vendredi 3 décembre 2010

the Intelligence - sailor itch (2010)

The Intelligence est du genre productif , deux albums en 2009 et un cet année, dans ces cas là on se pose toujours la question de savoir si le type n'en profite pas pour nous refourguer un paquet de faces b à peine terminées. N'ayant pas écouté les deux précédents (dont un est édité sur Born Bad) je ne me prononcerai pas sur leur compte, en revanche je me suis fait ma petite opinion sur celui ci: malgré quelques défauts, il déboite la clavicule.

The Intelligence suggère un groupe, tout comme la pochette, c'est avant tout le projet de Lars Finberg , ex-A Frames. Sur ce disque il est quand même accompagné de son groupe de scène. Pour la petite histoire le guitariste était membre des excellents FM Knives sur lequel je compte revenir très vite. "Bong life" ouvre les débats, c'est un titre à mi chemin entre une intro et un vrai morceau, après quelques bruits de bulles (je vous laisse deviner leur nature) on entend "one two three for" et bim! un morceau bien punk et bourrin d'à peine une minute. OK le disque est lancé, et on est pas là pour rigoler. "Tuned to punk" et "Sailor Itch" suivent à bon train dans la foulée et constituent pour moi les meilleures chansons. C'est un peu dommage de les avoir placer si tôt mais la suite se défend. Ces deux titres, comment les décrire? C'est âpre, nerveux, agressif, ça se laisse pas faire... Je verrai bien ces morceaux et plus généralement ce disque comme BO d'une fin de monde apocalyptique où les machines auraient pris le pouvoir et décidé de nous réduire à l'esclavage. La base est sensiblement post-punk mais on est loin d'une copie "vintage", c'est un point de départ. Le son est déviant, déréglé, désaxé. C'est celui de machines qui n'ont pas été entretenu et commencent à ne plus tourner rond. La rythmique bien que très carrée semble comme bancale, perturbée, Lars et ses potes ont bien réussi leur coup, ça pète.

La suite sans être aussi excitante maintient la bonne impression générale, "like like like like like" est pas mal, tout comme "the beetles" probablement la plus pop du disque. Je m'attendais à un disque garage au son crade mais Males louche vers un post-punk malsain et hargneux (assez) bien produit. Au vue des résultats on y perd pas du tout au change. Quelques morceaux plus secondaires et dispensables dissipent un peu la proposition mais la force de frappes du reste écrabouille tout sur son passage, à l'image du premier plan de Terminator.



In the Red Records
sur Amazon Fr
pour les parisiens, probablement dispo à Born Bad, Pop Culture Shop & le Silence de la Rue

1 commentaire:

plus que tout l'or du monde a dit…

Je crois qu'il est bon de préciser ici que le label In The Red Record est un label extraordinaire. Et que TOUT ce qui sort chez eux est digne d'achat et d'écoute jusqu'à la moelle.