and the Blue Notes was one the best band on the label among the O Jays, and don't leave me this way is their best known tune, with an amazing chorus wich just make you dance like an idiot during hours.

listen to don't leave me this way

dimanche 1 juillet 2007

First Choice - love & happiness (1973)

La carrière des First Choice démarre dans la première moitié des 70's. Ce trio féminin est signé sur la label Philly Groove, et signe un premier tube avec "Armed & Extremly dangerous" en 1973 qui avec des morceaux comme love train des O Jays ou Soul Makossa de Manu Di Bango annonce la révolution disco à venir. Sur le même album on trouve un autre classique du groupe le magnifique Love & Happiness (une cover d'Al Green) de la pure soul qui ravira les amateurs du son Philly (Spinners, O Jays, Harold Melvin and the Blue notes) il a d'ailleurs été enregistré dans les studio Sigma Sound comme les meilleures prod du duo Gamble-Huff. Dans la deuxième moitiée de la décennie, le groupe est transféré sur Salsoul, un haut lieu de la musique disco, basé à New York, mais dont la plupart des musiciens et arrangeurs ont fait un petit tour à Philly. Leurs morceaux seront même remixé (réédité serait le terme plus exact) par les dj légendaires Tom Moulton (l'inventeur du maxi 45tours) et Frankie Knuckles (un figure de la House Music c'est même un peu à cause de lui que le terme existe). Pas mal non?

écouter love & happiness

vendredi 18 mai 2007

Archie Bell and the Drells - I can't stop dancing (1968)

Archie Bell and the Drells sont un groupe de soul originaire du Texas, ils font en 1968 un premier tube avec le classique "Tighten it up", par la suite ils sont repérés par le duo Huff & Gamble artisants du son Philly dans les seventies (o jays, harold melvin and the blue notes, billy paul...) qui signent la production de leurs morceaux suivants tels que le génial I can't stop dancing. Ce titre est une bombe soul, mélancolique mais uptempo, plus proche spirituellement de Detroit et sa soul très pop que de la southern crade de Memphis.

écouter I can't stop dancing

Archie Bell and the Drells is a texan soul band from the end of 60's. In 1968 they do their first big hit with the unforgivable Tighten it up, the same year Gamble and Huff (the best known producers of the Philly Sound) produce I can't stop dancing, a wonderfull uptempo piece of soul, an another massive hit in the USA.

listen to I can't stop dancing

jeudi 17 mai 2007

the Spinners - I'll be around (1972)

Les Spinners débutent leur carrière au début des années 60 au sein du label Motown. Cependant le groupe n'est pas une priorité à Detroit, et malgré quelques hits (it's a shame écrit par Stevie Wonder entre autre), ils finissent par se faire virer. Ce n'est pas perdu pour tout le monde, Atlantic(l'un des grands concurrents de la motown en matière de soul/r&b à l'époque) les récupèrent et les confient au producteur Thom Bell , bien leur en a pris, cet artisant du son "philly" va les choyer et faire d'eux l'un des plus grands groupes de Soul de cette première moitié des 70's grace à des tubes énormes tels que Could it be I'm falling in love ou I'll be around dont le son classe et soyeux est caractéristique de la touche "philly", un comble pour un groupe issu de Detroit, un autre grand lieu de la production soul.

écouter I'll be around

The Spinners start their carreer in the 60's, on Motown, but even if they do a few hits (including the masterpiece "it's a shame" written by Stevie Wonder) they are not a priority in Detroit. In the early 70's they are on Atlantic records and Thom Bell, one of the major producers of the Philly Sound produce them, they do massive hit like i'll be around and could it be i'm falling in love.

listen to I'll be around