lundi 20 août 2012

Les Compilations #12: Outro


Hé bien il est déjà temps de nous quitter, enfin pas le blog bien sûr mais notre série d'articles sur les compilations qui vous a accompagnés ces 20 derniers jours. Je suis assez fier de ce sujet, je pense par contre que je n'ai fait que l'effleurer, j'ai du faire des choix et finalement il y aurait matière à encore pas mal d'articles sur le sujet. Je pense sérieusement refaire une série, très vite, en fonction de la motivation et des retours sur ces douze articles... Mais passons, et revenons en à ce qui nous intéresse tous: les compilations.

On peut se poser la question de leur avenir à l'heure d'internet, avec la concurrence des playlists ou des mixtapes, c'est possible, encore que les deux ne soient pas incompatibles. La compilation à mon sens se rapproche d'une forme d'art et j'espère de tout coeur qu'elle continuera à enchanter mes tristes dimanches pluvieux. Il y a plusieurs aspects dans une compilation: débusquer des grosses raretés, et associer ensemble des choses disparates pour en faire un tout cohérent. Ceci aura toujours une valeur dans le monde qui nous entoure me semble-t-il, peut-être que beaucoup n'en est pas conscient mais à l'heure de la démultiplication de l'informations, avoir quelque chose qui donne du sens et se propose d'organiser le réel, quel plaisir non? 



Les compilations permettent de se faire une idée d'une chose, la prendre "par un bout" et s'attaquer à des registres, ça aussi c'est vraiment cool, c'est une porte d'entrée merveilleuse vers des pans entiers de la musique, et parfois au delà d'être cette clef , elle constitue une oeuvre en soit, en mettant bout à bout des fragments disparates pour en faire un tout, à la manière d'un puzzle une compilation permet d'assembler les pièces.

Beaucoup ne jure que par l'album, ils ont tord à double-titre. D'abord le single est un format au moins aussi noble, dont les vertus différentes en font un excellent complément (le single comme concentré, l'album pour installer un climat et prendre des risques). Et d'autre part la compilation a prouvé plus d'une fois le rôle déterminant qu'elle pouvait avoir sur la musique, on en a décrit plusieurs exemples d'ailleurs.

Comme je le disais en introduction, les compilations sont faites par des hommes, souvent seul , avec une idée en tête, et un angle d'attaque à eux. J'espère que ces hommes, les futurs Greg Shaw, Tim Warren, ou Lenny Kaye auront l'opportunité de se lancer dans l'aventure dans les prochaines années. Je ne me fais pas trop de soucis pour aujourd'hui avec des labels comme Born Bad (Wizzz, Bippp, etc.), Numero Group ou même Soul Jazz qui font un excellent boulot et j'espère qu'il y aura encore pas mal de gens pour acheter de super compilations.



Si dans certains genres le filon a des chances de se tarir (va-t-on pouvoir encore sortir des dizaines de pépites garage US non compilées 60s dans les prochaines années?) il y a encore tellement de domaines à explorer et mettre en lumière. Depuis quelques années le Glam est ainsi devenu un nouveau sujet de compilation et pour le plus grand bonheur des oreilles attentives. On peut aussi se demander quel pays reste à explorer, les compilations de rock africain ou iranien rencontrent un certain succès et les disques de soul espagnols font le bonheur de gens comme Vampisoul,  quels seront les prochains genres ou pays approchés? L'histoire nous le dira, en attendant longue vie à la compilation! Nous serons de retour très vite pour donner une suite à cette série. En attendant vous pouvez relire l'ensemble des articles grâce au tag "compilation".

Encore merci à tous les participants pour les super témoignages, dans le désordre: Antoine des Spadassins, JB de Born Bad, Lutz de Soundflat, Samy et Yves des Guillotines, La Femme, Robin Wills, Sid Griffin, Colin Mason, Fuzztonic Tom, Xavier Boyer, Mehdi Zannad, Lucas des Strange Hands, Manu de Vicious Soul, Eli, Glenn, Eric et Laurent Bigot. 


2 commentaires:

Frankystooge a dit…

Tu le sais je ne suis pas un grand fan du format single mais j'aime bien l'idée des compilations et je pense qu'elles sont tout à fait pertinentes et peut être plus encore aujourd'hui où on est à un moment charnière (survie du modèle music-business actuel) et où des scènes sont particulièrement vivace.
Des efforts ont été menés, Sympathetic Sounds Of Detroit ou les deux In A Cloud mais ça reste isolé et trop peu représentatif soit en quantité de groupes représenté (Detroit) ou en qualité des morceaux (In A Cloud qui en mettant des "unreleased" ne met pas suffisamment en valeur la qualité des artistes).

J'aimerai des compilations sur la scène d'Austin ou tiens une qui te ferai plaisir sur celle de Milwaukee ! :)

ZigZag a dit…

Ayé j'ai tout lu d'un coup ! Super idée, les compiles c'est le top.