mardi 24 avril 2007
Elitisme analogique.II
Un limiteur Fairchild 67O.
Pour l’enregistrement de l’album « Revolver » 1966, Geoff Emerick décide d’effectuer les prises de sons en proximité immédiate pour satisfaire à la quête de puissance sonore du groupe ; ce choix marque les débuts de la prise de son comme nous la connaissons aujourd’hui en studio d’enregistrement musical. Il enregistre de cette manière le double quatuor à cordes de la chanson « Eleonor Rigby » et les cuivres de « Got To Get You Into My Life ». Rappelons que pour une directivité cardioïde et bi-directionnelle du microphone utilisé, la prise de son de proximité (en dessous de 30 cm) induit une augmentation des fréquences graves dans la bande des 100-250 Hz d’autant plus grande que le micro est proche de la source ; cette augmentation a tendance à assourdir le son repiqué. 1 Geoff Emerick contient le signal qu’il enregistre avec un limiteur Fairchild 660 pour éviter des problèmes ultérieurs lors de la gravure. Le technicien rapporte dans les extraits suivants, des anecdotes sur l’enregistrement de ces deux chansons : « Sur Eléonore Rigby nous avons placé les micros très près des cordes, en les touchant presque, (...) Personne ne l'avait vraiment fait auparavant ; les musiciens étaient horrifiés. » « Leur son fut pris très près, probablement pour la première fois - les micros étaient placés dans le pavillon des instruments, puis nous avons limité le son au maximum. Avant cela, les gens prenaient les cuivres à environ 1,83m de distance. »
Ces prises de sons rapprochées sont aussi appliquées à la batterie sur « Revolver » ; le son du batteur gagne considérablement en puissance et en précision.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire