mardi 10 septembre 2013

Alba Lua - Inner Seasons (2013)

Le disque d'Alba Lua m'a pris par surprise. On avait vu et été plutôt séduit par le groupe lors d'une première partie de Beat Mark dans un rade vers Parmentiers / Ménilmontant, et puis le temps est passé. A la sortie de l'album on était un peu circonspect par l'absence de pressage vinyle (et je continue de trouver cela dommage, comment se priver d'un public complet pour qui les cds représentent un non-sens) mais on a laissé une chance au disque.

On ne s'y attendait pas, mais Inner Seasons est probablement un des meilleurs albums français de pop sorti cette année (avec le Aline ou le Jessica 93 par exemple). Une fois entrée dans ce disque il est difficile d'en ressortir, il est addictif et la saison (fin d'été) se prête parfaitement à cette musique teintée de nostalgie douce-amer. Il y a d'abord cet incroyable single "when i'm roaming free" dont l'écoute vous donne envie de réécouter le morceau, c'est généralement bon signe. Cette chanson respire les grands espaces désertiques, les feux qui crépitent, la ligne de guitare est incroyablement simple et joli, la construction délicate. Dans un monde parfait cette chanson serait un TUBE. On oscille entre mélancolie et volonté d'aller de l'avant, le morceau est épique mais sans jamais forcer le pathos, l'équilibre est parfait. Autre temps fort du disque "my sleeping season" est une odyssée de 7 minutes absolument magnifique, Alba Lua y maitrise sont sujet avec une élégance et une classe digne des plus belles formations pop nord américaine. 

Le disque évite le piège du pastiche ou de la convocation d'influences, il y a certes des cousinages (avec Real Estate époque premier album par exemple) mais la musique du groupe bien que classique semble intemporelle et personnelle. Le groupe y fait une place de choix à de magnifiques guitares mises en valeur par la production aérienne de Joakim (Tigersushi). Si tous les morceaux ne sont pas à la hauteur des sommets du disque, il y a matière à s'y perdre, entre "hermanos de la lluvia" ou "clandestines". On regrettera peut être le petit coup de mou qu'est "roots" d'une longueur un peu trop généreuse. Un disque parfois bancal mais dont les hauteurs ont de quoi affoler bien des cœurs sensibles de poppeux.


2 commentaires:

Anonyme a dit…

il y a une edition prevue en vinyl a l'octobre !

Anonyme a dit…

il y a une edition vinyle prevue a l'octobre !