jeudi 12 décembre 2013

The Resonars - The Greatest of (2013)

The Resonars est un groupe que nous ne citons pas assez souvent sur ce blog. Auteur de 6 albums en 15 ans (le dernier cette année chez Burger), l'homme orchestre Matt Rendon se voit gratifier d'un Greatest Songs chez Trouble in Mind (éditeur d'un EP 45 tours de l'intéressé en 2012). Ce disque panache les cinq premiers albums de l'intéressé avec un certain sens de l'équité. On trouve ainsi des extraits de ses excellents disques chez Get Hip, ses débuts chez Star Time ou ses aventures récentes du coté de Fullerton en Californie.

Bien qu'étant une compilation, le LP s'écoute comme un album, la formule Resonars n'a que peu évolué depuis ses débuts. Si la musique jaillit avec l'osmose d'un groupe soudé Matt Rendon est seul à la manœuvre avec son 4 pistes cassette, il s'enregistre à tous les instruments, harmonise avec lui même etc. Sous cet étendard (Matt a aussi participé à d'autres groupes comme les Knockout Pills) il explore les arcanes de la pop sixties anglaise et américaine. La batterie explosive des Who rencontre la voix sous helium des Hollies tandis que les guitares font souvent des œillades aux Byrds. Si Matt ne prétend pas réinventer la roue, il se dégage de ces quatorze titres une vraie cohérence et une personnalité qui lui est propre. L'intéressé injecte sa propre sensibilité à une musique codifiée mais pas guindée, il y a trop de fantaisie chez l'américain pour se cacher derrière des citations pesantes. La sélection est super cool et on retrouve beaucoup de mes morceaux fétiches comme "if he's so great" (Bright and Dark, 1999) ou "she's in love with her" (Lunar Kit, 2002). C'est aussi l'occasion de découvrir des morceaux de son premier disque introuvable mais qui pourrait être réédité sous peu selon mes informations. Les chansons récentes ("long long thoughts" éditée l'année dernière) ne montrent pas de signe de ralentissement de la part de Rendon toujours aussi inspiré quand il s'agit de jouer avec les références chéries des années soixante.

The Greatest Songs est une très belle introduction à un des francs tireurs les plus attachants du garage actuel. Un homme-orchestre qui doit autant à ses classiques 60s qu'aux techniques de studio issues des expérimentations d'Emitt Rhodes ou des Toms. Un esprit farceur dont la musique maline est un petit régal pour les esthètes.




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