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samedi 25 août 2018

Achats Récents #17 Groupes Espagnols

L'année dernière, j'avais préparé une sélection de 45 tours de groupes espagnols trouvés à Barcelone. Un an plus tard, j'y suis à nouveau, bien entendu, j'ai fait un crochet par les deux boutiques Revolver de la Carrer dels Tallers. Même lieu mais pas tout à fait les mêmes protagonistes, les trouvailles, cette fois-ci, sont marquées par leur primeur: plusieurs groupes dont je ne possédais rien encore. 

À ma grande surprise, les Sirex n'ont jamais été évoqués directement sur ce blog en dehors de quelques mentions pour d'autres groupes (Salvajes, Los No etc.). La chose est étonnante car la formation barcelonaise est une des plus importantes du pays pendant la période beat au coté de Los Brincos ou Los Mustang. Du coup j'ai ramassé pas mal de leurs disques en dix ans ! Né en 1959, le groupe joue dans la région (à Castelldelfels par exemple)  ne signe un contrat avec Vergara qu'en 1963. Leur carrière décolle avec La Escoba , morceau qu'ils n'aimaient pas, on peut les comprendre tant ils avaient mieux à offrir. San Carlos a été lui publié en 1964 ou 1965 selon les sources... J'aurais tendance à penser qu'il s'agit au moins de leur troisième EP puisque majoritairement composé par le groupe: contrairement, à l'indication, l'un des quatre titres est une reprise (Si Yo Canto). Le 45 tours est en tout cas un des meilleurs du groupe avec Yo Grito ou Acto de Fuerza. Deux titres s'en dégagent particulièrement : San Carlos Club et  Tus Celos (attention pour cette dernière la version disponible sur youtube n'est pas la bonne). Elles démontrent l'attachement du groupe au rock pur et dur, celui des 50s, de Presley. Associant un son très twangy à une fulminante morgue ,les deux morceaux sont des rushes d'énergie évoquant par exemple Vince Taylor (Shakin' all over en particulier). 



Continuons dans la musique Beat enregistré en Catalogne avec Els Dracs, un groupe originaire de Molins De Rei. Contrairement aux Sirex, Els Dracs n'eurent pas une carrière nationale mais eurent en revanche un succès régional. La raison en est assez évidente et fait tout l'intérêt de ce disque: le groupe chantait en catalan. Je ne sais pas si leur nom (les Dragons en français) a un quelconque rapport avec la Festa Major en tout cas je suppose qu'il est dans l'imaginaire catalan ? Le disque est sorti chez Concèntric, un label spécialisé dans la musique catalane. J'avais déjà eu l'occasion de les citer il y a fort longtemps pour le chouette 45 tours d'Eurogroup. Musicalement l'EP des Dracs présentent 4 reprises compétentes dont la plus intéressante me semble être celle des Animals (It's My Life devenant Es La Meva Vida). L'usage du catalan rend l'exercice intrigant même si évidemment, le groupe n'appartient pas à la même division que les Salvajes, Sirex et autres Brincos, capables d'écrire leurs propres morceaux. Un disque important pour les collectionneurs de rock catalan puisqu'ils sont parmi les pionniers du genre. 


Une trouvaille dont je suis particulièrement content même si malheureusement le disque n'est pas dans un état dingue: Cerca de las Estrellas de Los Pekenikes. J'ai finalement assez peu évoqué los Pekenikes ici (ils ont eu le droit à un article en 2009 et ont été mentionnés l'année dernière dans l'article sur les achats espagnols). Los Pekenikes a eu de nombreux line-up différents avec notamment Juan et Junior également passés par la case Brincos. Le groupe madrilène pratique généralement une musique instrumentale proche du style Tijuana Brass (c'est à dire avec des arrangements de cuivres un peu guilleret) mais il y a aussi beaucoup de choses intéressantes à retenir dans leur discographie: des morceaux rock n roll/beat/garage des débuts ou plus tardifs et funky. Je suis particulièrement fan de Cerca De Los Estrellas , la chanson mélange les influences classiques du groupe avec le psychédélisme chère à la fin de la décennie. Le tout est à la fois vaporeux et épique !


Màquina! est des groupes piliers de la scène underground espagnol de la fin des années soixante. Leur premier album Why? est considéré comme un classique en Espagne. Originaire de Barcelone, la formation choisit de chanter en anglais (approximatif !) en opposition à la variété (souvent en espagnol) et à la chanson (en catalan). Elle publie son premier 45 tours en 1969 avec l'excellente Lands of Perfection en face A.  La chanson convoque l'esprit de Brian Auger, The Nice ou Rare Bird, soit un morceau psychédélique groovy avec un orgue hammond surpuissant. Un disque pas courant que je suis très content d'avoir trouvé !


Autre groupe majeur à définir l'undeground espagnol de la fin des sixties et du début des 70s: Smash. La formation sévillane pratique une fusion entre flamenco et musique psychédélique en anglais à nouveau (avec un peu d'espagnol quand même). Le résultat est plutôt probant comme sur ce 45 tours entre arabesques hispaniques et guitares wah-wah ! À noter que le disque est produit par Alain Milhaud, un français (né en Suisse à Genève) bien plus connu en Espagne qu'en France qui a énormément contribué à la pop ibérique en produisant aussi Los Canarios, Los Pop Tops  et surtout Los Bravos (Black Is Black !). Décédé en avril 2018, ce dernier a eu une nécrologie dans l'un des quotidiens les plus importants d'Espagne


mercredi 28 juin 2017

Achats Récents #11

Je triche un peu, j'ai ressorti quelques disques plus anciens en plus d'achats très récents, l'occasion de faire une session 100% seventies !

The Atomic Crocus est probablement un groupe de studio monté spécifiquement pour cette sortie, la seule attribuée à la formation publiée en 1974. Il s'agit également de l'unique production de l'ambitieux label Daffodils International Records. Les plus attentifs noteront la thématique fleur entre crocus et jonquilles. Pas grand chose à dire sur la face A, de mémoire un slow pas franchement mémorable. L'intérêt du 45 tours réside dans la Face B, un excellent instrumental funky au tempo modéré à la production soignée. Un clavinet répond à une guitare en cocotte, un rhodes en arrière fond et bien sûr la mélodie principale jouée au synthé ! Le morceau est signé Bernard Estardy, un nom bien connu des collectionneurs pour les nombreuses raretés de qualité qui parsème sa discographie, notamment le fameux La Formule Du Baron qui s'échange dans les 100 euros...Au delà de ses productions propres, Bernard Estardy est une figure de l'ombre de la variété des années 60 et 70. Il démarre sa carrière dans le backing band de Nancy Holloway au coté d'un certain... Nino Ferrer. Il accompagne ensuite ce dernier à l'orgue dans les années 60 ainsi que sur les deux 45 tours des Gottamou. Co-fondateur du studio CBE il travaille avec la crème de la variété de l'époque de Claude François (et aussi), en passant par Françoise Hardy ou... Carlos ! The Ombilic Contact a notamment été compilé sur la première Cosmic Machine en 2013.


Information sur ce disque: le narrateur est Pierre Hégiel, le disque a été publié par le Reader's Digest en 1974 et se nomme Mais La Stéréophonie Qu'est-ce que C'est ? Et...c'est tout ! Globalement une curiosité avec des protocoles de test de stéréophonie sur la face B et une évocation de l'intérêt de cette dernière à travers des effets sonores (ping pong, train...) et la musique...classique. C'est tout ? Pas tout à fait, il y a environ une minute de jerk vraiment cool à partir de 4,30 (la seconde vidéo reprend le passage intéressant). Très frustrant mais néanmoins une curiosité comme on les aime non ?


Pierre Vassiliu réserve souvent de bonnes surprises. Sans connaître l'intéressé je l'imagine cultivé et aimant sincèrement la musique. Après Film que nous évoquions il y a quelques mois voici une autre face B qui me plaît beaucoup même si elle n'est peut être pas aussi culte que le morceau qui accompagne Qui c'est celui-là ?. En avant les petits enfants est une jolie chanson pop aux arrangements délicats (guitare sèche, électrique, percussions...). Très bien enregistrés (par Raymond Donnez qui a aussi bossé avec Cerrone par exemple), les chœurs apportent un beau relief à la composition de Vassiliu autour d'une structure d'accord très jolis. Pas si éloigné que ça de CS&N dans le style coté folk californien ensoleillé ou pour se rapprocher de nous, une version un peu plus variété des propositions d'Ilous & Decuyper ou Darras & Desumeur.  


Juan Carlos Cacérès est un musicien d'origine argentine. Après avoir étudié les Beaux Arts il s'établit à Paris en 1968. Au début des années 70 il publie deux albums avec Malon et sort un 45 tours sous son nom (celui que nous découvrons): Contigo Mi Vida avec en face B Rompe Con Todo enregistré à Mexico par le seul et unique Alain Goraguer (collaborateur de France Gall et bien d'autres !). Le premier album du chanteur sort sur Celluloïd en ... 1993. Dans les années 2000 il rejoint le label fondé par Eduardo Makaroff (Mano a Mano, Gotan Project). La face A ne présente pas d'intérêt particulier, en revanche Rompe Con Todo est une excellente surprise: un titre de latin-rock groovy typique de son époque (et très cool dans le genre) entre Santana des débuts (Oye Como Va, Evil Ways...), Titanic (Sultana), War ou encore Malo (suavecito). 


lundi 26 juin 2017

Achats Récents #10

Après une semaine de pause, le retour tant attendu de la rubrique ! Une spéciale musique instrumentale française pour bien démarrer la semaine !


Je n'ai pas énormément d'informations sur Jacques Hendrix et son Orchestre si ce n'est qu'il est connu pour avoir lancé la danse Le Climb. Il a également participé à d'autres orchestres comme les Barclay (avec Christiane Legrand, Jacques Denjean, etc.) ou les Jumping Jacques. Par ailleurs il fut semble-t-il également membre de l'orchestre de Jacques Hélian, un nom que l'on a déjà croisé deux fois ici (à propos de Gérard Lévêque et Jacky Bamboo). Voici un deux titres d'une tentative de danse dans l'esprit du Climb Le Snow-Cup. Les 4 morceaux de l'EP dont est extrait ce deux titres (avec En Dansant le Snow-Cup et le 4ème morceaux Je Ne Veux Plus) sont donc autour de cette thématique. Des deux du simple ma préférence va à la première En Dansant le Snow-Cup un chouette instrumentale typiquement début 60s avec des cuivres, une rythmique originale (percussions importantes, hand clap avec de la réverbération etc.), une petite guitare sympathique...


Continuons avec une autre obscurité: l'un des deux EPs du groupe Les Français. Discogs attribue deux autres simples à la formation, plus tardifs, personnellement je pense qu'il s'agit d'un second groupe sans lien avec le premier: label différent (Columbia et Decca), écart entre les couples de disques (1964, 1967/1968) et surtout absence des noms des participants au premier groupe dans les deux disques tardifs. Bref ces Français là sont vraisemblablement auteurs de deux EP en 1964 dans une veine instrumentale, les deux ayant leur charme. Le groupe se compose sur cet EP de: Mat Camison, Jacky Hythier et Jacky Rault. Si les Jacky n'ont pas fait de longues carrières dans la musique, arrêtons nous un instant sur celle de Mat Camison. On le retrouve par exemple avec Pierre Bachelet derrière Ok Chicago de Resonance, un classique funky de brocante vraiment excellent, avec une face B étrange et intéressante finalement. Avant cela (et après les Français) il est également membre des Sharks dont on retrouve Mongo sur plusieurs compilations. Produit par Ken Lean (Les Aiglons, Les Dauphins, Steff, les Ambitieux...), le Joe Meek Helvète, le 4 titres des Français contient deux bons morceaux: Suspenses et Palpitations. De l'instrumental certes, mais plutôt énergique et rentre-dedans (presque garage), assez éloigné des mélodies fleur bleus inspirés des Shadows de beaucoup de groupes français (Les Fantômes, Les Champions), peut-être est-ce une question d'époque ?


L'album de Pop Instrumental de France est une obscurité fort appréciée des collectionneurs internationaux. L'album se négocie en effet dans les cent euros environ en général. Le groupe est assemblé à l'occasion d'une session d'enregistrement de trois jours aux studios Wagram dont sera issu l'album. Disque à la fois groovy avec une tonalité progressive, avec notamment une reprise de Zappa. Il est mené par Laurent Petitgérard, anciennement des Masters (connus pour leur classique garage Mon Chameau) et d'Aleph (auteurs de deux 45 tours, je recommande particulièrement le second bien qu'un peu rare: je ne l'ai d'ailleurs pas !). Si l'album est une rareté assez exceptionnelle, le 45 tours extrait, comprenant les morceaux Soho et La Danse des Squelettes est nettement plus accessible aux communs des mortels ! Une chance, tant Soho est un super morceau instrumental groovy , probablement un de mes favoris en 45 tours français. Les arrangements sont excellents (relativement originaux et ambitieux), la rythmique est très présente et marquée (plutôt cool pour tenter de le jouer en soirée par exemple), le jeu d'orgue de superbe facture ! Bref un très très bon disque loin d'être cher compte tenu de sa qualité.


Finissons notre session de pop instrumental française avec un autre énorme classique bien connus des collectionneurs de disques funky/jerk/groovy: Campus N°8 des Requins. Ces derniers sont un groupe de studio ayant notamment accompagné Luc Harvet, apparemment il s'agirait des anciens Sharks, hypothèse sensée compte tenu du style musical des deux formations et de la ressemblance de nom (avec Mat Camison ou pas du coup ?). De mémoire les autres disques des Requins (en dehors d'un ou deux avec Harvet justement) ne sont pas particulièrement mémorables...Difficile de cataloguer le label Orly dont les productions semblent osciller entre variété yéyé, musique classique et musique proche de la Library (comme ce disque ou l'excellent 45 tours d'Héxagone). Campus N°8 est en tout cas une petite bombe instrumentale bien appréciée à juste titre des B-Boys , la production est simplement énorme: rythmique compressée ultra-puissante, arrangement top niveau et une très bonne composition, en tout cas bien plus fine et originale que la majorité de la musique instrumentale de ce style.


lundi 12 juin 2017

Achats Récents #7

Je continue à explorer ma discothèque à la recherche de disques ayant un intérêt ! Dans cet épisode quelques découvertes récentes complétées d'une ou deux références que je connais depuis plus longtemps mais jamais évoquées ici précédemment...

Dans l'épisode 5 je vous mentionnais l'existence d'un autre 45 tours de Christophe vraiment cool. Celui-ci est, selon moi, même meilleur qu' Excusez Monsieur Le Professeur. Deux morceaux ont particulièrement retenus mon attention. Cette Musique est un morceau southern soul assez cool avec une guitare en contretemps au son très "Stax" et une basse ondulante...Les arrangements progressent au fur et à mesure de la chanson, signés par Jacques Denjean (comme le reste de l'EP): un très bon boulot comme d'habitude. Tu es Folle est cependant le meilleur morceau des quatre: super texte, orgue groovy et production staxienne à la française rehaussée de quelques notes de violons. Un super morceau !


Patrick Logelin est un musicien originaire du sud de la France. Il joua d'abord avec les Schtroumpfs, un groupe  instrumental dont il était le clavier ainsi que le compositeur principal. Le choix du nom du groupe fut autorisé par Peyo,  celui s'inspira en retour de la formation cannoise pour l'écriture de Schtroumpfonie en Ut. Après un désaccord avec les autres membres du groupe (qui devinrent par la suite les Sparks), il entama une carrière solo. Il ne publia que deux EP en 1964, un premier partiellement instrumental dont on ne peut écouter aucun morceau sur la toile et le second que je vous présente aujourd'hui. Accompagné par Ivan Jullien et son orchestre, les 4 titres (uniquement des reprises malheureusement) sont excellents et tirent vers un Rhythm & Blues de bonne facture. On notera une reprise très réussie des des Beatles (Encore une fois une danse avec moi adaptation de I'm Happy Just to dance with you). Ma favorite est certainement Encore Merci pour son texte particulièrement savoureux et ses arrangements très réussis.


Marcel Zanini en dehors d'être le père Marc-Edouard Nabe est un musicien de jazz accompli. Le grand public le connaît surtout pour ses morceaux humoristiques notamment son adaptation de Wilson Simonal tu veux ou tu veux pas. Il publie donc quelques 45 tours dans cette veine novelty parmi ceux-ci Madame des Astres. Cette face A ne présente pas d'intérêt particulier, en revanche retourner le disque amène une excellente surprise. Hey ! Hey ! Dis Dis est un jerk enlevé, amusant avec des paroles légèrement salaces !


Finissons cette septième session par un petit classique soul voir northern soul (bien que ce ne soit pas particulièrement rare): Ain't Nothing But A House Party des Show Stoppers. Le groupe est originaire de Philadelphie et comprend notamment deux des jeunes frères de Solomon Burke: Alex et Laddie Burke. Le line-up est complété par un autre fratrie: Timmy et Earl Smith. La formation a sorti une demi douzaine de singles mais le plus mémorable et célèbre d'entre eux est certainement celui-ci paru en 1967 initialement (je pense que le pressage français est plus tardif). Un morceau fantastique au tempo relevé, il donne des fourmis dans les gambettes ! arriverez vous à résister à l'appel de la piste de danse ?


jeudi 1 juin 2017

Achats Récents #2

Deuxième épisode de notre série, écrit en même temps que le premier... Ici l'accent a été mis sur les disques français (mais il y a un intrus !) et plutôt seventies.
TW aux âmes sensibles: les limites du bon goût sont parfois allégrement franchis.

Monty est une valeur sûre. Je prends presque systématiquement les EPs (quand c'est pas cher bien sûr) et on trouve souvent au moins un morceau à se mettre sous la dent. Sur cet EP rien du niveau d' Un verre de Whisky (blog) mais j'ai trouvé que L'incorruptible avait du charme et une instrumentation soignée (guitare wah-wah et cuivres rutilants). À 50 centimes ça se ramasse et ça vaut bien quelques lignes sur le blog pour vous le faire découvrir !


J'ai eu quelques scrupules à acheter un disque de Cloclo, je trouve que notre idole des (plus si) jeunes a souvent une voix chevrotante et des productions anémiques... Un morceau au nom alléchant signé par Gainsbourg, 50 centimes: on tente?  Hip Hip Hip Hurrah est une sympathique surprise, certes il y a toujours la voix de Claude François mais le reste tient plutôt la route. La composition pastiche quelque peu Get Ouf of My Life Woman d' Allan Toussaint mais avec une production anglaise: moins poisseux et sexuel, plus pop et léger. Le texte de Gainsbourg est assez chaud-cacao (et c'est encore plus drôle chanté par Cloclo !) et aurait du mal à passer aujourd'hui... Bref je ne sais pas si je recommande mais franchement à cinquante centimes je garde le disque sans avoir trop honte de moi.


Michel Fugain  a fait quelques 45T intéressants dans les sixties mais connaît un succès franc et massif au début des années soixante dix avec Le Big Bazar. Parmi les morceaux les plus emblématique Une Belle Histoire très jolie chanson de pop aux accents fleuris que certains d'entre vous ont forcément étudié au collège en musique (en tout cas ce fut mon cas ha ha). L'intérêt d'évoquer ce 45 Tours réside probablement plus dans la sympathique face B groovy Allez Bouge Toi compilée sur le troisième volume des French Cuts. Évidemment ce n'est pas du freakbeat ultra violent de folie mais ça se mange (voir se danse) sans faim à condition d'aimer le patchouli et les clochettes (ou les bretelles arc-en-ciel). 


Je n'ai pas de super infos à vous communiquer sur la mystérieuse April: elle a signée deux 45 Tours en 1971 et 1972. Le premier des deux Sweet Song Bird est aussi le moins rare, il contient une bonne face B: Help! de la pop funky avec des accents caribéens et une production (dirigée par Dominique Perrier - celui de Space Art?) soignée: cuivres, guitares wah-wah, rythmiques syncopées... Une chouette trouvaille !

Enfin finissons cette deuxième session par Nuova Equipe 84 une émanation tardive du groupe de pop psychédélique Equipe 84 dont j'ai tendance à prendre les disques en général (même s'ils ne sont pas tous biens). La face A Casa Mia est assez typique de ce que peut représenter la pop sans intérêt des années 70, pas franchement géniale... Heureusement la face B réserve une bonne surprise, un morceau principalement instrumentale (il y a des voix en chœurs mais pas de texte) Buffa aux accents psychédéliques et progressifs (avec un superbe effet de phasing). Le titre m'évoque ainsi Deliriana de Delirium, une autre face B que j'aime beaucoup. À ne pas payer cher bien sûr (je pense que je l'ai déjà payé trop cher en mettant 5€) mais une bonne addition à une collection de 45 tours européens groovy/étranges 70s !

dimanche 19 février 2017

Domenico Modugno "Questa E' La Facciata B"

Domenico Modugno est un chanteur populaire italien. Il s'est fait connaître à la fin des années cinquante. Il a, en effet, participé plusieurs fois au Festival de San Remo (le festival de la chanson le plus important avant que l'Eurovision ne le supplante) notamment en 1958 avec son fait d'arme le plus important à l'étranger: la chanson Nel blu dipinto di blu  plus connu sous le nom de Volare. En 1971, Domenico Modugno est donc un homme dans la force de l'âge (43 ans), il se permet de glisser une étonnante face B au plus classique (mais pas désagréable) Come Stai: Questa E' La Facciata B. Je pense que la traduction approximative doit être Ceci est la Face B. L'art de la Face B a souvent été évoqué dans ces pages... Quand on scrute les disques des années 60/70 on est en effet fasciné par la profusion de morceaux étranges, souvent excellents (Marc Aryan, Freddie Meyer), relégués sur l'autre coté. La face B semble en effet constitué à l'époque une respiration pour les musiciens (Teenage Fanclub) voir parfois une récréation (Crazy Elephant, Prock Harson, Santa-Maria). D'autres fois la face B est écrite dans la précipitation histoire d'y mettre quelque chose (Georges Raudi). De fait les groupes et musiciens ont souvent eu beaucoup de liberté ce qui, avec quelques années de recul, donnent des morceaux incroyables et plutôt fous. Questa E' La Facciata B est ainsi une de ces trouvailles que l'on chérit. Le morceau évoque une ambiance de répétition, quelque peu troublée par des effets d'écho sur la voix du vénérable chanteur. Le morceau peut démarré... Un riff de guitare musclé, une rythmique carrée, ça part dans tous les sens. Psychédélique. Mais avec un orchestre classique qui s'accorde ! Un morceau plus qu'étonnant. Peut-être Domenico Modugno a-t-il enregistré d'autres curiosités de ce style ? Ce serait chouette...

mardi 17 janvier 2017

Captain Groovy & Crazy Elephant : dark part of my mind

Aujourd'hui nous nous intéressons à une double curiosité bubblegum... Deux disques de deux artistes différents, pourtant leur face B se suivent et se ressemblent étrangement !

Captain Groovy and his Bubblegum Army et Crazy Elephant sont en effet deux projets issus de la galaxie Super K Productions de Jerry Kasenetz et Jeffrey Katz. À la fin des années soixante, cette écurie envahit les charts du monde entier de disques bubblegum pop, genre qu'ils contribuent largement à créer... À l'inverse des Beatles, groupe authentique que Brian Epstein tenta de policer, les groupes bubblegum furent la majorité du temps des formations fictives dont les chansons étaient jouées par des musiciens de studio et écrites par des songwritters professionnels. À ce jeu là, Katz et Kasenetz furent certainement les plus doués, la liste des tubes qu'ils composèrent donnent à ce titre le vertige. Yummy Yummy des Ohio Express est peut être le plus connu, mais mentionnons aussi d'autres formations tout aussi factice telles que 1910 Fruitgum Company ou le Kasenetz-Katz singing Orchestral Circus. Le duo s'occupa également de quelques groupes garage bien connus des amateurs de Nuggets comme The Music Explosion ou The Shadows of Knight. 


La musique bubblegum était destinée aux pré-adolescents, par conséquent elle devait être lisse, accrocheuse, rythmée et répétitive. Indirectement elle fut le terreau fertile du concept de Boys Band, comme en témoignèrent les Monkees (que l'on peut partiellement associer au genre) et plus tard des formations comme les Bay City Rollers. Malgré la dimension particulièrement simple des morceaux, on trouve d'excellents tubes bubblegum, pour ma part j'adore sugar sugar des Archies, The Rapper des Jaggerz ou encore quick joe small du Kasenetz-Katz singing orchestral circus que je vous mentionnais précédemment. Plus intéressant encore pour nous peut-être, les faces B (et certaines faces A) sont parfois carrément garage voir psychédéliques ! L'une des meilleures dans le genre est certainement Try It des Ohio Express, un classique garage également joué par les anglais de The Attack. Le groupe a d'ailleurs pas mal d'autres morceaux de bonne facture à découvrir (par exemple Beg Borrow & Steal et son superbe solo de 12 cordes)... Vous vous en doutez Crazy Elephant et Captain Groovy and his Bubblegum Army nous intéresse précisément pour cela, les deux disques ont une face B terrible... qui a la particularité d'être le même morceau coupé en deux.

La première partie de Dark Part of My Mind se trouve sur le simple de Captain Groovy:


La seconde sur le simple de Crazy Elephant: 


Ironie: les deux parties ne sont pas signées des mêmes compositeurs ! Ainsi impossible de trouver de quelconques informations sur les auteurs supposées de la fin de la chanson... La première étant signée de suspects habituels de la sphère bubblegum. La question reste donc en suspens: qui a commis cet incroyable morceau psychédélique ? La guitare est sauvage, le son fuzz énorme et irréel, les textes ont l'air d'être un chanté par un mec complètement drogué, les musiciens sont en roue libre et se laissent aller à un jam acide mais heavy des plus jouissifs. Autre blague du destin: le 45T de Crazy Elephant est très facilement disponible, celui de Captain Groovy beaucoup moins. Pour compliquer les choses ce dernier a été aussi édité dans certains pays avec une autre face B ... Ainsi seule la France et certains pressages américains profitent de ce morceau délirant. Ceci dit les autres bénéficient d'une face B assez cool aussi: Bubble Gum March est en effet un très bon morceau instrumental hard rock...aussi disponible sur un 45T de Kasenetz-Katz Circus. De l'art de recycler les faces B. Tout cela est intéressant mais ne répond évidemment pas à la grande question: comment les pré-adolescents qui ont entendu ce disque ont réagi ?

Remercions néanmoins le génie d'un youtubeur d'avoir collé les DEUX versions à la suite:  



dimanche 25 décembre 2016

Françoise Hardy "Le Martien"

Nous n'avions jamais dédié d'article à Françoise Hardy une des plus grandes artistes française de pop. Dès le début des années soixante elle écrit (ou co-écrit) nombre des chansons qu'elle interprète, phénomène rare à une époque où en France (comme ailleurs) il existe une division entre les équipes de compositions et les chanteurs. La figure du singer-songwritter est en effet encore naissante à ce moment là, se développant surtout dans la fin de la décennie et le début de la suivante (Carole King, Nick Drake, Neil Young, Leonard Cohen, Jackson Browne etc.). Je dois admettre que je connais mal la carrière de l'intéressée et je n'ai pas encore osé m'y frotter de près... 

Deux éléments récents pourraient me faire basculer et me plonger à corps perdu dans la riche discographie de la plus élégante et classe des chanteuses française: la proposition de concevoir une playlist autour de la bossa-nova française et avoir trouvé en faisant mes courses de Noël le 45 tours dont je vais vous parler aujourd'hui. Il était en effet question de proposer à Laurent Bajon de La Souterraine une sélection de morceaux francophones autour de la bossa-nova et du jazz, ainsi avais-je envisagé le fabuleux Il Faut Tenir des Masques (youtube), une rareté que je n'ai pas l'honneur de posséder en vinyle ou encore un morceau extrait du premier album des Double-Six de Mimi Perrin (que j'avais d'ailleurs découvert en creusant le parcours des musiciens qui composent Les Masques). Ce travail fut l'occasion de découvrir de nouveaux morceaux et notamment Histoire d'O de Françoise Hardy... Chanson que l'on trouve en face B du 45 Tours et que je n'avais pas retenue dans ma liste (surtout car essentiellement instrumental et sans texte). Voyant le 7 pouces au mur d'un de mes disquaires parisiens favoris (Plus de Bruit pour ne pas le citer), j'ai quand même pris soin de l'écouter... Bonne pioche, je suis reparti avec !  

Chanson d'O est en réalité excellente même si je préfère encore d'avantage...Le Martien chanson d'une grâce incroyable. L'orchestration est sobre et dépouillée: guitare acoustique magnifique, une voix en arrière plan soufflant au gré des accords, quelques notes de flute et bien sûr la voix pure et cristalline d'Hardy tout en retenu et délicatesse. La prise de son de Bernard Estardy (collaborateur de longue date de Nino Ferrer et auteur du classique prog La Formule du Baron) est impeccable: le son est vivant, présent, charnu voir charnel... Le Martien oscille ainsi entre la bossa nova brésilienne et le folk dépouillé de Nick Drake. Peut-être est-ce du à la principale compositrice du morceau et collaboratrice d'Hardy sur l'ensemble de La Question (les deux morceaux du 45T en sont extraits): Tuca. Cette musicienne brésilienne enregistre en effet deux albums dans son pays d'origine avant de fuir la dictature comme de nombreux autres musiciens, la plupart s'installant en Angleterre ou en France... Elle publie quelques disques en France mais sans succès, son troisième album est enregistré au célèbre studio du château d'Hérouville quand elle repart finalement au Brésil où l'album est édite. Tuca co-signe la plupart des morceaux de La Question, son jeu de guitare subtile illumine les deux chansons de ce 45 tours, petite merveille de pop franco-brésilienne.

vendredi 18 novembre 2016

Ashton Gardner & Dyke "Delirium"

Ashton, Gardner & Dyke est un groupe britannique dans un style oscillant entre jazz-rock et blue eyed soul. À noter que le Gardner n'est autre que Kim, ancien membre des Creation et The Birds. La formation est surtout connue pour le morceau Resurrection Shuffle  (youtube) un titre repris notamment par Tom Jones (les deux versions sont très chouettes d'ailleurs). Ils ont publié 4 albums entre 1969 et 1972. On est dans un registre encore une fois (après Zoo !) proche de Blood Sweat & Tears, Chicago, Spirit. 

La face A du single Can You Get It  (youtube) tente de refaire le coup de Resurrection Shuffle mais sans en avoir la magie, c'est très honnête mais ça a du mal à totalement m'enthousiasmer pour autant... Bien sûr, la bonne surprise du disque est sur l'autre face... l'inédit instrumental Delirium. Le titre évoque un autre délire celui des italiens... Delirium et d'une de leurs faces B: Deliriana (youtube). S'agit-il d'un simple hasard ou d'un clin d’œil volontaire ? Difficile de trancher, néanmoins les anglais réussissent un très beau morceau à l'ambiance mystérieuse, à la fois groovy et soigné... Le genre de petites confiseries rock prog que j'apprécie beaucoup !


jeudi 21 avril 2016

Bloodrock: les as du Texas

Les gars de Bloodrock n'eurent jamais un succès important en France mais sont considérés comme un groupe hard rock relativement important aux États Unis. Ils partageaient le même manager (Terry Knight) qu'une autre formation rock US 70s: Grand Funk Railroad.  Les américains se souviennent particulièrement d'eux pour leur étrange hit "DOA" (youtube et wikipedia) extrait de leur second album, intitulé en toute simplicité "Blooodrock 2". Évoquant un accident d'avion, le morceau est aussi pesant que brillant...

Extrait de leur troisième album et face B d'un simple français avec "A Certain Kind" en A (couplage différent aux USA) "Jessica" est un autre excellent morceau bien que de facture plus classique. Les texans (de Fort Worth) livrent en effet une cavalcade hard rock porté par un orgue groovy et franc. L'ensemble évoque une version plus légère, aérée et moins lyrique de Deep Purple ou Uriah Heep (dont j'aime beaucoup le premier LP "Very 'Eavy...Very 'Umble") ce qui n'est pas pour me déplaire !    


jeudi 10 mars 2016

Rotomagus: de la popsike au proto-punk

On reste à Rouen en ce 10 mars.... En 1971 les normands de Rotomagus (Rouen en latin) éditèrent l'un des disques les plus violents de son époque en France, le simple "Fightin' Cock" sur le label Butterfly. Voyons leurs parcours.

En activité depuis 1967 (avec un certain Philippe Lhommet futur Dynastie Crisis dans les premiers line-up !), le groupe édite trois singles entre 1969 et 1971. Au départ sextet avec trois chanteurs le son de la formation est initialement axée sur le travail des voix. Ainsi le premier 45 tours en 1969 évolue dans la pop psychédélique candide et innocente assez typique de l'époque quoi qu'ici peut-être un peu tardive (et encore). Le simple est plutôt chouette et tient bien la route avec une préférence pour la face B et son superbe travail d'arrangement vocal. "Nevada" (youtube) pourrait ainsi évoquer des formations sunshine pop américaine comme The Association et des groupes français contemporains comme Le Système Crapoutchick. Un an plus tard le groupe revient avec l'incroyable 45 Tours "Eros" (youtube) et "Madame Wanda" (youtube), les normands brillent toujours par la qualité de leur travail harmonique sur les voix (une fois de plus en français) mais y ajoutent une certaine folie qui pouvait manquer à leur premier simple. Cette collision entre rock progressif, heavy-rock, psychédélisme et sunshine pop ambitieuse fait des étincelles bien qu'elle soit toujours sur le point de se fracasser et rompre le précaire équilibre créé par un groupe dépassant ses influences. Ce deux titres est véritablement unique et passionnant tant il ne ressemble à pas grand chose connu avant, pendant ou même depuis. En 1971, une  formation resserrée autour du trio des frères Peresse et du batteur Jacky Billaux publient un dernier simple sur le label indépendant Butterfly (chez qui on trouver Cockpit avec un certain FR David !). Si la face B, sympathique, ne suggère pas de commentaire particulier la A "Fightin Cock" est un brûlot d'une violence inédite pour l'époque. Le groupe a abandonné le français et les harmonies, il envoie trois minutes de hard rock proto-punk chauffé à blanc dans un anglais approximatif mais terriblement agressif et hargneux pour l'époque ! Autant dire que ce disque fait passer ceux des collègues de l'époque pour de la gentille came de hippies bien loin de la sauvagerie de ce cri du cœur passionné et déchaîné d'un groupe qui semble avoir besoin de se prouver des choses. À noter qu'il existe d'autres morceaux issu de cette session et ils ont été publiés par Martyrs of Pop il y a 5 ans sous le nom "The Sky Turns Red:  Complete Anthology" (discogs) avec l'ensemble des singles du groupe.


lundi 29 février 2016

Santa-Maria : donne moi ton hippy

Comme vous le savez, malgré son inactivité incompréhensible ce blog affiche fièrement près de 9 années au compteur. Inégal dans son rythme, j'ai récemment eu l'envie de m'y remettre histoire de partager mes nouvelles découvertes (ou celles que je gardais précieusement sous le coude) et les dévoiler sous un angle que j'espère intéressant... J'ai déjà évoqué par le passé (en avril 2008! nous sommes si vieux...) le groupe français Santa-Maria pour un autre de leur 45 tours paru la même année (1971): "Je pleure sur un air de Bach" et sa superbe face B heavy "La Terre Brûlée". On prend les mêmes et on recommence: victoire par KO du revers sur le tube ! "Elle" est ainsi un slow typique de cette époque tandis que "Donne moi ton cœur et ta fleur" est la vraie bonne surprise du disque: de la pop psychédélique groovy avec un texte génialement naïf (quoi qu'un brin coquin sur le refrain non?). Je ne dispose malheureusement pas de tellement plus d'informations sur le groupe (si vous passez par ici les gars n'hésitez pas à nous en apprendre plus en commentaire!) si ce n'est qu'ils ont au moins quatre 45 tours à leur actif. Je n'ai pas encore écouté "Judas" mais "La Fille d'Aladin" (youtube) est également très chouette !

La bonne nouvelle, "Donne moi ton cœur et ta fleur" est un classique de "bacs pas chers", vous devriez le trouver assez facilement pour quelques pièces... On remerciera la collection "Antar" qui comporte de nombreuses pépites de cet acabit (voir meilleures encore) comme Chaps, Majority One ou encore le fameux (et un peu rincé) "Send me a Postcard" des Shocking Blue... À vous donc cette excellente curiosité orgue et fuzz à tous les étages !  


mardi 10 août 2010

Badfinger - I'll be the one (1970)

A vrai dire je ne connais pas très bien les Badfinger en dehors de leurs deux gros (et géniaux) tubes "come and get it" et "day after day" du coup je me suis acheté ce best-of que je commence à débroussailler au fur et à mesure, et ce que j'entends me plait bien! Prenons par exemple ce "i'll be the one", Allmusic m'apprend que ce titre est un inédit enregistré pendant la session de l'album "Straight up", je trouve ça quand même assez dingue de laisser un morceau aussi bon de coté! Vous noterez la grosse influence californienne (les harmonies ne sont pas sans rappeler CSN&Y et la guitare country ne ferait pas tâche dans un disque de Buffalo Springfield ou des Byrds), bref du tout bon pour l'été, et une bonne raison de s'intéresser de plus près à ce groupe gallois à l'histoire vraiment triste.

Badfinger was a welsh band from late 60s and 70s. They were maybe the most successfull act on Apple but their story is quite sad. I don't know so much stuffs about them or their discography, i'm discovering that band at this moment actually. "I'll be the one" can be found on their best of (the one pictured here) and it's wasn't released at the time of it recording (in 1970 or 1971 depending of the sources) during the sessions for "Straight Up". It's amazing to know such a great tune wasn't issued, I love the californian flavour of the harmonies (they remind me CSN&Y) and the guitar sound (a little "country"), a perfect tune for the summer!

Badfinger - I'll be the one




vendredi 12 février 2010

Electric Light Orchestra - 10538 ouverture (1971)

Après Wizzard, the Move, maintenant ELO, hé oui ces jours-ci on est à fond sur la connection Wood/Lynne sur RPUT! Donc si vous avez suivi un peu les derniers posts du blog, vous vous souvenez sûrement que Wizzard était le projet de Wood après son départ d' ELO avec lequel il avait fait un album. Ça tombe bien voici un morceau période Wood/Lynne, on y ressent déjà l'obsession pour les Beatles période "the walrus". 10538 ouverture est un excellent titre, mêlant pop avec des tendances arty, avec le classique, et miracle ça sonne bien, j'en dirai pas autant de la plupart des fusions classique/ pop ou rock.

Here is an early classic of ELO, during the little time it was a project of Lynne and Wood. It sounds a little more arty than the next ELO's works, but such a great tune!

Electric Light Orchestra - 10538 ouverture

dimanche 17 mai 2009

Caravan - Golf Girl (1971)

La pochette n'est pas très engageante, mais en faisant l'effort de se plonger dans ce troisième disque de Caravan (formation majeure de la scène de Canterbury issu de la scission des Wildflowers en deux groupes - l'autre étant Soft Machine), on se rend compte que la face A est vraiment cool (la b: no comment). A défaut de toujours taper dans le mille les 4 morceaux qui la composent ont un vrai charme, et de la personnalité, le tout bercé par une ambiance pastorale / bucolique des plus réussies. A mon avis les sommets en sont "golf girl" et "in the land of grey and pink", même si les deux autres - le presque-sans-faute-si-on-excepte-un-solo-qui-craint "winter woman" et le plus classique mais honorable "love to love you" se défendent... J'ai choisi "golf girl", il parrait que les textes sont assez crétins, mais honnêtement moi ce que j'entends c'est du prog-rock arty avec une jolie sensibilité pop, avec des relents d'empire britanique à la Kinks, en bref ce morceau est super bien.

écouter golf girl de Caravan

samedi 6 septembre 2008

des instrumentaux 70s en vrac

Une petite série de morceaux instrumentaux 70s, c'est en vrac, avec un peu de tout, et parfois je le reconnais très peu d'informations...
A little serie of 70s instrumental tracks, a bit of everything, sometimes not so much informations...

Resonance - safari love (1974)
probablement inspiré de wild safari de Barrabas, Camison et Bachelet signe un morceau très funky avec bcp de percus, et des sons d'animaux
a track seems to be inspired by wild safari (Barrabas), a funky track with a lot of percussions and samples effect of animals

los Pekenikes - tabasco (1971)

compilé par vampi-soul l'année dernière, un très beau titre des Pekenikes, un groupe avec un histoire tumultueuse et complexe de line-up
compiled by vampi-soul last year, a very good track by los Pekenikes, a band with a very complex story of line-up

Joe Galigan - missa negra (1972)
j'ai aucune info sur ce sympathique instrumental, un peu kitch mais chouettos
i have no informations on that funny instrumental, a bit kitch but nice

samedi 12 avril 2008

Santa-Maria - la terre brulée (1971)

Santa-Maria est un groupe français qui a sorti 3 45tours entre 1970 et 1972, sur les deux premiers figurent en face b deux excellents morceaux "donne moi ta fleur" sur le premier (que je recherche toujours en vinyle même si il est assez "commun" en principe) et "la terre brulée" sur le second, je n'ai jamais eu l'occasion d'écouter le troisième (qui semble-t-il est nettement moins courant?), et je ne sais pas non plus grand chose sur le groupe (toute info est bienvenue) à part que le batteur s'appellerait Yvon Rolland d'après un commentaire laissé sur Bide et Musique (un site bien utile mine de rien quand on s'attaque à des choses peu connues). Pour en revenir à "la terre brulée" c'est un très bon titre avec une grosse guitare bien fuzz, et une rythmique bien marquée.

écouter la terre brulée

I know nothing about Santa-Maria except their drummer could be Yvon Rolland and they released 3 7 inches from 1970 to 1972. La terre brulée is the b-side of a rather forgetable slow, it's a fine rock tune with a great fuzz guitar and loud drums it's not too hard to find, the b-side of their first single called "donne moi ta fleur" is also interesting.

listen to la terre brulée

mardi 25 mars 2008

Titanic - sultana (1971)

A l'écoute de Sultana , on pourrait croire que l'on a à faire à un groupe de chicanos de Californie pote de Santana ou War... ça balance comme il faut, avec cette avalanche de percussions, une ligne de basse qui tourne bien, et un orgue hammond qui vient se poser comme une fleur et nous scotche sur la piste...et pourtant...Titanic ne sont pas américain, ils sont européens, et pas du coin le plus funky qui soit...de Norvège! Il faut dire que le groupe officie généralement dans un registre plus rock voir hard-rock, Sultana est une petite entorse à la règle (et un hommage à Santana) qui leur porta chance puisque le morceau - au départ une face b - fut sûrement le plus gros tube du groupe!

Sultana sounds like it have been done by some chicanos near from LA or Frisco in the early 70s, close friends of War o Santana...A simple 2-note bass , a lot of percussions and this fine hammond makes of that tune a sure floorfiller. Funnily Titanic, are not american, they are no even from a hot country, but from the not-so-funky Norway! To be honest, Sultana isn't so representative of the Titanic style wich was rooted into rock / hard-rock territories, but this fine and recreative tune (named after Santana) was one of the bigger hits of that band!

écouter / listen to sultana

mardi 16 octobre 2007

Colin Blunstone - misty roses (1971)

On ne s'en cache pas les Zombies font parti de nos groupes favoris du coté de RP1T, c'est donc pour la troisième fois qu'apparait leur nom sur ce blog, ainsi avions nous évoqué un titre du premier LP du groupe, et une reprise de leur classique 'she's not there' par le chanteur sous le pseudo de Neil McArthur à la fin des 60's. Revoici donc Colin Blunstone, cette fois sous son vrai nom pour son premier lp solo intitulé "one year" en référence à sa longue gestation, c'est une très bel album de pop travaillée, pas parfait mais magnifique (on passera sous silence un solo horrible de guitare sèche sur carolina goodbye). Parmi les moments fort, figure cette sublime reprise de Misty Roses (de Tim Hardin), encore une fois avec ce groupe (ou ses membres donc) on atteint des sommets en matière de pop music.

écouter misty roses

The Zombies are one of our favorite bands at RP1T, so for the third time on this blog you can hear the beatiful voice of Colin Blunstone. After a track from their first lp, a cover under the name of Neil McArthur of their most known tune she's not there, this time is for the first solo Lp of the singer Colin Blunstone. If it's not great as Odessey and Oracle, it's an amazing lp of crafted pop, essential. I take one of my fav' on it, a great cover of Tim Hardin's track Misty Roses.

listen to misty roses