mercredi 28 janvier 2009

Ten City - that's the way love is (1989)

Il y a 20 ans de cela, j'avais 5 ans ou 6 ans, et je ne connaissais pas Ten City et That's the way love is. Ce morceau je l'ai en fait entendu beaucoup plus tard en club. Que dire sur ces quelques minutes de musique sans tomber dans l'emphase hystérique du dévot? A travers tout mon corps j'aime cette chanson, je la trouve incroyable, et je la place à coté des meilleurs titres d'Otis Redding ou Aretha Franklin, car oui that's the way love is a tout de la musique soul, c'est une de ses rencontres hardies entre les rythmes séculiers contemporains de la dance music avec cette ferveur issu du gospel , tout cela pour provoquer chez nous l'envi de danser, de danser, de danser jusqu'à l'aube, et de lever les bras au ciel, pendant qu'un frisson parcourt tout notre corps.



What can i say about this song? I was five or six when it was released, and i discovered much more later dancing on the dancefloor of a club...and what a great song, to my mind it's pure soul music: some secular beats with a beautiful sing full of the gospel fervor. It's one of the best song ever to dance on, and i'm happy to know it. That's the way love is by Ten City is dope.

dimanche 25 janvier 2009

Silverlink feat Jammer & Badness - The Message Is Love (2008)

J'aurais pu le mettre dans mon top de l'année 2008 tant je suis accroc à ce morceau, sauf que je n'arrive pas à mettre le main sur une version digitale potable du track. Donc faudra vous satisfaire du clip, désolé.
Mettez dans une marmitte du grime, de la Soca, de la Rave early 90s et du psychedelisme, remuer et ça vous donne une drôle de tambouille. Cette recette c'est celle de Silverlink qui collabore avec Jammer et Badness sur cet improbable tuerie sortie l'excellent label Dirty Canvas. Le morceau pourrait prétendre à l'un des plus bizarres de l'année 2008 mais c'est aussi l'un des plus excitants, tant ce rythme donne une immédiate envie de chalouper les fesses cadences, couper decaller, viens bouger ton cul baby. Allez hop mattez moi ça.



I'd like to put it out in our 2008 awards, because this is definitly one of my fav song of the year.
Have you ever heard so much weird mix, between Grime, Soca, early 90s Rave and Psych influences, Silverlink's song sounds like nothing. But it's still incredibly catchy and makes you want to shake your booty with you bird all night long, and perhaps somehow to have sex just after. Check that video clip, because i'm so sorry I'm still looking for a quality rip of the vinyl...

lundi 19 janvier 2009

Scully - In Good Times (2006)


Voila le genre de groupe que tout le monde a déjà oublié. Oui Mulder, la vérité est ailleurs. Mars 2006, label inconnu (Dust Up Records), groupe inconnu, venant de Londres d'après leur page myspace, mais j'ai un doute. Premier single, Who's A Terrorist Now ? pompé sur les Arctic Monkeys en manque total d'inspiration, mais sur la face B se cache In Good Times, cette chanson n'est en soit pas exceptionnelle, mais elle roule, tourne toute seule, et puis il y a ce refrain accrocheur, cette urgence adolescente, incidieusement cette chanson s'impregne dans ma tête, je chante à tue tête sans m'arrêter, ad lib.
Mais depuis rien, page myspace inactive depuis un mois, forum officiel inactif depuis plus d'un an... Rien le néant et des morceaux sans intérêts, même pas de split officiel. Affaire non classée.


Ecouter to In Good Times


Mulder, The truth is out there. March 2006 cames Scully, unknown band, unknown label Dust Up Records (still unknown, it's to my known their only release), first single and surely the last one... Who's A Terrorist Now ? is a lame A side which sounds like inspiration-less Arctic Monkeys, but on the flip, In Good Times' got some surprisingly good sing-a-long catchy chorus, youth urgency. It's a song easy to listen, again and again, where everything seems to be easy, spontaneous...
A touch of light in their history, myspace inactive for one month, internet forum for 1 years, apparently no officiel split. X file.

listen to In Good Times

mercredi 14 janvier 2009

RPUT 2008

Pfiouu, mince RPUT fait lui aussi ses petits awards de fin d’année, rien d’original ou presque me dirait vous… mais bon on s’en fout.
Bon alors 2008 c’est la crise… alors comme ça c’est cool la livre et le dollar sont super faible c’est le moment ou jamais pour acheter plein de vinyles, bah ouai quoi, dans quoi je vais mettre l’argent de mon stage, de la bière, ça c’est fait, des fringues ça c’est fait (en plus topman a ouvert en début d’année son shop en ligne, alors c’est cool maintenant je ressemble à un anglais sans tache de rousseur, coupe de cheveux chelou à la Patrick Wolf, ni look post-post-punk gothico indie –même le NME en parle, je dois être à la bourre, mais c’est vrai que c’est une vraie tendance chez les gléans j’ai l’impression, passons). Revenons en à nous moutons (en vinyles), finalement l’année dernière (2007) n’était pas grandissime, je dirais même décevante, par contre 2008 fut magnifique, oui magnifique, de mon côté même si j’oublierais tout à fait consciemment les « arnaques » de l’année MGMT (désolé mais moi je n’y arrive vraiment pas), Santogold , Ting Tings, dans une faible mesure les Last Shadows (je préférais l’irrévérence populaire aux sixties singés… et puis Miles, qui appelle son groupe les Rascals, il voulait pas s’appeler The Who aussi ?!) et autres Black Kids… Les découvertes et les quelques confirmations furent nombreuses comme je vais essayer de le démontrer ici.
Deux grosses tendances sont quand même puissantes. Un revival fin sixties – early seventies, version Hippy bandeau dans les cheveux et barbes de 52 semaines (dois-je rappeler la superbe phrase de mon pote Ronald, non pas celui du Big Mac « A Hippie is someone who looks like Tarzan, walks like Jane and smells like Cheetah ») très américaine, je dirais même Brooklyn-ienne (voir Williamsburg-ienne) qui remplit les colonnes de Pitchfork, vous savez celles qui ne sont pas occupés par du Folk de pêcheur ou de l’electro shake ton booty tiers monde ! Et dans une version plus arrangée, plus 67 - 68 chez nos amis amateurs de Marmite, Last Shadows Ipso Facto, et autres…
Mais surtout la tendance qui nous a le plus convaincu et l’arrivée, enfin, du vrai rock électronique, avec une réelle utilisation de cet outil magnifique mais ô combien mal exploité, depuis Hot Chip et les Raptures, finalement personne n’avait vraiment réussi à comprendre comment utilisé une boite à rythme et un synthé, bah cette année apparemment ils ont ouvert le livre de cuisine, et pas celui de Cyril Lignac ! En Australie, Cut Copy (qui était déjà bien parti avec leur excellent premier album), Midnight Juggernauts (Ok c’était en 2007), et vaguement PNAU et en Angleterre surtout avec les deux excellents albums de Late Of The Pier et Metronomy et celui de notre groupe de l’année 2007, de l’année 2008, FOALS, évidemment, meilleur single l’année dernière, meilleur album cet année, et à mon avis sans concurrent sérieux.


Album de l’année

Foals - Antidotes

Twist et Shoot et moi-même en bons despotes nous sommes concertés, l’album de Foals a été choisi. Malheureusement pour Vincry, nous ne sommes pas à l’Académie des oscars ici, on a pas voté à main levée, de toutes façons le résultat aurait été le même...

Bon ok, il sera un peu partout cité ce disque, mais peu de choses ont eu un tel impact sur nous cette année, et oserais-je dire depuis bien longtemps. Car Foals offre pour nous quelque chose que peu de gens avaient réussi à faire jusqu’à maintenant, une synthèse étonnante, excitante et tout à fait passionnante entre rock post-punk nerveux, influences prog rock (pas celui de Yes), basse funky, hypnotisme et tribalisme mécanique techno et format pop. Ça va vite, ça mouline, ça cut cut et ça ahane. Alors certes, Iannis n’est pas un grand chanteur, mais une fois sur scène son corps percute comme une corde de telecaster, le mien aussi… Non la Tektonic c’est plus à la mode en 2008, sauf si vous avez moins de 8 ans...

En dehors, d’un morceau moyen et d’un interlude inutile, ce disque est parfait, les singles sont parfaits, les faces B sont parfaites, les lives sont parfaits. Il y a de génie la dedans, et c’est peut être le disque que j’ai écouté le plus, sans jamais m’en lassé depuis bien longtemps, et je ne cesse de le réécouter, un sourire à la bouche dès que j’entends ces guitares tirées au cordeau et ces basses moog orgiaque. Merci Foals. Nous avons enfin trouvé l’Antidotes à la crise !

écouter Olympic Airways

Single de l’année

Post War Years – Black Morning EP

Bon depuis le temps que je parle de ce groupe, il fallait bien qu’il finisse par sortir un disque, il est excellent, génial, super, cool, c’est de la bombe tu sais, 3 superbes morceaux, c’est parfois simple la vie. Un tigre sur la couverture, il y a du mordant dans ce groupe, un truc, un charme qui me l’ont fait presque autant aimé qu’un groupe qui est cher à mon cœur les Mystery Jets, ceux qui me connaissent sauront de quoi je parle. Je leur prédis un superbe avenir, sans doute underground, mais resplendissant. (Au passage, pointez-vous le 23 à la Flèche, parce que voilà, c’est très bien en live, parole de RPUTien)

Ecouter Black Morning

Chanson de l’année

Golden Silvers – Arrows Of Eros

Bon ok, ça pue les années 80, mais pfiou, moi ça me chahute les hanches leurs trucs, trois poum poum vaguement disco, pas de guitares et paff la salle bouge son cul. Le tube de l’été est devenu Chanson de l’année et puis c’est tout.

Ecouter Golden Silvers - Arrows Of Eros

Le truc trop trop bien que personne n’attendait

Findo Gask

Des enfants de cœurs se sont reconvertis à l’electro pop vaguement electronica à accent écossais, c’est bizarre mais furieusement intelligent, et mon oreille en ressort comme vierge, puis-je me confesser ? Tu veux t’absoudre de tes pêchés de l’année bah va écouter One Eight Zero, c’est beau non ? Aller hop rentrée fracassante dans le top des espoirs 2009 !

Ecouter One Eight Zero sur myspace

Remix de l’année

Craig David – Hot Stuff (Touché Remix) (ex-aequo)

Ce truc m’a fait guinché toute l’année, la définition du son à la moi, dans le même genreque Fake Blood mais encore plus accessible, et vaguement mélancolique, ça à l’énergie des trucs edbanger mais ça n’a pas tout ce racolage saturé et baveux. Par contre l’original on repassera, mais quel remix ! Touché coulé.

écouter Craig David - Hot Stuff (Touché Remix) sur myspace


Friendly Fires - Paris (Aeroplane feat Au Revoir Simone Remix) (ex-aequo)

Je n'aime pas du tout Friendly Fires, TnS ne sera pas d’accord avec moi, mais bon, c’est moi qui écris l’article alors, paf le chien. Je trouve ce groupe tout à fait insupportable alors que tout devrait me les faire aimer mais non je n’y arrive pas. Paris, la reprise de Your Love (intéressante, mais difficile de toucher à l’originale) et On Board leur sauve tout juste la mise. Mais c’est surtout cette version de Paris, qui a largement été diffusée cette année, bonne nouvelle ça nous fera peut être moins mal aux oreilles en 2009, ça changera des immondes châteaux de cristaux et autres Justice. La c’est disco, c’est pop, c’est chatoillant, c’est doux, c’est un marron glacé ce truc !

écouter Paris (Aeroplane remix)

Les splits de l’année

Dans un blog dont le nom contient requiem, on ne peut pas oublier les chroniques mortuaires d’assez bons groupes morts cette année… et ce fut une hécatombe :

Be Your Own Pet (en photo), Elle Milano, Naked And The Boys, The Far Cries, Vincent Vincent and The Villains, This Et Al, Forward Russia, Kubichek !, Redjetson, Help She Can’t Swin, Shut Your Eyes And You’ll Burst Into Flames, Mumm-Ra, Jakobinarina, Milburn, Harrisons, iwasacubscout, The Long Blondes (faut dire que le deuxième album est une bouse)…

Pas tellement une grande perte pour l’humanité : Dirty Pretty Things, The Clik Clik, Bolt Action Five (ils ont depuis créer avec des membres des 586, Fables), Boy Kill Boy,…


Les espoirs de l'année 2009

Et puis sinon pour finir sur un note optimiste, 2009 s’annonce bien la preuve, nous avons pleins d’espoirs : Esser, Golden Silvers, Post War Years, Bombay Bicycle Club, Magistrates, Stricken City, The Kabeedies, Findo Gask, Lord Auch, Larsen B, The More Assured (depuis le temps que je les mets dans mes espoirs eux, il ferait bien d’exploser), Your Twenties, Maths Class, …

mardi 6 janvier 2009

Dynastie Crisis - Faust 72 (1972)

Dynastie Crisis est une des formations françaises les plus importantes de la musique "pop" au début des années 70, au coté de groupes comme Martin Circus, Triangle ou Zoo. Leur style varie selon les disques, mais le combo partage avec ces quelques références, la volonté de créer son propre style et un son. Faust 72 est la face b du morceau hard rock "vivre libre", il a été compilé en 2004 sur la BO d'ocean's 12 par David Holmes (également à l'origine de "hidden charms"), c'est un morceau sombre porté par un orgue groovy, une basse bien présente, avec des notes subtiles de guitares fuzz et un texte simple mais réussi sur un thème classique de l'âme vendue au diable. Pour moi il s'agit d'une des grandes réussites du rock francophone des années 70, j'espère que vous apprécierez autant que moi le jour où je l'ai découvert il y a un peu plus d'an en cherchant plus d'info sur ces groupes de pop français. Pour les maniaques du vinyle, le 45 tours peut se trouver dans des prix corrects (autour de 10 euros) compte tenu de la qualité, on peut en voir passer en brocante car même si il a été compilé et playlisté, le titre n'est pas aussi recherché que les références 60s, d'autant plus qu'il n'est pas non plus ultra-rare.

écouter Faust 72

Dynastie Crisis was one of the best known band of the "pop music" in the early 70s in France among Martin Circus, Triangle, Variations or Zoo. Faust 72 was the flipside of the hard rock tune "vivre libre", it was comped by David Holmes on the OST of Ocean's 12. This song is awesome, it talks about a guy wich is selling his soul to the devil to see once more his lover, the organ is awesome, the bass loud, the fuzzy guitar is really cool, actually i really love that track, and for all vinyl-freaks there, it's not too pricey in France (i would say you can find it about 10 euros or less).

listen to Faust 72

samedi 3 janvier 2009

Sam Cooke - Live at the Harlem Square Club, 1963


Au nom de toute l'équipe de la rédaction, je vous souhaite une très bonne année 2009. Nous vous souhaitons une année riche en galettes, en découvertes musicales et tout le tralala!

Pour bien commencer, je vous propose de vous parler de mon disque préféré! Le disque parfait!

Voilà une galette très spéciale. C'est un qualificatif plutôt étrange pour parler d'un disque, mais je veux dire par là qu'il sort vraiment du lot. Ce n'est pas un chef d'oeuvre de plus, le terme est trop galvaudé pour ce disque. S'il est si spécial, c'est parce qu'il est le disque le plus joyeux que je connaisse. L'émotion dégagé ici ne frôle pas le divin, elle le dépasse. C'est à son caractère live, qu'il doit toute sa dimension. La portée n'aurait vraiment pas été la même en studio, parce que c'est bien en live, que Sam Cooke parvient réellement à se révéler. Il est fait pour ça et lui seul est capable de créer une fusion aussi parfaite entre lui-même, ses musiciens et le public. Ce public n'est pas simple spectateur, il fait véritablement partie du show, de la musique, si bien qu'il devient un instrument à part entière. Il chante et réagit aux appels du prédicateur tout en amplifiant sa puissance. Alors que la musique est définitivement profane, les manières et l'ambiance n'ont jamais été aussi divines. Enfin, un dernier ingrédient, loin d'être négligeable permet à ce trésor un décollage exponentiel! Ce sont les musiciens qui accompagnent Sam Cooke et en particulier le grand King Curtis, brillant saxophoniste. Ce soir là, ils se sont montré particulièrement brillants, créant un groove de folie et souvent jazzy.

Ce sont tous ces facteurs (qui relèvent presque du hasard) qui font de ce live, le meilleur disque de soul, et soyons fou, le meilleur disque tout court. Il n'y a vraiment aucune faiblesse (sauf le très classique "on en veut encore"), uniquement des sommets. Si l'on pouvait s'attendre à une brillante prestation, rien ne permettait de penser que nous allions atteindre un tel niveau. C'est une chance incommensurable d'avoir enregistré ce live mais surtout de pouvoir l'écouter! Mais pourquoi, pourquoi?? Oui pourquoi, avoir attendu 1983 pour le révéler? Maintenant, traite de blabla, lancez le disque, levez-vous (vous allez groover des pieds, alors anticipons), fermez les yeux et bienvenue dans mon rêve. Mr Soul arrive et l'on s'y croirait!

écouter un extrait