Plus le temps passe plus j'ai un faible
pour l'indie pop bancale, psych parce que lo-fi (ou l'inverse ?), bricolée avec un magneto, quelques
instruments pas chers et diffusée à tirages confidentiels sur
cassette. Ça tient sûrement d'une forme de snobisme, mais aussi que
ça m'amuse énormément d'acheter des trucs sur un format obsolète,
en parler avec trois personnes et les mettre sur des compilations
pour ma girlfriend (soit tout le paradoxe de mettre de la musique pas
vraiment sexy pour une fille qu'on veut séduire) ou dans des listes
à la con façon High Fidelity. The Hairs qu'on a beaucoup vu cette
année, notamment chez WeePop ou le single club de chez Odd Box a
également sorti une cassette 2 titres chez Old Flame Records (CloudNothings, Total Babes, The Pharmacy...) limitée à 100 exemplaires.
On retrouve donc ce goût prononcé pour les paroles à la con, les
fringues de friperie, le look moitié ringard moitié cool et cette
passion pour l'indie-pop néo-zélandaise 80s façon Flying Nun. La
face A, Birds Shit Then Sing est cool mais me gène un peu à cause de sa boite à rythme
caca d'oiseau. Par contre, j'adore vraiment la face B Finally !, qui bien
enregistré, bien joué, bien chanté aurait presque pu être un
tube, mais mal joué, mal enregistré, mal chanté comme ici devient
encore plus un tube. Si vous n'avez rien compris à cette chronique,
normal, c'est sûrement parce que j'assume mal d'aimer autant de la
musique de gros nerd qui mangent bio et font du commerce équitable, ça nuit à mon image de mâle viril.
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samedi 29 décembre 2012
mercredi 12 décembre 2012
The Babies - Our House On The Hill (2012)
Tous ceux qui comme nous ont vu le groupe en vrai, sur scène, le confirmera, The Babies n'a (plus ?) rien d'un side-project pour le fun, Kevin Morby (Woods) et Cassie Ramone (Vivian Girls) l'ont muté en groupe à part entière, avec son identité propre qui tient d'ailleurs très largement de Morby (Woods étant surtout le bébé de Earl et Taveniere). Ce n'est d'ailleurs pas un hasard s'ils font désormais partis du très prestigieux catalogue Woodsist du copain Earl et ne font plus dans le tourisme sur des labels variés.
Comme tout le monde et à raison, j'étais tombé amoureux de premier album du groupe, truffé de petits tubes accrocheurs au charme fait maison, aux imperfections palpables, ce petit côté bancal qui fait que je m'en sens proche comme d'un bon pote à qui je raconte mes galères. Sur Our House On The Hill, si la production est nettement plus léchée, cette proximité ne s'est pas évanouie, au contraire, ce LP est incroyablement confortable, The Babies ne me malmènent que très peu (si ce n'est par des changements de rythmes périlleux -Aligator), il tient chaud les soirs d'hiver, il me berce dans son tendre garage poppy (qui virerait presque indie-pop) et j'ai souvent envie de l'écouter pour me remettre d'une journée ennuyeuse ou harassante, ça me permet de me réapproprier l'espace, de me sentir chez moi. Les deux songwriters ont en plus particulièrement soigné le tracklisting qui file à la vitesse de la lumière avec une rare évidence, à peine chahuté en fin de face par le folk de Mean et Grave. Our House On The Hill est un disque homogène et très cohérent, bon du début à la fin, mais s'il n'a pas de ventre mou, il lui manque peut-être, et c'est sûrement là son seul défaut, un vrai single pour le porter, le tirer, le remettre au dessus de la pile ou pour que je puisse faire danser les minettes au Truskel ! Aussi excellents soient-ils, Moonlight Mile et Baby ne tiennent pas vraiment la comparaison avec Meet Me In The City ou All Things Come To Pass dans ce domaine.
Plus homogène, plus sérieux, plus propre... Ahah ça pourrait-être la débandade, quand on commence à sortir ce genre d'adjectifs dans une chronique de deuxième album, ça sent en général, le sapin. Ne vous inquiétez, jetez-vous sur Our House On The Hill, c'est du bon Babies pur-jus comme on les aime, sans l'effet du surprise et sans le single monumental qu'ils devront bien nous pondre un jour, je sais qu'ils en sont capables.
Le LP se trouve un peu partout, tentez votre chance au Silence de La Rue, à Pop Culture ou Gibert Joseph, Woodsist est un label très bien distribué vous savez.
lundi 27 août 2012
Total Slacker / Friends - Split (2012)
Continuons notre exploration des singles sortis cet été et que vous avez sûrement ratés ! Le concept de ce split single est simple, chaque groupe reprend l'un des morceaux emblématique de l'autre formation. Total Slacker reprend Friends Crush et Friends : Magical Date Night. On ne pourra que se réjouir que les deux groupes de Brooklyn aient réellement fait leurs ces chansons sans les travestir complétement, une vraie reprise quoi ! Moins sensible à la pop-funky ultra sucrée de Friends (qui me rappellerait vaguement Magistrates ou Kindness chanté par une fille), c'est évidemment celle de Total Slacker, dont l'album m'avait enchanté l'année dernière, qui remporte mes suffrages. La chanson originale avait certes un sacré potentiel, mais ils en ont fait un petit tube en puissance avec la patte habituelle du groupe, des guitares saturées, la nonchalance assumée, pour ne pas dire une certaine insolence de gosses des 90s vaguement grungy, branleurs c'est certains, biberonnés à Beavis & Butthead, Daria et le skateboard. Alors enfile tes jeans déchirés et ton t-shirt trop large et usé, pas grave si tes cheveux sont trop longs, de toutes façons ce qu'on va faire c'est zoner à l'appart avec des comics, un film de Kevin Smith et des bons vieux disques Subpop.
C'est sorti fin juillet sur l'excellent label japonais Sixteen Tambourines et ça se trouve ici (oui c'est cher... merci le yen).
Je l'ai également choppé à un concert de Total Slacker en cassette homemade et je n'ai aucune idée si c'est trouvable sur le net, mais ça existe.
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