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vendredi 30 juin 2017

Achats Récents #12

Une spéciale Royaume Uni, Groovy Baby ! Les deux derniers disques ne furent pas édités en France à l'époque (d'où la présence de pressage anglais sans pochette).

Peut-on se lasser de Tom Jones ? Après une absence de quelques semaines, il revient dans notre rubrique Achats Récents plus fort que jamais le bougre ! Nous avions en effet évoqué l'excellente I've Got a Heart il y a un mois. Le Gallois a cependant plus d'un tour dans son sac à malice de faces B. Looking Out my Window (1968) est une autre tuerie groovy aux glorieux arrangements. Tom est dans la chanson, il emporte tout sur son passage. La rythmique tabasse sévère ! Très très bien. Pas si courant mais je suis sûr que les diggers du dimanche à la recherche de Dark Side Of The Moon ne penseront pas à le prendre, vous si maintenant !


Une autre face B de Tom Jones plutôt cool quoi que pas aussi dingue que Looking Out My Window : If I Had You sur l'EP Green, Green, Grass of Home paru en 1966. Un sympathique morceau groovy et assez beat dans l'esprit ! 


Like We Used To Be est un excellent Georgie Fame and the Blue Flames. Impossible de ne pas entendre l'influence de Mose Allisson sur le chant du britannique... Le jeu d'orgue est brûlant (inspiré probablement par Jimmy Smith, Booker T etc.), les cuivres rutilants (et utilisés avec goût ce qui n'est pas toujours le cas). Si Yeh Yeh qui l'a fait connaître était une reprise, voici un original de 1965 (signé de son vrai nom: Clive Powell) d'excellente facture à passer dans ses sets modernistes et sixties ! Promis on va essayer de ne pas remettre dix ans avant de reparler de l'un des meilleurs organistes mod anglais avec Brian Auger...



Dave Clark Five sont un groupe londonien de musique beat connu pour avoir inventé le Tottenham Sound une réponse au Mersey Beat des groupes liverpuldiens et plus particulièrement les Beatles ! Au delà de l'anecdote, le groupe est particulièrement populaire dans la première moitié des années soixante aux États-Unis, plus que dans leur pays natal en tout cas. La situation s'inverse vers 1967 grâce à des singles comme Everybody Knows. Particularité de la formation: la mise en avant du batteur Dave Clark, contribuant aussi à la particularité de leur son sur certaines de leurs chansons. Histoire d'être original, encore une fois, la face B retient particulièrement mon attention sur ce 45 tours. Concentration Baby est un morceau sauvage et brutal pas si éloigné des Troggs dans le délire hommes des cavernes qui martèlent leur batterie ! Dans une orgie de fuzz et orgue, pas de pitié, ça déménage ! Presque garage-rock non ? Le genre de morceau super cool et pas cher (comme le shame des DDDBM&T que j'évoquais l'autre jour dans la même session que le Tom Jones cité plus haut) à ajouter sans modération à sa collec' de rock 60s britannique !

mercredi 14 juin 2017

Achats Récents #8

Déjà le huitième épisode d'achat de disques ! Celui-ci est partagé entre achats sur le net et en disquaires, profitons de l'occasion pour dire un mot sur ces derniers.

Born Bad est une institution parisienne, située initialement rue Keller (dans laquelle je vous recommande Pop Culture Shop), elle est désormais au 11 rue St Sabin, toujours dans le quartier de Bastille. Connue pour être une boutique orientée garage, punk, surf, rock&roll, les styles proposés évoluent régulièrement s'ouvrant au post-punk, à l'expérimental etc. éclectique à l'image des goûts de Mark et Maxime. Le disquaire mêle neuf et occasion. Coté nouveauté, Born Bad est l'une des boutiques les plus attentives au prix, il est probable que le catalogue de In The Red ou Castle Face y sera moins cher que dans la plupart des boutiques généralistes indépendantes françaises, la boutique travaille d'ailleurs régulièrement en direct avec les labels. Coté occasion, les prix sont très variables (depuis un euro jusqu'à des centaines) et généralement proches des prix du marché (en fonction de l'état bien sûr). N'espérez pas y faire une affaire de dingue mais par la sélection offre souvent de très belles pièces que l'on voit rarement chez les disquaires et généralement plutôt réservées au net ou aux conventions. De fait si vous cherchez à vous faire plaisir sur des disques de collection en sixties, punk, français etc. il y aura sûrement un vinyle pour vous chez Born Bad ! Personnellement c'est une de mes deux boutiques de neuf principales (avec Pop Culture) et un des mes endroits préférés pour le 60s d'occasion à Paris.

Plus de Bruit est une boutique également très connue des amateurs parisiens, situé au 35 rue de la Rochefoucauld. Nous sommes nombreux à nous accorder pour dire qu'il s'agit d'un des meilleurs spots d'occasion à Paris. Jean Paul a un choix très varié, pointu aussi bien en rock indé, punk, garage, jazz qu'en rock français. Les disques sont l'immense majorité du temps dans un état irréprochable: voir des EPs 60s français en EX/EX ça n'a rien d'une évidence ! Les prix sont très honnêtes, les collectors pas très chers (politique de prix de la maison) et on peut en plus y faire quelques bonnes affaires. En revanche Jean-Paul fait très rarement des prix sur l'addition finale mais honnêtement ce n'est pas bien grave car nous sommes toujours assuré de repartir avec des disques intéressants, pas courants et dans un état fantastique. Au fil du temps, j'y ai trouvé aussi bien de l'indie (des disques Sarah, AR Kane, Sneetches, Chapterhouse, Cast, Telescopes) que du français (Asphalt Jungle, X Ray Pop, Ticket,...). 

Alice Dona est une chanteuse bien connue des amateurs de sixties français. Si elle est absente de la célèbre série Swinging Mademoiselle référence absolue du genre, on la retrouve citée dans la série Ultra Chicks notamment avec le morceau principal que nous allons évoqué. Au rayon biographie, notons qu'Alice Dona écrit une grande partie de ses morceaux. Elle fait par la suite carrière dans le songwritting, dans les années soixante dix, signant pour Serge Lama, Joe Dassin, Dalida, Sylvie Vartan etc. Au milieu des années soixante elle se marie avec Bernard Ricci des Célibataires (groupe dont je pourrais éventuellement parler un jour) avec qui elle a Raphaëlle Ricci, coach artistique bien connue des gens qui ont regardé la télévision dans les années 2000 (je vous donne un indice: une émission qui a eu pendant une saison une reprise de Gilbert Bécaud en générique). C'est pas Prudent est une composition co-signée par Alice Dona et un certain Bob Roberts (en tout cas selon discogs). Je n'arrive pas à savoir s'il s'agit d'une reprise ou d'une composition originale, je penche plus pour la seconde option... Néanmoins voilà un super morceau early 60s groovy avec un excellent orgue et une orchestration réussie. Sur un tempo modéré dans un style qui me semble proche du pop corn oldies Alice Dona nous narre le plaisir de rouler vite, un sujet politiquement incorrect en 2017 ! 
 
 
Continuons avec cette curiosité de Georges Jouvin Trompette d'Or. Pendant les années 60 et 70, il fut un grand vendeur de disques en France à partir d'un répertoire de reprises effectuée à la trompette. Il fut administrateur et vice-président de la SACEM également. La demoiselle l'accompagnant sur la photographie semble être sa femme Dominique souvent présente sur les pochettes de ses disques. Il me semble que son répertoire habituel n'est guère au goût de ce blog, mais peut-être se cache-t-il quelques curiosités à découvrir en plus de celle-ci ? je vous promets d'enquêter ! Cet EP est très convenable dans l'ensemble avec une excellente surprise qui m'avait fait mettre le disque sur ma wantlist puis l'acheter le week-end dernier: Rhythm & Blues For Trumpet. Si l'arrangement légèrement Tijuana Brass à la Herb Alpert a un petit coté ringard, c'est largement contrebalancé par une super assise rythmique (le son de la batterie et de la basse sont excellents) et un excellent orgue ! Plaisir légèrement coupable mais étonnante curiosité bien groovy à l'image de la pochette !


Attention, un 45 tours non référencé sur discogs ! Cependant il est possible de trouver quelques informations sur le net et ... du son. Paul Sylvan de son vrai nom Léoni, n'a sorti sous ce pseudo que cet unique 45 tours en 1964 mais il a fait quelques 45 tours supplémentaires dans les années 70 sous son véritable nom. À noter qu'un article de 2012 du Parisien est consacré à son combat pour les séniors. L'EP dans l'ensemble est de bonne facture dans une veine twist mais le meilleur morceau est certainement Si Nous Portons Blouson un excellent morceau groovy avec de l'orgue, un peu dans une veine pop corn oldies comme le morceau d'Alice Dona mentionné précédemment. Il est accompagné par un orchestre dirigé par Gérard Levecque (orthographié ainsi sur le macaron), probablement le Gérard Lévêque qui fut membre du groupe de Django Reinhardt et de l'orchestre de Jacques Hélian.


Finissons cette huitième session par un groupe américain de funk des années 70 The Jimmy Castor Bunch. Luther The Anthropoid est un copié-collé réalisé un an plus tard du tube qui a fait connaître la formation: Troglodyte (Cave Man). Bien que la recette soit identique, cela fonctionne tout aussi bien ! La rythmique est sauvage et puissante, deux guitares se répondent dont une fuzz diabolique, Jimmy Castor hurle, nous conviant à une fête orgiaque et primitive... Pour l'instrumentation cela me fait penser à la phase psychédélique des Isley Brothers en plus dansant, tandis que la voix évoque Screamin' Jay Hawkins ou Arthur Brown dans cette manière de théâtraliser le chant. Excellent morceau (face b moyenne en revanche) !

samedi 10 juin 2017

Achats (très) récents #6

Quelques achats internet !

Danyel Gérard est l'un des premiers rockeurs français avant même notre Johnny national: il publie son premier disque en 1958. Sa carrière est cependant mise entre parenthèse lorsqu'il part à la guerre d'Algérie. Entre 1962 et 1964 le français né d'un père arménien et d'une mère corse profite de la vague twist pour s'imposer comme une valeur sûre de la variété française. Le milieu des années soixante le favorise moins avant son grand retour en 1969 et l'énorme tube international Butterfly. Les collectionneurs connaissent Danyel Gérard pour le psychédélique Sexologie un classique des compilations Wizzz dont le 45 tours se négocie actuellement dans les 80€ ! Pensez à le prendre si vous le voyez en broc' quoi que la probabilité soit rare tant ce disque est bien identifié. Peut-être plus commun ou moins reconnu, je vous recommande également le fabuleux Le Vieux Sur La Montagne... Autre découverte: Monsieur Le Percepteur sur l'EP "66". Je n'ai pas l'impression que le disque soit particulièrement courant mais il n'est pas non plus très recherché, par conséquent il apparaît exagéré de le payer plus de 10€ à moins qu'il ne soit dans un état parfait... Ce morceau est un tempo intermédiaire porté par une fuzz et un excellent texte. La composition co-signée par Danyel Gérard est arrangé par... Jacques Denjean bien que l'on s'éloigne de son domaine de prédilection pour aller vers quelque chose de presque garage! Un excellent morceau pour compléter votre collection de rock français 60s.


Revenons un an en arrière, en 1965 avec les Moustaches pour un de leurs trois EPs enregistrés pour le label Monte-Carlo. Cette structure a-t-elle un lien avec la série Radio Monte-Carlo du label Président dans laquelle on trouve l'excellent EP de Michèle et ses Wouaps ? Compte-tenu des dates et de la présence dans les deux catalogues des premiers groupes de JP Massiera (Milords et Monégasques), la possibilité existe cela ne repose sur aucune information concrète, d'autant plus que la proximité entre Nice et Monaco rendrait assez aisé qu'un musicien vogue entre deux labels installés sur le rocher. Je n'ai pas non plus d'informations particulières sur les membres du groupe. On ne retrouve pas nécessairement dans les crédits des autres disques des noms en commun en dehors de l'arrangeur Gérard Poncet. Les deux morceaux les plus intéressants sont signés par Gilles Jérôme et Touladi. Le premier a contribué a quelques autres disques de pop notamment pour Delphine, Herman's Hermits ou encore Claude Righi. Plus amusant, nous pouvons retrouver les deux compositeurs associés à des disques catholiques d'Unidisc et Pastorale et Musique...Donne-Moi est un sympathique morceau twist/groovy, pas désagréable du tout, avec un bon orgue. Le meilleur selon moi est Les Copains de La Bande un tempo relevé avec une chouette fuzz et une bonne composition ! 


Plus le temps passe, plus je me surprends à chercher des disques de Sylvie Vartan. Cet EP de 1963 contient une excellente version du classique de Mel Tormé Comin' Home Baby. Si le disque est orchestré par le grand frère de Sylvie, Eddie Vartan (très présent sur les disques de sa sœur, de Johnny mais aussi Larry Greco), je ne peux déterminer avec certitude la présence de Mick Jones et Tommy Brown (collaborateurs très réguliers de Sylvie, Johnny mais aussi de Ronnie Bird par exemple). Ne t'en va pas mon amour est une excellente interprétation du classique de Mel Tormé, super solo d'orgue, super son, bref les disques français comme on les aime ! Par contre ne pas s'attendre à une dynamique de dingue sur l'EP 45 tours, d'autant plus que ceux de Sylvie sont souvent rincés !


Finissons cette sixième session en allant dans les 70s et plus précisément en 1973 avec Achille et les Slagmen. La face A Slag Solution est une tentative de morceau pour danser (comme Pop Corn, The Twist, The Jerk, etc.) médiocre.  La Face B en revanche mérite toute votre attention. Stop 27 signé de Claude Robert et son orchestre est en effet un excellent morceau instrumental funky/progressif...  À priori il s'agirait de la même version que sur le très rare 45T comportant Sunshine of Your Love du même Claude Robert.

 

jeudi 23 juin 2016

Le Duke est-il marquis ?

Récemment nous évoquions ensemble les groupes tentant, vainement, de capitaliser sur le succès de Procol Harum en pastichant le nom du groupe (Prock Harson). L'Italien Mario Battaini eut un peu plus de succès en montant The Duke Of Burlington et en reprenant "Flash" du groupe anglais... Marquis Of Kensington ! La face b du simple "Sister Marie" fut ainsi un tube pour le transalpin en France et en Italie et le départ d'une carrière (trois albums) sous l'étrange sobriquet de meneur de Piccadilly (wikipedia).

Quelle version de "Flash" est la définitive ? à vous de voir, l'instrumental fuzzy gainsbourien a dans tous les cas son charme. Il est évident qu'en France vous croiserez néanmoins bien plus souvent le Duke latin que notre Marquis anglo-saxon. Il se cache ainsi tous les week-ends, dans toutes les bonnes brocantes de France ! Doit on ainsi considérer la version la plus connue ou l'originale comme référence ? Si l'italien rendit une copie plus soignée et mieux branlée, ne négligeons pas la nature plus rock et ébouriffé de l'anglais. Contrairement à l'usage dans le tournoi des six nations (où l'Angleterre surpasse toujours l'Italie), déclarons match nul pour les deux européens !   

mardi 5 avril 2016

Edouard: le blues de Léon

Après une parodie - l'une des meilleures - des Élucubrations d'Antoine (chroniquée sur le blog), Edouard récidiva avec un second 45 tours toujours à mi-chemin entre novelty et beat musclée. Une des deux faces du 45 Tours ne présente pas un grand intérêt ("La Plagia" et "Rock Russe") mais l'autre est absolument terrible et indispensable (selon moi) pour les fans de french beat.

Difficile en effet de choisir entre "Girouette" et "Leon's Blues" quel morceau a notre préférence. C'est une orgie de fuzz et d'orgue accompagnés des textes décalés et drôles de notre ami Jean-Michel Rivat. Le disque n'est pas très courant, moins que le premier EP, il s'échange donc un peu plus cher mais rien de bien fou non plus comparé à la qualité de deux des morceaux du 45 Tours, bien plus agressifs dans leur son que les autres productions de l'intéressé. Il existe un pressage espagnol (comme pour le premier EP d'ailleurs) un peu moins recherché, je pense qu'il est possible de le payer entre 15€ et 20€ en état satisfaisant. N'étant pas capable de choisir ma favorite, vous avez le droit aux deux: amusez vous bien en compagnie d'Edouard mes amis ! 

dimanche 9 décembre 2012

Burnt Ones - Meet The Golden One (2012)


Je ne vous en parle que maintenant de Burnt Ones et c'est un vrai scandale ! Sachez-le, ils font parti de ces groupes que j'aime vraiment bien, de mes petits chouchous pour tout vous dire. Et pourquoi ? Parce que c'est un groupe qui prend de vrai parti pris sonore et musical. S'il ne fait aucun doute que le groupe pompe outrageusement l'héritage glam, T-Rex en tête, j'aime leurs façons d'avoir des batteries en carton qui sonnent comme des sons de boites à rythmes cheap sous-mixées, de faire dans le psychédélique trompe-l'œil grâce cette voix baignées de reverb et qui donne parfois dans un coup d'échos à bandes et ces choeurs sous hélium. Ça donne un glam rock extra-terrestre, sexuel, un peu con, forcément théâtral et amusant, comme devrait toujours l'être le glam rock en fait. Sur ce single sorti en début d'année, le premier depuis le super album Black Teeth & Golden Tongues, la face A, Meet The Golden One est un mid-tempo chaudcacao où la fuzz te bourdonne dans la tronche avec au fond une chorale de travesti, le deuxième, LUV, fait encore monter ton niveau d'hormone dans une bonne vieille chanson d'amour, de « je te veux » comme on les aime toujours, celle qui te fait regarder cette fille ondulant court-vêtue à l'autre bout de la piste de danse avec ton regard le plus perçant et vicelard (un jour il faudrait que j'arrête de ne m'adresser qu'aux garçons, mais excusez-moi, je ne sais pas vraiment ce qu'est d'être une fille et d'écouter des chansons licencieuses). 

Vous pouvez acheter le disque, sorti avec les toujours pertinents Burger Records, sur le site du groupe (n'hésitez pas à grouper vos achats avec leurs autres disques, tous aussi bons !).

PS : leur "rare" et très bon premier single est également en téléchargement gratuit ici.

lundi 3 décembre 2012

The Unwed Teenage Morthers - S/T (2012)



Bizarrement, bien avant de connaître (et adorer) Bass Drum Of Death, j'ai d'abord écouté l'autre groupe de leur batteur Colin Sneed, The Unwed Teenage Mothers. A l'époque de leur premier 45 tours sur Tic Tac Totally, les mères adolescentes jouent un pop-punk garage country-sant déglingué et soyons honnête, de seconde division, en passant au long format, le groupe a fait de considérable progrès et leur disque (qui a la particularité étrange d'être gravé à l'identique sur les deux faces) est vraiment cool. 

Les voilà de retour, 2 ans après avec cet EP, sur la très bonne petite structure Speakertree (responsable du super split Lilys / Big Troubles dont on parlera sûrement bientôt), nous les reconnaissons à peine, fini le lo-fi, ils ont largement injectés de la (power)pop dans leur garage, (presque) fini les taches d'huiles et la crasse, bonjour les guitares claires et les compositions plus ambitieuses. J'en vois déjà certains me faire les gros yeux, vous inquiétez pas, il y a toujours un peu de fuzz. C'est d'ailleurs, leur morceau le plus excité qui remporte le plus mon adhésion : Why Does It Have To Be Tonight, il saura idéalement accompagné vos camaraderies viriles imbibées et vos virées rigolardes. Mais je ne voudrais que vous conseillez d'également retourner la face et mettre le diamant sur FFI, c'est pop, c'est fringuant et ça donne envie de remuer la tête gaiement.

ça se trouve à Pop Culture (Paris) et sur le site du label

  

vendredi 25 novembre 2011

The History Of Apple Pie - You're So Cool / Mallory (2011)



Dans la série pas révolutionnaire mais bien cool, donnez moi le groupe au nom le plus teen movie d'Angleterre, The History Of Apple Pie.

Dans la série, on fait un truc un peu shoegaze, un peu lo-fi, un peu fuzzy, un peu comme tout le monde quoi et surtout comme The Pains Of Being Pure At Heart mais chanté par une fille, donnez moi le groupe au nom le plus fruitier, The History Of Apple Pie.

Bon je ne vais pas faire dans le jeux des 7 familles non, le groupe a sorti deux singles cette année, dont Mallory, il y a une dizaine de jours et You're So Cool, il y a quelques mois, je suis à peu près sûr que les anglais se touchent un peu la nouille dessus, genre « the next big thing », ce qui n'aurait rien d'immérité, ça ne court pas tellement les rues en ce moment ce genre de groupes en Angleterre, sous-entendu qui font de la vraie indie pop avec naturel, concision et une certaine humilité, ne se vautrant pas dans les concepts débiles et pompeux sans intérêts (non non je n'ai rien dit sur Wu Lyf).

Méfions-nous quand même, ils ont l'air d'être dans les petits papiers de tout le monde, genre le mec sur la photo là qui ressemble à un petit anglais et qui fait un bisou sage à sa meuf, n'est autre que le guitariste français de la très décevante formation O'Children (un bon single et basta), je ne redoute que trop une carrière semblable, des petits singles catchy (ils en ont déjà un de plus, c'est bien), une grosse signature, des ambitions démesurées puis la plantade avec fracas, c'est devenu une telle habitude, un tel plan de carrière chez nos amis d'albion, qu'on en vient à avoir peur d'aimer un groupe, redoutant toujours le pire pour la suite de sa carrière (n'est ce pas Wild Palms).

En attendant, n'ayez pas peur d'écouter la superbe face B du premier single qui est à mon avis leur vrai tube, car ils exploitent sans abus leurs penchant noisy et dansant, sans jamais délaissés leur côté gentiment racoleur, c'est simple, ça secoue et on a envie de le réécouter. Un bon single quoi.


Quand au reste je le mets aussi, j'aime assez Mallory, j'imagine bien les midinettes se déhancher timidement en chantant ces ouh-ouh-ouh-ouh-ah-ah, l'effet ne durera probablement qu'une poignée de semaines, je m'en lasserai sans doute, pareil pour You're So Cool, qui manque sûrement d'un petit quelque chose. Some Kind FTW.

You're So Cool by The History Of Apple Pie

Mallory by The History Of Apple Pie

Pour les vinyles, ça se trouvent sur Roundtable Records (You're So Cool) ou sur Norman (Mallory).

samedi 4 septembre 2010

the Daisy Clan - glory be (1970)

Michel Holm et Alfie Khan (de son vrai nom Joachim Heider) sont plutôt des habitués de la musique "schlager" une sorte de variété romantique typique des mangeurs de saucisses de l'autre coté du Rhin dans les années 70. Le genre de trucs qui encombre souvent les Eurovisions, dit comme ça, cela fait pas vraiment rêver, pourtant ce disque est cool. J'ai eu la bonne surprise de trouver ce Daisy Clan à un euro dans un disquaire à Barcelone (du coté de la carrer de tallers) je l'ai évidemment pris tout de suite, surtout qu'il est dans un état nickel (cf le magnifique scan que vous pouvez admirer). Bon un regret la pochette est beaucoup moins fun que la très "pulp" de l'original allemand mais la musique est la même par contre. C'est généralement la face B "glory be" qui est compilé, et comme par hasard c'est celle que j'ai choisi mais la A a son charme aussi. Bon avec tout ça je ne vous ai même pas dit comment ça sonnait: ça démarre sur une grosse fuzz bien juteuse, MAIS c'est pas du garage, non je dirais que de la pop psyché bubblegum pure sucre avec un beat bien punchy pour danser! C'est fort chouette en tout cas non? Ah oui et je suis quasi-obligé de signaler qu'il existe une version en teuton et qu'elle est très bien aussi, d'ailleurs sur le Beat Bespoké les deux sont enchainées c'est assez marrant je dois dire.

The Daisy Clan seems to be Michel Holm and Joachim Heider two very famous name in the world of schlager music. Anyway Glory Be is pure cheesy psych bubblegum pop, you'll enjoy for sure the fuzz but dont expect nothing except sugar! Anyway great tune to dance on, wich was comped on le Beat Bespoké 1 with the german version of it by Howard Carpendale.

Daisy Clan - glory be


jeudi 10 septembre 2009

los Brincos - ananai (1968)

Los Brincos est le premier groupe dont j'ai parlé sur ce blog il y a plus de deux ans maintenant, ceci dit je suis loin d'avoir fait le tour de ce groupe et je continue de découvrir de nouveaux morceaux par ci par là (même si ils ont fait aussi beaucoup de choses sans intérêt). Lors de ma session disquaires barcelonais 2007 j'ai ramené entre autre chose ce single, sans connaître les titres...la A est comment dire? à oublier... En revanche sur la B Ananai un morceau qui sans atteindre la qualité d'un baila la pulga ou d'un flamenco est une très bonne surprise! la guitare et la rythmique de batterie en particulier sont vraiment chouettos!

Los Brincos was the first band i talked about on this blog, about two years ago! I still find sometimes good tracks from them! Here is one i have discovered about one year ago during a vinyl shopping in Barna, the A side is forgetable, but the B-side, Ananai has some cool drums and guitar licks, so you should give it a try!

los Brincos - ananai

vendredi 17 octobre 2008

Majority One - get back home (1970)

Majority One est un groupe anglais expatrié en France à la fin des années 60 début des 70s. Ils sont connus des amateurs de freakbeat pour avoir signé "one third" sous le nom de the Majority. Sous leur nouvelle appellation ils oeuvrent généralement dans une pop légèrement psychédélique. Ce disque est sorti en 1970 ici avec la pochette belge, est assez courant en France, notamment dans sa version "Antar", une collection de simples paru à la fin des années 60 début des 70s, je suppose que les disques étaient donnés en échange de points dans les stations services...Reste qu'une trentaine d'années plus tard, c'est une aubaine pour nous les "petits" amateurs de vinyls sans moyen, car en plus d'être assez "fréquent" à trouver, la série comporte pas mal de bonnes surprises (dont au moins deux disques évoqués ici même: "la terre brûlée" de Santa-Maria et le 45t de la BO de Candy). Pour en revenir à nos moutons, ce disque est victime du syndrome "Aphrodite's child": un slow cucu-la-praline en A et un bon morceau en face b, en l'occurence le dénomé "get back home" et sa profusion de fuzz bien agressive, une très bonne surprise.

Majority one was a britsh band relocated in France (other sources say Netherlands), they were previously known as the Majority, and did one of the best freakbeat tune under this name, the famous "one third". During its "majority one" period, the band were doing overall a kind of light psychedelic pop with some good moments. Get back home was the b-side of a cheesy slow in 1970, it's a rockin' psychedelic track with a lot of fuzz, an easy to find in France (at least the press on "Antar" collection).

écouter / listen to get back home

lundi 14 avril 2008

the Shake Spears - what happened (1966)

The Shake Spears est un groupe originaire de Rhodésie (région qui correspond actuellement au Zambie et Zimbabwe) installé à Bruxelles au milieu des années 60. Assez populaire chez nos voisins, ils ont sorti entre 1965 et 1968 une douzaine de simples et un album. La face a de ce 45 tours sorti en 1966 est une reprise ska pas mal du tout du classique summertime, mais la vrai surprise ce situe sur la face b avec ce titre original poussé par une bonne guitare fuzz comme on les aime. Au cours des années 70 le disque a été réédité agrémenté d'une nouvelle pochette (la seconde) ce qui rend le disque relativement trouvable.

écouter what happened

The Shake Spears is a rhodesian band relocated in Bruxelles during the mid 60s. They were quite popular there and released a dozen of simple and an LP. The A-side here of today 7 inches is a ska cover of summertime quite good, but the real surprise comes from the b-side with a great fuzz / beat tune called what happenned. The disc was reedited in the late 70s with a different cover (actually the second one) so it's no so hard to find.

listen to what happened

samedi 12 avril 2008

Santa-Maria - la terre brulée (1971)

Santa-Maria est un groupe français qui a sorti 3 45tours entre 1970 et 1972, sur les deux premiers figurent en face b deux excellents morceaux "donne moi ta fleur" sur le premier (que je recherche toujours en vinyle même si il est assez "commun" en principe) et "la terre brulée" sur le second, je n'ai jamais eu l'occasion d'écouter le troisième (qui semble-t-il est nettement moins courant?), et je ne sais pas non plus grand chose sur le groupe (toute info est bienvenue) à part que le batteur s'appellerait Yvon Rolland d'après un commentaire laissé sur Bide et Musique (un site bien utile mine de rien quand on s'attaque à des choses peu connues). Pour en revenir à "la terre brulée" c'est un très bon titre avec une grosse guitare bien fuzz, et une rythmique bien marquée.

écouter la terre brulée

I know nothing about Santa-Maria except their drummer could be Yvon Rolland and they released 3 7 inches from 1970 to 1972. La terre brulée is the b-side of a rather forgetable slow, it's a fine rock tune with a great fuzz guitar and loud drums it's not too hard to find, the b-side of their first single called "donne moi ta fleur" is also interesting.

listen to la terre brulée

vendredi 18 mai 2007

Deviants - Ptooff ! (1967)

La pochette de Ptooff !, plutôt bordélique, mais surtout très pop art attire l'oeil. Quoi de mieux pour illustrer un chef d'oeuvre anglais des années 60? A l'origine des Deviants, il y a en fait les Social Deviants, un nom plutôt évocateur. Le groupe se compose du chanteur Mick Farren, du guitariste Sid Bishop et du batteur Russel Hunter. Avant d'être activiste musical, le leader du groupe est journaliste pour des journaux de l'alternative à la fois politique, sociale, sexuelle et bien sûr musicale. La formation est anarchiste, et naturellement psychédélique.

Ptooff ! (quel drôle de nom), est le premier album du groupe (et à mon avis le meilleur sur les trois). C'est un disque basé sur un rock agressif, travaillé, et bien poudré. Le début du voyage débute par I'm Coming Home, un son très fuzz avec une grosse distorsion et se termine par le délire paranoïaque de Deviation Street. Au milieu, on trouve un passage folk, ethnique, et même cosmique. Bref, un régal pour les oreilles. Le groupe utilise de nombreux bruitages, parmi lesquels des mitraillettes, des sirènes et des voitures (le côté moderne de l'album?).
D'une richesse incroyable, Ptooff ! peut se résumer par la distorsion, la liberté, l'énergie, sans oublier le sexe. Je recommande ce disque (un classique du genre), particulièrement en vinyle notamment parce qu'il contient un très beau poster pop art. Bon, ce poster formant la pochette en général on préfère ne pas l'utiliser. Si vous aimez les Fugs, Captain Beefheart, ou la musique psychédélique en général, vous devriez apprécier cet album. En 1971, le groupe se transforme en Pink Fairies (avec Twink en plus).