mardi 9 octobre 2012

Conjuguons La Pop #06 : Interview Ponctuation


En février dernier, on vous a causé de l'EP "lèche-vitrine" des québécois Ponctuation que nous avions vraiment adoré. Ce sujet a été l'occasion d'aller interviewer les deux frangins par le biais de quelques e-mails, sur leur actualité et aussi leur rapport aux français. Achetez leur EP, il est hyper bien,  il est dispo à Paris chez Born Bad et bien entendu depuis leur bandcamp.

Quels sont vos influences ?
On ne s'inspire généralement plus d'un son ou d'une période que d'artistes en particulier. La musique des années 60's est évidemment incontournable pour nous mais également ce qui s'est fait à NYC et à Manchester entre 1977 et 1982.

Être frères change-t-il votre approche de la musique ?
Oui et non, il ya une sorte d'osmose et une authenticité inhérente à cela mais ultimement nous sommes deux personnes qui font de la musique ensemble. Une chose est certaine, on ne passe pas par quatre chemins pour se dire les... choses.

Le choix du français pour Ponctuation a-t-il été délibéré dès le départ ?
Oui, je ne pouvais plus entrevoir faire un groupe uniquement en anglais. Pour moi, l'authenticité est impérative pour faire de la bonne musique et la réalité est que nous sommes francophones. À quoi bon faire semblant d'être américain?

Avez vous rencontré des difficultés à utiliser cette langue ?
Comme tout bon franco, on est influencé par la scène rock anglophone. On s'est aussi demander s'il était vraiment possible de le faire en français. Par contre, une fois que l'on est arrivé à en faire une en français, on s'est rendu compte qu'il était en fait plus facile d'écrire ainsi puisque l'on est plus en mesure de juger de la qualité du texte.
    
La présence au Canada d'excellents groupes 60s francophones comme les Misérables, Lutins, Haunted vous a-t-elle aidés ?
On a beaucoup écouter la scène 60's Québécoise et Française également. Ça a certainement été un bon point de départ pour nous mais on a voulu aller plus loin. Notamment au niveau des textes, on s'influence plutôt d'auteurs Québécois contemporains. Stephane Lafleur du groupe Avec pas d'casque est un bon exemple.

Quel rapport entretiennent les groupes québécois avec la langue française ? 
Étant entouré d'anglophones en Amérique, les auteurs/compositeurs québécois sont peut-être plus sensibles au fait de défendre leur identité francophone dans leur musique qu'en France par exemple. Il y a malgré tout beaucoup de francophones ici qui ne conçoivent pas faire du rock en français. Certains penses que de chanter en français pourrait leur empêcher de jouer devant un publique Anglophone. Rien n'est plus faux. Chanter en français ne nous a pas empêcher de jouer aux États-Unis et dans le Canada anglais. Cela nous a même aidé à le faire.

Pensez-vous qu'il soit différent de celui que nous avons en France ?
Comme je disais plutôt, il ya la question de l'identité qui est différente ici mais malgré tout, j'imagine que ça doit se ressembler.

Comment la langue est-elle perçue au Canada dans la musique ? et à l'étranger ?
Ce que j'ai pu observer en jouant au Québec et ailleurs c'est que finalement, les gens veulent de la bonne musique fait de façon authentique. Peu importe dans quelle langue elle est chantée. Cessons d'agir en réaction constante à ce que font les américains. :)

Comment voyez-vous l'évolution de la scène québécoise ?
Je pense que l'on est à l'aube de quelque chose présentement. Il y a une effervescence actuellement autant à Québec qu'à Montréal et il me semble que pour la première fois, la scène anglophone et francophone se mélange. Les années 60 et les années 90 ont été très importante dans l'histoire de la musique Québécoise et quelque chose me dit que les années que nous vivons actuellement seront du même ordre.


Avez-vous  eu de bons retours sur votre EP "Lèche-Vitrine" ?
Oui vraiment. Les critiques ont été pas mal unanime, au dessus de nos attentes!

Comment l'avez-vous enregistré ?
Faute d'argent, nous l'avions enregistré nous même avec peu d'équipement dans la maison de nos parents.

Avez-vous des sorties de prévu ?
Nous sortons un split avec « Le monde dans le feu » sur flexi disque au mois de novembre et nous entrons en studio pour faire un album complet au mois d'octobre. Nous enregistrons sur ruban à Hotel2tango à Montréal, studio ou ont enregistrés notamment King Khan et les Spaceshits. On a vraiment hâte. L'album devrait sortir sur 12 pouces ce printemps.

D'autres projets ?
Pour ma part, (Guillaume) je joue maintenant de la basse dans Jesuslesfilles et je travail sur un autre projet avec Jean-Michel du groupe de Québec Leafer.

En France, nous connaissons assez mal la scène canadienne, quelques recommandations à nous faire? 
En vrac :
Jesuslesfilles
Le Kid et les Marinellis
Les Babalooneys
Cobrateens
Solids
Cousins
Leafer
Le monde dans le feu
Buddy Mcneil & the Magic Mirrors


Aucun commentaire: