jeudi 31 octobre 2013

Jagwar Ma - Howlin (2013)

Jagwar Ma n'est peut être pas un groupe que vous auriez imaginé évoqué dans ces pages. En effet même si nous étions des fans de la première heure de Foals, le patronage du groupe depuis longtemps perdu à nos yeux n'affichait rien qui vaille. Le soupçon de hype et de buzz n'est jamais loin et sur RPUT on se méfie de ces choses là, pourtant quand les disques sont bons il est hors de question pour nous de bouder notre plaisir ou faire nos conards de snob. Du coup vous avez déjà une petite idée de notre opinion sur Howlin le premier album des australiens, ils ont passé l'épreuve de ciblage impitoyable que nous pratiquons (avec un acharnement certain) dans ce lieu.

Howlin' est un des disques les plus jouissifs de l'année, en moins d'une heure les australiens font revivre le Madchester avec une aisance stupéfiante. Ici point de plans repiqués poussifs ou de clins d'oeil trop appuyés, les deux mecs derrière ce nom énigmatique semblent avoir compris l'essence de cette musique: un hédonisme dont la seule limite est le ciel (ou votre fatigue). Ils naviguent avec aisance dans les eaux de Stone Roses ou Happy Mondays, croisent le fer avec les Chemical Brothers (sur le tube en puissance uncertainty) et harmonisent comme les Beach Boys (le très mignon Come save me). Le disque a parfois des allures d'un banquet dionysien  voir d'une auberge espagnole. Comme les camarades de Tame Impala le disque prend des allures de mille-feuilles, parfois cela ne fonctionne tout simplement pas, et à d'autres l'album trouve son rythme de croisière et garde le cape suffisamment longtemps pour nous puissions aussi profiter du voyage. L'orgie de samples, de breaks , de lignes de synthé acide évoquent les grandes heures du big beat de Fatboy Slim, Lo Fidelity All Stars ou Bentley Rhythm Ace et bien entendu les voisins kangourous de The Avalanches. Au milieu de ce bazar de rythmes chaloupés, de sonorités 808, de guitares psychédéliques émergent de véritablement bonnes chansons comme let her go, man i need ou that loneliness

Howlin' a les défauts d'un premier disque, un fourre-tout parfois un peu en roue libre mais qui dans ses bons moments prend l'allure d'une fête sans gueule de bois le lendemain. On préfère retenir cela de ce disque attachant avec des défauts mais aussi des moments de bravoure ! A quand les rockeurs sur la piste de danse ?




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