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mardi 6 novembre 2012

Dillard and Clark - The Fantastic Expedition of (1968)

Vous le savez probablement si vous êtes un fidèle lecteur de RPUT mais je nourris une obsession pour les Byrds depuis quelques années déjà. Détail amusant je n'ai chroniqué à ce jour aucun disque des Oyseaux dans ces pages. Quand on tombe dans la marmite folk-rock de LA on finit toujours par écouter les nombreux disques solos (ou non) des diverses membres des Byrds avant ou après leur passage dans la mythique formation. Ainsi après s'être drogué à 5D ou Notorious attaque-t-on la discographie de David Crosby ou celle de Gene Clark.

Tiens on va justement parler de ce cher Eugene pas le moins doué du lot, mais peut être l'un des plus mal lotis en terme de succès post-byrd avec Gram Parsons. Pourtant l'intéressé avait tout pour lui: un regard ténébreux, une voix chaude et profonde et un songwritting impeccable. Pendant ses années au coté de Crosby, Hillman, Clarke et McGuinn  il est le principal compositeur du groupe et signe des classiques comme 8 miles high ou i'll feel a whole lot better. Si les Byrds se remettent du départ de Clark , l'inverse est un peu moins vrai en terme de succès commercial. Gene Clark n'a pas réussi à faire LE disque pour faire décoller sa carrière solo, résultat des courses sa discographie est aussi erratique que brillante. Les connaisseurs apprécient en particulier No Other et son prédécesseur  sans titre mais dit "White Light", cependant on aurait tord de sous-estimer les premiers disques en solo. On vous a déjà vanté les mérites de son premier album accompagné des Gosdin Brothers qui s'est pris en pleine gueule 5D des Byrds et n'a pas pu creuser son trou. Le scénario se répète pour le disque suivant. Gene co-signe l'album avec Doug Dillard banjoïste émérite (décédé dans un relatif anonymat en mai dernier) et ancien membres des ... Dillards, très bon groupe dont il faudra que je vous parle un jour aussi. 

Si les deux posent fièrement sur la pochette sur un side-car, The Fantastic Expedition of Dillard and Clark est un disque à la couleur bucolique et rural, tout juste éclairé de quelques flashs de modernités.  Je ne suis au départ pas forcément fan de la musique folk et traditionnelle américaine, mais à force d'écouter les Byrds et quand on sait d'où ils viennent, il y a un moment où on finit par se dire qu'en fait c'est probablement trop cool et qu'on devrait mettre ses a priori de coté et mettre les mains dans le cambouis du moteur (ah ah). La tonalité de cet album est bien plus acoustique que son prédécesseur. Il y n'y a - me semble-t-il - qu'un morceau accompagné d'une batterie "rock" et encore elle est utilisée avec beaucoup de parcimonie dans un registre presque abstrait (posée par touches). Le disque fait la part belle aux banjos, mandolines et guitares sèches. Le truc pourrait devenir aride entre les mains de certains mais pas celles de Gene. Son songwritting américain pop est immanquable et les harmonies des deux larrons  illuminent les compositions. Doug Dillard est un virtuose du banjo, son jeu donne le vertige mais ne tombe jamais dans la puérile (et stérile) démonstration. Les 9 morceaux sont extraordinaires, d'une sincérité étourdissante, ils sont beaux et arrangés avec élégance. Difficile de dégager des titres forts tellement l'ensemble est homogène mais j'ai un faible pour les morceaux d'ouverture de chaque face. "Out on the side" est une fabuleuse chanson de coin de feux, on imagine le vent s'engouffrer dans des tumbleweeds virvoltant pendant que le feux crépite et les bûches se consument. Les claviers en arrière plan (un orgue chantant et un piano discret) sont magnifiques, et comme d'hab il y a ces harmonies stellaires dont l'intéressé est coutumier. Le solo de guitare est génial, dépouillé pour en tirer son intensité, rien ne manque tout est là. "With care from someone" a quelque chose à voir avec les Beatles sans que je puisse identifier clairement quoi, peut être que Gene prend quelques intonations proches de Macca pour les verser dans une chanson de cowboys fiers. Encore une fois cette chanson brille de mille feux, les entrelacs de banjos, mandolines ou ce qui me semble être un harmonica forment un ensemble cohérent dans lequel chacun s'imbrique comme un pavé dans la chaussée. 

Si Fantastic Expedition n'est pas le disque le plus reconnu de Gene Clark il n'en demeure pas moins un fabuleux témoignage de la grâce de Gene Clark ici magnifiée par le jeux brillant de Doug Dillard, un superbe disque pour l'été, mais en hiver il passe aussi très bien.

Bonne nouvelle l'album a été réédité par Sundazed, et on peut même l'acheter sur amazon


Dillard & Clark - With Care from Someone  

vendredi 9 mars 2012

Reigning Sound - Abdication EP (2011)

On a déjà eu l'occasion de parler des excellents Reigning Sound quand on les a découvert avec leur précédent album chez In the Red. Greg Cartwright est une sorte de légende du garage rock moderne avec ses groupes comme les Oblivians ou les Compulsive Gamblers. Depuis une dizaine d'année il est dans les Reigning Sound, avec lesquels il a sorti pas mal de disques (au moins 4 il me semble), tous excellents dans des registres allant de la country-rock aux influences soul, en passant par un garage plus brutal.

Cet EP 8 titres en parti produit par le mec des Black Keys apparemment, sort chez Scion A/V qui semble-t-il est une sorte d'opération de séduction de la part de Toyota... Le disque existe apparemment en vinyle mais impossible de mettre la main dessus (dommage), en tout cas c'est aussi en téléchargement gratuit sur le site et ce serait dommage de s'en priver car c'est vraiment pas du "fond de tiroir" que proposent les Reigning Sound sur cet Abdication. Les 8 titres sont super biens, et constituent une excellente introduction au son du groupe. On navigue entre garage (lyin' girl, watching my baby) , country/folk-rock (every thing i do is wrong) ou soul (call me#1, shaw).

Abdication, loin d'être un "bonus" pour fan, est un excellent EP qui donne encore plus envie d'entendre le prochain album du groupe, la production est superbe et Greg a une voix vraiment remarquable, qui démontre la proximité entre country et soul.

Télécharger l'EP

jeudi 3 novembre 2011

The Optic Nerve - Forever and a Day (1993)

Les Optic Nerve sont un groupe de la fin des années 80 de New York. Ils n'ont sorti que deux eps 45 tours à l'époque, avant que deux albums (une collection de démo et une compilation) ne soient édités dans les 90s (en 1993 et 1994 par Screaming Apple et Get Hip). Ils font parti des rares formations de l'époque à oser un folk rock mâtiné de country et de garage.

Forever and a Day fut enregistré sur le 8 pistes d'un petit studio de New York près de Time Square. Malgré deux eps réussis, ces 10 morceaux ne trouvèrent pas leur voie vers une sortie publique, une vrai tristesse, car la qualité est là. Ces chansons brassent sans complexes des influences allant des Byrds à Dylan, pour un résultat typiquement américain et franchement réussi. A vrai dire à aucun moment on a l'impression d'entendre des chutes de studios ou des titres enregistrés à l'arrache pour les fixer avant qu'ils ne disparaissent.

L'enregistrement semble avoir été pris au sérieux, et les chansons sont excellentes, le tout forme un ensemble cohérent et réussi. Il est dommage qu'à l'époque peu de gens aient été sensibles à cette musique peut être que le groupe était trop en retard (de quelques décennies) ou trop en avance pour la vague alternative-country des 90s (Jayhawks). Peut être pas au bon endroit aussi (New York serait-il trop loin de la Californie?). La production est propre et sobre, elle se contente de restituer au mieux et au plus proche la musique du groupe: c'est parfait, car elle n'a pas subit les outrages du temps de certains disques de la même époque.

Forever and a day n'est pas un disque parfait - certains morceaux sont moins réussis - mais c'est une œuvre cohérente et foncièrement honnête dans une époque pas prête à autant de sincérité. Quelques chansons sont formidables et mériteraient probablement d'être redécouvertes , notamment si vous aimez tout ce qui tournent de groupes comme les Byrds, Dylan, Buffalo Springfield, Jayhawks, Beachwood Sparks, The See See, Midwest Beat, The Sadies, Gene Clark, Long Ryders, Brinsley Schwarz, Goodnight Loving etc.


The Optic Nerve - What's Been Missing

lundi 17 octobre 2011

The Midwest Beat - Gone Not Lost (2011)

Début 2011 nous vous mentionnions les excellents Midwest Beat et leur premier album At The Gates sorti l'année précédente chez les toujours très fiables Dusty Medical Records (et encore avant en autoproduction). Ils reviennent ces jours-ci avec un second album Gone Not Lost, toujours chez DMR ainsi que le label italien Wild Honey pour l'Europe.

On ne change pas une équipe gagne est un peu le mot d'ordre de ce nouvel album qui reste peu ou prou dans la droite lignée du précédent. Gone not lost est un cocktail réjouissant de garage, de beat, de folk rock et de country rock, un truc accrocheur, énergique et aux racines américaines assumées. Évidemment si l'on regrette une prise de risque proche du zéro (exception faite d'un titre très dépouillé en fin de face A construire autour d'un duo vocal fille / garçon), on apprécie toujours autant cette spontanéité et ces mélodies joyeuses qui fleurent bon le terroir. Il manque peut être un titre de conclusion aussi puissant que "pretty lady" mais l'ensemble est plus cohérent et réussi que le premier, avec une mention très bien au titre super byrdsien placé juste avant le morceau titre.

Gone Not Lost est disque sincère et plein de vie, les Midwest Beat se placent ainsi parmi les meilleurs formations du coin pas très loin derrière les fabuleux Goodnight Loving dont ils sont en quelques sortent les petits frères (même si le groupe est antérieur). Leur discographie est pour le moment un sans-faute mais ils ne doivent pas se reposer sur leurs lauriers au risque de se répéter.

PS: je ne connais pas les titres car il n'est pas évident de les retenir en écoutant un disque vinyle (et je n'ai pas les morceaux en mp3 à part celui que je poste)

achat: Wild Honey / Dusty Medical Records


The Midwest Beat - Gone Not Lost

jeudi 31 mars 2011

The Sadies - Violet and Jeffrey Lee (2010)

Parfois les réseaux sociaux ne servent pas qu'à perdre du temps au boulot au lieu de bosser, on peut se retrouver sans toujours le vouloir à des conversations intéressantes, et hop une fois de temps en temps on récupère des références de groupes. Dans certains cas on va se renseigner et on se laisse tenter, d'autres fois ces bouteilles à la mer finissent comme des lettres mortes. Compte tenu de mon introduction, vous savez déjà comment j'ai découvert les Sadies, au cours d'une discussion animée qui me semble-t-il était partie d'une photo postée par un de mes contacts de disques vinyles (plutôt bons) trouvés en bas de chez lui. Le hasard m'a donc mis sur la route de ces canadiens et j'ai eu envi cette fois de tenter le coup, donc petit passage par allmusic pour savoir quels disques écouter, avec amazon en parallèle, et hop je me retrouve à commander le dernier en 33 tours.

Darker Circles est un disque d'alternative country / country rock pure jus, de la musique dans la lignée des Byrds et autres Gram Parsons, mais avec néanmoins une petite touche de modernité même si les Sadies n'ont pas la jeunesse et la fougue d'un Goodnight Loving ou leurs collègues Midwest Beat. Cet album est dans l'ensemble solide, j'ai une préférence pour la seconde face, et notamment les merveilleux morceaux "postcards" (logiquement choisi en single) "idle tomorrows" ou "violet and jeffrey lee" qui me parlent énormément. Bref ce premier aperçu me semble concluant du coup je pense me plonger dans le reste.

The Sadies - Violet and Jeffrey Lee


Achat: YEPROC

mardi 29 mars 2011

The See See - keep your head (2010)

The See See est une formation officiellement anglaise car installée là bas, mais ses membres viennent d'un peu partout dans le monde, et d'au moins trois continents différents: Suède, USA, Nouvelle Zélande, Angleterre... Ils ont aussi pas mal bourlingué dans différentes formations appréciées et relativement réputées que j'ai un peu la flemme d'énumérer et que vous pourriez connaître ou non, mais certaines me semblent quand même assez connues, mais peu importe il vaut mieux ce connaitre sur les See See en eux même plutôt que sur les mérites de leurs cv respectifs. Les See See ont démarré leur carrière discographique en 2008 mais je dois dire que je n'ai entendu parler du groupe que très récemment, quelques semaines tout au plus quand j'ai appris l'existence du concert en fait. Ils ont donc sorti quelques singles (4 si j'ai bien compté), et un album dont je vais vous parlez aujourd'hui: late morning light.

Quand j'ai entendu parlé de leur passage à Paris je suis allé à la pêche aux infos, j'ai entendu mentionner des noms comme les Byrds, Buffalo Springfield, des genres comme folk rock, country rock ou pop psyché, ça m'a suffisamment intrigué pour aller sur youtube et écouter un titre qui m'a lui même convaincu d'aller les voir en live. Ce morceau c'est "keep your head", qui je crois est aussi mon préféré sur l'album, il m'a accroché direct l'oreille (et le cerveau). Je peux maintenant vous dire que les noms et diverses étiquettes mentionnées à leur sujet sont tout à fait justes même s'il mérite mieux qu'être réduit à une somme d'influences balancées en vrac. Les See See ont en effet commis avec ce premier lp un très bon ensemble de chansons dont très peu se révèlent être dispensables (je suis pas fan de deceiver retriever et je crois que c'est tout).

Soyons honnête ce disque ne va pas révolutionner la face du monde, mais bon, il colle parfaitement avec mes envies actuelles, il s'inscrit en effet tout à fait dans cette réappropriation d'un héritage américain comme sont en train de le faire outre-Atlantique les excellents Goodnight Loving ou Midwest Beat et ça me touche forcément. Je pense que leur musique plaira aussi à des gens qui aiment des groupes comme The Coral, The Thrills, The Shins, Beachwood Sparks ou les Waxwings (ce qui est assez logique)! Voilà que je me remets à faire des listes, c'est injuste pour les See See, leur disque est tout simplement excellent, classique certes mais plein de belles chansons de cowboys psychédéliques, je ne vais pas toutes les citer, mais il faut donner une chance à "powers of ten", "half a man and a horse's head" "tomorrow come today" "and i wonder" etc. Ce disque risque de malheureusement passer relativement inaperçu en France, et c'est tout à fait injuste, car c'est un disque sincère, frais et remplies de belles mélodies, ah et ils sont super en live!

The See See - Keep your head


BUY THEIR DISCS HERE

mercredi 2 février 2011

Buffalo Springfield - sit down i think i love you (1966)

Buffalo Springfield est une de mes grandes découverte de 2010, par l'intermédiaire de ce best of acheté en vinyle sur un site d'enchère bien connu à un prix fort raisonnable, histoire de faire baisser les frais de ports d'un autre disque qui m'intéressait (un disque de powerpop ah ah) chez un vendeur américain. Je connaissais je dois dire super mal le groupe, disons que comme tout le monde j'adorai "for what it's worth" mais j'avais pas vraiment poussé mes recherches plus loin, je ne sais pas au juste pourquoi.

Bref une fois mon best of reçu, je l'ai écouté assez rapidement sur la platine, et bim , révélation! C'est vachement bien en fait, et en plus ça tombe pile poil au moment de mon obsession pour les Byrds qui sans sonner identique est quand même un parent proche. Les deux groupes partagent pas mal d'ADN en commun notamment dans leurs influences (folk, country) et évidemment leur ville: Los Angeles. Il y aurait beaucoup à dire sur cette scène angeleno, je suis en plein dedans en fait (lisant l'excellent Waiting for the Sun), sachez en tout cas que Love, les Doors sont de là, les Beach Boys et les Merry-Go-Round de proches voisins. Frisco est une ville à l'européenne, comprendre par là que c'est à taille humaine et on peut faire des trucs à pieds, LA non, c'est le royaume de la voiture et de la superficialité, de la plage et la blonde californienne. Dans cet endroit qui ne me fait guère rêver est pourtant apparu quelques uns de ces grands groupes que je mentionnais il y a quelques lignes de cela, dont cet amalgame bizarroïde qu'est le Buffalo Springfield. Apparemment le nom vient d'une marque de rouleau compresseur, un peu comme si un groupe choisissait de s'appeler Caterpilar aujourd'hui.

Amalgame car le Buffalo est constitué de mecs du cru et d'expat' canadiens. Ainsi le groupe ne serait jamais une entité aussi unie que ne l'ont eu été les Beatles, tiraillée entre les aspirations différentes d'un Stills et Neil Young (les autres n'étant pas des manchots hein?). L'écoute des trois LPs du groupe révèle ces incohérences. C'est quelque chose que l'on retrouve aussi sur ce best of, entre country rock nerveuse, folk rock, morceau presque soul ou expérimentations hardies le cœur du groupe balance. Dans tous les cas c'est vachement bien, ça sonne très américain à mes yeux (ce que je vois comme un compliment).

Sit down, i think i love you est extrait du premier LP du groupe sorti en 1966. Elle a été reprise en 1967 dans une intéressante (et fort différente) version par les Mojo Men (compilée sur la Nuggets originale de 1972). Si la reprise propose une orchestration très originale, la version Buffalo Springfield a un coté terre à terre bien plus énergique. Sans être du garage, le morceau est nerveux, les guitares se partagent entre une fuzz et des sonorités plus twangy - jangly, les harmonies ne sont pas aussi subtiles que celles des Mojo Men mais soutiennent parfaitement le morceau. Allmusic trouve la chanson très "Beatles", marrant, j'avoue que ça ne m'était pas venu à l'esprit en l'écoutant, mais en tout cas il est clair que c'est une des plus pop du groupe, et c'est peut être aussi pour ça que je l'aime autant!

Buffalo Springfield - sit down i think i love you


on trouve le best of vraiment pas cher sur un certain site d'enchère en vinyle, et sinon en cd c'est pas non plus la ruine (souvent à 5-6€)

lundi 31 janvier 2011

The Midwest Beat - pretty lady (darkly) (2010)

Bien après cette pause de quelques jours plus longue que d'habitude, nous revoici en pleine forme chez RPUT après un week end bien chouettos avec le Twist Komintern (merci!). Histoire de bien finir ce froid mois de janvier, un groupe du Midwest signé sur l'excellent label Dusty Medical Records (qui a découvert les Strange Boys et Goodnight Loving) nommé (logiquement) les Midwest Beat. Leur premier album "at the gates" est sorti l'année dernière (2010) mais on était passé à coté jusqu'à récemment je dois dire. Ce LP ne va pas changer la face du monde bien sûr, mais il faut se méfier de ceux qui annoncent ce genre de chose, car c'est très rarement le cas, c'est souvent beaucoup de bruit pour rien en fait. Non les Midwest Beat ont une optique plus modeste, mais une démarche tout aussi valable voir d'avantage: faire de la bonne musique. Musicalement je dirais qu'ils font du garage poppy avec de forts arômes sudistes (country, voir folky par moment), ça se rapproche en fait pas mal de Goodnight Loving, et puis parfois des Reigning Sounds, autant dire des groupes que j'affectionne particulièrement. At the Gates est excellent d'un bout à l'autre, il faiblit peut être par une ou deux fois, mais l'impression générale est excellente. Qui plus est les Midwest Beat ont décidé de terminer l'album sur une touche légèrement plus sombre avec le magnifique "pretty lady", allez l'acheter, il faut qu'ils en fassent d'autres.

The Midwest Beat - pretty lady (darkly)

achat chez Dusty Medical (doit pouvoir se commander dans votre boutique préférée aussi je pense)

mardi 7 décembre 2010

Goodnight Loving - Ramble Jamble (2010)

En fin d'année, on voit souvent fleurir des Top 10 un peu partout. C'est une construction injuste et aléatoire. Il n'y a rien d'évident à juger des mérites respectifs de différents disques. Chercher à les ordonner est complexe. Ça a quand même quelques utilités, pouvoir évoquer à nouveau un certain nombre de coup de cœur, ou tout simplement s'interroger et faire un bilan sur nos découvertes récentes. Je me suis plié à l'exercice, et je suis donc aller faire un tour sur mon last fm pour voir quels disques j'avais beaucoup écouté ces douze derniers mois sur mon ordi. The Goodnight Loving Supper Club se retrouve tout en haut, et pourtant spontanément je n'avais pas pensé à le mettre. Tout simplement parce que ce disque est humble.

La modestie est une qualité nous répète-t-on depuis notre tendre enfance, mais en musique on est tous sensible à l'épat' et ce disque là bas non, il est décidément trop classique pour nous en mettre plein les mirettes de flash aveuglants de lumière stroboscopique. Malgré cela on y revient régulièrement sur la platine ou l'ordi, les chansons s'insinue à travers les neurones, les tripes, l'estomac ou le cerveau. Et la vérité finit par sauter aux yeux: ce disque est vachement bien.

Le groupe a choisi l'option garage pop sous influence country et Beatles (oui c'est pas antinomique). La prod' est nickelle mais la force de Goodnight Loving réside dans leur songwritting. Avoir le son qu'il faut est à la portée de presque tout le monde, écrire un tel enchainement de chansons donnant le sourire idiot est autrement plus difficile et Goodnight Loving y parvient avec brio. A croire que ces types écrivent sans arrière pensée, sans cynisme. Ils sonnent frais honnêtes, n'ont pas l'air de se prendre la tête. Leurs chansons sont élégantes sans être pompeuses et suffisamment percutantes pour vous retourner le cerveau. Elles coulent de source et sonnent classique, pourtant vous n'avez pas l'impression qu'ils ont piqué leur riffs dans les disques des Stones ou tout autre garage band millésimé.

Avec Supper club les Goodnight Loving signe un troisième album attachant et frais, bien qu'un poil long. Ça respire un truc qui me plait et me parle, en gros j'ai vraiment envi de défendre ce disque. Finalement on regrettera que leur coté trop connoté les empêche d'atteindre une cible plus large que les fanatiques de garage ou de son 60s, car niveau chansons ces mecs là en tiennent des sacrément bonnes, celles que vous avez envi de voir vous accompagner un peu partout histoire de vous rendre la vie un peu moins chiante et un peu plus chouette.

We've talk about the Goodnight Loving a few months ago for their single on Dirtnap records wich was really awesome. I'm very proud to talk about their lp released this year on the same label called the Goodnight Loving Supper Club. It's as good if not better than the single. It's an awesome bunch of songs with a strong country-folk-rock tones. I think there is no filler there, every track is nice, and some are really awesome. Their music is fun, fresh and doesn't have that boring cynism. So do yourself a favor and listen to 'ramble jamble'.

Goodnight Loving - Ramble Jamble



Dirtnap / amazon.fr

vendredi 29 octobre 2010

Gene Clark with the Gosdin Brothers - tried so hard (1967)

Après le succès de 8 Miles High, Gene Clark se casse des Byrds, officiellement parce qu'il a peur de monter en avion mais peut être la vrai raison serait plus à chercher des dissensions et des multiples bouleversement qu'a connu ce grand groupe. Columbia le signe, c'est aussi la maison de disque de son ancien gang. Il se met au travail, deux producteurs se partagent successivement le poste notamment Gary Usher (dont j'ai mentionné récemment le nom pour les Wackers). Des ex ou futurs Byrds viennent lui filer un coup de main (Hillman, Clarke, White) ce qui laisse entendre une bonne entente entre Clark et certains de ces anciens complices (peut être pas Mr 12 cordes!).

L'album est co-attribué aux Gosdin Brothers, pourtant ceux-ci n'ont pas eu voix (!) au chapitre. Leur rôle s'est surtout concentré à placer de judicieuse harmonie sur les bases déjà écrites par Gene Clark (tout l'album est de sa composition). Ceci dit je suis pas sûr que cela soit injuste cette présence sur la pochette, car je trouve vraiment leur apport très cool, pour un disque qui sans eux pourrait être par moment un peu rêche.

Je dois avouer un truc, je suis pas très fan du grain de voix de Gene Clark, il a un coté un peu "vieux" ça fait étrange quand on est habitué au son des Byrds. D'une certaine façon les Gosdin permettent d'apporter un peu de douceur et d'air, à l'ensemble. Ils assurent aussi une forme de transition entre le son d'un artiste solo et celui d'un groupe.

Les compositions et le son sont cool, et tout à fait du niveau des albums Byrds contemporains, notamment Younger than Yesterday que Columbia a eu la bonne idée de lancer la même semaine que le solo de Clark, autant dire qu'on a envoyer l'ex-Oyseaux dans le mur direct! Le truc intéressant de ce disque, c'est la tonalité très country de l'ensemble, et en cela il précède le virement de ces ex-collègues sur sweetheart of the rodeo, bien qu'on peut arguer de la présence de vibe western dès 5D (mr spaceman).

Toujours est-il que l'association entre les harmonies des Gosdin Brothers avec le songwritting top niveau de Gene Clark fait merveille, l'album est de très bonne facture, et on en retiendra en particulier deux sommets selon moi. "So you say you lost your baby", super chanson rehaussée d'un très bel arrangement de cordes, et basé autour d'un riff de guitare (?) hypnotique, ce morceau tue des ours. L'autre titre est peut-être moins impressionnant à première vue, pourtant il s'agit d'une très belle réussite en matière de country-rock. Tried so hard est un morceau qui respire la sincérité avec un refrain énorme portée par ces superbes harmonies masculines, la guitare au son délicieusement twangy est également très inspirée.

L'ensemble est solide et de très bonne tenue, donc archi-recommandé aux fans des Byrds, aux autres je leur conseillerai peut être de commencer par les disques du groupe, notamment parce que je trouve la voix de Gene moins évidente à apprivoiser. On peut quand même regretter avec le recul que la carrière de Clark post-Byrds ait été une suite d'échec commerciaux alors qu'il a pondu semble-t-il un paquet de bons disques (même si je suis pas archi fan de ce que j'ai entendu de No Others, qui jouit d'une solide réputation).

Gene Clark with the Gosdin Brothers - tried so hard



Réédition Vinyle Sundazed sur amazon.fr

mercredi 27 octobre 2010

the Long Ryders - I had a dream (1984)

Pour le moment je ne peux vous dire grand chose des Long Ryders, je suis en pleine découverte de ce groupe, en tout cas j'aime beaucoup ce single de 1984, extrait de leur premier album "native sons". Je suppose que la modification de leur nom est en parti un clin d'oeil à un autre groupe à avoir opéré un tel changement, une filiation que l'on peut en tout cas ressentir musicalement. Officiellement ce changement a été effectué car les producteurs de "the Long Rider" (un long métrage) s'étaient opposé à l'usage de ce nom. Appartenant à la scène "Paisley Underground" ils partagent avec leurs collègues un goût pour les 60s sans non plus chercher à être fidèles. Les Long Ryders diffèrent quand même par leur orientation très proche des racines américaines, notamment de la country filtrée par le son californien 60s (Buffalo Springfield, Flying Burrito Brothers etc.). En tout ce single est très bien, et j'espère avoir l'occasion de reparler bientôt de ce groupe, d'un de leurs deux premiers albums en tout cas (les plus réputés de ce que j'ai pu tirer de les différentes sources).

the Long Ryders - i had a dream

samedi 18 septembre 2010

the Thrills - don't steal our sun (2003)

La fin de l'été approche à grand pas, je crois bien qu'il ne nous reste que deux jours... Et déjà le temps commence à changer, les rayons de soleil qui baignaient les rues sont remplacés progressivement par un par-terre orangé de feuilles mortes. Bref il fait pas encore trop moche mais pour combien de temps encore? En tout cas le titre de cette chanson me semble approprié "don't steal our sun" (ne volez pas notre soleil) c'est exactement ce que l'on a envi de dire en ce moment, pour vu qu'il soit encore un peu là ces prochaines semaines et ne nous abandonne pas à la pluie!
Bon et sinon pour les Thrills car cette chanson est tout de même la leur, hé bien leur premier album est vraiment bien, surtout les singles (santa cruz, don't steal our sun, big sur, et one horse town, 4 de mes 5 chansons préférées de l'album) et quelques morceaux d'album (avec par exemple le super "say ain't so"). Globalement un chouette album avec une grosse tonalité californienne (country-rock, pas très loin des Beachwood Sparks en plus indie et poppy), ce qui est étonnant pour un groupe irlandais!

the Thrills - don't steal our sun



On peut le choper pour pas cher en cd sur amazon neuf, et carrément pour une misère d'occaz sur ce même site!

vendredi 20 août 2010

Beachwood Sparks - something i don't recognize (2000)

Peut être vous avais-je mentionner dans mon post sur les Tyde le groupe Beachwood Sparks? Hé bien j'ai fini par avoir la curiosité d'aller écouter ce groupe et j'ai bien fait. Le premier album de cette formation américaine est super bien, en gros on est dans le registre country rock psychédélique, un peu dans l'esprit (en actualisé) des Byrds, Buffalo Springfield tout ça...des noms que je mentionne souvent ces temps-ci, normal avec le soleil c'est une musique qui fonctionne bien. Sur certain morceaux c'est pas non plus sans me rappeler les Coral. Je vous invite vraiment à écouter ce disque, il a beaucoup de charme.

I don't know if at the time of it released this Lp did have some nice feedbacks, but i fell nowadays quite nobody knows them and it's sad because this album is really great. Beachwood Sparks did only 2 albums and a few eps. On this disc the Byrds, Country Rock, Buffalo Springfield come to mind, with a little twist of indie music. Anyway the best way to discover it it's to listen to it, and i think you should because it has got a lot of charms.

Beachwood Spars - something I don't recognize




mardi 10 août 2010

Badfinger - I'll be the one (1970)

A vrai dire je ne connais pas très bien les Badfinger en dehors de leurs deux gros (et géniaux) tubes "come and get it" et "day after day" du coup je me suis acheté ce best-of que je commence à débroussailler au fur et à mesure, et ce que j'entends me plait bien! Prenons par exemple ce "i'll be the one", Allmusic m'apprend que ce titre est un inédit enregistré pendant la session de l'album "Straight up", je trouve ça quand même assez dingue de laisser un morceau aussi bon de coté! Vous noterez la grosse influence californienne (les harmonies ne sont pas sans rappeler CSN&Y et la guitare country ne ferait pas tâche dans un disque de Buffalo Springfield ou des Byrds), bref du tout bon pour l'été, et une bonne raison de s'intéresser de plus près à ce groupe gallois à l'histoire vraiment triste.

Badfinger was a welsh band from late 60s and 70s. They were maybe the most successfull act on Apple but their story is quite sad. I don't know so much stuffs about them or their discography, i'm discovering that band at this moment actually. "I'll be the one" can be found on their best of (the one pictured here) and it's wasn't released at the time of it recording (in 1970 or 1971 depending of the sources) during the sessions for "Straight Up". It's amazing to know such a great tune wasn't issued, I love the californian flavour of the harmonies (they remind me CSN&Y) and the guitar sound (a little "country"), a perfect tune for the summer!

Badfinger - I'll be the one




mardi 8 juin 2010

the Waxwings - ten o clock your time (2000)

Ces derniers jours je suis vraiment tombé sous le charme du premier album des Waxwings intitulé "low to the ground". Cette formation de Detroit explore une voie peu empruntée par leurs camarades de jeux de cette cité industriel. En effet, là où beaucoup se jettent à corps perdu dans le blues crados, le rock n roll high energy ou le garage morveux et couillu, les Waxwings prennent des détours qui les mènent jusqu'à Memphis* voir en Californie**.
A vol d'oiseau rien n'est impossible semble vouloir dire ce groupe et le ciel gris de la Motor Town ne les empêchent pas de s'envoler loin vers le soleil. Leur musique est emprunt de ces essences que l'on associe plus volontiers avec le climat doux et agréable du sud, ici les mélodies se font douces et accrocheuses, les harmonies sont au poil, et les guitares brillantes résonnent de partout. Mêlant powerpop, jangle-pop, folk rock et country la musique des Waxwings est un appel à la glande au soleil. Et surtout, au delà des étiquettes, le songwritting et la passion qui émanent de ce disque les empêchent de très loin d'être qualifier de viles pasticheurs ou faiseurs. Plus que des artisans le groupe se fait orfèvre d'une pop ouvragée, subtile mais suffisamment vulgaire pour remplir en moins de deux les veines de sucre, un disque qui se conclue avec beaucoup de naturel sur "it comes in waves" une ode de 8 minutes 50 pas chiante du tout, et même franchement réussi. De ce disque difficile d'extraire une chanson, chacune étant meilleur que la précédente, ou presque, car à deux-trois "coups de moins bien près" le disque excelle. S'il ne réinvente pas la roue les Waxwings sur "low to the ground" nous font sacrément voyager.

the Waxwings - ten o clock your time

The Waxwings were a Detroit band from the early 00s. They released a first and awesome lp called "low to the ground". It's an impressive blend of powerpop jangle-pop, country and folk rock, well i suppose you see what i mean! You can expect the right sound of guitar twangy and jangly, but they are not another powerpop band, they are in search of greatness in their songwritting, and it's a pretty stellar collection of great pop tunes we find here! So you really need to check this lp, even if you're not into sugar-sweety-pop, because it's an honest and amazing effort.



* non je ne pense pas à Stax, mais à un groupe en "B"
** oui je pense à un autre groupe en "B" et aussi CSNY pourquoi pas

dimanche 23 mai 2010

Brinsley Schwarz - (what's so funny 'bout) peace, love & understanding (1974)

On continue aujourd'hui dans la nébuleuse Lowe/Edmunds, en effet Brinsley Schwarz est la formation du premier et ce disque sorti en 1974 est produit par le second! On s'étonnera quelque peu de ne pas voir ce groupe mentionné plus souvent, avec des disques de cette qualités et en ayant été aux avant postes du mouvement pub rock il mériterait de susciter plus d'intérêt. Néanmoins, pour revenir à nos moutons, Nick Lowe s'affirme sur "the new favorites of" comme un songwritter de premier rang. Les styles abordés sont variés sans sonnés forcés, plus comme une évidence. Avec bonheur on y trouve des bribes de country (trying to live my live without you), doo wop (small town , big city), soul (i like you, i don't love you) et plus original pour l'époque (on est en 74!) des morceaux qui sonnent comme des tubes inédit des 4 de Liverpool (la superbe composition "ugly things"). Le morceau que j'ai choisi me fait pensé aux Who, probablement surtout à cause de son riff cinglant de guitare d'entrée de jeux. La suite est tout aussi excellente (avec des harmonies super cool), et on ne s'étonnera pas trop de voir Elvis Costello reprendre ce très bon morceau quelques années plus tard.

Brinsley Schwarz - (what's so funny 'bout) peace, love and understanding

et bon je résiste pas à mettre également celle là:

Brinsley Schwarz - ugly things

vendredi 21 mai 2010

Dave Edmunds - girls talk (1979)

Si vous venez souvent nous voir sur RPUT, vous avez peut être lu un de mes sujets récents sur l'excellent album de Rockpile, groupe composé notamment de Nick Lowe et Dave Edmunds. Et précisément aujourd'hui je vous propose un morceau d'un des albums solo d'Edmunds, disque sorti en 1979 et intitulé "repeat when necessary". Dans son ensemble on évolue dans le registre du rock n roll aux influences country revu à la sauce new wave (à la fois relativement authentique et sincère sans chercher un purisme absolu). A mon goût ça manque un peu de l'audace et la touche pop de Lowe sur les compos. Un morceau se dégage vraiment du reste "girls talk" et c'est...une reprise d'Elvis Costello. Mais n'aller pas croire que Dave Edmunds n'a pas de mérite, au contraire sa version est fantastique et fait d'une chanson de face B un tube en puissance auquel il est difficile de ne pas succomber.

Honestly I prefer the solo Lps of Nick Lowe (the two together were in Rockpile as previously mentionned here), but Dave Edmunds own discs have also some very good moments. On this one (repeat when necessary), released in 1979 the true nugget is the first tune "girls talk. It was written and recorded by Costello, but Edmunds's cover is amazing: a great pop song.

Dave Edmunds - girls talk

mardi 4 mai 2010

Velvet Crush - the gentle breeze (1992)

Velvet Crush est une des meilleures formation Power Pop du début des 90s, leur premier album In the Presence of Greatness sorti en 1991 est un classique du genre (il parait que le second est encore mieux, mais je ne me suis pas encore penché dessus!). L'année suivante le groupe récidive avec un EP 4 titres (sorti sous forme de maxi-cd, maxi-45T et 45tours deux titres) intitulé logiquement "post-greatness ep", produit par Velvet Crush associé à un certain Matthew Sweet (autre référence 90s incontournable de la power pop). Sur les 4 titres trois me semblent vraiment cool: "atmosphere" et son très beau solo de guitare "byrdsien", l'énervé "butterfly position" et enfin "the gentle breeze" morceaux aux influences country-rock assez nettes qu'ils reprendront dans leur album "free expression" dans une version à mon sens inférieure (plus clean et moins spontanée) .

Velvet Crush is one of the best 90s Power Pop band, they released in 1991 the classic "in the presence of greatness". The year after the released an ep with new tunes called "post-greatness ep", it's a great one, on the four tunes here at least three are awesome (atmosphere, butterfly position & gentlez breeze) I especially like the country-rock / jangle-pop "the gentle breeze", this version is for my taste better than their own remake on "free expression" 7 years later.

Velvet Crush - the gentle breeze