vendredi 26 octobre 2012

Conjuguons la Pop #22 : interview avec Cracbooms


En ce vendredi 26 octobre nous recevons Cracbooms d'Aurillac. On a aimé leur EP et en live on les a carrément adoré, on espère vite entendre de nouveaux enregistrements! En attendant on les reçoit sur le blog dans le cadre de notre dossier consacrer à la meilleure façon de conjuguer français et musique pop.

Pouvez-vous nous présenter Cracbooms ?
Cracbooms c’est de la pop en français, musicalement inspirée par des sons indés américains ou britanniques. On aime aussi beaucoup ajouter une touche de musiques plus africaines ou caribéennes.
 
Comment est née la formation ? 
En 2008 à la suite d’une soirée arrosée où nous avions décidé d’arrêter le groupe dans lequel nous jouions tous. Je crois qu’il y avait beaucoup de Berger Blanc.
 
Votre nom est-il une référence à Jacques Dutronc ?
Oui c’est exact. On ne revendique pas Jacques Dutronc comme notre principale référence, mais le soir où le nom du groupe a été décidé nous écoutions «Les Playboys ». Nous avions aussi conclu qu’un groupe indé se doit d’avoir un nom super long est impossible à prononcer. Mais « The Crac Boom Hue », c’était un peu trop.
 
Présentez nous les membres de Cracbooms
Clément Warlier est chanteur guitariste. C’est lui l’auteur de nos paroles. Thibaut Plantecoste est le bassiste, Benoît Puechbroussou le batteur, et moi, Jérôme Laporte le guitariste. On est tous copains depuis très longtemps. Les répétitions sont maintenant devenues une excuse pour manger des pizzas et boire des bières ensemble.
 
Êtes-vous dans d'autres formations en parallèle ?
Rien de notable. On a tous des formations imaginaires qui s’appellent « Bato chinois », « Panda », « Vaggues » et « Enjoliveur ». Actuellement on se consacre tous à 100% sur les Cracbooms.

Vous avez sorti votre premier EP en 2011 après un split single en 2010
 
Comment avez vous enregistré ces 4 titres ?
On a enregistré dans notre studio de répétition à Aurillac en deux jours avec notre ami ingénieur du son Paul Sepchat. Il a fait le mixage dans sa chambre la semaine suivante. C’était en août 2011. Ce n’était pas un super été pour nous tous alors nous avions eu pas mal de temps pour préparer ces quatre chansons.
 
Quels ont été les retours sur ce disque ?
Plutôt très bons. A part quelques exceptions de personnes qui haïssent par pur principe et quelques autres qui nous ignore sans raison. Nous étions très contents et confiants pour cet EP, mais les retours ont dépassés nos espérances. Nous sommes très fiers d’avoir eu les honneurs de la revue Magic RPM, de personnes comme Christophe Basterra et de blogs comme Gonzaï. Nous avons touché beaucoup de gens grâce à Internet et il faut remercier les premiers petits blogs qui ont parlé de nous, ce qui a entrainé un vrai effet boule de neige.
 
Le sortir en vinyle représente-t-il quelque chose de particulier pour vous ?
Oui. Pour nous c’est vraiment un objet qui symbolise la musique qu’on aime. C’est le lien le plus direct entre les vieux groupes que nous adorons et la musique que nous aimons aujourd’hui.
 
Sur le split vous chantiez en anglais, comment s'est faite la transition avec le français ?
La transition a été très rapide. Lors de l’été 2010 nous avons arrêté des jouez nos vieilles chansons en anglais pour seulement se concentrer sur celles en français.
 
Qu'est-ce qui vous a poussé à changer ?
Au départ c’est Clément qui avait eu le besoin d’écrire des textes en français. Peut-être avait-il passé beaucoup de temps avec Jean Felzine des Mustang à cette époque. Un jour il nous a montré deux chansons en répétition. Nous les avions essayé en étant très sur la défensive. Mais il est apparu très vite que c’était une évidence de continuer en français.
 
Selon vous, qu'apporte le français ? 
Beaucoup. Déjà un vrai sens et une ambiance à nos chansons. Et puis le fait de jouer des chansons dans notre langue maternelle nous permet de vraiment les posséder, de se dire que ce sont nos morceaux, et de les jouer avec leurs qualités et leurs défauts. Je pense que si un jour nous travaillons sur d’autres projets, ils ne peuvent qu’être en français.
 
Comment écrivez-vous les textes ?
C’est Clément qui les chante et les écrit. Il le fait seul en s’isolant du groupe. Quand il nous les présente nous donnons notre avis, et très rarement nous changeons un ou deux mots. Je crois que nous sommes les premiers fans de son écriture et nous le suivons unanimement.
 
L'EP est-il représentatif de vos sets sur scène ?
Question difficile ! Dans toutes les rencontres faites après les concerts, certaines personnes pensaient voir quelque chose de plus « noisy » et d’autres sont étonnés que ça le soit autant ! Je pense que c’est dans notre nature de jouer fort, vite et sans fioriture. Mais nous prenons toujours soin de garder le sens premier de chacune de nos chansons. Par exemple nous jouons « @soleil » avec le plus de douceur possible et nous enchaînons avec une version très bruyante de « Bato Chinois ». Le mieux c’est de venir nous voir pour vous faire un avis !
 
Vous venez d'Aurillac, comment y est la scène ? Des groupes à  nous faire découvrir ?
A Aurillac nous avons la chance d’avoir un super studio de répétition gérer par une super asso appelée « Love Mi tendeur ». Il y a quelques années plein de petits groupes s’étaient formés mais cela s’est bien calmé aujourd’hui. Il faut dire que c’est plutôt un handicap qu’autre chose de venir d’Aurillac quand on voit le peu de considération que portent nos élus locaux à la musique indé. On a un studio mais pas plus. Par contre il y a des gens qui se bougent vraiment comme les quadragénaires du collectif « Le Mange Disque » qui éditent un fanzine, ont une émission radio et organisent des soirées vinyles où la bière coule à flot. Il y a aussi un mec épatant qui s’appelle Géraud Bastar et qui est impressionnant à voir en live.
 
Vous êtes proches de Mustang, il y a-t-il un esprit propre au centre de la France ?
Je ne pense pas. Si nous sommes proches de Mustang c’est parce que nous avons pas mal trainé ensemble avant qu’ils ne signent chez Sony. Je crois qu’à l’époque ce qui nous a rapproché c’est que nous étions un peu à part de la scène clermontoise très portée sur le rock garage pur et dur, limite sectaire et la folk.
 
Vous sentez-vous proches d'autres formations (françaises ou non) humainement ou artistiquement ?
On adore Pendentif aussi bien humainement qu’artistiquement. Je crois qu’on a une vision assez similaire de la musique et de tout ce qui se passe en ce moment pour nos deux groupes. Artistiquement on aime beaucoup ce que fait François and the Atlas Mountains, le dernier album et tout ce qu’il a fait avant. Petit Fantôme tourne aussi en boucle chez nous. Lors de nos concerts nous avons rencontrés des gens supers comme les All Cannibals de Caen et dernièrement les nancéiens de Capture qui nous ont mis une bonne claque en live.
 
Vos projets ? 
Etre sur la compilation « Éducation française volume 2 » et faire le coming next du grand journal. En vrai nous sommes en train de composer pleins de belles chansons. Nous nous concentrons vraiment à faire quelque chose de parfait. On a vraiment envie de les enregistrer, de les sortir rapidement et de les jouer sur scène.
 
Vos prochaines dates de concert ?
Le 9 novembre à l’OPA Paris. Et normalement deux dates surprises à Clermont et Paris début décembre pour promouvoir un disque de Noël édité par la Coopérative de Mai où nous reprenons « Bons Baisers de Fort de France » de la Compagnie Créole. Pas plus de concerts pour le moment car nous voulons vraiment peaufiner les nouvelles chansons. On reprendra début 2013.

On peut acheter leur 45 Tours sur Bandcamp, et allez les voir en live !



1 commentaire:

MRM a dit…

Tout simplement le meilleur groupe de la scène française actuelle... on le dit et le redit sur le
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