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vendredi 27 décembre 2013

Last Night - Secret Tape (2013)

Last Night est un trio parisien composés d'ex-membres des Cavaliers ou de Fix-It. Ils ont sorti un premier 45 tours suivi de cet album en cassette édité par Le Turc Mécanique, un label de Bourg La Reine.

La pochette pourrait laisser entrevoir un disque de post-punk ou de art-rock, il n'en est rien, les Last Night pratique un punk sauvage et méchant. En 9 titres ramassés et concis le groupe s'impose comme un des fers de lance du genre en France, à la fois classique et personnel. Le dixième morceau est une petite escapade plus électronique, une piste intéressante mais un peu moins convaincante et jouissive que les brulots en formation guitare/basse/batterie.

A ma connaissance il n'y a pas tant que ça de formations punk françaises en service, une raison de plus de s'intéresser à ces mecs qui balancent une première cassette vraiment cool.



mercredi 25 septembre 2013

The Frowning Clouds - Gospel Sound From the Church of Scientology (2013)

Les médias grand public se sont épris d'amour pour un bien anodin groupe du nom de Strypes, pendant ce temps là les à-peine-plus-âgés australiens des Frowning Clouds remplissent les petites caves humides et rassasient un public de connaisseurs d'un Rhythm N Blues plus authentique qu'authentique qui renvoient inexorablement aux maitres du genre qu'ils soient de la glorieuses décennie ou postérieurs comme les non-moins fabuleux Crawdaddys ou les feux-Vicars.

Pendant que certains minots se pavanent dans des clips aussi risibles que tocs avec des guitares qui valent trois SMIC au bas mot, ces gars là parcourent l'Europe dans un van proche de la retraite. Aux irlandais de devenir les chouchous de papis croulants comme Elton John ou Pépé Weller (on t'a connu plus sagace dans tes choix mon coco) aux australiens les bières tièdes et les mauvais fish and chips (et les éventuelles touristas qui vont avec sans supplément de prix). 

Frowning Clouds, rassurez-vous, les vrais savent que vous sonner divinement bien, que vous maniez les 12 cordes comme des esthètes et non des singes savants. Vous écrivez des chansons rendant grâce à une tradition que nous voulons ici aussi perpétuer. Vous et nous savons ce que le garage, le British RnB, la beat, le rock n roll, le punk ou quelque soit son nom signifie, de la sueur, du sang, des larmes mais cette passion intacte pour une énergie et un esprit qui transcendent les décennies. Aux autres laissons les pâles imitations, à nous gardons ces formations capables de faire brûler une flemme d'un rouge aussi intense que les croupes joufflues des Strypes après la fessée qu'ils méritent.

PS: ça sort chez l'excellent label Saturno Records (Living Eyes, Cobwebbs etc.) comme les précédents disques du groupe qu'on vous recommande également chaudement (all night long, propellers etc.).


jeudi 25 juillet 2013

Conquerors - s/t (2013)


J'ai trouvé une solution abordable pour étancher votre soif de bizarreries désormais bien ralentie par les frais de ports américains scandaleux : la cassette. Dans mes pérégrinations sur bandcamp (et sa vicieuse fonction recherche par format), je suis entré sur Digitalis Recordings par la porte de derrière (de la Basic House), un label pas si méconnu mais plutôt spécialisé dans les musiques électroniques et expérimentales. Il se trouve qu'en farfouillant je découvre que ce label a sorti une cassette de rock psychédélique par un groupe de Kansas City : Conquerors. Ma curiosité est piquée, j'écoute 2 minutes et la sauce prend. Le groupe y joue des longs jams répétitifs, choux-krautesques et lancinants, emmenant mon esprit dans un état proche de la transe. Il y a ici suffisamment de progression et d'évolution pour que je puisse m'oublier et me laisser aller à des mouvements lascifs, tel un baba dépoitraillé en pleine danse de l'amour avec de multiples partenaires de sexes indéfinis. Je vous épargne les détails mais tout ce que je sais c'est que certains sont barbus et velus. Le Missouri, ce n'est pas encore San Francisco certes, mais dans leur conquête de l'ouest, le groupe avance a de grandes enjambées (de moto ?), car si bien sûr il n'est pas encore exempt de défauts, on frôle parfois un peu trop l'hommage (ils citent Can, Hawkwind, 13th Floor Elevators, Jimi Hendrix... j'avoue), et le cassette est parfois un peu longuette (Bung Shui). N'empêche qu'au final, on s'amuse bien. Cette soirée estivale de libération de mes chakras avec des barbus s'annonce vraiment super.

ça s'achète ici et il n'en reste pas beaucoup.

mardi 30 avril 2013

Homeshake - The Homeshake Tape (2013)



Soirée loose, binouse coupée à l'eau, décuvage pénible ? Toi tu n'as pas envie de t'envoyer un gros garage survolté non ? Bon pour toutes ces situations et bien d'autres encore (une nouvelle herbe à consumer ?), j'ai un truc vraiment bien à te proposer : Homeshake. Ce qui est drôle avec Montréal, c'est que malgré quelques groupes francophones intéressants (aux hasards ceux dont on a parlé dans notre dossier Conjuguons La Pop), la scène de ces impurs d'anglophones est presque plus vivifiante, et ça fait chier de l'admettre. Il faut dire que notre Mac préféré (non, pas le McChicken) a entrainé avec lui ses potes dont fait parti Peter Sagar, également connu sous le nom d' Homeshake. C'est donc pas un hasard du tout si cette formidable tape sonne comme du Demarco, déjà parce qu'il joue dessus, ensuite parce qu'on y retrouve cette même passion pour un pop groovy et chaloupée, pour le funk des mecs nés avec pas assez de mélanine. Sauf que chez Homeshake, on s'en fout de faire danser les minettes du premier rang ou de le faire craquer avec nos dents du bonheur, on chante la mélancolie et à l'exception de peut-être de Moon Woman, pas de tubes en vue sur cette cassette. Pourtant le manque de single potentiel n'enlève en rien son charme et je vous conseille de vous jeter dessus, parce que c'est un des meilleurs trucs que j'ai écouté en 2013 et c'est suffisamment rare pour le faire remarquer.

C'est sorti et ça se trouve chez Fixture Records.


samedi 29 décembre 2012

The Hairs - Birds Shit Then Sing (2012)


Plus le temps passe plus j'ai un faible pour l'indie pop bancale, psych parce que lo-fi (ou l'inverse ?), bricolée avec un magneto, quelques instruments pas chers et diffusée à tirages confidentiels sur cassette. Ça tient sûrement d'une forme de snobisme, mais aussi que ça m'amuse énormément d'acheter des trucs sur un format obsolète, en parler avec trois personnes et les mettre sur des compilations pour ma girlfriend (soit tout le paradoxe de mettre de la musique pas vraiment sexy pour une fille qu'on veut séduire) ou dans des listes à la con façon High Fidelity. The Hairs qu'on a beaucoup vu cette année, notamment chez WeePop ou le single club de chez Odd Box a également sorti une cassette 2 titres chez Old Flame Records (CloudNothings, Total Babes, The Pharmacy...) limitée à 100 exemplaires. On retrouve donc ce goût prononcé pour les paroles à la con, les fringues de friperie, le look moitié ringard moitié cool et cette passion pour l'indie-pop néo-zélandaise 80s façon Flying Nun. La face A, Birds Shit Then Sing est cool mais me gène un peu à cause de sa boite à rythme caca d'oiseau. Par contre, j'adore vraiment la face B Finally !, qui bien enregistré, bien joué, bien chanté aurait presque pu être un tube, mais mal joué, mal enregistré, mal chanté comme ici devient encore plus un tube. Si vous n'avez rien compris à cette chronique, normal, c'est sûrement parce que j'assume mal d'aimer autant de la musique de gros nerd qui mangent bio et font du commerce équitable, ça nuit à mon image de mâle viril.

La cassette s'achète sur le site du label.

dimanche 2 septembre 2012

Virginia Wing - Divination (2012)



En attendant la réactivation de LA CASSETTE, je lui fais une infidélité en chroniquant ce sublime single cassette de Virginia Wing, qui sera à coup sûr dans notre top de fin d'année. C'est fou ce que j'ai pu écouté cette cassette depuis sa sortie en avril, c'est vraiment un de mes gros coup de coeurs de l'année !

Virginia Wing est une sorte de super groupe de l'indie pop cool anglais puisqu'il compte dans ses rangs des membres de Let's Wrestle, La La Vasquez et The Proper Ornaments. D'ailleurs, leur musique se rapproche assez de ces derniers, ainsi que de Veronica Falls évidemment, ils partagent une approche assez similaire, très sixties, très pop-psych Velvet-ienne, avec des harmonies vocales et des guitares incisives. J'ai beaucoup de mal à choisir mon morceau préféré tant les deux sont superbes, sûrement Divination dont les arpèges de guitares et surtout son orgue sixties troublant font vraiment mouche ! Chose assez rare pour être remarquée sur une cassette, l'enregistrement est excellent. Ce single aurait largement mérité un pressage vinyle ainsi qu'une diffusion supérieure à 100 exemplaires. 

Mais le monde est vraiment incroyable et la cassette est toujours dispo sur le site du super label Sex Beet et également chez notre boutique préférée Pop Culture. Jetez vous dessus, c'est vraiment un putain de beau "disque". 

Notez que vous pouvez télécharger la face A sur le lien soundcloud ci dessous et que si voulez écouter la B-side, A Worn Path, direction le bandcamp du groupe.