
Deface the Music n'a pas bonne presse chez les fans de prog, normal c'est une récréation pop dans le pure style Beatles. La couverture donne le ton, Todd Rundgren et ses acolytes s'amusent à récréer / pasticher le son du plus célèbre groupe de Liverpool, et toutes les périodes y passent... Un petit air de "Eleanor Rigby" par là ("life goes on") ou de "I am the Walrus" ici ("everybody else is wrong") Deface the Music parcourt le répertoire des fab four de 63 à 67 avec une certaine réussite. Le son est bien celui de 1980 (les synthés sur "life goes on" par exemple) mais il est tempéré par la volonté d'Utopia de s'approcher de l'esprit merseybeat, à mes oreilles ça sonne bien sur la longueur. L'ensemble est une sucrerie des plus plaisantes, c'est sûr que ça frôle l'exercice de style, mais les chansons sont excellentes et peuvent être appréciées pour elles mêmes plutôt que les titres qu'elles peuvent parfois évoquées. On pense aux Ruttles, mais le projet d'Utopia est plus premier degrés. Cet album se rapproche aussi des Dukes of Stratosphear (en moins fin peut être) et bien entendu d'ELO directement mentionné dans le titre (Deface The Music fait référence bien entendu au Face the Music du groupe de Jeff Lynne).
Évidemment il faut être fan de ce que j'appelle des "beatles-like" ces morceaux qui ressemblent à s'y méprendre aux 4 de Liverpool, je suis assez client de la chose mais je comprends aussi que certains puissent trouver l'imitation gênante. On peut en tout cas apprécier Deface The Music pour ce qu'il est: un très chouette disque de pop, fait avec goûts (bonnes chansons, bien interprétées, production plutôt cool) sans chercher plus loin ou trop se prendre la tête.
Utopia - Hoi Poloi
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