mercredi 29 juin 2016

Les One Hit Wonders qui n'en furent pas

Dimanche dernier j'étais aux puces, un de mes endroits favoris pour chercher des disques d'occasions à Paris (avec Plus de Bruit bien sûr). J'y ai dégoté une petite dizaine de 45 Tours, pas des choses forcément très rares mais amusantes, étonnantes et pas hors de prix. Ainsi ai-je pu continué d'alimenter ma récente obsession pour Henri Salvador, en effet après avoir découvert Carnaby Street ou Beta Gamma L'Ordinateur (blog), j'ai l'agréable surprise de constater que Salvador mérite bien plus que d'être réduit à l'éternel amuseur public ou dans le meilleur des cas à un chanteur revenu du purgatoire pour son come back incroyable. Nous aurons certainement l'occasion d'y revenir un jour, je vous donne néanmoins des indices: écouter ses disques de la première moitié des années soixante dix. Autre axe - bien involontaire cette fois-ci - d'achats: le glam ! En effet deux de mes prises sont dans cette veine que j'apprécie beaucoup mais ne collectionne pas prioritairement: j'adore tomber dessus mais je n'irai pas forcément enchérir sur une rareté sur eBay.

The One Hit Wonders n'en sont pas vraiment: leur unique single, sous ce nom, n'a guère obtenu le succès escompté. Ce groupe ou plus probablement projet studio est aussi connu sous le nom de Rusty Harness, il comprend dans ses rangs un nom pas inconnu des obsessionnels sixties: Mike Berry. Ce dernier fut en effet l’interprète d'un des plus gros hit de Joe Meek A Tribute to Buddy Holly en 1960. Le glam, fut ainsi une occasion inespérée pour d'anciennes gloires ou aspirants à la célébrité de se refaire une santé. En effet, si certains groupes s'éloignèrent des canons Rock & Roll (Roxy Music), le glam fut en partie un retour au source et aux années cinquante, avant les déferlantes psychédéliques.... Pensons au chanteur de Mud fan d' Elvis ou Alvin Stardust chanteur rock & roll britanique du début des 60s requinqué par cette vague de paillettes. L'unique simple de nos One Hit Wonders évoque quant à lui moins Buddy Holly que le garage et la musique beat des années 60. La face A de leur simple ressemble en effet à un croisement (voir un pastiche) entre Little Girl des Syndicate of Sound et Everybody needs somebody to love de Solomon Burke (ou la reprise des Stones). Petite différence de taille: un son énorme gonflé aux stéréoïdes avec un pied très présent, cela ne s'entendra pas forcément sur la vidéo yoututbe mais je vous assure qu'en 45T ça tranche nettement avec le son sixties. La face B, la très recommandable Goodbye conclue l'affaire dans le même registre, l'orgue est délicieusement garage mais la production bien plus musclée: ce sera aussi le mot de la fin pour le groupe !

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