samedi 22 septembre 2012

Holograms - Holograms (2012)


L'autre fois quand je vous parlais de Synthetic ID, je le mettais en parallèle avec le meilleur disque post-punk de 2011, celui de Rank Xerox (dont on vous reparlera très bientôt, via le side-project Rat Columns), et bien on pourrait également faire un parallèle à la con entre Holograms et l'autre disque post-punk de 2011, celui d'Iceage, car ils viennent tout les deux de la Scandinavie et qu'ils font ce genre de musique et qu'ils le même genre de noms de morceaux bizarres (Sweden's Pride – White Rune, on aime les références locales voyez). Sauf qu'Holograms est un groupe beaucoup plus orthodoxe voir conformiste qu'Iceage. Alors que ces derniers faisaient des chansons sans queue ni tête, souvent sans refrain, Holograms sont dans un format chanson plus traditionnel. 

Malgré les accents punk 77 à la Richard Hell & The Voidoids de la voix, le groupe suédois vire parfois un peu indie rock "à la 2008", et c'est bien là le seul vrai GROS reproche que je fais au disque, en dehors d'être parfois un peu indigeste. Ce sont ces morceaux qu'on a entendu 100 000 fois dans le revival rock 2004-2009 anglais, chez Franz Ferdinand, Bloc Party, Foals, Neils Children tout ça et que je ne peux vraiment plus supporté (je réécoute avec plaisir les bons disques de l'époque, mais je n'arrive pas à donner de chances aux nouveaux), c'est le cas des médiocres Orpheo, Apostate, You Are Ancient, dans le genre seul Fever fait très bonne figure... Ce côté indé gâche un peu le propos du disque, qui a mon avis aurait gagné à être plus radical, plus volontairement punk, car avec des morceaux comme Monolith (le plus Iceage-ien), Chasing My Mind, Stress et surtout ABC City, concurrent sérieux au morceau de l'année, il y avait une énergie ébouriffante et d'une rare puissance.

Au final, les deux tiers des morceaux de l'album défoncent et quand ils défoncent, c'est vraiment le truc qui vous prend à la gorge, vous saigne et vous laisse sur le côté agonisant. Alors dîtes non à la tempérance Indé faisandée, soyons sauvage mes amis !

C'est sorti chez Captured Tracks (toujours dans les bons coups eux !) et ça doit donc se trouver partout : Gibert, Pop Culture, Ground Zero... vous avez le choix ! 


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