The Quick sont une formation de Los Angeles de la fin des années 70. D'abord connu sous le nom de Young Republicans ils optent sur la suggestion de leur manager (nul autre que Kim Fowley!) pour le plus accrocheur Quick. En mai 76 ils enregistrent avec cette figure de LA (qui a monté les Runaways rappelons le) une démo 10 titres qui attire l'attention de Mercury (compilée sur Untold Stories). Dans la foulée sort, toujours en 1976, "Mondo Deco". Il est produit par Earle Mankey ex-Sparks (il faisait parti avec son frère du line up original du groupe avant que celui ci n'aille s'installer en Angleterre) devenu producteur notamment par la suite des Three O Clock, Long Ryders, 20/20, Paley Brothers, Dickies, the Pop... L'album n'obtient pas un succès à la hauteur des espoirs du label, peut être que le timing n'était pas bon et le disque trop en avance... Une démo pour Elektra est enregistrée mais sans aboutir sur un contrat, trois morceaux de cette session seront sauvés de l'obscurité pour un single à petit tirage avec en face A "pretty please me" repris par leurs potes des Dickies et plus tard Redd Kross. Après la séparation du groupe le chanteur Danny Wilde forme Great Buildings et obtient finalement du succès avec les Rembrandts au début des 90s grâce au générique de la série Friends. Steven Hufsteters fonde les Cruzados (aucune idée de comment ça sonne) et enfin Danny Benair devient batteur pour les Three O Clock pendant leur meilleure période (l'album Sixteen Tambourines etc.).
Cette bio permet d'un peu situer les Quick dans l'univers de la (power) pop de LA de la fin des 70s, scène presque précurseur du son Paisley Underground comme en témoigne de nombreuses connexions, mais rien ne laisse imaginer comment sonne Mondo Deco. Ce disque est généralement considéré comme de la power pop et en un sens ce n'est pas faux car les Quick ont été à l'école pop 60s (Beatles, Who, Move) mais pour autant ils ne sont absolument pas comme ces groupes peut être parce qu'ils ont aussi du écouter Sparks à coté. L'album s'ouvre sur "it won't be long", oui c'est une reprise du classique des Beatles. Sur le papier ce choix a de quoi surprendre, c'est hyper casse gueule d'ouvrir un album sur une reprise et qui plus est d'un morceau aussi connu. C'est mal connaître les Quick, la reprise dynamite l'original en règle et ne sonne pas du tout comme un hommage ampoulé, les américains lui font subir un traitement esthétique de choc sans non plus tuer la chanson , d'entrée de jeux ça fixe les choses. La suite est à la hauteur, les titres originaux signés du guitariste Steven Hufsteters sont remarquables, capable à la fois de sonner comme des hymnes tout en gardant des petites touches de folie et de délicatesse dans les arrangements. Il faut par exemple écoute la délicieuse "hi-lo", ça sonne comme un tube, la voix sous helium de Danny Wilde semble sorti de nulle part, tandis que ces compères le soutiennent dans des chœurs aux vagues réminiscences classiques. Les claviers appuient sur le baroque quand les guitares se font mordantes, comme si l'on décidait de mélanger une chanson de Left Banke et The Who et la faire jouer par un groupe de glam précieux. La production tout au long du disque est superbe mais Earle Mankey a eu un taff relativement simple car à l'écoute des démo une bonne partie du génie du disque s'y trouve déjà notamment ces claviers virevoltants et légers comme l'air, il a eu en tout cas le mérite de ne pas dénaturer le groupe et apporter de délicates trouvailles sonores comme les voix inversées sur "hi-lo" . L'album est presque un sans faute, certes l'autre reprise n'est pas aussi top ("rag doll"), "anybody" est un peu pataud (ce titre ne figurait pas sur la démo 10 titres) mais c'est un faible tribut face à des petits bijoux de pop comme "hillary" "no no girl" ou l'odyssée "purgatory years".
Je me doute que ce disque ne plaira pas à tout le monde car il a un coté maniéré et théâtrale mais à coté de ça il a des qualités rares, celle d'arriver à concilier l'énergie avec des arrangements originaux et d'excellentes factures, en un sens c'est injuste qu'il n'ait pas marché à sa sortie mais au fond ils étaient peut être trop en avance pour 1976. Même maintenant il reste difficile d'étiqueter ce disque qui a réussi malgré ses 35 ans a gardé beaucoup de sa fraîcheur et de sa légèreté.
Cette bio permet d'un peu situer les Quick dans l'univers de la (power) pop de LA de la fin des 70s, scène presque précurseur du son Paisley Underground comme en témoigne de nombreuses connexions, mais rien ne laisse imaginer comment sonne Mondo Deco. Ce disque est généralement considéré comme de la power pop et en un sens ce n'est pas faux car les Quick ont été à l'école pop 60s (Beatles, Who, Move) mais pour autant ils ne sont absolument pas comme ces groupes peut être parce qu'ils ont aussi du écouter Sparks à coté. L'album s'ouvre sur "it won't be long", oui c'est une reprise du classique des Beatles. Sur le papier ce choix a de quoi surprendre, c'est hyper casse gueule d'ouvrir un album sur une reprise et qui plus est d'un morceau aussi connu. C'est mal connaître les Quick, la reprise dynamite l'original en règle et ne sonne pas du tout comme un hommage ampoulé, les américains lui font subir un traitement esthétique de choc sans non plus tuer la chanson , d'entrée de jeux ça fixe les choses. La suite est à la hauteur, les titres originaux signés du guitariste Steven Hufsteters sont remarquables, capable à la fois de sonner comme des hymnes tout en gardant des petites touches de folie et de délicatesse dans les arrangements. Il faut par exemple écoute la délicieuse "hi-lo", ça sonne comme un tube, la voix sous helium de Danny Wilde semble sorti de nulle part, tandis que ces compères le soutiennent dans des chœurs aux vagues réminiscences classiques. Les claviers appuient sur le baroque quand les guitares se font mordantes, comme si l'on décidait de mélanger une chanson de Left Banke et The Who et la faire jouer par un groupe de glam précieux. La production tout au long du disque est superbe mais Earle Mankey a eu un taff relativement simple car à l'écoute des démo une bonne partie du génie du disque s'y trouve déjà notamment ces claviers virevoltants et légers comme l'air, il a eu en tout cas le mérite de ne pas dénaturer le groupe et apporter de délicates trouvailles sonores comme les voix inversées sur "hi-lo" . L'album est presque un sans faute, certes l'autre reprise n'est pas aussi top ("rag doll"), "anybody" est un peu pataud (ce titre ne figurait pas sur la démo 10 titres) mais c'est un faible tribut face à des petits bijoux de pop comme "hillary" "no no girl" ou l'odyssée "purgatory years".
Je me doute que ce disque ne plaira pas à tout le monde car il a un coté maniéré et théâtrale mais à coté de ça il a des qualités rares, celle d'arriver à concilier l'énergie avec des arrangements originaux et d'excellentes factures, en un sens c'est injuste qu'il n'ait pas marché à sa sortie mais au fond ils étaient peut être trop en avance pour 1976. Même maintenant il reste difficile d'étiqueter ce disque qui a réussi malgré ses 35 ans a gardé beaucoup de sa fraîcheur et de sa légèreté.
The Quick - hi lo
L'album a été réédité en vinyle par Radio Heartbeat Records