Affichage des articles dont le libellé est early-electronic. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est early-electronic. Afficher tous les articles

samedi 11 juin 2016

Quartz: à l'heure de la disco cosmique

L'autre jour, j'étais chez mon vendeur préféré aux puces, je regardais machinalement le bac soul/funk/disco et mes yeux se sont posés sur cet album de Quartz. La pochette a tout de suite captivé mon imaginaire, une pointe de science fiction, l'arrière plan solaire contrebalancé par la froideur et la géométrie du quartz: je savais avant même d'écouter la moindre note qu'il s'agirait de disco cosmique française ! Les enfants au milieu de colossaux cristaux évoquent très certainement l'un des succès de l'année 1978, également la date de publication de ce premier album, Superman et plus particulièrement la planète d'origine de Clark Kent: Krypton (trailer).

Quartz semble être en particulier l'alias de Saint-Preux, un compositeur d'inspiration classique ayant eu un énorme à la fin des années 60 avec "Concerto pour une voix" (pour les curieux: wikipedia et youtube). La plupart des morceaux de l'album sont également co-signés par Max Gazzola, peut-être un peu plus expérimenté en matière de disco puisqu'il a écrit pour The Ritchie Family (discogs). Notons aussi la participation de Patrick Langlade, probablement le frère de Saint-Preux... Un des morceaux de Quartz est une réadaptation d'un thème du second mouvement de Symphonie pour la Pologne (information trouvée ici) du compositeur contemporain. Le projet sort deux albums en 1978 et 1979, soit en plein dans la vague Space, Space Art ou Moon Birds.
Un morceau a particulièrement retenu mon attention "Chaos", après quelques écoutes de l'ensemble du LP c'est de loin le morceau que je préfère... Les autres ont un peu trop subit à mon goût les épreuves du temps et ont quelques traits qui me les rendent moins attachants (des voix redoutablement eurodisco etc.). Pourtant, à l'époque, "Chaos" ne fut pas publié en maxi et "Beyond the Clouds" eut ainsi les faveurs des djs de Détroit (la preuve), ceux-là même qui par leurs audacieux mélanges contribuèrent quelques années plus tard à influencer inconsciemment l'esprit des kids du Belleville Three...La Techno des origines a en effet plus que quelques instruments en commun avec beaucoup de musique électronique européenne de la fin des années 70: une forte appétence pour le futur. "Chaos" fut en revanche choisi par les compilateurs de Cosmic Machine en 2013, je les rejoins totalement dans ce choix: le morceau a une modernité unique. Réduit à l'essentiel à travers une basse mécanique et synthétique, une rythmique discoïde puissante, quelques traits mélodiques et enfin cette sublime section de string machines, "Chaos" est d'une redoutable élégance: il fait beaucoup avec peu... À cinq euros, le LP est bien sûr reparti chez moi !

vendredi 3 juin 2016

Trans Volta: ordisconateur

Aujourd'hui une sympathique obscurité de la fin des années 70 ramené de Lyon "Disco Computer" de Trans Volta. Derrière cet anonyme pseudonyme se cache Dan Lacksman. L'intéressé est un des trois membres fondateurs de l'excellent groupe de pop synthétique Telex. Je ne sais pas si ce disque est postérieur ou antérieur à la création de la formation (1978 pour les deux) néanmoins il ne s'agit pas de la première trace discographique de l'intéressé. Loin de là !

En 1978, Lacksman a déjà une dizaine d'année d'expérience dans les studios et enregistré plusieurs disques dont certains ayant eu du succès (biographie). Il s'achète en effet un synthétiseur en 1970 et enregistre comme beaucoup de pionniers de la musique électronique des hits novelty avec l'instrument comme "Flamenco Moog" (youtube). Sur l'album figure bien entendu une reprise de "Pop Corn", passage obligé de l'époque auquel n'a pas non plus échappé Jean Michel Jarre (on y reviendra) ! À la fin des 70s il enregistre donc en compagnie de Douglas Lucas (au CV chargé: le JJ Band de Jess & James, les Chakakas...) ce deux titres (variantes de la même chanson) dans une mouvance à mi-chemin entre Kraftwerk (le vocoder, la thématique futuriste) et Moroder (la rythmique puissante et dansante), une excellente surprise qui devrait combler d'aise les fans de Telex (ceci dit je pense que la majorité d'entre eux connaissent déjà le morceau!).

vendredi 4 mars 2016

Samuel Hobo: et si l'homme synthétique était un vagabond ?

La sortie prochaine du second volume de "The Time Machine" de Jean Michel Jarre sera encore une fois l'occasion de remettre un bien pénible débat sur la table: Jean-Michel Jarre est-il un véritable et authentique (AOC bien sûr) pionnier de la musique électronique ou une vaste fumisterie ? La chronique du précédent sur Le Monde illustre parfaitement la question. Si le journaliste prend position pour l'arnaque via une très subtile argumentation, je pense l'inverse. Certes on peut ne pas aimer les disques de Jean-Michel Jarre mais il est en effet bien difficile de lui nier sa place de pionnier de la musique électronique.

Dès le début des années 70 JMJ publie des disques expérimentaux (le single "cage" / "erosmachine" de 1971) ou de musique électronique dans la mouvance de l'époque (sa reprise de "popcorn") en parallèle de ses activités de parolier pour la variété. Après deux albums (une BO et un disque d'illustration sonore) il obtint une consécration publique avec en 1976 avec "Oxygène", certes deux ans après "Phaedra" de Tangerine Dream ou "Autobahn" de Kraftwerk  mais cinq ans avant Depeche Mode ou New Order ! Le disque fut un grand succès, tout comme son successeur "Equinoxe" en 1978, il fit entrer la musique électronique dans bien des ménages et de nombreux enfants en furent certainement imprégnés. Je ne goûte pas toujours le style mélodique de l'intéressé, un peu trop niais pour moi en général mais Jean-Michel Jarre a aussi enregistré des choses absolument incroyables tel ce single de Samuel Hobo de 1972. "Freedom" et "Synthetic Man" sont indescriptibles ! La musique de Jean-Michel Jarre évoque un croisement entre "Being Boiled" de Human League (sorti 6 ans plus tard) et Suicide tandis que Samuel Hobo remplit à merveille son rôle de vagabond en pleine divagation. J'imagine bien les morceaux enregistrés en quelques heures en direct avec un Samuel tournant à quelques verres, pendant que JMJ tourne les boutons de son monophonique jouant une ligne de basse primitive.  Totalement punk avant l'heure, ces deux chansons sont d'une rare étrangeté (oserions nous dire folie) et valent bien des honneurs à notre Jean-Mimi national légitime pionnier de la musique électronique !


mardi 5 juin 2007

White Noise - An Electric Storm (1969)


On peut aimer ou ne pas aimer An Electric Storm, mais il est impossible d'y être tout à fait indifférent. Les effets studios de cet album sont incroyables, en particulier pour l'époque à savoir 1969. Ce chef d'œuvre est un grand classique du psychédélisme, mais plus largement encore de la musique électronique. On peut définir la musique de White Noise comme de la pop électronique psychédélique. Ecouter cet album en 1969 devait être assez énorme tant il est novateur, mais l'écouter aujourd'hui l'est tout aussi dans cette mesure ou l'on s'étonne encore devant la puissance créatrice de cette merveille.

A l'origine de White Noise, se cache David Vorhaus, Delia Derbyshire et Brian Hodgson, trois militants de la recherche musicale. Avant de se lancer dans la production d'un disque, ils travaillaient en fait pour la BBC, et c'est d'abord dans ce cadre qu'ils s'intéressaient aux effets sonores. Cela explique la grande maîtrise musicale de White Noise. Au-delà de l'aspect strictement technique, c'est l’originalité, et en quelque sorte le courage que représente An Electric Storm qui force le respect. Fait notable pour un album psychédélique, il n'y a presque pas de guitare et malgré cela, l'album parvient à tenir la route (et c'est un passionné de guitare qui vous le dit)! Musicalement parlant, An Electric Storm n'est pas seulement un concept, c'est aussi une opportunité, celle d'imaginer. A mesure que l'écoute progresse, les sons deviennent de plus en plus bizarroïdes et trafiquées. Si l'album débute par des sonorités relativement classiques et rassurantes, il se termine par deux longs morceaux tortueux bourrés d'effets électroniques et qui suggèrent ce que sera le futur de la musique, mais en mieux. D'une certaine façon, The Black Mass préfigure la musique industrielle et c'est ce morceau qui donne tout son sens au titre de l'album. Pour en revenir à ce que je disais à l'instant, le début de l'album est déjà très original et s'il est plus classique c'est par rapport au reste de l'album et non par rapport à ce qui se faisait à l'époque. Par exemple, My Game Of Loving est à lui seul très surprenant, voire même troublant dans la mesure où il intègre de véritables cris de jouissance. Pour l'époque j'imagine que ça devait choquer et peut-être que cela peut encore choquer aujourd'hui. White Noise est véritablement l'une des pièces maîtresse de la musique et marque très certainement, le début d'une ère nouvelle. Il suffit de se laisser guider par la musique pour comprendre cet album, paradoxalement, difficile et facile d'accès. Difficile parce qu'il est peut être trop conceptuel, trop bizarre, trop délirant. Facile parce qu'il établit des connections entre les genres.

écouter love without sound

mercredi 16 mai 2007

Stereolab - Fluorescences (1996)

Stereolab est un des meilleurs groupes indie des 90's, et ils se portent plutôt bien puisqu'en 2006 ils ont sorti leur 10ème album, le très bon Fab Four Suture.
Le son Stereolab c'est difficile à décrire, ça varie en fonction des albums, mais en gros c'est quelque part entre la pop, la musique psyché, le kraut rock,la pop indé des 90's, la bossa, et la musique électronique de la fin 60's début des 70's. Contrairement à d'autres groupes, ces influences sont au service de la musique et la personnalité de ce groupe est unique et reconnaissable entre 1000.
Fluorescences, un morceau sorti en Ep en 1996, ouvre le premier cd de la compilation Oscillons from the Anti-Sun (2005), et la seule chose que je peux dire, c'est que j'adore.

écouter Fluorescences

Stereolab is one of the best indie band from the 90's, in 2006 they released their 10th album the very good Fab Four Suture.
Their sound is somewhere between indie pop, psychedelism, kraut rock, bossa and moog music, but their personality is unique.
Fluorescence is the open track of the Oscillons from the anti-sun compilation released in 2005, it is a track from a 1996 ep.

listen to Fluorescences

jeudi 26 avril 2007

les claviers vintages (1)

Les synthétiseurs.

Les synthétiseurs ne fonctionnent pas tous sur le même principe. Ils ont été popularisé à la fin des sixties et utilisés très régulièrement depuis.

moog prodigy

La synthèse soustractive vise à générer un signal riche en fréquence pour ensuite supprimer des éléments du signal avec des filtres (qui modifie la texture du son donc). Ce sont les synthés les plus fréquents, on y retrouve tous les grands classiques tels que les moog (le prodigy par exemple), roland (jupiter, juno,sh...), korg (ms20, minikorg)...
Ils fonctionnent selon des principes electriques (oscilateurs, lfo etc), certains sont monophoniques (on ne peut faire qu'une seule note à la fois) ou polyphoniques (plusieurs voix à la fois).
Ce types de synthétiseurs a été énormément utilisé au cours des années 70 dans le funk, le jazz ou encore dans le krautrock ils sont aussi très populaire dans la musique électronique moderne.
On peut citer par exemple Herbie Hancock (sur l'album Headhunter entre autre), Kraftwerk, ou encore Giorgio Moroder (the chase).

roland Jupiter 8

La FM permet de modulé un oscillateur avec d'autre oscillateur, ce qui modifie la forme de l'onde globale, c'est Yamaha et son célèbre DX7 qui ont popularisé ce type de fonctionnement, très populaire dans les années 80, difficile de donner un exemple précis, mais souvent les pianos electriques ou les instruments percussif mélodiques (xylophone, marimba) étaient imités avec ce type de machine. Ceci dit on peut aussi s'en servir pour faire de belles choses.

Yamaha dx 7

Il existe d'autres formes de synthèse, parfois propre à un constructeur, dans les dernières années le concept de "modélisation analogique" s'est développé, il s'agit de synthétiseur basé sur l'électronique imitant la technologie analogique (et particulierement la synthèse soustractive).

Aujourd'hui il est assez difficile de distinguer un synthétiseur d'un autre compte tenu du très large choix de synthèses et d'instruments , mais les plus grands ont comme pour les guitares un son bien à eux reconnaissable entre tous.

Un petit tour dans les libellés pour écouter des artistes en rapport.


lundi 23 avril 2007

The Moog Machine - You keep me hangin on (1969)

Moog est une marque de synthétiseur mythique créée par Robert Moog. En 1968 Wendy/Walter Carlos sort Switched-on-Bach (Bach branché), des reprises de Bach à la sauce moog, le succès du disque est énorme et il s'en suit de nombreux albums reprenant le même concept tel que celui ci en 1969.
Switched-on rock reprend des tubes de 1969 à la sauce moog, le disque comprend notamment des relectures des Supremes (you keep me hangin on) Zombies (time of the season), Rolling Stones (Jumpin jack Flash) ou encore Blood Sweet and Tears (spinning wheel).
Le disque dans son ensemble (il n'a pas été réédité) est surtout à conseiller aux amateurs de curiosités, ceci dit certaines reprises tirent plutôt bien leur épingle du jeux comme celle du medley de Hair ou encore celle des Supremes.
Dans les années 90 ce principe des covers a été repris par the Moog Cookbook pour deux disques, l'un s'attaquant aux classiques du rock, et l'autres aux tubes des années 90 (avec quelques relectures savoureuses à la clef de Nirvana, Soundgarden ou encore les Eagles).
merci à ce blog

écouter you keep me hangin on

Moog is a well known company of synthetiser, in 1968 Walter/Wendy Carlos did an album called Switched on Bach. The concept was to cover Bach tunes with moog sounds. In the next years numerous discs appeared with the same idea, like switched-on rock in 1969 (by the Moog Machine). It includes hits of 1969 like the Zombies (time of the season), Blood Sweet and Tears (spinning wheel) or Rolling Stones (jumpin jack flash).
It's overall for fans of curiosities, moog stuffs...but some cuts are quiet good like Hair's cover and You keep me hangin on (the Supremes).
In the 90's the Moog Cookbook took again the concept with great effect on two albums including covers of classic rock (eagles, Led Zeppelin) and 90's hits (Nirvana, Soundgarden, Lenny Kravitz).
thanks to this blog

listen to you keep me hangin on

mardi 17 avril 2007

Ananda Shankar - Jumpin Jack Flash (1970)

Si Ravi est le plus connu de la famille Shankar, Ananda (son neveu) est également intéressant. Après des études en Angleterre il revient dans son pays en essayant de fusionner les deux cultures, à base de moog, de sitar de reprises de morceaux pop!

Ananda Shankar is the nephew of famous Ravi Shankar, he studied in England and back in India he tried to mix element from western and eastern music, with sitar,moog and some pop covers (and also originals tunes)

listen to jumpin jack flash