lundi 26 juin 2017

Achats Récents #10

Après une semaine de pause, le retour tant attendu de la rubrique ! Une spéciale musique instrumentale française pour bien démarrer la semaine !


Je n'ai pas énormément d'informations sur Jacques Hendrix et son Orchestre si ce n'est qu'il est connu pour avoir lancé la danse Le Climb. Il a également participé à d'autres orchestres comme les Barclay (avec Christiane Legrand, Jacques Denjean, etc.) ou les Jumping Jacques. Par ailleurs il fut semble-t-il également membre de l'orchestre de Jacques Hélian, un nom que l'on a déjà croisé deux fois ici (à propos de Gérard Lévêque et Jacky Bamboo). Voici un deux titres d'une tentative de danse dans l'esprit du Climb Le Snow-Cup. Les 4 morceaux de l'EP dont est extrait ce deux titres (avec En Dansant le Snow-Cup et le 4ème morceaux Je Ne Veux Plus) sont donc autour de cette thématique. Des deux du simple ma préférence va à la première En Dansant le Snow-Cup un chouette instrumentale typiquement début 60s avec des cuivres, une rythmique originale (percussions importantes, hand clap avec de la réverbération etc.), une petite guitare sympathique...


Continuons avec une autre obscurité: l'un des deux EPs du groupe Les Français. Discogs attribue deux autres simples à la formation, plus tardifs, personnellement je pense qu'il s'agit d'un second groupe sans lien avec le premier: label différent (Columbia et Decca), écart entre les couples de disques (1964, 1967/1968) et surtout absence des noms des participants au premier groupe dans les deux disques tardifs. Bref ces Français là sont vraisemblablement auteurs de deux EP en 1964 dans une veine instrumentale, les deux ayant leur charme. Le groupe se compose sur cet EP de: Mat Camison, Jacky Hythier et Jacky Rault. Si les Jacky n'ont pas fait de longues carrières dans la musique, arrêtons nous un instant sur celle de Mat Camison. On le retrouve par exemple avec Pierre Bachelet derrière Ok Chicago de Resonance, un classique funky de brocante vraiment excellent, avec une face B étrange et intéressante finalement. Avant cela (et après les Français) il est également membre des Sharks dont on retrouve Mongo sur plusieurs compilations. Produit par Ken Lean (Les Aiglons, Les Dauphins, Steff, les Ambitieux...), le Joe Meek Helvète, le 4 titres des Français contient deux bons morceaux: Suspenses et Palpitations. De l'instrumental certes, mais plutôt énergique et rentre-dedans (presque garage), assez éloigné des mélodies fleur bleus inspirés des Shadows de beaucoup de groupes français (Les Fantômes, Les Champions), peut-être est-ce une question d'époque ?


L'album de Pop Instrumental de France est une obscurité fort appréciée des collectionneurs internationaux. L'album se négocie en effet dans les cent euros environ en général. Le groupe est assemblé à l'occasion d'une session d'enregistrement de trois jours aux studios Wagram dont sera issu l'album. Disque à la fois groovy avec une tonalité progressive, avec notamment une reprise de Zappa. Il est mené par Laurent Petitgérard, anciennement des Masters (connus pour leur classique garage Mon Chameau) et d'Aleph (auteurs de deux 45 tours, je recommande particulièrement le second bien qu'un peu rare: je ne l'ai d'ailleurs pas !). Si l'album est une rareté assez exceptionnelle, le 45 tours extrait, comprenant les morceaux Soho et La Danse des Squelettes est nettement plus accessible aux communs des mortels ! Une chance, tant Soho est un super morceau instrumental groovy , probablement un de mes favoris en 45 tours français. Les arrangements sont excellents (relativement originaux et ambitieux), la rythmique est très présente et marquée (plutôt cool pour tenter de le jouer en soirée par exemple), le jeu d'orgue de superbe facture ! Bref un très très bon disque loin d'être cher compte tenu de sa qualité.


Finissons notre session de pop instrumental française avec un autre énorme classique bien connus des collectionneurs de disques funky/jerk/groovy: Campus N°8 des Requins. Ces derniers sont un groupe de studio ayant notamment accompagné Luc Harvet, apparemment il s'agirait des anciens Sharks, hypothèse sensée compte tenu du style musical des deux formations et de la ressemblance de nom (avec Mat Camison ou pas du coup ?). De mémoire les autres disques des Requins (en dehors d'un ou deux avec Harvet justement) ne sont pas particulièrement mémorables...Difficile de cataloguer le label Orly dont les productions semblent osciller entre variété yéyé, musique classique et musique proche de la Library (comme ce disque ou l'excellent 45 tours d'Héxagone). Campus N°8 est en tout cas une petite bombe instrumentale bien appréciée à juste titre des B-Boys , la production est simplement énorme: rythmique compressée ultra-puissante, arrangement top niveau et une très bonne composition, en tout cas bien plus fine et originale que la majorité de la musique instrumentale de ce style.


3 commentaires:

Pol Dodu a dit…

Ça me disait quelque chose Orly. Et c'est bien précisément de même disque des Requins que j'ai trouvé en bas de chez moi et chroniqué il y a quelques années :
http://vivonzeureux.blogspot.fr/2011/07/les-requins-carnaby-street.html

Kevin du 77 a dit…

Hello ! oui j'avais vu que tu avais écrit dessus (il y a d'ailleurs un lien vers ton article dans ma description) :)

Pol Dodu a dit…

J'ai lu trop vite pour remarquer ce lien ! D'autant que j'ai dû retourner sur Vivonzeureux! pour vérifier que c'était bien le même disque...